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Les dérives fascistes de la répression en France

vendredi 22 mars 2019, par Robert Paris

Les dérives fascistes des forces de répression en France

Le gouvernement ne cesse de prétendre qu’il lutte contre la violence mais, en réalité, c’est lui qui l’entretient, la nourrit, l’encourage et l’organise. On vient d’en avoir un exemple frappant avec les casses de samedi dernier qu’il a sciemment laissé faire quand il ne les a pas organisées lui-même. Une fois encore, il ne s’en est pris violemment qu’aux manifestants pacifiques pour mieux les énerver et les exciter.

Et le pouvoir se sert de la casse pour justifier un cran de plus dans la répression et pas un petit cran : il fait appel à Sentinelle, force dédiée à l’antiterrorisme en théorie, contre les Gilets jaunes ! Il en vient donc à l’intervention des forces armées, ce qui, dans un conflit social, ramène longtemps en arrière, aux répressions des explosions de colère des mineurs de 1948. Il affirme qu’il le fait pour arrêter les violences mais c’est l’inverse.

Le gouvernement nourrit d’abord la colère. Il réduit les pensions de retraite, il réduit les aides sociales, il radie les chômeurs de Pôle emploi, il augmente sans cesse le nombre de nouveaux pauvres, des salariés pauvres aux retraités qui doivent retravailler, des autoentrepreneurs qui travaillent follement sans gagner leur vie, sans contrat de travail, sans garantie d’emploi, sans retraite, sans rien, les femmes seules avec enfants, les emplois à temps partiel, les emplois précaires, les étudiants pauvres, les pauvres des petites professions dites libérales, artisans, paysans, pêcheurs et commerçants au bord de la ruine, les habitants des quartiers de la misère, les sans papiers, etc. A part, quelques mesures imposées par le mouvement des Gilets jaunes, toutes les mesures que prend le gouvernement vont dans le sens de l’accroissement de la misère des plus démunis. Alors, oui, c’est le gouvernement qui entretient la colère et aussi qui entretient la violence sociale.

Car, si on met en première ligne la violence des casseurs, on oublie la violence sociale des classes possédantes, celle qui fait que 11 millions de personnes en France ne peuvent pas vivre décemment ! On met en évidence quelques vitrines cassées ou une entreprise bloquée par des manifestants, on n’en fait pas autant pour des milliers d’entreprises qui licencient ou qui ferment. On n’en fait pas autant pour les milliers de petites boutiques contraintes de fermer. On n’en fait pas autant pour des milliers de petits paysans ou artisans ruinés. On n’en fait pas autant pour les salariés licenciés.

Les banques suppriment massivement des emplois. Le gouvernement les soutient. Les industriels licencient. Le gouvernement les soutient. Les financiers détruisent l’économie. le gouvernement les soutient. Les milliardaires refusent de payer leurs impôts. Le gouvernement les soutient.

Même les exactions sulfureuses de Ghosn ont toujours été soutenues par les gouvernants, au point qu’aujourd’hui encore les gouvernants refusent toujours de dire si l’ex PDG de Renault a puisé dans les caisses par un vol pur et simple de sommes colossales !

Tous les vols pratiqués par les trusts sont cautionnés par le gouvernement. Les labos pharmaceutiques vendent des médicaments qu’ils savent totalement inefficaces ou mortellement nuisibles. Le gouvernement les soutient. Ils vendent des vaccins contre la grippe qu’ils savent dépassés et inefficaces. Le gouvernement les soutient. Ils vendent des automobiles polluantes qui trichent avec les réglementations. Le gouvernement les soutient.

La violence sociale est permanente et s’aggrave tous les jours. Maintenant, en plein chômage de masse, le gouvernement programme de passer à la retraite à 65 ans !!! Il s’attaque aux fonctionnaires. Il s’attaque aux chômeurs. Il s’attaque aux retraités.

Et les gouvernants ont multiplié les provocations verbales à l’égard des plus pauvres, misant sur la démoralisation. « Sans-dents » pour l’un, « fainéants » pour l’autre, « barbares » pour un troisième, les exploités et les opprimés sont dénoncés par les classes possédantes, plus riches que jamais, plus vicieuses que jamais, plus corrompues que jamais, plus ouvertement sangsues de l’économie et qui se glorifient d’être « les entrepreneurs » qui créent les richesses alors qu’ils les volent !

