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Destruction/démantèlement de l’éducation nationale et de la recherche et réaction syndicale

29 mai 2012, 19:06, par G.S.I Groupe socialiste internationaliste

Appel du comité d’action pour la défense de l’université publique
Nous, étudiants de Paris 1, Paris 3, Paris 6, Paris 7, Paris 10, Paris 11 lançons un appel pour la défense de l’enseignement public, laïque et gratuit pour tous, de la maternelle à l’Université.

Depuis plusieurs années, les capitalistes ont décidé de détruire l’enseignement public, comme ils le font avec les autres conquêtes des travailleurs : les retraites, la sécu, la santé, les services publics etc.

Après les contre-réformes des années 2000 (ECTS/LMD (2002), Loi Liberté et Responsabilité des Universités (LRU 2007), plan ’’réussite en licence’’ (2007), Mastérisation des concours (2009), Nouvelle Licence (2011)...), la privatisation-destruction de l’université est sur le point de s’achever avec la hausse des frais d’inscription.

Contre la privatisation…

Ces contre-réformes ont deux conséquences principales :

Premièrement, c’est le désengagement financier de l’État. Désormais, les facs sont contraintes de rechercher des financements privés, au travers de partenariats avec les entreprises privées et par la création de fondations.

Si les entreprises financent les universités, c’est pour pouvoir dicter le contenu des diplômes.

Dans ce contexte, les financements vont vers quelques « pôles d’excellence », « initiatives d’excellence » (Idex) au service des entreprises privées.

Toutes les autres universités, jugées non rentables sur « le marché de l’éducation », ne reçoivent que des miettes. C’est la fin du service public d’enseignement supérieur. C’est une privatisation de fait.

Contre la fin des diplômes nationaux…

Deuxièmement, c’est la fin des diplômes nationaux. Désormais, chaque fac constitue ses diplômes en fonction de ses moyens.

Ces diplômes ne donnent plus accès à des droits collectifs reconnus sur le marché du travail. Les travailleurs qui viennent d’être diplômés doivent négocier individuellement leur salaire, leur condition de travail etc.

En tant que travailleurs en formation, nous devons nous battre pour obtenir un vrai diplôme garantissant un vrai emploi, un vrai salaire, des droits reconnus par le code du travail et les conventions collectives.

Contre la hausse des frais d’inscription…

Après avoir mis l’université à leur service, à travers la privatisation et la liquidation des diplômes nationaux, les capitalistes veulent désormais nous faire payer nos études, en plus de nous faire payer leur crise.
Nous subirons tôt ou tard, une hausse généralisée des frais d’inscription.

Demain, les frais d’inscription seront de 1000, 2000, 3000 euros... pour tous les diplômes. Qui pourra se les offrir ? Les banquiers ont la solution : ils accorderont ’’généreusement’’ des prêts étudiants, pour nous endetter afin de faire grossir leurs profits.

Les étudiants chiliens, en lutte depuis plus d’un an pour l’enseignement public, expliquent qu’ils ont contracté des crédits qu’ils sont incapables de rembourser du fait de la crise, du chômage et de la précarité. Comme eux, nous devrons lutter pour défendre nos droits.

Mobilisons-nous jusqu’au bout !

Il n’y a pas de « bonne » privatisation. Refusons la mise en concurrence entre les facs et entre les étudiants. Pour cela, exigeons l’abrogation de toutes les contre-réformes.

Ceci, nous ne l’obtiendrons que par la mobilisation et par la lutte, pas en négociant l’inacceptable ou en siégeant dans les Conseils d’Administration des universités.

La victoire passera par l’organisation des AG massives et par la mobilisation permanente des jeunes et des travailleurs.

Depuis un an, les étudiants américains, anglais, chiliens, et aujourd’hui québécois, prennent le chemin de la lutte, en se joignant au mouvement ouvrier. Aujourd’hui c’est à notre tour.

N’attendons pas que les frais d’inscription augmentent de façon généralisée pour nous mobiliser ! Seule la lutte paye !

C’est pour cela que nous appelons à l’unité d’action la plus large, à constituer partout des Comités d’action pour la défense de l’université publique :

ABROGATION DE LA LRU !

RÉENGAGEMENT FINANCIER DE L’ÉTAT À HAUTEUR DES BESOINS !

FONDS PUBLICS À L’UNIVERSITÉ PUBLIQUE !

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