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Gilets jaunes : des comités de travailleurs partout !

dimanche 18 novembre 2018, par Robert Paris

Gilets jaunes : des comités de travailleurs partout !

C’est une dernière exaction gouvernementale qui aura été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase : la hausse des taxes pétrolières qui a aggravé la situation de nombre de salariés et de professions dites libérales (englobant tous les salariés ubérisés et précarisés) qui sont contraints de beaucoup utiliser leur voiture. Le soulèvement a été rapide et inattendu. Le gouvernement s’est montré affolé par ce nouveau type de mobilisation qui ne s’était jamais produit en France. Il s’est même plaint de n’avoir aucun vis-à-vis institutionnel, aucune organisation avec laquelle il pourrait négocier, et tout particulièrement aucune organisation syndicale « responsable » avec laquelle il entretienne de bonnes relations, à savoir dont il soit le principal financeur, et qui passe le plus clair de son temps en négociations avec lui.

Le caractère explosif, sans respect pour les règles établies, en somme le caractère semi insurrectionnel de la mobilisation, c’est exactement l’inverse de ce à quoi les organisations syndicales ont habitué les classes dirigeantes en France. L’inverse aussi du coup d’épée dans l’eau de la dernière « grande » action syndicale, celle des cheminots qui s’est conclue par une absence totale de crainte du même gouvernement. La comparaison ne peut que frapper tout le monde. Le mouvement inefficace des syndicats de cheminots est trop proche de nous pour que les leçons en soient effacées.

On se souvient en effet que les classes dirigeantes étaient d’avance prévenues des jours de grève, ce qui laissait toute latitude pour organiser le travail des cadres et des non-grévistes et permettre qu’il y ait plus de trains les jours de grève que les autres jours… Les bureaucraties syndicales n’organisent des mouvements que pour des lâchers de vapeur, pour que la colère ait l’impression de s’être exprimée.

Un tract distribué par la CGT sur les Gilets jaunes dénonçait ainsi « l’instrumentalisation de la colère des citoyens et des travailleurs orchestrée par l’extrême-droite et les transporteurs routiers ». La CGT proposait plutôt d’organiser des « combats interprofessionnels qui ne peuvent se mener en dehors de notre organisation syndicale », c’est-à-dire qui sont voués à la défaite. Mais, ses combats interprofessionnels n’existent pas : la CGT ne mène que des combats corporatistes.

En hurlant au fascisme à propos de cette tentative de contestation sociale auto-organisée dans la rue, les appareils, très discrédités, se préparent à en faire de même quand la classe ouvrière tentera de les déborder. Nous sommes maintenant avertis qu’ils crieront alors au fascisme et dénonceront tous ceux qui se feront les porte-parole de l’auto-organisation ouvrière comme des fascises en puissance !!!

Ce qui gêne les réformistes et les opportunistes dans le fait de s’attaquer aux impôts, c’est le fait de s’attaquer directement à l’Etat. Ils ne s’attaquent non plus jamais frontalement aux guerres et au terrorisme de leur propre Etat. Quant aux tentatives de lancer un mouvement en dehors des appareils, ils y ont toujours réagi violemment, comme pour le mouvement de retrait des fonds des particuliers des banques popularisé par Cantona ou le mouvement des bonnets rouges.

Cependant, les travailleurs ne sont ni aveugles ni sourds, ils ont remarqué comment se comportaient les dirigeants syndicaux, comment les « chefs » de FO, de la CFDT, de la CFTC ou de la CGT pouvaient accepter un mode de vie bourgeois, des avantages exorbitants, et des postes étatiques ou institutionnels, ou carrément des directions dans le privé, succédant à des postes de direction syndicale. Ils ont remarqué que les appareils syndicaux font partie des principaux piliers du régime bourgeois. Ce dernier mouvement spontané ne fait que le souligner encore, que montrer que les échecs successifs, en particulier depuis celui du mouvement des retraites de 2000, provient non de la faiblesse de la classe ouvrière mais de l’impuissance des appareils syndicaux en termes de lutte de classes.

Et c’est bien une lutte de classe que mène contre nous le patronat et son gouvernement. Ils ne s’en cachent même pas !

