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Les enjeux de la guerre de l’impérialisme français au Mali

31 janvier 2013, 17:51, par Robert Paris

Par exemple, Le Figaro du 23/01 écrit Ainsi les Français ont-ils été très « surpris », selon une source indépendante qui s’est confiée au Figaro, de la manière dont Washington aurait traité leurs demandes de soutien aérien. S’ils ont donné un accord de principe, les États-Unis restent peu coulants sur les modalités exactes de cette aide. Washington a notamment demandé que la France paie pour les avions alloués par l’Amérique, une exigence qui en dit long sur les préoccupations budgétaires du moment. « Une demande sans précédent » en matière de coopération occidentale, nous confie la même source indépendante.

Paris conteste l’existence d’un blocage politique, parlant au contraire d’une négociation technique et d’un débat américano-américain bureaucratique. Outre la question des compensations financières, les Américains ont invoqué des arguments légaux pour expliquer leur réserve, se disant gênés par le fait d’avoir à ravitailler des avions qui seraient destinés à frapper des cibles, car cela les mettrait, expliquent-ils, en situation de « cobelligérance ». La France cherche de son côté à s’assurer que le soutien aérien américain sera au rendez-vous si ses troupes se retrouvent en difficulté. Le débat est toujours en cours. Mais selon une source indépendante, l’ambassadeur de France a accentué la pression ce week-end, appelant plusieurs contacts à la Maison-Blanche, dont la conseillère du président, Valerie Jarrett, et le sénateur John Kerry, pour rappeler l’importance du soutien américain...

Quand la situation s’est gâtée à l’automne, le gouvernement de François Hollande a en revanche été en première ligne pour accélérer la mise en place d’un dispositif de forces africaines susceptibles de se déployer en tampon entre le nord et le sud, avec pour objectif ultime de rétablir l’intégrité territoriale du Mali. Mais les États-Unis ont alors ralenti le processus, traînant des pieds et jugeant que le projet était mal ficelé et trop précipité. Ils ont préconisé des élections préalables à Bamako, aujourd’hui tenu par un gouvernement issu d’un putsch. Les désaccords ont été suffisamment forts pour que l’ambassadrice américaine à l’ONU, Susan Rice, qualifie le projet de résolution française de projet de « m… », avant qu’un vote n’ait finalement lieu fin décembre pour confirmer le droit à l’utilisation de la force et le déploiement futur de troupes africaines.


Les commentateurs rappellent que les USA préparaient leur propre guerre et avaient leurs propres armées touarègues prêtes au Mali mais elles ont basculé dans le camp pro-islamiste.

Le Commandement Militaire Américain pour l’Afrique (AFRICOM) créé officiellement en 2007 vers la fin du second mandat du président GW Bush est l’un des produits manufacturés par cette cellule de réflexion.

Quelques années avant la création d’AFRICOM, les Etats-Unis avaient commencé à affirmer leur présence dans la région : Partenariats économiques de tout genre, manœuvres militaires avec ses différents pays, présence militaire et activités intenses des services de renseignement, etc. Tout donnait l’impression que les Etats-Unis préparaient (ou se préparaient à) une guerre au Mali et dans la région. Il s’est avéré plus tard que, seulement, ils le préparaient.

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