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La politique de LO/CGT à PSA Aulnay, au travers des déclarations du dirigeant CGT, second porte parole national de Lutte Ouvrière

15 août 2013, 15:34, par Max

"les ouvriers de PSA sont compétitifs... pas de délocalisation au détriment de l’emploi en France...produire la C3 à Aulnay". MErcier dirigeant CGT à PSA Aulnay et porte parole de Lutte ouvrière aux élections locales.
Pour rappel, LO/CGT s’est félicité de l’union intersyndicale entre l’ex CSL ( CFT après guerre) devenu SIA (ou SIPE à dans d’autres entreprises) qui est un syndicat fasciste/pro-patronal. Lire icice qu’en dit la CGT réformiste...

Maintenant lisons LO, sous un autre angle, en plein grand écart avec ce qu’elle défend donc comme politique syndicale :
extrait de la LDC de juillet 2013, revue publiée par ce même courant d’extrème gauche en France :

"Le développement des idées du FN n’est pas inéluctable. Mais, pour l’empêcher, il faut que notre classe se batte, défende ses intérêts, oppose la lutte de classe au nationalisme, la solidarité des opprimés au patriotisme économique. Les travailleurs doivent opposer leurs propres solutions politiques à l’impasse et à la barbarie dans lesquelles l’économie capitaliste conduit toute la société. C’est la seule façon efficace de combattre l’extrême droite.

La montée de ces idées et le poids grandissant du Front national inquiètent de plus en plus de militants de gauche, qui cherchent des moyens de les enrayer. Leur inquiétude est légitime. Mais on ne fera pas reculer ces idées avec des « fronts républicains » qui déguisent des politiciens de l’UMP, pas moins réactionnaires que ceux du FN, en remparts contre l’extrême droite. Il ne suffira pas de réclamer à Hollande ou à Valls, dont la police continue de traquer les Roms et les sans-papiers, la dissolution des groupes violents d’extrême droite ou la fermeture de leurs locaux. Le gouvernement le fera peut-être, mais les groupes se reconstitueront aussitôt en se renforçant. Il ne suffira pas de réclamer « la fin des complaisances avec les groupuscules fascistes et leurs leaders », comme le demandent certains « collectifs antifascistes ».....

Il ne suffira pas non plus d’organiser des manifestations réclamant « l’unité contre le fascisme et l’extrême droite ». Manifester son émotion et sa colère après le meurtre d’un militant, comme ce fut le cas le 6 juin dans plusieurs villes, est bien normal. S’unir pour se défendre collectivement, y compris physiquement en constituant des groupes de défense communs ou un service d’ordre, en cas de menaces ou d’agressions par l’extrême droite de militants, de locaux ou d’activités publiques de n’importe quelle organisation ouvrière ou de gauche, malgré la profondeur de nos divergences politiques, se posera peut-être très rapidement. Les militants d’extrême droite sont des ennemis mortels pour les travailleurs et nous devrons peut-être demain nous battre, matraque à la main, pour défendre notre droit à faire grève, à nous organiser ou tout simplement à nous exprimer. (commentaire de Max :pour l’instant les seuls matraques qui ont été sorties par la CGT, l’ont été contre des Sans papiersqui occupaient une bourse du travail à Paris !!)

Mais croire, ou laisser croire, que la lutte contre la montée de l’extrême droite consiste à multiplier les manifestations unitaires entre partis et organisations, et dont les appels sont signés sans états d’âme par le Parti socialiste ou Europe écologie-les Verts qui, au pouvoir, entretiennent le terreau sur lequel prospère l’extrême droite, c’est au mieux de la naïveté, au pire une tromperie délibérée. Les manifestations organisées en France par la SFIO, le PCF ou la CGT après l’offensive des ligues d’extrême droite contre le Parlement, le 6 février 1934, avaient regroupé des centaines de milliers de travailleurs. Mais ce ne sont pas ces manifestations qui ont, provisoirement, enrayé la montée de l’extrême droite, c’est la grève générale et l’intervention de la classe ouvrière sur la scène politique, avec sa puissance collective, en mai et juin 1936. (Faux, la classe ouvrière a été trompée par les fronts populaires et la gauche révolutionnaire en Espagne—>le fascisme a vaincu grace aux réformistes et aux révolutionnaires opportunistes )

Face à la crise qui s’approfondit, face aux coups portés par les gouvernements qui se succèdent, face à la progression des idées réactionnaires que cela induit, les révolutionnaires doivent au contraire se démarquer politiquement le plus clairement possible de tous les partis qui défendent la bourgeoisie et son système. Ils doivent proposer une politique de classe aux travailleurs. La poussée à droite de la société ne pourra être enrayée que lorsque la classe ouvrière ripostera sur son terrain, lorsqu’elle décidera de rendre les coups. (commentaire :En oct.2010, la CGT a mis le mvt des retraites dans le mur avec 1 intersyndicale qui avait majoritairement signé la réforme des retraites)

Commentaire Max : "la riposte" ne veut rien dire, si ce n’est que seul le nombre compterait pour faire ...quoi ? suivre les centrales syndicales ? comment s’organiser ? les comités de grèves ? pas ceux qui sont des appendices de l’intersyndicale CGT/CSL comme pendant la grève de PSA aulnay en 2013 ?
Non les comités de grèves sont comme celui de Renault billancourt en 1947, une arme de guerre pour des travailleurs qui en assez d’attendre que la CGT (ou d’autres orga) discutent avec la maîtrise et le patron ; mais aussi une perche pour aller beaucoup plus haut et loin que le secteur d’ou est parti le mouvement ; car c’est la conviction que la situation locale est un aspect particulier d’une situation générale, qui permet de casser les murs corporatistes professionnels, ou syndicaux .
La force et l’union des travailleurs ont besoin pour se faire d’autonomie , donc d’organe de décision sur le cours de leur lutte.
Tout doit être déterminé par des ouvriers, des femmes qui sont souvent à l’initiative de la grève, des immigrés qui sont dans les pires conditions de travail—> tout doit être choisi par vote à main levée et tout doit être discuté dans le comité.
Aucun porte parole des syndicats ne devrait pouvoir mélanger les 2 fonctions, comme Mercier à PSA car on voit que le comité de grève a toujours été "oublié" dans les déclarations de ce dirigeant CGT.
Si les travailleurs ne veulent pas élire de nouveaux représentants autres que ceux syndicaux, c’est que la grève n’est pas dirigée de manière autonome par le comité.
LO défendait ces positions dans les années 80, pourquoi ne le fait elle plus 30 ans après ? A eux de nous le dire.

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