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L’extrême droite "anti-marxiste" et "anti-islamiste" est-elle un danger ?

dimanche 24 juillet 2011

Demandez à Oslo !!!

La planète est pleine de tueurs racistes et anticommunistes que les Etats n’ont nullement cherché à combattre et qui sont prêts, à la faveur de la crise, à commettre de nouveaux forfaits.

Aux USA et en Europe, par exemple, leur nombre va croissant.

Les Etats occidentaux ont prétendu ne voir des terroristes que dans le monde musulman mais ils les couvrent chez eux !!!

On parle peu des groupes racistes et para-militaires qui pullulent depuis l’élection d’Obama aux États-unis. Il y a pourtant de quoi inquiéter. Obama à la Maison blanche est un prétexte de plus pour leur développement.

Les USA en pleine crise sociale et économique sont une véritable poudrière.

Il n’y a pas qu’à Oslo.

Ces tueurs ne sont pas des isolés comme on les présente.

Ceux qui comptent sur l’Etat bourgeois pour les protéger se trompent lourdement. Les fascistes ne sont pas neutres dans la lutte des classes : ils sont violemment dans le camp adverse de celui des prolétaires et les classes dirigeantes le savent bien. Elles peuvent faire appel à ces forces para-étatiques comme elles l’ont fait en Allemagne....

Anders Behring Breivik, le tueur présumé de l’attentat d’Oslo et de la tuerie d’Utoya, ne s’est aucunement revendiqué comme issu de la mouvance néo-nazie ou fasciste traditionnelle mais il a été membre du parti populiste norvégien, le Parti du Progrès (FrP) entre 1999 et 2006 — Siv Jensen, l’actuelle présidente l’a reconnu et regretté dans un communiqué de presse — a avoué son admiration pour Geert Wilders, le leader populiste néerlandais. Dans le texte de 1.500 pages que Breivik a publié sur Internet avant de passer à l’acte, il développe sa pensée : incompatibilité de l’Islam et de la démocratie, remise en cause des libertés par les migrants musulmans, menace sur la culture européenne, etc.

Cette base de pensée est le fond de commerce de Wilders. Même si ce dernier a déclaré « mépriser tout ce que (Breivik) symbolise et tout ce qu’il a fait », Breivik est probablement le premier résultat extrême (il voulait non pas tuer des immigrés mais éduquer les masses par la violence) de cette nouvelle école politique qui existe en Norvège depuis plus d’une dizaine d’années et qui aujourd’hui se développe un peu partout en Europe.
Rien à voir avec l’économie

Le débat politique français mêle souvent l’apparition de partis politiques aux extrémités des formations traditionnelles à la dégradation de la situation économique. Si la renaissance du Front national coïncide avec l’arrivée des effets de la crise de 2008 — et la succession de Le Pen à le Pen, ce schéma n’a aucune valeur pour expliquer le poids de la droite populiste norvégienne.

Avec 3,4% de chômage en 2010, le 2e PIB mondial par habitant et le premier fonds d’investissements du monde, la Norvège apparaît comme un eldorado économique. A croire que les Trente Glorieuses y sont toujours une réalité.

Pourtant, aux législatives de 2009, 23% des électeurs norvégiens ont accordé leur voix au FrP. Formation créée en 1973, dès la fin des années 80, elle s’installe dans le paysage politique du pays et en est aujourd’hui la deuxième force. Elle domine l’ensemble de la mouvance populiste et d’extrême droite du pays.

Cerner sa ligne politique reste complexe. Le parti est toujours marqué par l’empreinte de son fondateur, Anders Lange, opposant farouche à l’État providence norvégien, aux impôts et à la réglementation. Il s’inscrivait directement dans la mouvance libérale de Margaret Thatcher. Le FrP continue ainsi de réclamer une baisse des impôts et de l’intervention du secteur public dans la vie quotidienne des citoyens. La mondialisation n’est en rien rejetée. Au contraire, le libre échange doit être favorisé.
Comparer Hitler et l’Islam

Ce qui doit être contrôlé en revanche, c’est l’immigration car elle est un problème pour l’avenir de la société norvégienne. L’homme qui a forgé la vision du parti dans ce domaine est un des successeurs d’Anders Lange, décédé en 1974 : Carl I. Hagen qui a dirigé le FrP de 1978 à 2006.

