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Comment éviter de se retrouver avec des nanoparticules dans les produits que vous utilisez ?

16 mai 2014, 16:53

Le grand public ne le sait guère mais les nanomatériaux sont partout. Dans les médicaments, les cosmétiques, l’alimentaire, le textile, les matériaux de construction, l’électronique etc. Il le sait d’autant moins que l’information du consommateur n’est pas une priorité. Si la mention "nano" est censée figurer depuis peu sur l’emballage des cosmétiques et des biocides (pesticides, antibiotiques, désinfectants etc) qui en contiennent, leur traçabilité dans l’alimentaire attendra le mois de décembre prochain, par exemple.

Le développement industriel des nanomatériaux et leur intégration aux objets de la vie courante ont été foudroyants durant la dernière décennie. Selon le premier recensement opéré en France en 2012, 500 000 tonnes - estimation basse - de ces substances ont été mises sur le marché (produites ou importées) cette année-là dans l’hexagone. La raison de ce succès tient à leur taille, de l’ordre du milliardième de mètre (le nanomètre). Elle leur octroie des propriétés sans pareille : résistance mécanique, conductibilité électrique, perfection optique par exemple. Tout irait pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles si l’effet de ces particules sur l’environnement et la santé humaine était correctement documenté. Ce n’est pas le cas. Le constat est clairement posé par l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) dans un volumineux rapport sur l’évaluation des risques des nanomatériaux, mis en ligne jeudi sur son site internet.

"Les connaissances concernant la toxicité, l’écotoxicité et l’exposition aux nanomatériaux restent parcellaires et il est encore très difficile d’évaluer le risque sanitaire lié à l’utilisation de tel ou tel nanomatériau dans tel ou tel produit de la vie courante", posent les experts de l’Anses. Ceux-ci répertorient nombre de problèmes inquiétants : "la persistance de nanomatériaux dans des organismes vivants animaux ou des végétaux ; des retards de croissance, des anomalies ou malformations dans le développement ou la reproduction chez des espèces modèles des compartiments environnementaux ; le passage de certaines barrières physiologiques (hémato-placentaire, testiculaire, intestinale, cutanée, alvéolo-capillaire) ; des effets génotoxiques et de cancérogenèse de certains nanomatériaux ; des effets sur le système nerveux central chez l’animal ; des phénomènes d’immunosuppression ; des réactions d’hypersensibilité et d’allergie". Les nanotubes de carbone, très utilisés par l’industrie, sont par exemple susceptibles d’entraîner un développement anormal de l’embryon et de favoriser l’apparition de cancers et de maladies respiratoires.

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