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Luttes de classes en Côte d’Ivoire

30 janvier 2016, 08:16

Le journal Soir-Info du 4 janvier relate une histoire d’une usine de plastique clandestine que les douaniers auraient découverte à Koumassi dans le sous-quartier « Soweto ».

La photo dans le journal montre en effet une vraie usine et non un simple atelier. Depuis quand cette usine existe-t-elle ? Qui en est le propriétaire ? Rien de tout cela n’est dévoilé. Comment croire que ni la douane, ni le fisc, ni la mairie ne soient au courant de l’existence de cette usine qui emploie plusieurs dizaines d’ouvriers. Ceux-ci ont raconté qu’ils y sont littéralement enfermés tous les jours de 7h à 18h, 11 heures durant, pour un salaire de 2000 fr par jour ! Quel air respirent-ils ? En cas d’accident ou d’incendie, quel serait leur sort ? Combien y a-t-il d’usines ou d’ateliers de ce genre à Abidjan et ses environs ?

Cela dit, il y a des entreprises qui ont pignon sur rue et rien de clandestin mais où la situation des travailleurs n’est guère meilleure. C’est souvent le cas dans le secteur du bâtiment, entre autres. Qui pourrait, par exemple taxer la société Soroubat d’entreprise clandestine ? Cette société du BTP décroche de juteux contrats du gouvernement depuis plusieurs années et emploie des centaines de travailleurs. Bon nombre d’entre eux ne sont ni déclarés, ni payés selon le barème dans ce secteur. De plus, dès la première protestation des ouvriers, le patron les met à la porte et les jette même en prison pour rien, parce qu’il bénéficie de la complicité des autorités administratives et policières.

Alors, quelle différence entre ce patron de Soroubat dont la société existe officiellement et le propriétaire de cette usine clandestine de Koumassi, dans leur façon d’exploiter et de considérer les travailleurs ?

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