Film égyptien à ne pas pas manquer : les femmes du bus 678
17 septembre 2012, 19:25, par Robert Paris
Toujours pour ta gouverne voici un éditorial du même Robert Paris que tu accuses avec légèreté de complicité avec les intégristes islamistes, prouvant ainsi ton manque de sérieux politique.
« LE DEVELOPPEMENT D’UNE DEUXIEME EXTREME DROITE EN FRANCE
La manifestation de samedi dernier en faveur du voile islamique à l’école a surtout été une étape du développement d’un courant politique d’extrême droite dans le milieu maghrébin. C’est d’ailleurs le PMF, parti des musulmans de France, le parti de Mohamed Latrèche qui s’avoue ouvertement islamiste et extrémiste et qui développe une démagogie de type nationale-socialiste, qui en était l’organisateur. Ce courant qui existait surtout dans l’Est recrute depuis quelques temps dans la région parisienne. La réalité de la pression et de la concurrence entre groupes islamistes rivaux a été visible puisque l’UOIF, issue des Frères Musulmans et que le gouvernement prétendait avoir domestiquée en lui donnant de l’argent et du pouvoir au nom de l’organisation officielle de la communauté de confession musulmane, a finalement appelé à la manifestation. Même si le succès numérique de la manifestation était beaucoup plus modeste, du moins à Paris, que ne le prétendaient les organisateurs et les média, il n’empêche que cette manifestation témoigne d’un courant dont l’influence grandit. Plusieurs signes montrent qu’il serait erroné de minimiser les possibilités d’une telle radicalisation à l’extrême-droite d’une fraction du milieu maghrébin. Tout d’abord, il y a une situation réelle de mécontentement dans la fraction de ce milieu, en particulier jeune, vivant dans les cités de banlieue et qui subit, en plus du chômage et de la dégradation sociale générale, le racisme et l’exclusion spécifique et les vexations policières, au faciès. Ensuite, il y a les conséquences politiques de la situation internationale : la guerre permanente de l’Etat d’Israël contre les Palestiniens et la guerre anglo-américaine contre l’Irak. Enfin, il y l’évolution du Maghreb où la montée de l’islamisme a, depuis longtemps, poussé à une montée de la pratique religieuse et de l’islamisme dans l’immigration. La révolution iranienne puis la guerre civile algérienne ont constitué des étapes de cette évolution. Enfin, il faut rajouter un autre facteur fondamental : la dégradation de la situation de la femme dans tous ces pays mais aussi en France. Comme le disait Bebel, le sort réservé aux femmes est un thermomètre qui mesure l’état de barbarie de la société et le rapport de forces entre oppresseurs et opprimés. La situation des femmes dans les banlieues a été révélée notamment par les « Ni putes, ni soumises » est loin de toucher exclusivement le milieu maghrébin. Enfin, il y a eu le vote Le Pen qui, même s’il n’était pas numériquement particulièrement nouveau, est apparu en hausse du fait de l’effondrement du PS. Du coup, le rejet que ressentent nombre de maghrébin est pris un tour plus politique et l’appel au vote Chirac y compris par les partis de gauche a donné une fausse réponse au développement d’un vote raciste, y compris dans les milieux populaires français. Toutes ces causes sont d’origine diverses mais il est à craindre que, dans une situation où le mouvement ouvrier organisé est loin d’être à l’offensive, ces causes ne convergent vers une recrudescence de l’extrême-droite. Lepénisme et islamisme peuvent s’alimenter mutuellement.
