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Rassurez-vous ! On va sauver la Grèce ! On va sauver l’Irlande, l’Espagne, le Portugal et l’Italie ! On va sauver le AAA de la France ! On va sauver les banques européennes ! On va sauver l’euro ! On va sauver les Etats de la faillite ! On va sauver l’Etat américain et l’économie américaine ! On va sauver le Japon ! L’économie de la Chine va continuer à grimper vers le ciel ! On va sauver les trusts ! On va sauver les bourses ! On va sauver vos emplois, vos salaires, vos services publics, vos enfants, leur avenir ... Mais, désolé, ce qui précède n’était que le mensonge des classes dirigeantes et des politiciens à leur service. On ne va rien sauver du tout. prolétaires, sauvons nous nous-mêmes en renversant le pouvoir capitaliste et bâtissons la société humaine qui ne sera plus celle du grand capital !

22 octobre 2011, 16:58, par Robert Paris

Un des points essentiels pour les luttes de la classe ouvrière restant la conscience qu’elle a - ou pas - de ce que veulent les classes dirigeantes et les Etats qui leur sont liés, on se demande si les organisations qui se réclament de la classe ouvrière veulent que les travailleurs sachent ou qu’ils ne sachent pas à quel problème ils ont affaire... Et ce n’est pas seulement le cas des réformistes politiques ou syndicaux, mais même de l’extrême gauche !

Citons, à titre d’exemple, l’éditorial de la fraction de LO au sein du NPA :
"Au nom de quoi paierions-nous pour une crise qui est celle de leur système capitaliste, une crise qui provient précisément de l’extraordinaire aggravation des inégalités sociales depuis des années ? Une crise dont les racines sont l’avidité et l’égoïsme de la bourgeoisie, la servilité des gouvernements à l’égard des riches ?
Il serait parfaitement possible que les riches payent l’addition : non seulement ils en ont les moyens mais ce ne serait que justice ! Et ce serait infiniment plus économique, justement, pour l’ensemble de la société."

Dans ces quelques phrases, autant d’idées fausses, de bêtises moralisatrices, de fausses pistes et rien sur l’essentiel : à quoi avons-nous affaire et que l’on appelle « la crise » ?
Première remarque : il y a eu des époques de développement pour le capitalisme, et pour la société avec lui, et c’était aussi à cause de « l’avidité et l’égoïsme de la bourgeoisie, la servilité des gouvernements à l’égard des riches » !!! Conclusion : ces phrases de reproche ridicule n’expliquent rien… Si cela devait avoir nécessairement produit cette crise, cela aurait eu de l’effet bien avant car l’avidité des bourgeois et la servilité des Etats ne datent pas d’aujourd’hui !!!
Deuxième remarque : même si nous acceptions de payer, nos salaires, nos retraites ne suffiraient pas à résoudre la crise. Parce qu’elle a lieu justement du fait que les capitalistes sont bien plus riche que les capacités d’investissements productifs rentables. La crise est celle de la suraccumulation du capital. Les capacités d’investissement ont atteint leur limite. Donner plus d’argent aux capitalistes – ou même aux Etats – ne résoudra rien.
Troisième remarque : dire que les capitalistes ont les moyens de payer la crise est absurde en la circonstance. Ils ont une fortune qui est faite en grande partie des profits fictifs de l’investissement spéculatif virtuel, c’est-à-dire une part énorme de titre pourris du type des dettes souveraines. Ils ne sont pas pauvres bien entendu. Mais les faire payer ne signifie pas résoudre la crise. Le pire est de faire croire que l’enjeu est simplement une lutte économique, alors qu’il s’agit d’enjeux politiques et sociaux. Les Etats et les classes dirigeantes ont choisi de bloquer la crise de 2007, de ne pas la laisser se développer, car ils ont estimé que cette chute vertigineuse allait entraîner l’ensemble du système.

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