Entre 2005 et 2009, il a assuré la Vice présidence du Parlement norvégien. En 2005, lors d’une conférence à Bergen (deuxième ville du pays), il a déclaré :

« Ils [les musulmans] ont, de la même manière qu’Hitler, depuis longtemps, dit les chose clairement et que sur le long terme leur but est d’islamiser le monde. Ils sont venus de loin, ils ont été jusqu’en Afrique et ils sont maintenant en Europe, et nous devons les combattre ».

Comme Wilders

Comparer Islam et nazisme ? Carl I. Hagen n’est pas le seul à le faire. Le leader populiste néerlandais Geert Wilders s’est fait connaître dans l’Europe entière grâce à cette métaphore, allant jusqu’à associer le Coran avec Mein Kampf dans une vidéo « pamphlétaire ».

En Norvège, cette comparaison est parfois développée par d’anciens résistants à l’Occupation nazie. Comme Erik Gjems-Onstad. Médaillé à de nombreuses reprises pour ses faits de guerre entre 1940 et 1945, il est aussi un ancien membre du Parti du Progrès (dès sa création) et de nombreux autres groupes d’extrême droite. En 1999, il déclarait, bien avant Geert Wilders :

« Je vois un parallèle évident entre l’invasion allemande en 1940 et la forte immigration d’aujourd’hui des musulmans. L’émigration vers la Norvège est à mon avis la plus grande menace pour la société norvégienne jamais rencontré ».

Défenseur des libertés

Ainsi, l’arrivée de musulmans en Europe représenterait une menace pour les valeurs européennes que sont la liberté d’expression, les droits de l’Homme, l’égalité homme-femme, la liberté de changer de religion. Pas question de s’attaquer aux personnes, « les musulmans ». Le discours est plus fin. Le problème est idéologique et culturel.C’est le discours tenu par le député FrP Tybring-Gjedde (vidéo en anglais)

Les populistes norvégiens deviennent ainsi aux yeux de l’opinion publique des défenseurs acharnés des libertés fondamentales, du mode de vie occidental. Pour contrecarrer les accusations de xénophobie, le Parti du Progrès cherche aussi à mettre en avant ses membres issus de l’immigration comme le député Mazyar Keshvari, arrivé d’Iran à l’âge de 5ans.

Mais les scissions au sein du FrP existent et mettent en évidence les différentes tendances existantes en son sein. Dans les nouvelles formations, qui peinent toujours à survivre plus que quelques années, le discours est souvent moins maitrisé et beaucoup plus dur.

Par exemple, le micro parti « Demokratene », fondé en 2002 par des dissidents du Parti du Progrès propose d’arrêter l’immigration en provenance des pays musulmans.

Les « liens connexes » disponibles sur leur site internet renvoient au « Sverigedemokraterna », les Démocrates suédois (SD) et « Dank Folkeparti », le Parti du peuple danois, deux formations d’extrême droite scandinaves, qui siègent dans leur Parlement respectif.

Lors des élections législatives de septembre 2010, le SD avait diffusé ce clip de campagne, accusant ouvertement les immigrés musulmans d’être des profiteurs de l’État providence au détriment des retraités « de souche ».
Stériliser les migrants

Entre 1990 et 2008, il y eu aussi le Parti de la Patrie. Son leader, Harald Trefall, avait quitté le Parti du Progrès en 1986, le jugeant trop laxiste. Avant de créer sa propre formation, il s’était présenté en 1989 sous les couleurs d’un mouvement au nom sans équivoque : « Stop Immigration » qui finit par être absorbé par « l’Alliance électorale blanche », dirigée par un certain Jack Erik Kjuus.

