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Edito - L’avenir de nos luttes nécessite de tirer des leçons des luttes passées

2 octobre 2014, 09:24, par Max

En 1988 des militants de Lutte ouvrière écrivent à propos d’une grève importante dans le secteur de la métallurgie en région parisienne :

".....Bien plus, des comités de grève, comptant des syndiqués de différentes tendances et des non-syndiqués, étaient élus et mis en place à Villaroche et, avec plus de difficultés, à Corbeil. Dans le premier centre, CGT et CFDT le reconnaissaient comme direction de la grève et y participaient ; dans le second, elles se tenaient à l’écart tout en devant lui faire une place à leur égal.

Par contre, à Gennevilliers, l’opposition absolue de la CGT empêchait la mise en place d’un comité de grève
, les travailleurs nombreux qui en étaient partisans craignant que sa création n’amène la CGT à abandonner le mouvement. La CGT finit par accepter, au mieux, une intersyndicale où elle et la CFDT firent place à des non-syndiqués.
La politique de l’extension et l’opposition des directions syndicales

A partir de ce moment, se posa la question de l’extension au-delà de la SNECMA. Pourquoi, en effet, la grève devrait-elle rester dans les limites de l’entreprise et l’élan qui l’avait fait s’étendre jusqu’ici, s’y arrêter ?

La revendication des grévistes était valable pour l’ensemble de la classe ouvrière. La CGT avait fixé le plancher de 1 500 F en se basant sur les besoins d’un travailleur moyen, après une enquête, disait-elle elle-même, dans différentes catégories et corporations. D’autre part, la direction SNECMA refusait de céder et s’appuyait pour cela sur la politique générale de blocage des salaires du gouvernement et de tout le patronat (quelques jours plus tard, le PDG expliquera dans une lettre à tous les salariés qu’il ne pouvait se « singulariser », étant prisonnier de la politique du gouvernement dont il dépendait car la SNECMA appartient à l’État). Ce n’est donc pas la seule direction SNECMA qu’il fallait menacer, mais le gouvernement et tout le patronat. Mais pour cela, les travailleurs de la SNECMA, isolés, n’étaient pas d’un poids suffisant. Ils n’en auraient eu la force qu’en étendant leur grève à d’autres usines et d’autres catégories de travailleurs.

La politique d’extension fut désormais le thème central des interventions des militants révolutionnaires, ceux de Lutte Ouvrière comme ceux de la LCR qui, à la SNECMA, se retrouvèrent côte à côte pour mener la même politique dans cette grève. Et c’est pour traduire cette orientation dans une action concrète, qu’à travers les organismes créés par les grévistes pour la grève qu’ils animaient (les Comités de grève et la Coordination des grévistes Inter-SNECMA mise en place dès le mardi 29 mars par les Comités de grève ou les Assemblées Générales pour unifier et coordonner les actions et les propositions dans les trois usines), ils proposèrent de se rendre en masse à d’autre entreprises comme les grévistes l’avaient déjà fait d’usine en usine de la SNECMA...."

Extrait de la LDC n° 18 : France La grève de la SNECMA et la politique d’extension des luttes.
Lire l’article complet en cliquantici.

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