Ce n’est pas quelques casseurs qui les affolent, les profiteurs, les milliardaires, et leurs gouvernants, eux qui cassent des pays entiers, eux qui bombardent des populations civiles, eux qui soutiennent partout des dictateurs sanglants qui assassinent leurs peuples ! C’est même eux qui en organisent certains de ces casseurs. Comment croire que les policiers n’avaient pas connaissance du projet de casse d’un ministère ? Comment croire qu’ils ne savent pas qu’un grand nombre de policiers sont des casseurs ?

Non, les gouvernants manipulent la violence et ils le font sciemment, pour tenter de limiter l’adhésion des travailleurs au mouvement. Ce qui les gênent, ce n’est pas que des gilets jaunes vraiment en colère, des blacks blocs ou des provocateurs policiers cassent, c’est que les Gilets jaunes défient ouvertement les classes possédantes, les dénoncent ouvertement, les bafouent ouvertement et démontrent qu’ils ne se découragent pas, malgré tous les discours de ceux qui annoncent sans cesse que « le mouvement s’affaiblit »…

Si le gouvernement choisit de durcir la violence répressive, c’est parce qu’il sait que l’avenir n’est pas à un retour de la prospérité économique du capitalisme, que l’avenir verra un effondrement massif de l’économie, qui, depuis l’effondrement de 2007-2008, n’a fait que de creuser ses gouffres financiers, que de bâtir sur du sable, que de développer ses profits spéculatifs, que de distribuer des profits à des capitalistes qui se gardent de les réinvestir, que de s’autodétruire elle-même en produisant partout des dettes gigantesques, impossibles à réduire. C’est parce que le pouvoir des milliardaires sait que le navire coule qu’il jette violemment par-dessus bord les passagers !!!

Il est remarquable que c’est le gouvernement, dirigeant du grand secteur public, qui le détruit méthodiquement. C’est lui qui casse l’hôpital public, les transports publics, la recherche publique, l’enseignement public, l’énergie publique. Il ne se contente même pas de les privatiser, il les détruit méthodiquement.

C’est le casseur qui crie à la casse. C’est le destructeur des emplois (publics et privé) qui dénonce publiquement des casseurs. C’est le destructeur des familles dépendant d’un RSA, d’une pension, d’une retraite, d’un petit salaire, d’un emploi autoentrepreneur qui les démolit, les jette à la rue, leur coupe électricité, gaz et téléphone, les détruit moralement et physiquement. Ce sont les classes possédantes qui détruisent le moral des salariés, les rendant gravement malades.

Et ils osent dénoncer les pauvres comme des barbares alors que la barbarie de cette société des milliardaires atteint des niveaux les plus élevés de toute l’histoire, alors que le caractère de sangsues des classes possédantes atteint de sommets historiques !

Non, la seule perspective des Gilets jaunes n’est pas la casse ! Non, le mouvement ne compte pas sur les vitrines cassées, ni sur les affrontements avec la police, cette fausse radicalité, pour avancer. Il compte sur les exploités et sur les opprimés eux-mêmes.

La seule perspective des Gilets jaunes consiste à s’adresser aux travailleurs et aux chômeurs, à se répandre partout, dans les quartiers populaires et devant les entreprises, à développer leur programme de transformation sociale et politique, de changement radical de la société.

C’est ce radicalisme là dont les classes possédantes ont le plus peur et pas des rodomontades de quelques prétendus porte-paroles du mouvements qui ne défendent même pas cette perspective de changement social, en finir avec la misère, en finir avec l’Etat des milliardaires, en finir avec la violence sociale des classes possédantes !

Eh oui, les classes possédantes ont peur des exploités et des opprimés et plus que jamais. C’est parce que le capitalisme a ses beaux jours derrière lui et le sait qu’il est si violent. C’est pour cela que les armes violentes des grenades et des pistolets, des charges à cheval, des blindés dans les rues ne lui suffisent plus, qu’il lui faut l’armée, qu’il lui faudra des morts, y compris des policiers morts, pour marquer du sang la révolte des prolétaires ! Il lui faut la terreur et la contre-terreur. Celle qu’elle a mise en place soi-disant contre l’intégrisme violent et qu’elle utilise maintenant contre les pauvres en colère, contre les travailleurs, contre les jeunes, contre les lycéens, contre les chômeurs.