Ce dernier a été condamné par le justice norvégienne en 1997 à 60 jours de prison avec sursis et 20.000 couronnes norvégiennes d’amende pour avoir demandé la stérilisation forcée des migrants. Y compris des enfants adoptés ou les conjoints des couples mixtes.

En 1999, le Parti de la Patrie est mentionné dans un rapport du Conseil de l’Europe traitant de la situation de l’extrême droite en Europe et des menaces pesant sur la démocratie.

Si à l’époque l’extrême droite scandinave n’avait pas encore percé dans les Parlement nationaux, elle est aujourd’hui présente partout : Danemark, Suède, Finlande, Norvège. Les partis traditionnels norvégiens ont toujours refusé de s’allier avec le Parti du Progrès ou tout autres formations d’extrême droite ou populiste, mais ce n’est pas toujours le cas. Au Danemark en revanche, le gouvernement de centre droit ne tient que grâce à l’appui extérieur du Parti du Peuple Danois.

Pour le Conseil de l’Europe, ce renouveau identitaire s’expliquait par « l’arrivée de l’immigration et de réfugiés dans des sociétés qui sont traditionnellement très homogènes d’un point de vue ethnique et religieux ». Ces changements ont été utilisés par « les mouvements anti-taxes » [ndla : comme le Parti du Progrès à son origine] et qui ont dérivé vers des « mouvements populistes xénophobes ».

Toujours selon le même rapport, ces formations auraient assez peu de liens avec les groupes fascistes et néo-nazis traditionnels. « Ils sont plus des partis de droite avec des tendances xénophobes que des organisations extrémistes antidémocratiques ». Ces formations fascistes ou nazies existent en Norvège, mais leur visibilité est quasi nulle.

Nous pouvons toutefois citer le Parti de l’Unité patriotique norvégienne, qui se réclamait directement de l’héritage fasciste du pays. Durant la Seconde Guerre Mondiale, l’Allemagne a occupé le pays, aidée par une collaboration d’État, dirigée par Vidkun Quisling.

Autre parti à relever : l’Alliance nationale, active de 1999 à 2006, issue de la fusion de plusieurs groupes. Son logo ressemblait à s’y méprendre à celui du Front national. A l’époque, le parti de Jean-Marie Le Pen faisait déjà référence en Europe, en tant que success story politique.
Changement du FN

Mais le FN lui-même, à l’unisson de l’émergence d’un populisme européen qui fait de plus en débat dans les cercles académiques, essaie de faire oublier son passé d’extrême droite traditionnelle pour muter vers un parti aux idées plus proches de celles du Parti du Progrès. Plus question pour sa nouvelle présidente, Marine Le Pen, d’évoquer l’Holocauste ou une quelconque nostalgie de l’Algérie française. Son créneau est la défense des principes de la République française. C’est la laïcité, valeur républicaine par excellence qu’elle évoque quand elle dénonce les prières dans les rues de Paris.

Il est intéressant de noter qu’en décembre 2010, Marine Le Pen, lors d’un meeting à Lyon, a comparé ces mêmes prières sur la voie publique à « l’occupation » nazie ce qui rappelle les propos d’Erik Gjems-Onstad. Elle avait refusé de revenir sur ses déclarations malgré la polémique.

Messages

  • “Lutte Ouvrière n°2243 du 29 juillet 2011

    Dans le monde

    Norvège : un tueur fou, au nom d’idées délirantes

    L’attentat d’Oslo et la tuerie sur l’île d’Utoya, le 22 juillet en Norvège, ont fait au moins 76 morts. Le tueur, Anders Behring Breivik, semble avoir agi isolément, indépendamment de tout groupe organisé, accomplissant un dessein personnel élaboré méthodiquement, de longue date et froidement exécuté.

