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Le capitalisme moribond est en train de détruire la planète

10 septembre 2011, 18:33, par debat leîla

A l’adresse des camarades défendant l’entrisme dans les syndicats présents à la réunion VDT/ CCI du 25/06/11
Thème : le rapport Classe/ Parti/ Soviets pendant la vague révolutionnaire 17/23.

Je voudrais faire une critique (constructive je l’espère) de la réunion.
Celle-ci n’a pas porté sur le thème choisi lors de la réunion précédente ; elle a porté plutôt sur la question syndicale. Cela veut peut-être dire que le choix du thème ne correspondait pas aux préoccupations des participants (notamment les participants de VDT).

Par rapport au contenu de la discussion
Je crois intenable (sur du long terme) la position qui consiste à dire, d’un côté : « les syndicats sont un instrument de l’Etat dans la classe ouvrière, leur fonction est de faire passer les mesures d’austérité décidées par le gouvernement pour gérer la crise définitive du capitalisme et en faire porter le poids à la classe ouvrière »
Et de l’autre côté : « nous allons dans les syndicats car c’est là que se trouvent les ouvriers, nous voulons être en fusion avec les ouvriers et faire de l’agitation communiste dans ces officines de la bourgeoisie…il faut y aller car c’est là que sont les ouvriers, il faut dénoncer les directions syndicales, les noyauter, y aller pour gagner les ouvriers à la cause du vrai communisme ».

Historiquement, les politiques d’entrisme qui ont été développées au cours des années 25-39 par les PC ont abouti à l’impuissance face à la déclaration de la II° guerre mondiale et à l’enrôlement de la co dans celle-ci au nom de l’anti-fascisme, entraînant la co à choisir un camp de la bourgeoisie contre un autre, trahissant à nouveau le principe de l’internationalisme de la co.
Le Programme de Transition date de 1934, dans un contexte de contre-révolution, c’est la pire défaite que le prolétariat ait essuyée dans son histoire : il correspond au refus d’accepter la réalité telle qu’elle est, après avoir connu l’ivresse de la prise du pouvoir par le prolétariat.
Le risque, en participant à la vie de ces organes de la bourgeoisie que sont les syndicats est, pour les ouvriers sincères et désireux d’agir au sein de leur classe pour faire progresser la conscience de leur force au sein de la société capitaliste, d’être laminés individuellement et de finir dégoûtés de la politique.
Voir l’exemple des Spartakistes qui ont été honteusement calomniés par la Social-démocratie après le vote des crédits de guerre en août 1914 , voir Lenine qui a été dénoncé par la bourgeoisie comme un agent allemand avant son retour en Russie en 1917.
La bourgeoisie est plus intelligente que nous, elle a plus de moyens (elle a le pouvoir économique, politique, policier…), c’est se mettre dans la gueule du loup que de l’affronter individuellement, en claironnant son intention de subvertir la forme syndicale.
La bourgeoisie a la capacité de détruire l’honneur et la réputation des individus en faisant courir des rumeurs sur leur compte, sans parler de tout l’arsenal de répression dont elle dispose.
Aller dans les syndicats, y exercer des responsabilités, c’est aussi encourager les ouvriers à y aller, justement à un moment où la classe ouvrière recommence à relever la tête et à protester contre les attaques qu’elle subit, à l’échelle mondiale.
L’intérêt de la co est de s’auto -organiser et de cesser de se reposer sur les experts juridiques, experts en démarches diverses que sont les représentants syndicaux.
Travailler dans les syndicats, c’est tourner le dos, paradoxalement, à la classe ouvrière.

Vous remerciant d’avoir lu ce courrier,
Fraternellement, Leïla

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