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Compte-rendu du dernier Comité Interpro
vendredi 9 juin 2017
Mardi dernier, s’est tenue une réunion du Comité Interpro dont le but était avant tout de renouer les liens. Il n’y avait pas d’ordre du jour établi.
La discussion a porté sur la situation mondiale du capitalisme et l’impasse dans laquelle le capitalisme se trouve depuis l’effondrement de 2007/2008 et son incapacité à dépasser le mur de suraccumulation de capitaux auxquels il est confronté et la situation en France.
Lors de nos échanges, il est ressorti que pour un certain nombre d’entre nous, la situation dans laquelle se trouve le capitalisme depuis une dizaine d’années pousse les classes dirigeantes à intensifier l’exploitation du travail et à mener une guerre de classe sans précédent contre le prolétariat à l’échelle mondiale et à dévoyer les luttes de classes dans la guerre, l’ethnisme, le racisme…. et le contre-terrorisme qui permet dans de nombreux états de remettre en cause la démocratie bourgeoise et déployer policiers et militaires sur le territoire. Et en même temps c’est cette situation qui ouvre une période favorable aux révolutions auxquelles nous devons nous préparer bien que le prolétariat n’en ait pas conscience et continue de se battre comme dans la période précédente.
C’est dans ce contexte que s’inscrivent les politiques de lutte contre le terrorisme et l’Etat d’urgence en France. Les classes dirigeantes françaises menant une guerre de classe tant sur le territoire nationale que dans le reste du monde au travers de ses différentes interventions impérialistes. Il a été abordé aussi que les démocraties capitalistes s’enfonçaient toujours plus vers le fascisme, l’appareil d’Etat (police et armée) étant lui fascisé. Nous avons aussi abordés le rôle des bureaucraties syndicales et de l’extrême gauche réformiste dans la défaite du mouvement contre la loi travail. Les bureaucraties sous couvert de dénoncer la loi travail ont encadré le mouvement de lutte pour que celui-ci ne soit jamais dangereux pour le gouvernement socialiste qu’ils avaient aidée à faire élire en appelant à l’époque à battre Sarkozy. Les bureaucraties ont appelé à de nombreuses journées d’action interpro et ont laissé des secteurs partir en grève sans chercher à ce que les travailleurs tant sur les entreprises que sur les quartiers s’organisent collectivement pour que ces derniers contrôlent et dirigent leurs luttes eux-mêmes et aient la capacité de faire reculer patronat et gouvernement permettant ainsi de créer les conditions d’une offensive ouvrière. Bien au contraire, les bureaucraties ont collé au calendrier parlementaire et ont présenté les manifestations et grève comme un moyen pour avoir plus de poids lors du fameux dialogue social. Quant à la politique de l’extrême gauche réformiste, au lieu de combattre la politique des bureaucraties et lutter pour une auto-organisation et un contrôles de leurs luttes par les travailleurs, elle a maintenu ces luttes sous la direction des bureaucraties syndicales et n’offre d’autres perspectives que de renverser le rapport capital-travail, bref de réformer le capitalisme sans le dire ouvertement, alors que la situation exige de lier les luttes des défensives des travailleurs a la perspective de renversement du capitalisme.
Cette politique des uns et des autres s’est retrouvée lors des élections présidentielles. Nous avons soulevé le rôle réactionnaire de la France Insoumise dans ces élections. La FI a permis aux illusions réformistes de faire peau neuve en faisant croire que le problème était le PS et de diffuser l’idée que les travailleurs pouvaient s’appuyer sur les institutions de la république démocratique de la bourgeoisie pour se défendre tout en n’offrant pas d’autres cadres qu’un capitalisme réformé. La FI est de fait un obstacle à l’émergence d’une conscience de classe d’un mouvement de classe autonome. Sur le terrain des élections, l’extrême gauche n’a pas défendu non plus un programme révolutionnaire de rupture avec le capitalisme…
C’est sous cet angle que nous avons discuté de la situation en France après l’élection de Macron et notamment des initiatives du front social. Front regroupant entre autre l’extrême gauche réformiste syndicale et politique qui, depuis des années, combattent toutes organisations sérieuses du prolétariat sur un terrain de classe au sein de comités et fédérer. Certains ont émis l’idée qu’il fallait se rendre à leur réunion sans avoir d’illusion sur ce front pour y défendre notre point de vue sans pour autant oublier nos propres perspectives pour qu’émerge une lutte autonome des travailleurs.
La discussion a dont porté tout naturellement par la suite sur les perspectives à défendre dans cette situation tant sur le plan des idées que dans le domaine pratique. C’est dans ce cadre-là que nous avons commencé à discuter sur le rôle que nous pourrions jouer pour tenter d’aider à l’unification des luttes.
Messages
1. Compte-rendu du dernier Comité Interpro, 21 juin 2017, 14:20
Voici, un bref résumé de la réunion de mardi 13 juin.
Nous avons discuté du Front Social. Certains d’entre nous sont allés à l’AG Parisienne et National du Front social. C’est essentiellement un milieu militant qui se réunit et dont la perspective n’est que de lutter contre le programme économique de Macron. Aucune perspective sociale au capitalisme n’est vraiment mise en avant.Cela conditionne pour certain le fait d’y participer, ce qui ne signifie pas qu’il ne faut pas y intervenir pour défendre nos points de vue publiquement sur l’état du capitalisme, son renversement comme perspective, la lutte contre l’Etat, et l’auto organisation des travailleurs...
Nous avons abordés aussi la question de réunions publiques, conférences.... tant sur des sujets d’actualités, des sujets politiques que que sur l’histoire du mouvement ouvrier que nous pourrions tenir à la rentrée en septembre....
A été abordé aussi, la question des enquêtes ouvrières et des réseaux de solidarités...
La prochaine réunion du comité interpro a lieu mardi 27 juin à 19H30