Par sa répression, par ses arrestations massives, le pouvoir a montré qu’il faisait des cadeaux aux capitalistes mais jamais aux travailleurs ni aux victimes de ses politiques destructrices.
L’avertissement est donné : le mot de « démocratie » ne sera pas celui qui caractérisera le pouvoir en France dans les temps à venir !!!
C’est seulement en développant le mouvement comme une lutte de classes et non comme de la collaboration-négociations que nous pouvons renverser le rapport de forces.

Pour cela, il est indispensable de développer l’organisation autonome des travailleurs. Construire partout des comités dans les entreprises et les quartiers au sein du mouvement des gilets jaunes est un moyen de lancer une telle insurrection prolétarienne contre les attaques des capitalistes et de leur Etat.

Messages

  • A quels mouvement auto-organisés faites vous allusion dans les hôpitaux ?

  • Il y en a de nombreux mouvements auto-organisés et d’encore plus nombreuses tentatives d’auto-organisation sans encore de mouvement !

    Citons-en quelques uns.

    Il y a un mouvement d’auto-organisation en vue de la convergence des luttes dans la psychiatrie, un général à la France et un spécifique à la région parisienne. Le premier s’intitule « blouses noires » et le second s’appelle PPU (Paris Psy Unifié). Il y a un mouvement auto-organisé à l’hôpital Saint Louis à Paris qui s’appelle STOPP, issu d’une mobilisation pour défendre des personnels de nuit. Il y a eu récemment des tentatives d’organisation d’un secteur d’un hôpital, par exemple à l’hôpital Tenon de Paris.

    Bien sûr, aucune organisation réformiste ni opportuniste ne fait la moindre publicité à ces tentatives !!! On n’apprend rien sur elles par les média… Ni par l’extrême gauche officielle !!!

  • Dans le mouvement des gilets jaunes, tout va dépendre de la classe ouvrière : en profite-t-elle pour s’organiser. Ses organisations, ou celles qui se prétendent telles, militent activement... contre !!!

  • La police multiplie les interventions violentes contre les gilets jaunes et le nombre blessés grandit. La mobilisation ne faiblit pas malgré les arrestations. Les syndicats continuent de combattre contre les gilets jaunes, y compris les syndicats de camionneurs...

  • #Infirmièresoubliées : après les « gilets jaunes », les blouses blanches dans la rue ce mardi !!!

    Mais le collectif syndical qui appelle se distingue des gilets jaunes au lieu d’associer les deux mouvements !!!

  • La CGT, par la voix de Martinez appelle les travailleurs à la journée d’action des chômeurs en affirmant qu’elle "appelle les citoyens à ne pas laisser dévoyer leur colère", donc coup de pied au mouvement des gilets jaunes qualifié par Martinez de "ceux distillant des idées xénophobes, racistes, homophobes". Dommage : Macron dit la même chose !!!

  • Les opposants à la hausse des prix du carburant peuvent désormais compter sur un nouveau soutien : les lycéens. Plusieurs d’entre eux ont en effet rejoint le mouvement des gilets jaunes, ce mardi 20 novembre. En conséquence, plusieurs établissements sont bloqués.

  • Lénine en 1916 :

    « Quiconque attend une révolution sociale "pure" ne vivra jamais assez longtemps pour la voir. Il n’est qu’un révolutionnaire en paroles qui ne comprend rien à ce qu’est une véritable révolution. (…) La révolution socialiste en Europe ne peut pas être autre chose que l’explosion de la lutte de masse des opprimés et mécontents de toute espèce. Des éléments de la petite bourgeoisie et des ouvriers arriérés y participeront inévitablement : sans cette participation, la lutte de masse n’est pas possible, aucune révolution n’est possible. Et, tout aussi inévitablement, ils apporteront au mouvement leurs préjugés, leurs fantaisies réactionnaires, leurs faiblesses et leurs erreurs. Mais objectivement, ils s’attaqueront au capital, et l’avant-garde consciente de la révolution, le prolétariat avancé, qui exprimera cette vérité objective d’une lutte de masse disparate, discordante, bigarrée, à première vue sans unité, pourra l’unir et l’orienter, conquérir le pouvoir, s’emparer des banques, exproprier les trusts haïs de tous (bien que pour des raisons différentes !) et réaliser d’autres mesures dictatoriales dont l’ensemble aura pour résultat le renversement de la bourgeoisie et la victoire du socialisme. »

  • Philippe Martinez déclare face aux gilets jaunes : « C’est sans moi ! Je ne manifeste pas aux côtés du FN. »

    Là, il se manifeste surtout aux côtés de la bourgeoisie !!!

