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Syndicalisme de classe, oui, mais de quelle classe ? La bourgeoisie ou le prolétariat ?

3 février 2013, 09:26

Après PSA, Goodyear, c’est Alcatel-Lucent...

Voici ce qu’en dit le patronat :

L’invention des transistors, c’est eux. Le premier satellite de communication et les écrans tactiles, aussi. Ces innovations et bien d’autres encore ont germé dans les fertiles Bell Labs, le coeur de l’équipementier en télécoms Alcatel-Lucent. Pourtant, les joyaux de la couronne sont aujourd’hui en danger. Ou plutôt gagés. Cette semaine, quatre-vingt sept années de découvertes, protégées par plus de 29 000 brevets, vont être apportées aux banques Goldman Sachs et Crédit suisse contre l’obtention d’un prêt de 1,99 milliard d’euros.

L’entreprise franco-américaine n’a pas le choix. Ce ballon d’oxygène, aucune banque européenne n’a daigné le lui apporter. Trop risqué. Et pour cause, le groupe ne cesse de puiser dans sa trésorerie pour faire face à ses seuls frais de fonctionnement. Du coup, ALU, son surnom, n’a d’autre option que de s’endetter à nouveau pour payer... ses crédits. Quitte à hypothéquer un trésor valorisé de deux à trois fois la somme empruntée !
Les opérateurs téléphoniques sont inquiets

Comment, en l’espace de dix ans, l’un des fleurons du secteur des télécommunications a-t-il pu en arriver à une telle extrémité ? L’un des cinq géants mondiaux, né d’une fusion transatlantique avec l’américain Lucent, en 2006, a, bien sûr, subi la montée en puissance de concurrents asiatiques aux noms exotiques, tels Huawei ou ZTE. Mais, surtout, ses dirigeants n’ont pas su anticiper le virage de l’Internet mobile, la 3G. La chute n’en a été que plus brutale. La sanction est sans appel. En six ans, le titre a perdu, en Bourse, les neuf dixièmes de sa valeur, entraînant sa sortie, en décembre dernier, de l’indice phare de la Bourse de Paris, le CAC 40.

Derrière cette dégringolade, ce sont d’abord les salariés qui en font les frais : le groupe a lancé, l’été dernier, son cinquième plan de licenciements depuis la fusion. "Notre avenir va se retrouver entre les mains de requins de la finance, qui peuvent s’emparer de nos brevets et de certaines de nos filiales", se désole Stéphane Dubled, élu CGT. Sur les 5 490 suppressions de poste en cours, la France paie un lourd tribut, avec 1 430 départs.

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