    Illuminé, il faut l’être pour exécuter ainsi des dizaines de jeunes, revendiquant fièrement son acte, selon lui « cruel mais nécessaire », en espérant être reconnu comme « le plus grand monstre jamais connu depuis la Seconde Guerre mondiale ». Breivik, qui s’affirme chrétien conservateur, a laissé sur Internet des justifications délirantes où se retrouvent pêle-mêle la haine des étrangers et en particulier des musulmans et du « multiculturalisme qui pourrit la Norvège ». Il évoque « l’usage du terrorisme comme un moyen d’éveiller les masses » et affirme que « quand on décide de tuer, il est préférable de tuer en grand nombre plutôt que pas assez ». À travers ses cibles, les jeunes d’un camp de vacances du Parti travailliste et le siège du gouvernement, le tueur voulait selon ses dires viser l’idéologie « marxiste » responsable selon lui de l’ouverture des frontières et de la perte d’identité de l’Europe blanche et chrétienne.

    Breivik est évidemment d’abord un tueur fou, fasciné par les armes et obsédé par le fait de tuer, si possible massivement. Mais ces idées, pour autant qu’on puisse les appeler ainsi, il ne les a pas inventées tout seul. Il est allé les puiser dans le fonds plus ou moins commun des partis d’extrême droite et de tous ceux qui manient le racisme et l’anticommunisme, avec une fascination plus ou moins avouée pour l’idéologie et les méthodes nazies et l’idée qu’il faudra bien, un jour et une bonne fois, massacrer ceux qui s’y opposent.

    Il est vrai que, par ailleurs, la plupart des dirigeants des mouvements d’extrême droite européens se défendent de toute responsabilité dans l’acte de Breivik. Mais même un Eric Besson, qui s’y connaît en xénophobie pour avoir joué sur ce registre, a dit s’interroger sur le rôle joué par l’idéologie d’extrême droite dans ce drame. Et il s’est quand même trouvé en Italie un dirigeant d’extrême droite, le député européen de la Ligue du Nord Mario Borghezio, pour déclarer, tout en condamnant « la violence », que « 100 % des idées de Breivik sont bonnes et parfois même excellentes ». Et si les dirigeants de l’extrême droite ne sont pas responsables de la folie de Breivik, ils sont au moins responsables de contribuer à répandre et banaliser les idées dont il s’est emparé.

    Des idées dont l’acte de Breivik ne fait que rappeler où elles peuvent mener, et où elles ont déjà mené dans le passé.

    Eric TOLIAN”

  • Pour LO, dans son dernier edito de boite, "le capitalisme en faillite est un système fou".
    Décidemment la folie est partout, heureusement que la camisole d’extrème gauche est là pour nous protéger de ce monde trop fou.
    Mais au fait, la folie n’était il pas le prétexte pour envoyer sur le bucher tous ceux qui n’était pas d’accord avec la sainte Eglise.
    Quels sont ces nouveaux Torquemada qui expliquent le monde par le Bien et le Mal, les normaux et les fous, l’économie rationnelle et celle irrationnelle ?

    Rappelons quand même que les NAZIS prétendaient aussi s’en prendre au Capital et que leur mouvement s’appelait national socialisme.
    Le fait d’embrouiller les idées est aussi une caractéristique de tendance réactionnaire et fasciste.
    C’est aussi une marque de l’histoire du mouvement ouvrier , le stalinisme qui a commencé par détourner le sens profond de la révolution permanente, du rôle de l’Etat, de la prédominance du facteur économique sur le reste, et qui a donné au "parti" un rôle d’Eglise du pouvoir ouvrier.

    Est ce que le massacre de la saint Barthélémy, le génocide du Rwanda, la boucherie de 14 18, les bombes atomiques sur le Japon, Dresdes, les tortures en Algérie, les Goulags, les camps de la mort en Afrique du Sud, le massacre des indiens, des ouvriers de la commune, ..........est ce que ces morts sont le résultat de folies humaines !!!

    Quels sont ces prétendus communistes qui osent parler de folie pour un système qu’ils disent vouloir changer ? Avec qui ? pourquoi faire si l’avenir de l’humanité oscille entre la folie et....quoi ?
    Car si c’est le pouvoir qui rend fou, alors le pouvoir ouvrier aussi.
    C’est l’argent mais pas tout a fait car le stalinisme a grandi avec Etat sans propriété privé des moyens de production.

