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Programme du Comité de Grève, à l’initiative de l’Assemblée des Gilets Jaunes de Poitiers

jeudi 12 décembre 2019

Programme du Comité de Grève, à l’initiative de l’Assemblée des Gilets Jaunes de Poitiers

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Messages

  • vive le comité de grève de Poitiers, non à la retraite pour les morts, a bas l’Etat bourgeois, ses préfets, sa police, son armée et son gouvernement qui sont ceux des capitalistes, banquiers, patrons et autres boursicoteurs. Les profiteurs ne sont pas ceux qu’on dénonce dans les médias institutionnels . Les profiteurs sont ceux qui peuvent toucher plusieurs milliers de fois le salaire minimum et qui sont dejà milliardaires, ceux qui vivent du travail des autres , ceux qui sont propriétaires des usines, des mines,des routes, des entreprises, cliniques ou laboratoires et qui payent "0" euros d’impots comme la multinationale Total ! Les profiteurs sont ceux qui partent avec des millions d’euros de retraite dite "chapeau",prime pour avoir remplit leur mission qui consistait à fermer des entreprises , à privatiser des entreprises publiques, à licencier, à baisser les salaires, geler les embauches, augmenter les cadences etc...les profiteurs sont les hypocrites qui prétendent servir l’intérêt public alors qu’ils défendent uniquement leur classe sociale, leur camp, comme l’a dit le préfet de Paris à une manifestante. Arrêtons la casse sociale, arrêtons de nous fier aux syndicats qui ne pensent qu’à négocier la fin des conflits et les reculades, organisons nous en tant que classe ouvriere avec les GJaune, dans nos comités , assemblées, collectifs ; organisons nous même l’insurection ouvrière avant que les milices fascistes du pouvoir capitaliste nous écrase plus encore !

  • Pendant que les syndicats refusent de débattre avec les salariés dans des AG décisionnelles, ils acceptent de participer à des négociations décisionnelles dans notre dos avec le pouvoir des licencieurs, des casseurs antisociaux et des matraqueurs !!!

  • Citons aussi le Comité de travailleurs révolutionnaires de Renault véhicule industriel (RVI) (Caen, 1979).

    Ce comité qui regroupait une centaine de travailleurs de l’Usine RVI de Caen a été particulièrement actif dans la grève de 1979. Ce groupe, qui rassemblait des trotskystes, des maoïstes, des libertaires et beaucoup de travailleurs qui ne se reconnaissaient dans aucun parti, s’était formé à la suite du constat que les syndicats n’incitaient pas à la lutte et qu’ils entendaient faire exprimer le mécontentement vers un jeu de soutien au programme commun de la gauche. Leur principal objectif était de le réorienter dans le mécanisme électoral et parlementaire pour mieux limiter, annihiler, le recours à l’utilisation de la grève, qui s’accompagnait parfois d’autres actions des salariés contre les patrons et les petits chefs. Son mode de fonctionnement privilégiait la constitution d’un comité ou d’un collectif de lutte, pour stimuler une hausse des revendications. Il exprimait également les idées d’autogestion, de contrôle ouvrier, du refus de produire de l’équipement militaire et le rejet de l’idéologie du travail salarié.

    Il s’est ensuite fondu dans une structure dénommée « Débordement », en utilisant le même mode d’intervention. Son audience s’avérera importante pour continuer d’inquiéter les syndicats et la direction.

  • En 1976, une déléguée CFDT de la Société générale (Paris) écrit une « Lettre ouverte aux délégués et à ceux que je représente » pour donner les raisons pour lesquelles elle en est venue à refuser d’assumer le rôle de délégué : délégation permanente du pouvoir, mécanismes intégrateurs des négociations… Cette première prise de positions conduit à un autre texte signé par 7 délégués du personnel solidaires de l’attitude de cette militante. Peu de temps après, ceci conduit des travailleurs de la Société générale à constituer un groupe nommé « Autonomie ouvrière », d’abord en tant que « fraction » à l’intérieur de la section CFDT de la SG à l’occasion d’une Assemblée générale de la section syndicale. Au cours de cette AG, ce groupe proposait un texte voulant donner un sens à l’activité syndicale, en pensant que le pouvoir des conseils ouvriers pourrait se construire dans un processus révolutionnaire grâce à certaines structures syndicales de base. Ces positions reflétaient l’influence d’éléments proches de l’anarcho-syndicalisme. C’est lors d’une lutte dans les banques qu’a lieu la première rupture avec le syndicalisme. Le groupe se détermine alors pour la constitution de comités de grève formés de représentants élus et révocables à tout moment. Les grévistes organisés devaient se substituer aux syndicats dans la conduite des luttes. C’est sur cette base que sorti de la CFDT, le groupe devient « Groupe de travailleurs pour l’abolition du salariat », auquel se joignent des trotskystes et membres du PSU en rupture avec leurs idéologies respectives.

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