Ce n’est qu’en désarmant les classes possédantes qu’on supprimera la violence et qu’on aura la paix ! Ce n’est qu’en abolissant l’ancien régime aux ordres des milliardaires ! Ce n’est qu’en supprimant la loi des riches ! Ce n’est qu’en remplaçant le pouvoir de un pourcent par le pouvoir du peuple travailleur !

Messages

  • "En fait, on est déjà habitué à voir des soldats de la force Sentinelle dans Paris pour protéger les bâtiments publics", a assuré Jean-Michel Blanquer, invité jeudi 21 mars sur franceinfo. Le ministre de l’Education nationale a ainsi justifié la mesure annoncée la veille par Benjamin Griveaux afin de protéger les bâtiments publics lors de manifestations de "gilets jaunes".
    "C’est un changement de degré plus que de nature", a poursuivi le ministre. "D’une certaine façon, c’est une accentuation de la force de l’armée pour des aspects qui ont trait aux fonctions de l’armée et ça libère d’autant plus d’espace pour la police qui pourra faire son travail de police", a expliqué Jean-Michel Blanquer. "Ce n’est pas un réel changement de nature, encore une fois. C’est simplement un déploiement un peu plus fort de quelque chose qui existe déjà", a insisté le ministre de l’Éducation nationale.

  • En pleine naissance de la Guerre froide, l’armée avait été mobilisée pour écraser la révolte des mineurs. Bilan : 6 morts et des milliers de blessés.

  • Au-delà du symbole de solliciter l’opération Sentinelle, dédiée à la lutte anti-terroriste, dans le cadre d’un conflit social, tout le monde redoute que le recours à des militaires, non formés au maintien de l’ordre, débouche sur des ripostes à balles réelles occasionnant des morts. Même les généraux ont dit que recourir à l’armée, c’est choisir qu’il y ait des morts !!!

  • Les arrestations massives ont été un cran. Les attaques violentes contre des manifestant pacifiques en ont été un autre. Tirer pour blesser massivement un troisième. Envoyer l’armée, employer l’antiterrorisme en est un quatrième. Rien ne dit que le gouvernement s’arrêtera là car ses attaques antisociales auront besoin d’appuis répressifs...

  • Pas si insoumis que àa, LFI donne des conseils pour réprimer : lire ici

  • rappelons-nous que la force Sentinelle, soi-disant antiterroriste, s’est vue refuser le droit d’intervenir contre les terroristes au Bataclan !!! Sous prétexte qu’on ne peut pas faire intervenir des militaires dans la cité et aux côtés des forces de police. Et maintenant on le fait non contre des terroristes mais contre des manifestations sociales !!!

    Lire ici

    Lire aussi

  • Gilets jaunes, acte 19 : le gouverneur militaire n’exclut pas "l’ouverture du feu" ...

  • Le gouverneur militaire de Paris, le général Bruno Leray, explique en effet que les militaires pourront « aller jusqu’à l’ouverture du feu , si leur vie ou celle des personnes qu’ils défendent est menacée ».

  • Macron a beau dire, le gouverneur militaire de Paris a été clair...

    « Les consignes sont extrêmement précises. Ils ont différents moyens d’action pour faire face à toute menace. Ça peut aller jusqu’à l’ouverture du feu. (…) Les soldats donnent des sommations dans les cas éventuels d’ouverture du feu. Ils sont parfaitement à même d’apprécier la nature de la menace et d’y répondre de manière proportionnée. »