La question du voile à l’école n’est pas seulement un hasard dont les islamistes ont tiré parti. Cette question est le résultat d’une pression importante dans ce milieu, même si bien des jeunes filles croient vraiment l’avoir mis de façon volontaire et à leur propre initiative. Même s’il existe des femmes qui s’en revendiquent, le voile signifie une oppression. En Algérie, en Iran ou en Afghanistan, il existe aussi des femmes pour manifester volontairement pour l’Islam et le voile. Cela ne prouve pas que le voile soit une liberté ni que cela représente une défense face aux hommes, un signe de pureté, pour ces femmes. Les agressions que subissent les femmes dans ces pays, qu’elles soient voilées ou non, en témoigne. Les religions monothéistes, Islam comme Judaïsme ou Christianisme, propagent toutes la thèse selon laquelle la femme est impure, qu’elle est liée au diable et que l’homme doit s’en protéger. Rappelons que l’homme juif commence sa journée en priant « je te remercie mon dieu de ne pas m’avoir fait femme ! » et interdit de lire le texte sacré dans une pièce où une femme a pu entrer. Le christianisme, dans sa parabole du jardin d’Eden, affirme que c’est la femme qui s’est fait le porte-parole du serpent-diable. Elle a trompé l’homme, le poussant à ne pas respecter la voix de dieu et obligeant du coup l’homme à travailler à la sueur de sont front. Quant à l’Islam, il suffit de rappeler qu’il organise le droit d’avoir plusieurs femmes et la taille de la baguette pour les frapper. Le voile n’est qu’un attribut pour assurer la propriété privée du mari sur sa femme. La loi de Chirac sur le voile, indépendamment du fait qu’on ne sait pas comment elle sera formulée nu utilisée, ne peut seule résoudre le problème. Et d’abord parce que le but de Chirac n’est pas de libérer les jeunes filles de cette oppression ni de combattre l’obscurantisme religieux. Comme le disait Marx, la laïcité ce n’est que la libre concurrence entre les religions. Quant à combattre l’extrême droite, il ne faut certainement pas compter sur l’Etat ni sur les forces politiques liées à la bourgeoisie, ni la gauche ni la droite. C’est un combat militant qui est celui des femmes, celui des travailleurs et aussi celui des militants révolutionnaires. Les militants syndicalistes (ainsi que quelques révolutionnaires égarés) qui croient éviter le problème en se disant contre une loi sur la voile se trompent lourdement car on n’évitera pas le combat politique contre l’extrême-droite, que ce sont islamiste ou lepéniste. Seule la bourgeoisie ne peut que profiter d’une situation où le communautarisme diviserait les opprimés. On ne doit pas s’en remettre à l’Etat pour mener ce combat. Par contre, des jeunes filles du milieu maghrébin peuvent en partie s’appuyer sur une loi contre le voile pour faire face à la pression islamiste.
Oui, les religions sont des résidus arriérés des vieilles sociétés dont le poids grandit d’autant plus que la société moderne, gangrenée par le chômage et l’insécurité, apparaît plus inquiétante, assure moins l’avenir de la société. Il y a une autre issue possible que ce retour en arrière : c’est la lutte de la classe ouvrière prenant la tête de tous les opprimés, les chômeurs, les exclus ou la jeunesse des banlieue, qui l’offre. Sans la mobilisation des travailleurs, la société française peut tout à fait être livrée à une radicalisation politique à l’extrême-droite qui serait une grave régression. C’est la radicalisation des luttes et l’intervention des révolutionnaires qui peuvent seules combattre ce danger. »
Toujours pour ta gouverne voici un éditorial du même Robert Paris que tu accuses avec légèreté de complicité avec les intégristes islamistes, prouvant ainsi ton manque de sérieux politique.
« LE DEVELOPPEMENT D’UNE DEUXIEME EXTREME DROITE EN FRANCE
La manifestation de samedi dernier en faveur du voile islamique à l’école a surtout été une étape du développement d’un courant politique d’extrême droite dans le milieu maghrébin. C’est d’ailleurs le PMF, parti des musulmans de France, le parti de Mohamed Latrèche qui s’avoue ouvertement islamiste et extrémiste et qui développe une démagogie de type nationale-socialiste, qui en était l’organisateur. Ce courant qui existait surtout dans l’Est recrute depuis quelques temps dans la région parisienne. La réalité de la pression et de la concurrence entre groupes islamistes rivaux a été visible puisque l’UOIF, issue des Frères Musulmans et que le gouvernement prétendait avoir domestiquée en lui donnant de l’argent et du pouvoir au nom de l’organisation officielle de la communauté de confession musulmane, a finalement appelé à la manifestation. Même si le succès numérique de la manifestation était beaucoup plus modeste, du moins à Paris, que ne le prétendaient les organisateurs et les média, il n’empêche que cette manifestation témoigne d’un courant dont l’influence grandit. Plusieurs signes montrent qu’il serait erroné de minimiser les possibilités d’une telle radicalisation à l’extrême-droite d’une fraction du milieu maghrébin. Tout d’abord, il y a une situation réelle de mécontentement dans la fraction de ce milieu, en particulier jeune, vivant dans les cités de banlieue et qui subit, en plus du chômage et de la dégradation sociale générale, le racisme et l’exclusion spécifique et les vexations policières, au faciès. Ensuite, il y a les conséquences politiques de la situation internationale : la guerre permanente de l’Etat d’Israël contre les Palestiniens et la guerre anglo-américaine contre l’Irak. Enfin, il y l’évolution du Maghreb où la montée de l’islamisme a, depuis longtemps, poussé à une montée de la pratique religieuse et de l’islamisme dans l’immigration. La révolution iranienne puis la guerre civile algérienne ont constitué des étapes de cette évolution. Enfin, il faut rajouter un autre facteur fondamental : la dégradation de la situation de la femme dans tous ces pays mais aussi en France. Comme le disait Bebel, le sort réservé aux femmes est un thermomètre qui mesure l’état de barbarie de la société et le rapport de forces entre oppresseurs et opprimés. La situation des femmes dans les banlieues a été révélée notamment par les « Ni putes, ni soumises » est loin de toucher exclusivement le milieu maghrébin. Enfin, il y a eu le vote Le Pen qui, même s’il n’était pas numériquement particulièrement nouveau, est apparu en hausse du fait de l’effondrement du PS. Du coup, le rejet que ressentent nombre de maghrébin est pris un tour plus politique et l’appel au vote Chirac y compris par les partis de gauche a donné une fausse réponse au développement d’un vote raciste, y compris dans les milieux populaires français. Toutes ces causes sont d’origine diverses mais il est à craindre que, dans une situation où le mouvement ouvrier organisé est loin d’être à l’offensive, ces causes ne convergent vers une recrudescence de l’extrême-droite. Lepénisme et islamisme peuvent s’alimenter mutuellement.
