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Un point de vue sur la révolte en Israël

6 septembre 2016, 11:51

L’aventure des Indignés de Tel Aviv a duré moins de deux mois : lancée le 14 juillet 2011, la “révolte des tentes” s’est achevée dans la nuit du 6 au 7 septembre de la même année. Les manifestants israéliens formulaient une principale revendication : un logement à prix plus abordable. Au fil des semaines, la protestation des milliers d’Israéliens qui sont descendus dans les rues s’est élargie à la cherté de la vie et à la solidarité sociale en général.

Face à un des mouvements sociaux les plus larges qu’ait connu Israël, le Premier ministre Netanyahou nomme une commission d’experts présidée par le professeur d’Économie, Manuel Trajtenberg. Publié début septembre 2011, le « rapport Trajtenberg » a classé ses recommandations en trois principaux chapitres : une aide immédiate aux parents de jeunes enfants ; la modification de la politique fiscale et de l’impôt sur le revenu en particulier ; la baisse des prix de l’immobilier et la construction de logements destinées à la location bon marché.

Cinq ans après, où en sont les recommandations de la commission Trajtenberg ? La principale revendication des Indignés israéliens n’a pas été satisfaite : le coût du logement a poursuivi sa hausse. Au cours des 5 dernières années, le prix de vente d’un appartement moyen a encore augmenté de 50% et les loyers ont bondi de 30%.

La construction massive recommandée par le rapport Trajtenberg n’a pas tenu ses promesses ; début 2016, il manquait encore environ 50.000 logements pour résoudre la pénurie et inverser la courbe des prix. Beaucoup de jeunes Israéliens ne peuvent accéder à la propriété d’un logement, et doivent se rabattre sur une location qui reste chère.

Au chapitre de l’alimentation aussi, les prix en Israël ont continué à caracoler loin devant les prix pratiqués dans la majorité des pays occidentaux. Ce n’est qu’en juillet dernier que le gouvernement israélien a adopté une réforme (la réforme dite des Cornflakes) qui favorisera l’importation de toute une gamme de produits alimentaires ; les droits de douane sont abaissés et les quotas d’importation sont relevés. Cette réforme devrait inciter les monopoles locaux de l’agroalimentaire (comme Osem ou Strauss) à baisser leurs prix pour les aligner sur ceux de la concurrence internationale, mais les résultats ne sont attendus qu’en 2017.

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