  • Laurent Berger de la CFDT ne vaut pas mieux :

    « Il y a un certain nombre de pratiques qui ont eu lieu ce week-end qui sont inquiétantes. »

    « Qu’on soit obligé d’être d’accord avec ceux qui manifestent pour pouvoir passer, c’est une forme de totalitarisme qui n’est pas acceptable »

    « Moi j’ose le dire, tant pis si cela ne plaît pas. »

    Le Berger a peur que ses moutons sortent du rang, quand il les conduit à l’abattoir !!!

  • Les Echos, journal de la bourgeoisie, relève que "Les syndicats bousculés par le phénomène des « gilets jaunes »" : Lire ici

  • Des organisations patronales ont mis en garde lundi après-midi contre un « blocage de l’économie ». Mais si le patronat des transports appelle à ne pas rejoindre le mouvement nombreux sont les routiers qui le soutiennent ou y participent. Un blocage de Paris a été annoncé pour samedi. Le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, a dit hier soir son intention de faire cesser les blocages, invoquant des « risques sécuritaires majeurs, notamment terroristes » auxquels les forces de l’ordre « mobilisées massivement » ne pourraient plus faire face.

    Le mouvement de protestation, qui regroupe et mobilise des travailleurs, des indépendants et des petits patrons, avait démarré sur les réseaux sociaux en dehors du contrôle des appareils syndicaux, qui collaborent avec le gouvernement dans l’imposition des attaques sociales, et soulève des questions d’une actualité brûlante.

    Pour aller de l’avant ce mouvement doit se tourner résolument vers la classe ouvrière, la seule force sociale capable, en se mobilisant, de le faire gagner. Une véritable opposition aux attaques de Macron et des ultra-riches ne peut s’organiser qu’indépendamment des syndicats qui soutiennent le gouvernement et se sont montrés hostiles aux Gilets jaunes depuis le départ.

  • Insurrection des gilets jaunes à La Réunion : la révolte a explosé et est violemment réprimée !!!

  • Macron a annoncé mercredi soir une réponse répressive "intraitable" !!!!

  • L’Etat fabrique des fake news sur les gilets jaunes pour les discréditer !!!

  • La direction de la CGT tient à affirmer que les grèves des sites de Total ne font pas partie de la lutte des gilets jaunes même si ils ont lieu en même temps et se déroulent dans le cadre du même type de revendications. Diviser à tout prix !!!

  • Le mouvement des gilets jaunes touche les accès routiers avec l’Espagne, la Belgique et la Grande-Bretagne...

  • On se rappellera du 17 novembre 2018, comme le jour où La Réunion, en gilets jaunes, s’est insurgée.

    À la différence des manifestations de 2003, le mouvement des gilets jaunes va au delà des clivages. Fonctionnaires, privés, travailleurs, chômeurs, jeunes, moins jeunes… Le mouvement citoyen fédère. Pour la première fois de leur vie, certains réunionnais descendent dans la rue, barrent des quatre voies, bloquent des grandes surface, des ronds-points, cessent d’être attentistes. Ce qui a changé ? La fin de l’illusion, un ras-le-bol, une explosion sociale, on appelle cela comme on veut. Cette mobilisation s’accompagne forcément de débordements.

    Des usagers de la route bloqués durant des heures dans la chaleur. Des personnes qui ne peuvent pas se rendre sur leur lieu de travail. Des commerçants forcés de fermer boutique, toute une économie ankylosée … Et il y a ces violences urbaines. Chaque journée de mobilisation des gilets jaunes est suivie d’une nuit de fureur. Des feux de poubelles, des magasins vandalisés, pillés, incendiés. La Réunion est engluée dans une crise tellement profonde que l’on se retourne contre son semblable.