    La violence dans l’histoire est le produit essentiel de la lutte des classes.
    Les systèmes économiques aussi.
    Le rapport des classes sociales est déterminant pour nos activités individuelles et collectives.
    Ces classes sont déterminées par notre rôle dans la production et la reproduction de la vie réelle.
    Un esclavagiste peut être quelqu’un qui évolue tranquillement à l’époque par exemple de la Grèce antique et l’esclave lui peut par contre être constamment pris d’envie de tuer son maître ou à défaut un autre esclave qui a les faveurs du maître.

    Est ce que l’esclavagisme est une folie ?
    En tout cas c’est un système qui a été enterré par les esclaves eux mêmes et aussi par le capitalisme industriel.
    Le code noir était un texte de dément ou un texte de loi ?
    La constitution républicaine qui consacre la liberté pour les capitalistes et la dictature pour les ouvriers et paysans, est un ramassi de foutaise ou autre chose ?

    Le droit démocratique français qui considère les travailleurs immigrés comme des sous citoyens, sous hommes, des bêtes de somme, des animaux qu’on traque jour et nuit,
    est ce que la législation française qui permet à LO de se présenter aux éléctions, est une législation satanique ?

  • En Norvège, quelqu’un assassine 80 personnes et revendiquent clairement ses idées fascistes, risquent 20 ans de prison.

    Mumia abu Jamal aux USA dont la preuve de culpabilité n’est absolument pas faite dans l’assassinat d’un policier : cela fait 30ans qu’il est dans les couloirs de la mort.
    Mais lui était un journaliste et un Black panther.

    Vive le pouvoir ouvrier et mort aux mensonges des organisations vendues au patronnat, se réclamant du trotskysme, et osant trouver des excuses à des partis d’extrème droite qui fleurissent en Europe et ont gouverné par exemple en Autriche et en Slovaquie avec les partis socialistes !

    Lutte ouvrière en adhérant aux unions de la gauche, ne se déplace politiquement pas à droite...mais à l’extrème droite !

    Ses positions de soutien à la bureaucratie syndicale qui a expulsé à Paris manu militari, des sans papiers qui avaient trouvé refuge dans une bourse du travail, c’est à dire la "maison du peuple", le nationalisme d’extrème gauche qui montre du doigt les délocalisations d’entreprise en France alors que le patronnant avec la signature des syndicats, licencient partout dans le monde !

    Les mensonges sur la situation en Haiti et les déclarations à l’époque du parlement européen sur l’impossibilité d’un Etat bourgeois Turque de rentrer dans l’Europe car il ne srait pas démocratique .
    etc....
    Tout cela sous couvert de l’internationalisme et du communisme !
    Et bien les chauvins sont de retour et le parti de Jaurès et de Kautsky ont montré la voie à l’opportunisme en 1914 et à la pire des trahisons de la révolution prolétarienne.

  • "Il est vrai que, par ailleurs, la plupart des dirigeants des mouvements d’extrême droite européens se défendent de toute responsabilité dans l’acte de Breivik" Lutte ouvrière

    Oui les plus grands nazis se défendent d’avoir exterminer la population ouvrière, juive, socialistes, communistes.

    Et ceux qui reprennent la propagande de ces bouchers au service des classes dirigeantes , sont peut être ceux qui ne reconnaitront jamais que la crise capitaliste systèmique des années 30, a amené la bourgeoisie à anticiper la menace révolutionnaire des travailleurs avant et après la 2eme guerre mondiale, en exterminant politiquement et physiquement la population ouvrière du monde entier, de Sétif à Hiroshima, de Dresde à stalingrad.

    Ce nazi norvégien n’est pas plus fou qu’un employé du système d’extermination qui avait la charge de mettre en route la ventilation du gaz ziclonB ou le pilote de B52 qui a largué la bombe A sur des villes de centaines de milliers d’habitants !