  • "Car, si on met en première ligne la violence des casseurs, on oublie la violence sociale des classes possédantes, celle qui fait que 11 millions de personnes en France ne peuvent pas vivre décemment ! On met en évidence quelques vitrines cassées ou une entreprise bloquée par des manifestants, on n’en fait pas autant pour des milliers d’entreprises qui licencient ou qui ferment. On n’en fait pas autant pour les milliers de petites boutiques contraintes de fermer. On n’en fait pas autant pour des milliers de petits paysans ou artisans ruinés. On n’en fait pas autant pour les salariés licenciés.
    Les banques suppriment massivement des emplois. Le gouvernement les soutient. Les industriels licencient. Le gouvernement les soutient. Les financiers détruisent l’économie. le gouvernement les soutient. Les milliardaires refusent de payer leurs impôts. Le gouvernement les soutient.
    Même les exactions sulfureuses de Ghosn ont toujours été soutenues par les gouvernants, au point qu’aujourd’hui encore les gouvernants refusent toujours de dire si l’ex PDG de Renault a puisé dans les caisses par un vol pur et simple de sommes colossales !
    Tous les vols pratiqués par les trusts sont cautionnés par le gouvernement. Les labos pharmaceutiques vendent des médicaments qu’ils savent totalement inefficaces ou mortellement nuisibles. Le gouvernement les soutient. Ils vendent des vaccins contre la grippe qu’ils savent dépassés et inefficaces. Le gouvernement les soutient. Ils vendent des automobiles polluantes qui trichent avec les réglementations. Le gouvernement les soutient.
    La violence sociale est permanente et s’aggrave tous les jours. Maintenant, en plein chômage de masse, le gouvernement programme de passer à la retraite à 65 ans !!! Il s’attaque aux fonctionnaires. Il s’attaque aux chômeurs. Il s’attaque aux retraités."
    La casse sociale est mille fois plus violente ! c’est une violence qui commence par la subordination salariale, celle du quotidien et celle qui nous jettent à la rue , en passant par celle des institutions dites sociales comme les pôles emplois, la sécurité sociale, jusqu’à celles des marchands de sommeil, des HLM, des préfectures , des institutions administratives, justice, médicales,religieuses, scolaires et de tout ce qui fait le pouvoir économique : les banques, huissiers, et autres fonds de placement.
    Tout est à jeter et à refaire sur les bases d’une révolution ouvrière & paysanne.

  • Le Ministre de l’intérieur donne la ligne de référence en évoquant Clemenceau, au moment de la nomination du nouveau préfet. Clemenceau avait fait appel à l’armée pour réduire dans le sang les mouvements ouvriers de l’époque.

  • Les interdictions de manifester en ville ou au centre-ville se multiplient.

    Après Paris, Poitiers et Bordeaux, c’est Nice, Marseille, Rouen, Rennes, Saint-Malo, Saint-Brieuc, Vannes, La Rochelle, Tarbes, Carcassonne, Trèbes, Dijon, Metz et Perpignan.

  • A Nice, une femme âgée est tombée pendant une charge de la police et a été grièvement blessée.

  • Pour cette journée du 23 mars, la Préfecture de Police avait annoncé la création des Brigades de répression de l’action violente, les "BRAV".

    Ces policiers seront au nombre de cinquante, divisés en deux sections : lourde et légère. La section lourde sera en première ligne, la légère, protégée par la première, se chargera des interpellations. Ces personnels sont issus de différentes sections de la police nationale. Parmi eux, des membres des compagnies d’intervention, des policiers de la Brigade anti-criminalité (BAC) et des policiers issues des compagnies de sécurisation, spécialisées dans les violences urbaines ou les événements à risque.

    Les fonctionnaires munis de LBD seront équipés de nouvelles cartouches “qui à l’inverse des cartouches, caractérisées de ‘chamallows’ par certains, sont plus performantes”, a souligné le préfet de police Lallement.

    Ce fan de la répression veut plus de blessés !

  • Avec 50.000 manifestants, la mobilisation des Gilets jaunes ne baisse pas, malgré les menaces violentes du pouvoir !!! Et même des menaces de mort !!!

  • Macron estime que, si la septuagénaire a été gravement blessée par la charge policière, c’est… de sa faute et qu’elle saura désormais être plus sage !!! Donc il est interdit aux personnes âgées et aux enfants d’aller aux manifestations. Quant aux autres adultes, tant pis pour eux aussi !!! Parce qu’une charge policière, cela ne blesse pas que les personnes âgées !!!

  • La page Facebook « nombre jaune » a annoncé 123.000 manifestants « gilets jaunes » dans de nombreuses villes à travers la France. Le ministère de l’Intérieur a annoncé le chiffre dérisoire de 8.100 manifestants, avant de se raviser et d’annoncer plus de 40.000.

    Le déroulement largement pacifique de la manifestation des « gilets jaunes » soulève à nouveau des questions sur le rôle des forces de l’ordre dans les violences du 16 mars. Des centaines de casseurs non identifiés ont pillé de nombreuses boutiques ou enseignes sur les Champs Elysées. Les médias et les partis établis ont réagi hystériquement. Le gouvernement Macron a prétendu que les violences du samedi 16 étaient l’œuvre de casseurs endurcis d’extrême gauche, non identifiés, mais dont les « gilets jaunes » étaient complices.