    Toutefois, une nouvelle étape a été franchie. On se retourne aussi contre les décideurs. Fait inédit, lundi 19 novembre, des manifestants investissent la pyramide inversée. Ils demandent des comptes et ont l’audace de rentrer chez le président de la Région. Ce même jour, dans la soirée, le domicile de Patrick Malet, le maire de Saint-Louis aurait été attaqué au cocktail molotov. Les décisionnaires ne peuvent plus se cacher, la réalité les rattrape. Les gilets jaunes font plier les institutions. Ce mardi 20 novembre, toutes les collectivités, les services de l’État, les établissements scolaires de l’île sont fermés. La Réunion est à l’arrêt.

  • La position de la direction de la CGT n’est pas nécessairement celle de ses membres.

    150 membres de l’Union départementale des Bouches-du-Rhône de la CGT de Total ont rejoint les gilets jaunes à hauteur d’un barrage situé dans le secteur de la raffinerie de la Mède.

  • Maintenant le gouvernement reconnaît avoir encore plus peur d’un mouvement autonome d’extrême gauche que des manipulations des gilets par l’extrême droite !!!

    La seule manipulations qu’il ne craint pas est celle des gogos macronistes !!!

  • Selon un sondage Odoxa, 77% de la population soutiendraient désormais le mouvement des Gilets jaunes et leur rassemblement samedi à Paris.

  • La bourgeoisie ne craint qu’une seule chose dans ce mouvement : qu’il entraîne une organisation nouvelle de la classe ouvrière, par elle-même !!!

  • L’extrême gauche, celle qui finit par le soutenir, ne développe pas de perspective prolétarienne au mouvement des gilets jaunes

    Ils reprennent Lénine pour soutenir le mouvement des gilets jaunes mais pas un mot sur la nécessité de se constituer en comité et de se fédérer.... pour contrôler et diriger le mouvement

  • Les gilets jaunes ont bloqué Amazon, les salariés aussi !

    Alors que le « Black Friday » s’annonce comme l’une des journées les plus lucratives pour les sites de vente en ligne, les salariés d’Amazon ont lancé vendredi 23 novembre un mouvement de grève dans plusieurs pays européens.

    Les employés, dont beaucoup suivent le hashtag #AmazonWeAreNotRobots (« Amazon, nous ne sommes pas des robots »), avaient déjà mené une action d’envergure en juillet pendant une opération promotionnelle d’Amazon, baptisée « Prime day ». Amazon, qui minimise l’ampleur du mouvement, a défendu tous azimuts sa politique sociale, affirmant avoir créé au Royaume-Uni plus de 25 000 emplois bien payés et se présentant en Allemagne comme « un employeur aussi fiable que bon ».

  • « Notre objectif n’est pas de détruire mais, bien au contraire, de construire un monde plus humain pour nous et les générations futures » expliquent les gilets jaunes de Saint-Nazaire, dans un appel-programme à se réunir en assemblées dans les préfectures, le 24 novembre. « La solution est en nous-même, les travailleurs, les chômeurs, les retraités, de toutes origines et de toutes les couleurs. »

    Le mouvement des gilets jaune exprime, depuis le 17 novembre dernier, le ras le bol d’un peuple qui n’en peut plus d’être taxé, humilié, exploité, méprisé par un pouvoir toujours plus distant de sa réalité, toujours plus arrogant envers les faibles, toujours plus acquis aux puissants.

    Depuis le 17 novembre, les actions de blocages économiques routiers des centres de la grande consommation se multiplient partout en France. L’objectif est d’assécher les puissances de l’argent pour faire plier un pouvoir politique qui leur est acquis.

    Ces actions ont aussi pour conséquences malheureuses de gêner de simples citoyens dans leurs tâches quotidiennes, des citoyens qui subissent eux aussi un système qui élimine toujours plus les rapports humains et bienveillants pour leur substituer les rapports comptables d’argent. Notre objectif n’est pas d’instaurer une gêne durable et prolongée pour les femmes et les hommes qui vivent sur notre territoire. Notre objectif est de redonner le plus rapidement possible le pouvoir de décision au peuple, par le peuple, pour le peuple, un pouvoir qui lui revient pleinement de droit. Si nous attendons trop notre mouvement s’essoufflera et se divisera fatalement. Pourtant, l’éveil du peuple se répand. Partout, en Belgique, en Bulgarie, en Allemagne, ailleurs dans le monde les peuples se réveillent, ils décident eux aussi de ne plus subir. Le problème est chez eux comme chez nous.

