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Algérie - En grève depuis lundi, la soixantaine d’ouvriers d’entreprises sous-traitantes d’ArcelorMittal de l’unité port menace d’un suicide collectif. Ils sont perchés en haut des grues depuis jeudi après-midi à la suite d’une ordonnance du tribunal d’El Hadjar sommant les protestataires à évacuer les lieux.

samedi 11 mai 2013

En grève depuis lundi, la soixantaine d’ouvriers d’entreprises sous-traitantes d’ArcelorMittal de l’unité port menace d’un suicide collectif. Ils sont perchés en haut des grues depuis jeudi après-midi à la suite d’une ordonnance du tribunal d’El Hadjar sommant les protestataires à évacuer les lieux.

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  • 19 délégués des 1161 travailleurs de Hassi R’mel ont été destinataires de décisions de licenciement. La grève continue pour certains, d’autres n’ayant pu supporter la « pression », ont tout bonnement abandonné, a-t-on appris.

    Les sociétés de prestations de services ont ainsi mis à exécution leurs menaces. Après les mises en demeure, c’est le licenciement.

    Les décisions de licenciement des 19 délégués des travailleurs de trois sociétés de prestations de services (Saha, Bayat et Cieptal activant pour le compte de Sonatrach), ont été transmises mardi par le biais d’un huissier de justice, nous dira Fouad Djida, un des délégués concerné par « cette énième pression ».

    4 délégués de Cieptal, 5 de Saha et 10 de Bayat Catering sont concernés par cette décision jugée « illégale ».

    La décision avait été prise bien avant, affirme Djida, indiquant qu’elles portaient la date du 13 juin. Dépité, notre interlocuteur n’hésitera pas à dire que la grève de la faim qui dure depuis 23 jours est « cassée ».

    « Même si nous persistons à camper devant le siège de Sonatrach, beaucoup de nos collègues qui n’ont pas pu résister ont dû abandonner pour rentrer carrément chez eux, d’autres ont cédé à la pression et ont repris le travail », a affirmé le délégué indiquant que les sociétés prestataires ont réussi à installer « le pourrissement ».

    « Malgré notre disposition au dialogue, les sociétés ne veulent rien entendre », commente notre interlocuteur qui indiquera qu’après un pourvoi en cassation suite à la décision de justice qui a débouté les 3 sociétés, une séance est prévue pour le 25 juin prochain.

    « Les sociétés veulent nous condamner, nous les délégués, à tout prix en nous accusant d’incitation des travailleurs à l’utilisation de la force, d’avoir bloqué les portes pour empêcher les travailleurs de rejoindre leurs postes, coupé la route ou encore refusé le dialogue », s’indigne Fouad Djida.

    Même en présence des représentants de l’Inspection du travail, les responsables de ces sociétés sont intransigeants.

    « Nous avons tenu avant-hier une réunion avec l’inspecteur général du travail de Laghouat, et les représentants des sociétés. Nous avons même fait des concessions en laissant de côté la revendication concernant l’augmentation du salaire à hauteur de 80% pour discuter des autres revendications. Ils (les représentants des sociétés) n’ont pas voulu signer le PV de la réunion », se désole-t-il encore.

    « L’Inspection du travail doit intervenir. Ce sont les sociétés qui refusent le dialogue », a estimé Djida qui déplore dans la foulée le silence de Sonatrach. Les délégués doivent se rendre aujourd’hui à Hassi Messaoud où se trouvent les sièges de leurs employeurs.

    « Ils nous ont convoqués pour demain (aujourd’hui, ndlr), nous allons nous y rendre sans conviction », a dit le délégué qui rapporte que désormais les sociétés de prestations, fortes « de l’inaction des pouvoirs publics », demandent aux grévistes de réintégrer leurs poste « en signant des engagements de ne plus faire ni grève ni une quelconque réclamation ou revendication ». « Ce sont des chouaker (maîtres des lieux) », commente Djida.

    Pour rappel, ces travailleurs ont mené des actions de protestation depuis le mois de mars dernier, avant d’initier une grève le 20 avril, aucun terrain d’entente n’ayant été trouvé.

    Ne parvenant pas à trouver un terrain d’entente avec les employeurs, ils décident alors d’initier une grève le 20 avril.

    Le même jour, ils entament avec leurs employeurs, au siège de la daïra de Hassi R’Mel, des négociations en présence des autorités locales et de l’Inspection du travail qui ont abouti à un procès-verbal qui reconnaît la légitimité de leurs revendications.

    Les employeurs ont promis de répondre favorablement aux revendications des travailleurs dans un délai d’un mois (20 mai).

    Ne voyant rien venir, les travailleurs ont alors émis un préavis de grève de 8 jours conformément à la loi. Leur grève dure depuis le 29 mai.

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