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Chronologie de la révolte des Indiens d’Amérique

2 juillet 2019, 14:41

A Caledonia, le barrage de la discorde a été dressé sur la route de Douglas Creek Estate, un lotissement en construction dont la propriété est revendiquée par les autochtones. Les Indiens de la réserve des Six-Nations ont placardé des affiches : « Cette terre est la nôtre. Gouvernement canadien, partez. » Le porte-parole des insurgés, Clyde Powless, explique qu’en vertu d’un traité de 1784, Douglas Creek Estate appartient à son peuple. Le gouvernement provincial de l’Ontario assure pourtant que le domaine a été cédé en 1841 par un autre traité. « Mais le chef ne savait ni lire ni écrire. Il a signé d’une croix », explique une mère de famille anonyme. « Nous étions jadis une nation puissante. Au fil des ans, la Couronne nous a dépossédés de nos terres. Notre réserve ne représente plus que 5% de ce que nous possédions en 1784 », souligne Clyde Powless.

Les policiers aux chapeaux de cow-boy ont dû battre en retraite. Quant aux Ford de l’Ontario Provincial Police, elles restent prudemment à une centaine de mètres des barricades. Mais la tension monte entre les Blancs et les autochtones. La veille, des habitants de la ville blanche de Caledonia sont venus narguer les manifestants. « Nous payons des impôts. Ce n’est pas le cas des autochtones. Nos routes doivent être débloquées », tonne un groupe de citoyens en colère.

Malgré l’échec de l’intervention policière, les négociations entre le gouvernement fédéral et les Amérindiens ont été relancées. « Nous sommes un peuple pacifique », affirme Leroy Hill, le chef de la réserve de Cayuga, située à quelques kilomètres de Caledonia. Pour Perry-Johnson, la situation actuelle découle d’un changement de mentalité chez les Indiens. « Notre nation retrouve peu à peu sa dignité perdue. Je ne veux pas que mes enfants chantent l’hymne canadien à l’école, comme ce fut le cas pour moi. Je ne veux pas qu’ils y lisent la Bible alors que nous avons nos propres religions. » Ce père de onze enfants constate que les Amérindiens ont renoué avec la fierté de leurs origines et aimeraient redevenir une nation souveraine.

Dès qu’ils ont appris le soulèvement de leurs condisciples des Six-Nations, les Mohawks des réserves proches de Montréal ont bloqué à leur tour l’un des ponts de la capitale. Les autorités canadiennes redoutent par-dessus tout une bavure policière.

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