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Révolution à Kiev ?

2 mars 2014, 17:51, par RP

Le spectre d’une opération militaire russe plane au-dessus de l’Ukraine qui accuse la Russie de « déclaration de guerre ». Après le feu vert obtenu samedi par Vladimir Poutine auprès de son Parlement pour une intervention en Crimée, au sud du pays, les Occidentaux tentent de faire pression contre Moscou.

L’Alliance atlantique a décidé de convoquer une réunion d’urgence des 28 ambassadeurs des pays membres de l’OTAN. Dès samedi, les Etats-Unis ont exigé de la Russie qu’elle replie ses forces déployées en Crimée, faute de quoi elle s’exposait à un isolement international et à un impact « profond » sur ses relations avec Washington. Ce dimanche, des représentants de l’UE se rendent à Kiev.

L’ancien président géorgien Mikheïl Saakachvili harange la foule sur le Maïdan. A Kiev, environ 50.000 personnes se sont rassemblées dimanche sur le Maïdan, la place de l’Indépendance, selon l’AFP. « Nous ne nous rendrons pas ! » ont-ils crié à l’adresse de la Russie. Certains portaient des pancartes proclamant : Poutine, bas les pattes de l’Ukraine ! » L’ancien président géorgien pro-occidental Mikheïl Saakachvili a harangué la foule depuis le podium : « Poutine est intervenu chez vous, ce n’est pas un signe de force, mais un signe d’agonie. Il n’y a pas de trouillards ici ! »

L’Ukraine a placé son armée en état d’alerte samedi mais dans les faits, le contrôle d’une bonne partie de la Crimée échappe aux autorités ukrainiennes. Sur le papier, le combat annoncé rappelle celui de David contre Goliath : « La Russie compte six fois plus de soldats que l’Ukraine et ses avions et ses hélicoptères sont de modèles plus récent », rappelle Valentin Badrak, directeur du Centre de recherche sur l’armée, la démilitarisation et le désarmement à Kiev. En dépit de ces carences matérielles, le moral de l’armée ukrainienne, restée à l’écart de la crise politique qui a abouti au renversement du président Viktor Ianoukovitch, est très élevé, selon le chercheur.

Quelque 15.000 soldats ukrainiens sont théoriquement stationnés en Crimée, un nombre approximativement équivalent à celui des forces russes de la flotte de la mer Noire en temps normal. Mais la plupart ne semblaient pas se trouver dans leurs casernes lors de l’arrivée des mystérieux commandos armés pro-russes. Et Kiev accuse Moscou d’avoir transporté par voie aérienne vendredi et samedi quelques 6.000 soldats supplémentaires en Crimée. Au-delà de la Crimée, certains s’inquiètent déjà de la perspective d’une entrée de soldats russes dans l’est russophone de l’Ukraine, et jusqu’à Kiev.

La Russie risque sa place au sein du G8. C’est ce que déclare le secrétaire d’Etat américain, John Kerry. Si les pays occidentaux n’envisageaient plus d’assister au G8 en juin à Sotchi, la diplomatie américaine va plus loin. Vladimir Poutine « pourrait même ne pas rester au sein du G8 si cela continue », ajoute Kerry.

La marche à la guerre est une menace crédible mais la guerre entre les blocs ne sera décidée que lorsque la crise deviendra un effondrement inéluctable comme lors des précédents conflits mondiaux.

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