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L’élection présidentielle en France : belle démocratie, en vérité !

27 mars 2013, 20:37, par Max

Un texte du GARAP : Groupe d’action pour la recomposition de l’autonomie prolétarienne.
Commentaire :nous avons des divergences de fond mais sur l’électoralisme de l’extrême gauche et les illusions démocratiques semées par les exploiteurs, beaucoup de convergences.

DIX DOIGTS POUR NOUS ETRANGLER
Dix candidats pour un seul programme : sauver le capitalisme

Tous bons à jeter aux ordures, eux et leurs partis, de l’extrême droite à l’extrême gauche ? Oui, et sans attendre.
C’est une question de survie, qui s’imposera au plus grand nombre dans les années, les mois, qui viennent. La crise
planétaire du capitalisme s’aggravant, la bourgeoisie redouble déjà de férocité, ailleurs comme en France, pour
s’accrocher au pouvoir. Cette classe parasitaire qui pille les travailleurs, saccage l’environnement naturel, met le
monde à feu et à sang, doit être définitivement vaincue et son mode de production remplacé par une société sans
classes sociales ni Etat. C’est cette nécessaire vérité, transformée bientôt en besoin élémentaire de l’humanité, que
les candidats guignols se chargent présentement d’étouffer à l’occasion d’un énième pathétique cirque électoraliste.
Histoire de repousser l’avènement de la révolution prolétarienne, chacun s’attache à intoxiquer les consciences, en
se positionnant sur le large éventail du verbiage politicien. De la franche haine xénophobe au « communisme »
frelaté, en passant par la « révolution citoyenne » et les apologies de l’austérité, cette propagande en batterie
poursuit l’unique but de préserver l’exploitation de l’homme par l’homme, de colmater la dictature capitaliste aux
abois. Dans ces conditions, voter c’est, au mieux, revendiquer sa servitude. Si tu n’en es pas convaincu, un bref
passage en revue du chenil de garde du système permettra de te mettre les idées au clair :
...
Philippe POUTOU (NPA) : Au bord de l’éclatement, le NPA se livre, durant cette campagne électorale, à un
exercice de communication aussi ridicule qu’éhonté, digne de la ligne capitularde et opportuniste qui l’a toujours caractérisé. Le parti d’extrême gauche a choisi d’exposer publiquement l’intégralité des facteurs de dégénérescence
qui le minent en la personne de son candidat, bozo le clown. A l’aube d’une bataille de classe historique, cette vieille
remorque du stalinisme, qui a tant participé à souiller la symbolique révolutionnaire, en rajoute une épaisse couche :
elle amalgame l’image de l’ouvrier combatif, qui se matérialisera bientôt dans la réalité de la lutte des classes, avec
celle de l’imbécile heureux, discrédité et battu d’avance. Des cadres historiques de la LCR ont déjà tiré les
conclusions qui s’imposaient devant l’achèvement de la mission historique de leur mouvement. Ils ont donc rejoint,
sans plus attendre, la maison mère, le FdG. Ceux qui restent encore dans cette petite embarcation à la dérive
avancent sous la consigne fumeuse « Dégager Sarkozy sans faire confiance à Hollande » ; en langage moins
torsadé : « Votez Hollande ! ». Dans la foulée, ils invitent dès le 7 mai à « construire l’opposition la plus unitaire qui
soit, à la gauche » d’un gouvernement dirigé par les socialistes, et qui réunirait avec le NPA « le Front de gauche,
Lutte ouvrière et les centaines de milliers de militants du mouvement social ». Toute la démarche du NPA consiste à
raccrocher le mouvement social à la gauche de gouvernement, voire à la droite. Pour cela, il use en permanence du
langage de la revendication, à l’encontre de l’évidence selon laquelle le prolétariat n’a rien à revendiquer dans son
combat pour sa libération du joug capitaliste. En matière de liquidation des potentialités révolutionnaires, cette
formation possède une longue expérience derrière elle : elle intégra les appareils sociaux-démocrates et staliniens
pendant 12 longues années durant la guerre froide, elle en sortit pour contribuer au sabotage de l’amorce
révolutionnaire de mai 1968, elle soutint la candidature de F. Mitterrand et son règne, vota pour Jacques Chirac dans
la formidable manipulation de 2002, rejoignit mécaniquement les listes de gauche au second tour des élections. Sur
le terrain du mouvement social, elle se garde bien de lutter contre la bureaucratie syndicale, participe à obstruer
toute perspective de lutte prolétarienne autonome. Son antifascisme sélectif se double d’un encouragement au
communautarisme et à la réaction religieuse (jusqu’à présenter une femme voilée aux dernières élections
régionales). Inutile de dire que le NPA, qui d’ailleurs a abandonné les références à la révolution prolétarienne encore
timidement présentes à la LCR, ne souhaite absolument pas se débarrasser du système capitaliste et construire le
communisme. « Toutou » le dit lui-même : « C’est 10% du PIB, à peu près, donc du total des richesses nationales,
qui est détourné de la poche des salariés vers la poche des capitalistes. Donc, nous on dit : il faut récupérer ces
10% là... ». Partager les richesses pour stimuler la croissance, en guise de mot d’ordre censé attirer les masses, une
ligne conforme à la bonne marche du capitalisme, qui permettrait de relancer la consommation et donc les marchés.
L’OCDE ne dit pas autre chose dans un récent rapport : « Les pays doivent lutter contre l’accentuation des inégalités
au moyen de politiques qui, simultanément, limitent l’écart de revenu entre riches et pauvres et stimulent la
croissance économique. »

