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Chronologie de la révolte des Indiens d’Amérique

10 avril 2015, 07:42

Les femmes indiennes du Canada en ont marre d’être victimes !!!

"Suis-je la prochaine ?" Face au nombre croissant de victimes de meurtre parmi la population aborigène féminine du Canada, voilà la question que se posent et posent tout haut les autochtones aujourd’hui. Et si celle-ci n’a pas encore trouvé d’écho auprès du gouvernement, elle a provoqué une véritable avalanche sur les réseaux sociaux. Analyse d’une campagne devenue virale.

​En mai 2014, la gendarmerie royale du Canada (GRC) publie un rapport confirmant la surreprésentation des femmes autochtones parmi les victimes de crimes. Elles ont beau ne représenter que 4% des femmes dans le pays, elles comptent pour 11% des disparues et 16% des victimes d’homicide. En 20 ans, ce sont donc près de 1200 femmes amérindiennes tuées ou disparues qui ont été signalées à la police. Des chiffres alarmants qui traduisent notamment l’extrême fragilité de cette population également plus vulnérable à la pauvreté, à la prostitution, à la dépendance à l’alcool et aux drogues. Suite à la publication de ce rapport, le premier ministre canadien Stephen Harper avait été sollicité pour ouvrir une enquête nationale sur le sort de ces femmes retrouvées assassinées ou portées disparues, enquête qu’il a malgré tout refusé cet été.
Des milliers de victimes potentielles

Alors quand le 17 août dernier, le corps de Tina Fontaine, une jeune aborigène de 15 ans est retrouvé dans un sac au fond d’une rivière de Winnipeg, la colère de ses compatriotes éclate. Comptant sur la puissance des réseaux sociaux, elles créent le hashtag #AmINext afin d’interpeller directement le chef du gouvernement et rappeler qu’elles aussi sont des victimes potentielles. Twitter a ainsi vu se multiplier les photos de femmes autochtones posant avec une pancarte sur laquelle pose la fameuse question au premier ministre à la façon du mouvement #BringBackOurGirls qui avait connu un rayonnement mondial.
Sur Facebook, la campagne a pris une autre forme. Des photos de profil ont peu à peu disparu pour être remplacées par l’ombre d’une femme portant deux plumes dans les cheveux afin de symboliser toutes les Amérindiennes disparaissant chaque mois sous le regard indifférent des autorités qui ont tendance à pointer du doigt les modes de vie des victimes. Une pratique notamment dénoncée par l’ONG Human Rights Watch dans un rapport. Grâce aux réseaux sociaux, ce mouvement a réussi à dépasser les frontières du Canada et connait un écho international.

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