La semaine dernière, des ouvriers du secteur Collas ont lancé une liste de pétition pour protester contre la mauvaise répartition de la prime de production, dont la conclusion était : qu’ils mandataient les délégués ouvriers pour intervenir auprès du comité d’entreprise. Dès le second jour, dans le secteur Collas seul, cette liste recueillait 850 signatures. D’autres listes sont encore en circulation, ce qui signifie que cette protestation recueillait l’approbation de la majorité des ouvriers. En effet qui n’a pas été indigné de ce que ce soient les IMPRODUCTIFS qui reçoivent la plus grosse part de la prime de PRODUCTION.
Néanmoins, un fait aussi minime que la protestation des ouvriers contre une décision de leurs responsables, prise sans les consulter, a donné lieu à des incidents et à des conflits à première vue surprenants. C’est ainsi que des responsables syndicaux ont tenté de faire disparaître des listes et ont menacé de représailles des camarades qui les faisaient circuler. Le motif invoqué en général fut qu’en se montrant hostiles aux décisions des dirigeants, on semait la division. A-t-on oui ou non le droit d’avoir une opinion et de l’exprimer ?
Nous, en tant qu’ouvriers, nous avons décidé de discuter, au moyen de ce bulletin, quelle est l’attitude qu’on doit avoir ; nous voulons opposer la conception de la majorité des ouvriers prise sur le vif, à ceux qui prétendent avoir le secret du " bon point de vue " , et qui n’hésitent pas, pour faire triompher ce point de vue, même QUAND IL EST EN CONTRADICTION AVEC L’OPINION DE LA MAJORITE DES OUVRIERS, à employer des procédés répugnants.
La semaine dernière, des ouvriers du secteur Collas ont lancé une liste de pétition pour protester contre la mauvaise répartition de la prime de production, dont la conclusion était : qu’ils mandataient les délégués ouvriers pour intervenir auprès du comité d’entreprise. Dès le second jour, dans le secteur Collas seul, cette liste recueillait 850 signatures. D’autres listes sont encore en circulation, ce qui signifie que cette protestation recueillait l’approbation de la majorité des ouvriers. En effet qui n’a pas été indigné de ce que ce soient les IMPRODUCTIFS qui reçoivent la plus grosse part de la prime de PRODUCTION.
Néanmoins, un fait aussi minime que la protestation des ouvriers contre une décision de leurs responsables, prise sans les consulter, a donné lieu à des incidents et à des conflits à première vue surprenants. C’est ainsi que des responsables syndicaux ont tenté de faire disparaître des listes et ont menacé de représailles des camarades qui les faisaient circuler. Le motif invoqué en général fut qu’en se montrant hostiles aux décisions des dirigeants, on semait la division. A-t-on oui ou non le droit d’avoir une opinion et de l’exprimer ?
Nous, en tant qu’ouvriers, nous avons décidé de discuter, au moyen de ce bulletin, quelle est l’attitude qu’on doit avoir ; nous voulons opposer la conception de la majorité des ouvriers prise sur le vif, à ceux qui prétendent avoir le secret du " bon point de vue " , et qui n’hésitent pas, pour faire triompher ce point de vue, même QUAND IL EST EN CONTRADICTION AVEC L’OPINION DE LA MAJORITE DES OUVRIERS, à employer des procédés répugnants.
Un groupe d’Ouvriers de la RNUR