    Un rassemblement parisien a été décidé le samedi 24 novembre, en direction de l’Élysée, pour aller trouver, comme il le demandait lui-même, l’actuel président Emmanuel Macron. Que ceux qui peuvent se déplacer jusqu’à Paris y aillent, c’est une très bonne chose, mais le pouvoir exécutif a aussi ses relais locaux. Les représentants du pouvoir exécutif dans les régions et villes de province sont les préfectures et les sous-préfectures. Ce sont eux qui sont tenus d’appliquer les décisions politiques prises en haut lieu par des élites toujours plus déconnectées de nos réalités. Ces lieux devraient être des lieux de l’exercice d’un pouvoir populaire où la fraternité et la bienveillance se côtoieraient, où les problèmes sociaux, humains et environnementaux puissent trouver des réponses naturelles et simples, soucieuses de préserver le bien être de chacun et celui de notre patrimoine commun, et celui-ci inclus notre environnement.

    Le mouvement des gilets jaunes du bassin nazairien, le mouvement des gilets jaunes de la zone portuaire de Saint-Nazaire a donc décidé d’organiser une assemblée dans la cour de la sous-préfecture de Saint-Nazaire, le samedi 24 novembre, à 14 heures.

    Nous appelons tous les participants à observer le respect des rues environnantes et des bâtiments de la sous-préfecture elle-même. Notre objectif n’est pas de détruire mais, bien au contraire, de construire un monde plus humain pour nous et les générations futures.

    Nous appelons toutes les villes de France à organiser le même jour, à la même heure, samedi 24 novembre, à 14 heures, une assemblée dans les lieux d’exercice du pouvoir exécutif et à y observer le même caractère pacifique et respectueux des biens communs. Nous demandons aux autorités publiques de laisser le peuple entrer dans ses locaux qui sont les siens, qu’il a financé et même construit de ses mains.

    Nous n’attendons plus que la solution vienne d’en haut, les directions politiques et financières et industrielles qui gouvernent aujourd’hui notre pays seront toujours incapables de résoudre à notre place des problématiques sociales et environnementales que bien souvent elles ne voient même pas.

    la solution est nous-mêmes, en nous les travailleurs, les chômeurs, les retraités, de toutes origines et de toutes les couleurs. Agissons tant qu’il est temps, nous nous le devons à nous-mêmes, nous le devons à nos anciens, nous le devons à nos enfants.

    D’ici le 24 novembre, nous appelons les gilets jaunes à poursuivre les actions de blocage économiques.

    Le mouvement des gilets jaunes de la zone portuaire de Saint-Nazaire

  • Macron a écarté d’un revers de main les revendications des Gilets pour plus de services sociaux et moins de taxes, qu’il a traitées d’enfantines et de déraisonnables : « On doit expliquer aux gens ce qu’il y a en face de leur impôt … Si personne ne le fait, tout le monde va croire que c’est normal que l’école soit gratuite ou que la collectivité paye quand on arrive en fin de vie. »

    En fait, les revendications de moins de taxes et de plus de services publics ne sont pas enfantines ; elles nécessitent l’expropriation de la classe dirigeante capitaliste...

    Si Macron a mis le feu aux poudres, on pourra dire que la révolution sociale est bien la seule chose qu’il n’aura pas volée !!!

  • je poste ici le lien vers la revue contretemps du sociologue Benoît Coquard qui travaille depuis plusieurs années sur les milieux ruraux, et est membre du CESAER (INRA, Dijon).

    https://www.contretemps.eu/author/b...

    extrait : "Sur le genre, un fait remarquable à mon sens : il y avait presque autant de femmes que d’hommes alors même que, d’habitude, dans les activités publiques, ce sont les hommes qui sont placés sur le devant de la scène, particulièrement en milieu rural. Je dirais même que les femmes ont été à l’initiative de beaucoup de rassemblements, avec notamment le profil de la mère de famille divorcée et précaire que j’ai retrouvé à plusieurs reprises, ou la jeune femme célibataire."

