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Luttes de classes en Côte d’Ivoire

17 décembre 2015, 11:31

La Ciprel est une entreprise française spécialisée dans la construction des centrales électriques à gaz. Après les phases une et deux, elle est en train de construire la troisième phase qui tire à sa fin. Pour réaliser ces travaux, la Ciprel fait appel à d’autres sociétés. Ainsi il y a sur le site, des entreprises de génie civil pour les travaux de maçonnerie, des sociétés d’électricité ainsi que des sociétés de montage d’échafaudages.

Ce sont les travailleurs de cette dernière, les échafaudeurs, qui sont en lutte pour des « mesures d’accompagnement ». Ils réclament 4 mois de salaires. Ils ont déposé un préavis de grève de 6 jours auprès des tacherons et une copie à l’Inspection de travail de Vridi-Port. Mais les négociations qui ont suivi ont été infructueuses. Les travailleurs sont rentrés en grève le vendredi 6 de ce mois. Mais vu la complexité des contrats de ce chantier, ils ont du mal à trouver l’interlocuteur fiable. Car la Ciprel, a confié l’exécution des travaux à ALLA Corporation, celle-ci à son tour a sous-traité avec Kepco. C’est ensuite cette dernière qui engage des entreprises de construction en BTP comme : KTI, 64 Constructions et autres. Mais ces entreprises de BTP, ne recrutent pas directement la main-d’œuvre pour la réalisation des travaux. Elles font appel aussi à des maisons de placement comme TMS, AZRIEL, SNPOWER, SOBATT, SNS, etc.

Avec tous ces requins et autres vautours, qui se sucrent sur le dos des travailleurs, ceux-ci se retrouvent en fin de compte avec des miettes. Or non seulement les travaux sont dangereux et à des hauteurs de plus de 30 mètres, mais en plus, certains travaillent avec des produits chimiques dangereux pour la santé. Deux travailleurs sont déjà morts d’infection pulmonaire alors qu’ils étaient non-fumeurs. C’est d’ailleurs pourquoi ils réclament les 4 mois de salaires.

Mais depuis qu’ils ont commencé la grève le vendredi 06, c’est seulement le mardi 10 que la direction de la Ciprel, en la personne du directeur de la logistique a essayé d’écouter les travailleurs. Pendant ce temps, les directions de Kepco et KTI font la sourde oreille. Elles rejettent toute responsabilité sur les deux maisons de placement que sont : TMS et Azriel, qui disent qu’elles n’ont pas les moyens de faire face à leurs demandes et en même temps se renvoient mutuellement la balle.

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