Une des révolutions de la Renaissance : la pensée scientifique de Léonard de Vinci
16 février 2013, 09:39, par RP
Université de tous les savoirs
Uriel Frisch
La turbulence
« Le sujet est très interdisciplinaire et touche, comme vous le verres, aussi bien à la physique, à la mécanique des fluides, à la météorologie et à l’astrophysique. (…) Le mot « turbulence » signifiait à l’origine « mouvement désordonné de foule » (en latin tuba signifie foule). Au Moyen Âge « turbulences » était utilisé comme synonyme de « troubles ». (…) Tout d’abord, la turbulence fait partie de l’expérience quotidienne : nul besoin d’un microscope ou d’un télescope pour observer les volutes de la fumée d’une cigarette, les gracieuses arabesques de la crème versée dans le café, ou les enchevêtrements de tourbillons dans un torrent de montagne. Ce que nous voyons est très complexe, très désordonné, mais c’est très loin d’être le désordre total. Quand on regarde un écoulement turbulent, même en instantané, sur une photo, ce que l’on voit est autrement plus fascinant que le chaos total obtenu, par exemple, en projetant une poignée de sable sec sur une feuille de papier. La turbulence, quand vous l’observez, est pleine de structures, en particulier de « tourbillons », entités connues depuis l’Antiquité, étudiées et peintes par Léonard de Vinci (qui fut sans doute le premier à utiliser le mot de turbulence – torbolenza en italien – pour décrire les mouvements complexes de l’eau ou de l’air). Je crois que c’est ce mélange intime d’ordre et de désordre qui en fait à la fois le charme et, il faut bien le dire, une des principales difficultés.
Université de tous les savoirs
Uriel Frisch
La turbulence
« Le sujet est très interdisciplinaire et touche, comme vous le verres, aussi bien à la physique, à la mécanique des fluides, à la météorologie et à l’astrophysique. (…) Le mot « turbulence » signifiait à l’origine « mouvement désordonné de foule » (en latin tuba signifie foule). Au Moyen Âge « turbulences » était utilisé comme synonyme de « troubles ». (…) Tout d’abord, la turbulence fait partie de l’expérience quotidienne : nul besoin d’un microscope ou d’un télescope pour observer les volutes de la fumée d’une cigarette, les gracieuses arabesques de la crème versée dans le café, ou les enchevêtrements de tourbillons dans un torrent de montagne. Ce que nous voyons est très complexe, très désordonné, mais c’est très loin d’être le désordre total. Quand on regarde un écoulement turbulent, même en instantané, sur une photo, ce que l’on voit est autrement plus fascinant que le chaos total obtenu, par exemple, en projetant une poignée de sable sec sur une feuille de papier. La turbulence, quand vous l’observez, est pleine de structures, en particulier de « tourbillons », entités connues depuis l’Antiquité, étudiées et peintes par Léonard de Vinci (qui fut sans doute le premier à utiliser le mot de turbulence – torbolenza en italien – pour décrire les mouvements complexes de l’eau ou de l’air). Je crois que c’est ce mélange intime d’ordre et de désordre qui en fait à la fois le charme et, il faut bien le dire, une des principales difficultés.