  • Edouard Philippe doit recevoir une délégation de gilets jaunes vendredi 14h à Matignon pour faire croire qu’il dialogue mais les faux délégués qui se présenteraient ne sont pas l’émanation du mouvement.

  • Bonjour,
    Les Gilets jaunes devraient demander au gouvernement que les Banques remboursent l’argent qu’elles ont perçu
    en 2008, argent offert gracieusement par Mr Sarkozy. Il serait temps qu’elle redonne cet argent au peuple.
    Cordialement
    Un gilet jaune

  • Gilets Jaunes : Imposer le grand Capital, pas le travail !

  • Au cours du mouvement des gilets jaunes, la bourgeoisie entraine ses forces de l’ordre à la répression des insurrections et y habitue la population...

  • Hier le conseiller de Macron et chef du syndicat CFDT Laurent Berger, qui mène la concertation aujourd’hui, a proposé des « mesures concrètes » dans Le Parisien pour résoudre la crise. S’étant « heurté à une fin de non-recevoir d’Edouard Philippe » et du ministère des Finances, Berger entre en lutte pour sauver l’âme de Macron et déterminer qui l’emportera, écrit Le Parisien sans rire.

    Ce que Berger propose « concrètement » est d’imposer la hausse des taxes du carburant quand même et de continuer avec l’austérité du banquier Macron. « L’Etat ne peut pas tout assumer » et « Je n’attends certainement pas du chef de l’État qu’il démissionne », déclare Berger, mais « Il faut surtout qu’en face de la taxe sur les carburants, il y ait des mesures d’accompagnement qui la rende indolore aux Français ». La seule mesure qu’il proposait était de donner un « coup de pouce » financier aux « plans de covoiturage, de transports propres ou de rénovation thermique ».

    Selon Benjamin Griveaux, le porte-parole du gouvernement, Macron propose « une nouvelle méthode mais pas par un changement de cap ». En clair, l’État fait un peu de communication pour vendre la politique déjà rejetée par les Gilets jaunes et honnie par l’écrasante majorité des Français. L’AFP résume : « A priori, pas de grand geste financier ou de moratoire sur la hausse des taxes sur le carburant qui a mis le feu aux poudres. »

    En même temps, Le Parisien dénonce hystériquement le danger qu’une perspective révolutionnaire n’influence les Gilets jaunes : « A leur côté se sont invités certains professionnels de la contestation, qui ne proposent rien d’autre que de tout casser et même, pourquoi pas, nier et briser le modèle démocratique des élections. A ces oiseaux de mauvais augure, les Gilets jaunes permettent d’éructer en ressassant la même litanie. »

    Eh bien oui, la seule véritable perspective, c’est que la classe ouvrière s’organise en comités de travailleurs, s’assemble dans les entreprises, discute et décide de ses revendications et de son programme d’action. Là où cela commence à se faire, les réticences des syndicats sont vite bousculées...

  • En refusant d’appeler les salariés à la grève, la CGT indique qu’elle ne compte nullement soutenir le mouvement des gilets jaunes mais sa participation samedi vise seulement à laisser le mouvement s’essouffler pendant que la CFDT sert de conseiller au président pour casser le mouvement…

  • Pourquoi les syndicats se sont détournés d’un mouvement de masse contre la misère ?

    C’était un mouvement de petits patrons, pas de salariés, disaient-ils !

    C’était un mouvement où gravitaient des racistes, des machistes, des homophobes, des fascistes, prétendaient-ils !

    Ils ne voulaient pas cautionner les extrêmes droites et ultra gauches qui y participaient, ont-ils prétendu.

    Ils ne voulaient pas cautionner les casseurs ?

    Ils ne voulaient pas cautionner des gens qui sont contre les sans-papiers ?

    Mais tous ces prétextes sont complètement bidon.
    Les syndicats ont refusé dès le début d’y participer alors que rien de tout cela n’existait, que ces accusations n’étaient même pas encore lancées !!!

    Les syndicats ont tous en leur sein un grand nombre de militants d’extrême droite et ils s’en accommodent plus ou moins ouvertement…

    Des casseurs, il y en a aussi dans les manifs syndicales ou associatives environnementalistes. Faut-il renoncer à manifester ?

