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Pierre Bois, notre camarade

24 janvier 2012, 08:36

AU SECTEUR COLLAS

La circulation des listes de pétition provoque la réaction d’un " responsable " qui veut en faire disparaître deux. Mais un ouvrier l’oblige à les rendre. Les listes sont transmises aux délégués. En Commission Exécutive, Plaisance, secrétaire de la section syndicale, laisse entendre que cette liste est lancée par les OS et les P1 et que ce qui compte, c’est que les professionnels et la maîtrise soient satisfaits. Devant une telle attitude, des responsables démissionnent et les collecteurs décident de ne plus collecter le timbre si aucune suite n’est donnée à la pétition. Déjà nombre d’entre eux ont refusé de vendre la V.O. en signe de protestation.

DANS LE DEPARTEMENT 18

Un délégué s’oppose également à la circulation des listes. Mais là aussi, il doit reculer devant l’indignation des ouvriers.

DANS LE SECTEUR EMILE ZOLA

Un responsable " confisque " la liste à la 5ème signature ; le camarade qui la faisait circuler reçoit une délégation qui essaie de le convaincre de l’effet néfaste de la pétition. Ils prétendent que la majorité des ouvriers approuvent la prime.

– " Comment peut-on savoir si la majorité est d’accord, répond l’ouvrier, si on ne nous a pas consultés. Le meilleur moyen de le voir, c’est de laisser circuler la liste. Puisqu’il n’y a jamais de réunions, nous sommes bien obligés de protester comme on peut. "

– " Il y en a qui ont beau jeu de semer la division en ce moment " répond le délégué.

– " C’est la prime qui sème la division. "

Les délégués s’en vont ent en colère et les ouvriers sont très indignés de ce qu’on les accuse de " semer la division " parce qu’il réclament l’égalité de la prime.

Dans un autre coin du secteur Emile Zola, le mécontentement était dû au fait que la prime n’avait pas été payée dans cette quinzaine. Néanmoins, les camarades se solidarisent entièrement avec la pétition.

Vendredi, à 12 heures, l’ouvrier qui faisait circuler la liste reçoit la visite de deux responsables qui le somment de les suivre. Comme il refusait, ils reprennent :

– " Tu as tort, ça peut s’arranger entre nous, à l’amiable. "

– " Mais, qui êtes-vous ? "

– " Veux-tu venir, oui ou non. Sinon, nous t’enverrons chercher entre deux gardiens. Nous t’emmènerons chez Dutenne. "

Les ouvriers s’indignent. Les délégués s’en vont et reviennent dix minutes plus tard demander au chef d’équipe le nom et le numéro de pointage du camarade, qui proteste :

– " C’est du travail de flic, de mouchard. "

Devant la colère et les protestations des ouvriers, ils repartent. Puis vient le délégué du secteur qui déclare désapprouver ces méthodes et une discussion s’engage dont la conclusion est : " De deux choses l’une : ou le syndicat est une organisation démocratique, et tout le monde a le droit de s’exprimer, ou on a juste le droit de payer le timbre. "

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