Aux origines du génocide rwandais : la révolte sociale (sans aucun caractère ethnique) de janvier 1990 et janvier 1992
11 avril 2014, 15:47
Le 27 avril 1994, François Mitterrand, Alain Juppé et Bruno Delaye, alors responsable de la cellule africaine à l’Élysée, ont reçu à Paris une délégation rwandaise formée de Jérôme Bicamumpaka, ministre des Affaires étrangères du GIR (Gouvernement Intérimaire Rwandais), et de Jean Bosco Barayagwiza, responsable de la CDR (Coalition pour la Défense de la République). La CDR était, avec le parti présidentiel MRND, le noyau dur du Hutu Power qui s’était élargi en « front commun » contre le FPR plus d’un an plus tôt, et appelait à la « guerre raciale » contre les Tutsi. Au moment où eut lieu cette rencontre franco-rwandaise, le GIR se livrait à l’extermination des Tutsi depuis près d’un mois.
Le 27 avril 1994, François Mitterrand, Alain Juppé et Bruno Delaye, alors responsable de la cellule africaine à l’Élysée, ont reçu à Paris une délégation rwandaise formée de Jérôme Bicamumpaka, ministre des Affaires étrangères du GIR (Gouvernement Intérimaire Rwandais), et de Jean Bosco Barayagwiza, responsable de la CDR (Coalition pour la Défense de la République). La CDR était, avec le parti présidentiel MRND, le noyau dur du Hutu Power qui s’était élargi en « front commun » contre le FPR plus d’un an plus tôt, et appelait à la « guerre raciale » contre les Tutsi. Au moment où eut lieu cette rencontre franco-rwandaise, le GIR se livrait à l’extermination des Tutsi depuis près d’un mois.