La question du voile à l’école n’est pas seulement un hasard dont les islamistes ont tiré parti. Cette question est le résultat d’une pression importante dans ce milieu, même si bien des jeunes filles croient vraiment l’avoir mis de façon volontaire et à leur propre initiative. Même s’il existe des femmes qui s’en revendiquent, le voile signifie une oppression. En Algérie, en Iran ou en Afghanistan, il existe aussi des femmes pour manifester volontairement pour l’Islam et le voile. Cela ne prouve pas que le voile soit une liberté ni que cela représente une défense face aux hommes, un signe de pureté, pour ces femmes. Les agressions que subissent les femmes dans ces pays, qu’elles soient voilées ou non, en témoigne. Les religions monothéistes, Islam comme Judaïsme ou Christianisme, propagent toutes la thèse selon laquelle la femme est impure, qu’elle est liée au diable et que l’homme doit s’en protéger. Rappelons que l’homme juif commence sa journée en priant « je te remercie mon dieu de ne pas m’avoir fait femme ! » et interdit de lire le texte sacré dans une pièce où une femme a pu entrer. Le christianisme, dans sa parabole du jardin d’Eden, affirme que c’est la femme qui s’est fait le porte-parole du serpent-diable. Elle a trompé l’homme, le poussant à ne pas respecter la voix de dieu et obligeant du coup l’homme à travailler à la sueur de sont front. Quant à l’Islam, il suffit de rappeler qu’il organise le droit d’avoir plusieurs femmes et la taille de la baguette pour les frapper. Le voile n’est qu’un attribut pour assurer la propriété privée du mari sur sa femme. La loi de Chirac sur le voile, indépendamment du fait qu’on ne sait pas comment elle sera formulée nu utilisée, ne peut seule résoudre le problème. Et d’abord parce que le but de Chirac n’est pas de libérer les jeunes filles de cette oppression ni de combattre l’obscurantisme religieux. Comme le disait Marx, la laïcité ce n’est que la libre concurrence entre les religions. Quant à combattre l’extrême droite, il ne faut certainement pas compter sur l’Etat ni sur les forces politiques liées à la bourgeoisie, ni la gauche ni la droite. C’est un combat militant qui est celui des femmes, celui des travailleurs et aussi celui des militants révolutionnaires. Les militants syndicalistes (ainsi que quelques révolutionnaires égarés) qui croient éviter le problème en se disant contre une loi sur la voile se trompent lourdement car on n’évitera pas le combat politique contre l’extrême-droite, que ce sont islamiste ou lepéniste. Seule la bourgeoisie ne peut que profiter d’une situation où le communautarisme diviserait les opprimés. On ne doit pas s’en remettre à l’Etat pour mener ce combat. Par contre, des jeunes filles du milieu maghrébin peuvent en partie s’appuyer sur une loi contre le voile pour faire face à la pression islamiste.
Oui, les religions sont des résidus arriérés des vieilles sociétés dont le poids grandit d’autant plus que la société moderne, gangrenée par le chômage et l’insécurité, apparaît plus inquiétante, assure moins l’avenir de la société. Il y a une autre issue possible que ce retour en arrière : c’est la lutte de la classe ouvrière prenant la tête de tous les opprimés, les chômeurs, les exclus ou la jeunesse des banlieue, qui l’offre. Sans la mobilisation des travailleurs, la société française peut tout à fait être livrée à une radicalisation politique à l’extrême-droite qui serait une grave régression. C’est la radicalisation des luttes et l’intervention des révolutionnaires qui peuvent seules combattre ce danger. »
Robert PARIS