    Le gouvernement avait annoncé la mobilisation de l’armée ainsi que de nombreuses mesures dont des interdictions de manifester, des contraventions aloudies de 38 à 135 euros, la mobilisation de « brigades anticasseurs », et l’usage de drones. Les interdictions de manifester ont touché certains quartiers de Paris dont les Champs-Elysées, théâtre de scènes de pillage le 16, et la place du Capitole à Toulouse, ville forte de la mobilisation dans le Sud Ouest, tout comme Bordeaux. Nice et Marseille étaient aussi touchées par des interdictions de manifester.

    Les casseurs endurcis évoqués par le gouvernement le 16 mars, que le gouvernment n’a ni identifiés ni arrêtés, n’ont pas donné signe de vie. Cela soulève à nouveau avec force la question de l’identité des éléments qui se sont rendus responsables des actes de pillage le 16, vu le rôle documenté d’éléments des forces de l’ordre dans le pillage. Le soupçon existe toujours que des forces au sein de l’appareil d’État ont donné leur accord, du moins tacitement, à une provocation.

  • Le gouvernement a prétendu que la gilet jaune septuagénère, victime d’une charge policière contre des manifestants pacifiques, n’aurait pas été poussée. Normal : il a fait retirer les passages des films des média qui montrent cette charge !!!

  • S’il y avait aussi peu de forces armées dans les rues samedi dernier, c’est parce que la plupart des Sentinelles ont déclaré forfait. Ce samedi, le gouvernement fera appel aux légionnaires !!!

  • Fameux ! Le refus des Sentinelle de se positionner pendant les manifestations de samedi dernier, laissant le préfet complètement sur le cul, il faut le faire : c’est carrément de l’insoumission, de l’insurrection, c’est une mutinerie, ils pourraient être collés au mur !

  • d’où vient cette information , merci de citer les sources .

  • Une précision : les Sentinelle avaient surtout peur d’être pris à parti et de n’avoir comme seule solution que de tirer n’ayant aucune autre arme...

  • Avoir remplacé des sentinelle jeunes issus des banlieues et peu formés par des légionnaires est relevé dans les média : par exemple à Marseille

  • D’ailleurs la peur de l’intervention Sentinelle a gagné les légionnaires : voir ici

  • Les films ont empêché le mensonge des policiers et de Macron. La manifestante blessée samedi dernier lors d’une charge des forces de l’ordre pour disperser des gilets jaunes à Nice a bien été poussée par un policier, a affirmé vendredi le procureur, contrairement à ses premières déclarations.

  • La vérité finit toujours par percer. La police, le procureur et le gouvernement avaient bel et bien menti : la septuagénère de Nice avait été violemment bousculée par la charge policière alors que les manifestants étaient pacifiques et l’ont toujours été dans cette ville. Comme ils avaient menti à Marseille : l’octogénaire décédée chez elle du fait d’une grenade policière a bien été une victime directe de la répression. Comme ils ont menti sur la plupart des personnes qui ont perdu un œil, une joue, un nez, un bras, une jambe, qui sont handicapés à vie, stressés à vie : c’étaient des manifestants pacifiques ! Et toutes ces violences et interdictions des libertés démocratiques l’ont été en pure perte puisqu’elles n’ont pas empêché les manifestants de poursuivre leur mouvement.

  • Le policier qui a poussé Geneviève Legay à Nice exprime ses "plus sincères regrets" mais la police et le procureur sans parler de Macron n’expriment aucun regret pour avoir publiquement menti en affirmant que la police n’avait pas touché la septuagénaire de Nice frappée lors d’une charge policière.

  • Des coups de matraque portées sciemment à la tête d’un manifestant pacifique qui n’agressait personne, la vidéo a été commentée par la police qui prétend que c’est normal puisque c’était une manifestation interdite et que le manifestant aurait été vu ramassant une grenade !!!

  • A Toulouse aussi les brutalités policières ont été filmées !!!
    voir ici

  • La police et le gouvernement affirment que le manifestant matraqué de Besançon « faisait obstacle à la police » : une contrevérité évidente à quiconque a vu la vidéo !!!

  • Le mouvement des Gilets jaunes dévoile que l’Etat est au exclusivement service des possédants : ses forces de répression, ses forces administratives, ses forces politiques, ses média, ses soutiens idéologiques et y compris sa justice !

