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Le deuxième procès de Socrate, celui de ses amis

10 août 2011, 13:17, par MOSHE

 Eschine : Les points de vue divergents de nos amis soulignent à quel point chacun s’est éloigné en suivant son propre chemin. Et je pense que Socrate était le premier à s’apercevoir ce que devenaient ses disciples. Eux-mêmes allaient lui imposer de renier ses idées, de reculer face à la société athénienne. Socrate, craintif devant la vieillesse, c’est mal le connaître ! A l’approche de sa fin, Socrate ne déclarait-il pas : « Il serait honteux qu’un homme de mon âge pût s’inquiéter des approches de la mort. »Cela signifiait qu’il ne craignait pas la mort mais pas non plus la vieillesse… La peur de difficultés et de souffrances matérielles personnelles ne l’a jamais guidé. Pour moi, ce qui explique son renoncement à se battre face à ses juges, c’est paradoxalement qu’il maintient son combat face à la société. Son projet de construire, autour de lui, un cercle de citoyens conscients et responsables capables de prendre la tête de la cité a atteint ses limites. Mais ses idées, sa philosophie, ses conceptions, voilà sa vraie œuvre et il la défend en acceptant la mort. C’était mourir dignement comme il avait vécu. C’était viser pour ses idées à l’éternité !

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