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Le deuxième procès de Socrate, celui de ses amis

1er octobre 2011, 19:11, par F. Kletz

C’est précisément cette situation de la philosophie par rapport à la réalité qui suscite les malentendus et je reviens ici sur ce que j’ai dit précédemment, à savoir que la philosophie, précisément parce qu’elle est la découverte du rationnel, est aussi du même coup la compréhension du présent et du réel et non la construction d’un au-delà qui serait Dieu sait où -ou plutôt dont on peut dire où il se trouve c’est à dire dans l’erreur d’une façon de raisonner partielle et vide.

Au cœur de cet ouvrage, j’ai indiqué que même la République de Platon qui est devenu proverbialement l’exemple d’un idéal vide, n’est essentiellement rien d’autre qu’un certaine conception de la nature de la vie éthique grecque. Platon a eu conscience de l’irruption dans cette vie d’un principe plus profond qui, sous sa forme immédiate, ne pouvait apparaître que comme une aspiration insatisfaite et comme un élément susceptible de la détruire. Pour combattre de principe, il a du chercher dans cette aspiration l’aide dont il avait besoin, mais cette aide qui aurait du venir d’en haut, il ne put la chercher que dans une forme particulière extérieur de cette vie éthique. Pensant par là écarter le danger de destruction, il ne réussit qu’à blesser gravement ce qui constituait dans cette vie une impulsion plus forte, la personnalité libre infinie.

Hegel principes de la philo du droit, préface‏

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