    Des racistes, il y en a aussi dans les grèves. Faut-il renoncer de faire grève ?

    Les syndicats sont considérés maintenant par les travailleurs comme des institutions des classes dirigeantes et c’est normal. Par contre, les militants syndicalistes qui ont rejoint le mouvement n’ont pas du tout été mal reçus et font partie du mouvement sans l’ombre d’une difficulté…

    Les appareils syndicaux prétendent ne pas avoir vu que c’était une insurrection du monde du travail contre le monde du capital.

    Curieux : même le premier ministre de la bourgeoisie dit qu’il l’a vu et entendu et qu’il faudrait être aveugle et sourd pour ne pas le savoir !!!

    Les dirigeants ne sont ni aveugles, ni sourd : ils ne sont pas dans notre camp et tous les opportunistes, qui leur sont liés, y compris dans la gauche de la gauche et dans les groupes d’extrême gauche opportunistes sont des faux amis !

  • Un point essentiel aujourd’hui : constituons nos comités gilets jaunes au sein des entreprises et des quartiers ouvriers !!!

  • La ministre de la Justice (n’oubliez pas le grand « J » !) illustre à sa manière l’indépendance affichée de la Justice en France. Mme Belloubet proclame depuis le tribunal de Paris, avant tout jugement des gilets jaunes en flagrant délit qu’elle réclame toute la fermeté de la justice. Les juges n’ont plus qu’à s’exécuter sans discuter…

  • Martinez, secrétaire de la CGT, ennemi de l’insurrection sociale, interviewé par Le Monde :

    Le Monde : Souhaitez-vous une convergence des luttes ?

    Martinez : Elle est difficile et impossible au niveau national car ils n’ont pas de coordination mais des porte-parole autoproclamés, et pas les meilleurs d’ailleurs. C’est pour cela qu’au début nous avons été très réticents. Il y a parmi eux des gens infréquentables.

    Le Monde : En revanche, vous n’appelez pas à manifester samedi…
    Martinez : Non, nous n’appelons pas à prendre l’Elysée…

    source

  • Léon Trotsky, à propos de la vague de grèves ouvrières en France dans « L’étape décisive » (5 juin 1936)

    « La principale conquête de la première vague de grève réside dans le fait que des chefs ouvriers sont apparus dans les ateliers et les usines. (…) La grève a secoué, ranimé, renouvelé dans son ensemble le gigantesque organisme de la classe. (…) L’organisation de combat ne coïnciderait pas avec le parti, même s’il existait en France un parti révolutionnaire de masse, car le mouvement est incomparablement plus large qu’un parti. L’organisation de combat ne peut pas non plus coïncider avec les syndicats, qui n’embrassent qu’une partie insignifiante de la classe et sont soumis à une bureaucratie archi-réactionnaire. La nouvelle organisation doit répondre à la nature du mouvement lui-même, refléter la masse en lutte, exprimer sa volonté la plus arrêtée. Il s’agit d’un gouvernement direct de la classe révolutionnaire. Il n’est pas besoin ici d’inventer des formes nouvelles : il y a des précédents historiques. Les ateliers et les usines élisent leurs députés, qui se réunissent pour élaborer en commun les plans de la lutte et pour la diriger. Il n’y a même pas à inventer de nom pour une telle organisation : ce sont les « soviets de députés ouvriers ». (...) Le mot d’ordre de comités ne peut être abordé que par une véritable organisation révolutionnaire, absolument dévouée aux masses, à leur cause, à leur lutte. Les ouvriers français viennent de montrer de nouveau qu’ils sont dignes de leur réputation historique. Il faut leur faire confiance. Les soviets sont toujours nés des grèves. La grève de masse est l’élément naturel de la révolution prolétarienne. D’atelier en atelier, d’usine en usine, de quartier en quartier, de ville en ville, les comités d’action doivent établir entre eux une liaison étroite, se réunir en conférences par villes, par branches de production, par arrondissements, afin de couronner le tout par un congrès de tous les comités d’action de France. "

  • Emmanuel Macron avait exigé des partis et syndicats d’appeler au calme. Les organisations à la botte du pouvoir, dont les syndicats y compris la CGT, ont accepté !!!