Nathalie ARTHAUD (LO) : La caserne Lutte Ouvrière a fabriqué le clone de son ancien porte-parole médiatique,
Arlette Laguiller, pour opérer sa succession. Cela renseigne sur la conception de la singularité individuelle qui
prévaut dans cette organisation marxiste-léniniste. Désormais Nathalie Arthaud peut brailler qu’elle est « la seule
candidate communiste révolutionnaire », hurler contre les fermetures d’usine et promettre de mettre les patrons en
prison s’ils ne respectent pas l’égalité professionnelle, elle et son parti ne se destinent aucunement à préparer la
révolution sociale. Cet extrait d’un article d’Arthaud intitulé « Contre Sarkozy et les privilégiés : opposer un
programme fondé sur les intérêts des exploités » permet d’en avoir le coeur net : « Le grand patronat a largement les
moyens de financer le coût du maintien de tous les emplois ! » (donc, pas question d’en finir avec les patrons !). « 
C’est aux capitalistes de financer tout cela sur les revenus du capital et au besoin sur leurs fortunes privées »
(comme l’ont proposé Warren Buffet, Bill Gates et autres généreux milliardaires ?) « Il faut imposer la transparence
sur les comptes des entreprises » (qui n’appartiendront donc pas aux travailleurs) « Il faut lui imposer une politique
de grands travaux » (l’Etat bourgeois est maintenu comme outil de pouvoir séparé sur la société.). Les positions de
Lutte Ouvrière sont celles de cette sous-classe de bureaucrates parée à prendre les commandes de l’Etat, dans les
périodes de grande crise, pour sauver la société de classe. Comme les léninistes l’ont démontré en URSS et dans le
reste des pays socialistes. Quand on demande à la représentante de LO pour qui elle votera au second tour, elle ne
répond pas qu’elle s’abstiendra.
« L’émancipation des travailleurs sera l’oeuvre des travailleurs eux-mêmes » : A la veille d’un affrontement décisif
avec la bourgeoisie, il est plus que temps de neutraliser tous ces politicards complices de l’exploitation, de
l’oppression, de la dépossession qu’exerce impitoyablement la bourgeoisie sur nos vies. Elisons nos propres représentants, révocables à tout moment, dans les conseils d’usine, de bureaux, de quartiers. Organisons nos
propres instruments de lutte, comités de grève, milices ouvrières, et balayons la bureaucratie syndicale. Préparons la
révolution prolétarienne qui instaurera la société sans classes sociales ni Etat.

Garap2011 hotmail.fr

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