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Quelques questions épineuses aux banksters ! Questions for the banksters

5 octobre 2012, 21:12

Pays périphériques de la zone euro ou zones politiquement instables, les banques françaises n’hésitent pas à sortir de ces régions où elles possèdent des filiales jugées « non stratégiques ». Mardi dernier, l’agence de presse Reuters a ainsi annoncé que la première banque française BNP Paribas était sur le point de céder ses activités de banque de détail en Égypte. Cette opération devrait s’inscrire dans son plan de cessions d’activités « non stratégiques », afin de renforcer ses capitaux propres réglementaires dans la perspective de Bâle III. Le but de cette reglementation étant de contraindre les banques à détenir un niveau de fonds propres suffisamment important et solide pour résister en cas de choc financier de grande ampleur.

Des rumeurs à la Société Générale

Dans la même optique, des rumeurs circulent sur la cession par la Société gGnérale de ses activités italiennes de crédit à la consommation, logées au sein de Société Générale Consumer Finance. Le métier du crédit à la consommation est très consommateur de capitaux propres et de liquidités sous la nouvelle réglementation bancaire. Il est également devenu très régulé.
En Italie toujours, la banque franco-belge Dexia tente désespérément de vendre Crediop. Une filiale dont le bilan pèse 30 milliards d’euros, et spécialisée dans le financement des collectivités locales. Crediop est actuellement invendable, au même titre que son homologue espagnol Dexia Sabadell, et que la banque franco-belge va posséder à 100% après avoir récupéré la participation de 40% de Banco Sabadell.

Crédit Agricole fuit la Grèce

Mais la tentative de cession la plus retentissante de ces dernières semaines reste celle du Crédit Agricole en Grèce. La banque verte a confirmé récemment qu’elle avait reçu "plusieurs" offres pour la reprise de sa filiale grecque Emporiki. La Banque Nationale de Grèce (BNG), première banque commerciale du pays, Eurobank et Alpha Bank ont indiqué être sur les rangs. Il s’agit d’offres fermes.
La cession de cette filiale grecque permettra de minimiser l’impact d’une éventuelle sortie de la Grèce de la zone euro pour le Crédit Agricole. Au final, Emporiki lui aura coûté plus de dix milliards d’euros depuis 2006, en comptant le coût d’acquisition, les pertes comptables et les augmentations de capital. Et ce n’est pas fini : avant de livrer sa filiale aux appétits des banquiers grecs, Crédit Agricole devra la recapitaliser. Ce, à hauteur de 3 milliards d’euros environ selon le Figaro (2,5 milliards d’euros réclamés par le Trésor grec au titre de la recapitalisation, auxquels s’ajoutent 600 millions d’euros d’exposition en capital de la banque verte).

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