    Sept syndicats ont dénoncé jeudi « toutes formes de violences dans l’expression de revendications » des gilets jaunes, au lendemain de la demande d’Emmanuel Macron aux partis politiques, mais aussi aux partenaires sociaux, de « lancer un appel clair et explicite au calme ».

    Des militants CGT qui participent au mouvement ou le soutiennent menacent de déchirer leur carte…

    La seule véritable réponse : réunir des assemblées dans les entreprises, constituer des comités de travailleurs, faire élire des délégués dans ces assemblées, fédérer ces comités et constituer notre propre direction de la classe ouvrière en unissant ceux qui sont syndicalistes et ceux qui ne le sont pas ou même sont contre, mais en laissant dehors les directions syndicales...

  • Martinez, secrétaire général de la Confédération Générale des Traîtres, interviewé par Le Monde du 8 décembre :

    « Sur les ronds-points, 85% des gilets jaunes n’ont jamais croisé, ou très peu, de syndicats. »

    Normal, c’est avec les patrons et les gouvernants capitalistes que ces « syndicalistes » traîtres à la classe ouvrière, se réunissent sans cesse !!!

    Un seul moyen de cesser de suivre ces dirigeants traitres : nous organiser en comités dans les entreprises !!!

  • Ils sont fiers, les syndicats, de blablater avec le flic en chef de l’Elysée !!!

    Un dirigeant de FO cité par Le Monde :

    « Il a fallu ça pour que le gouvernement se rende compte qu’il y a des syndicats dans ce pays. »

    Le « ça » de ce bureaucrate, c’est la révolte sociale à laquelle son syndicat n’a pas participé et qu’il dénonce !!!

    Il a fallu que ce syndicat se présente comme un sauveur à Macron et aux classes possédantes pour être à nouveau considéré !!!

  • Chacun aura remarqué que les comités qui se mettent réellement en place pour le moment sont ceux des piquets en particulier dans les ronds-points, véritables assemblées du mouvement des gilets jaunes... Et ces assemblées permanentes des plus démunis, que le pouvoir ne peut ni dissoudre, ni calmer, cela fait très très peur aux classes possédantes et cela sert d’exemple aux opprimés du monde entier !!!

  • La grève générale insurrectionnelle ne peut être que l’œuvre des comités de travailleurs !!!

  • 170 points de blocage ont été évacués par la force en France et c’est ce que le gouvernement appelle « être à l’écoute » des gilets jaunes !!!

    C’était sur les ronds-points que se tenait la démocratie des gilets jaunes et il va nous falloir changer de mode d’intervention et de réunion. Profitons-en pour nous structurer et nous rassembler. Constituons des comités locaux, faisons élire des délégués, votons nos plateformes, réunissons nos délégués en assemblées régionales de gilets jaunes et en assemblée nationale des gilets jaunes !!!

  • Oui, quand Martinez, dirigeant de la CGT, disait-il la vérité ? Est-ce quand il affirmait que les gilets jaunes étaient manipulés par l’extrême droite, qu’ils étaient racistes, qu’ils étaient fascistes, que lutter contre l’impôt c’est de la démagogie, etc, ou est-ce maintenant lorsqu’il affirme que : « Il y avait beaucoup de gilets jaunes à la journée d’action de la CGT. Les revendications communes, on les a : elles sont sociales. A part la couleur des gilets, je ne vois pas beaucoup de différences » !!!

  • Dans le rapport d’activité de la CGT pour son congrès national, pas un mot sur la Gilets jaunes !!!Rien sur ce mouvement social qui est incontestablement le plus important de ces dernières années et avec lequel la direction de la CGT prétendait récemment « converger » !!! A la question sur ce point, la direction de la CGT répond : « Nous n’avons pas souhaité focaliser sur les Gilets jaunes. »

    Mais si ! Bien au contraire ! En n’en parlant pas du tout, la CGT démontre qu’elle s’est focalisée dessus et a estimé que c’était so principal point noir de l’année, un véritable désaveu massif et public puisque ce mouvement a eu lieu sans la CGT et que la CGT a été bousculée par lui, le dénonçant puis prétendant n’avoir aucune divergences avec, et qu’il valait mieux ne rien en dire au risque, sinon, de se diviser sur ce point !!!

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