    Il a mis noir sur blanc ses ideés et son geste lui permettrait de rejoindre la plupart des milices, groupe paramilitaires et corps d’armée comme la Légion étrangère.
    Les Etats ont besoin de tueurs en série, de Nazis aussi et savent sussiter les passions : diaboliser le système, les humains, la vie, innonder les familles ouvrières de jeux vidéos de guerre ultra réalistes, diffuser des campagnes permanentes de recrutement de la police et l’armée, et mettre en scène le deuil national pour les soldats morts dans une sale guerre, en forme de vendetta contre l’Islam .

    Quand un Mittérand parle de l’Afrique en disant 1 an avant le massacre d’Etat de plus 1millions de personne au Rwanda, "un génocide dans ces pays ce n’est pas important".
    Que ce Mittérand était un dirigeant de l’extrème droite française dans les années 30, qu’il décora de la légion d’honneur un fonctionnaire du règime réactionnaire de pétain, qu’il a défendu par les armes l’Algérie coloniale française.
    LO dirait de Mittérand qu’il était fou ?

  • La bourgeoisie a décidé d’affirmer que Breivik n’était pas fou.

    Il s’agit d’un point important sur lequel s’appuyer dans la bagarre d’idée. Non, ce nazi n’est pas fou.

    Sa cellule cependant va lui permettre de préparer le nouveau Mein Kampf et de rallier à lui les militants racistes et nationalistes, pour préparer l’embryon d’un parti nazi, un état major qui prendra le pouvoir lorsque la lutte de classe se sera exacerbée d’ici quelques mois ou quelques années.

    En fait, le pouvoir lui sera confié comme Hindenbourg en Allemagne a confié le pouvoir à Hitler.

    Breivik s’est posé à l’été 2011 comme le nouvel Hitler.

    En 1923, Hitler a organisé un Putsch. 10 ans après il devenait Chancelier (Premier ministre, à la place de Ayrault ou Fillon, si on veut).

    La question n’est pas individuelle. Un jour en prison, un autre à Matignon. Tout dépend de la situation sociale et de l’exacerbation des tensions de la lutte de classe.

    Breivik est bien plus inquiétant que Le Pen. Le Pen cependant a propagé une idéologie et un programme alliant nationalisme et mesures qui se veulent sociales : rien de social n’est possible, pourtant dès qu’il s’agit de préférence nationale.

    Pourtant, cela sert d’arme pour désorienter la population, les prolétaires, les travailleurs.

    Ainsi, Breivik se pose en rassembleur de toutes les droites nationalistes, chauvines, populistes, extrêmes pour leur proposer un programme de solution finales contre la sociale-démocratie et contre les immigrés. En réalité cela sert à désigner comme ennemis les travailleurs, les organisations ouvrières, et la révolution prolétaire.

    Les prolétaires n’ont pas de patrie, ils n’ont que leurs chaines à perdre, et l’ensemble des travailleurs et classes moyennes à gagner à leur cause.

    Les pièges actuels et futurs tendus au prolétariat doivent être déjoués pour que la lucidité et la clarté soient au rendez-vous et s’intensifient dans le parti des ouvriers.

    C’est la seule manière de préparer les combats décisifs à venir.

  • Il y a des sympathies fascistes dans la justice bourgeoise !!!

    Anders Breivik fait condamner l’Etat norvégien pour traitement inhumain...

    Le néo-nazi a été condamné à 21 ans de prison pour avoir perpétré une tuerie de masse sur l’île d’Utøya entraînant la mort de 77 personnes. Il se plaignait d’être tenu à l’isolement et que sa correspondance soit contrôlée.

    Il est depuis détenu sous un régime de très haute sécurité, mais bénéficie d’un traitement privilégié, avec des conditions très confortables comparé à de nombreux autres prisonniers. Il a notamment trois cellules à sa disposition, des appareils de gym et une console de jeux vidéos.

    Les victimes apprécient la sollicitude de la justice...

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