  • Encore un crime de la répression : au cours d’une manifestation de Gilets jaunes à Saint-Etienne, un adolescent de 14 ans perd un œil à la suite d’un tir de LBD des forces de répression ! Il y en a marre des violences répressives !!!

  • Un seul article a été recalé dans la loi anticasseurs. Le simple fait d’avoir le visage masqué, par exemple de se protéger le visage d’un foulard ou un masque pour éviter d’être attaqué par les lacrymogènes, est motif d’inculpation !!!

  • Le procureur de la République de Nice a confié l’enquête préliminaire sur l’origine des blessures de Geneviève Legay, la manifestante septuagénaire blessée par une charge de policiers à Nice samedi 23 mars, à… la compagne du commissaire chargé des opérations policières en question.

  • Le gouvernement fait semblant de s’interroger sur l’attitude du procureur de Nice qui a menti sciemment dans l’affaire de la manifestante septuagénaire violemment bousculée. Geneviève Legay, âgée de 73 ans, a eu plusieurs côtes cassées et des fractures au crâne, lors d’une charge de policiers pour disperser une manifestation interdite de "gilets jaunes" à Nice le 23 mars. Le procureur avait indiqué le 29 mars qu’elle avait été poussée par un fonctionnaire de police, contrairement à ses premières déclarations.

  • Le gouvernement affiche haut et fort les mesures qu’il prend « contre la radicalisation ». Au début, le grand public croyait que c’était un synonyme de lutte contre le terrorisme, le radicalisme étant celui de l’intégrisme religieux violent. Mais il s’avère depuis que le radicalisme que les gouvernants traitent est celui des plus démunis et pas le terrorisme ! Les révoltes des quartiers de banlieue, celles de la jeunesse, et surtout le mouvement des gilets jaunes ont bien montré que la radicalisation que craint le gouvernement et que souhaitent combattre les classes possédantes, c’est la radicalisation sociale !

  • L’Etat français raye d’un trait de plumes toutes les critiques de l’ONU sur l’emploi excessif de la force contre les gilets jaunes !

  • Lycéens mis à genoux à Mantes-la-Jolie : l’enquête de l’IGPN ne reconnaît "pas de faute" de la police !!!

    La police des polices ne veut pas condamner... la police !!!

    Qu’est-ce qu’on se marre !!!

    Tout à fait normal de menotter des jeunes lycéens et de les mettre à genoux face au mur ? Il ne maquait plus que de les décapiter ? L’épisode suivant sans doute ?

  • Des grenades lacrymogènes plus puissantes sont-elles utilisées contre les "gilets jaunes" lors des manifestations ? Tous les manifestants qui ont étouffé se le demandent !
    "Le CM3 serait six fois plus intense que le CM6", est-il écrit dans ce message, qui liste également les effets secondaires prêtés à cette arme de maintien de l’ordre : "lésions cutanées", "lésions cornéennes", "augmentation des nausées", "brûlures au visage", "dommages (...) permanents" et accroissement du "risque de maladie chronique".
    En réalité, les CM3 et les CM6 ne sont pas deux gaz lacrymogènes différents, mais deux types de grenades lacrymogènes, parmi toutes celles qui équipent les forces de l’ordre. Toutes deux sont "en dotation chez les CRS", indique à franceinfo la direction générale de la police nationale (DGPN). Les gendarmes n’en sont donc pas pourvus. CM3 et CM6 contiennent le même composé chimique : du 2-chlorobenzylidène malonitrile, abrégé en CS. Les premières renferment trois petites coupelles de CS, quand les secondes en comptent six – d’où le nombre derrière les lettres CM. 
    La concentration en 2-chlorobenzylidène malonitrile diffère légèrement de l’une à l’autre, explique la DGPN : dans les CM3, le CS est à 13% ; dans les CM6, il est à 10%. C’est ce CS qui est responsable de l’effet irritant, comme l’expose l’Institut national de recherche et de sécurité pour la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles (INRS) dans sa fiche toxicologique.

    Pour Pierre Bernat, membre de la Ligue des droits de l’homme (LDH) à Toulouse, comme pour Yann, représentant du collectif Désarmons-les, cette controverse est liée à l’apparition dans l’arsenal des forces de l’ordre en 2016 du PGL-65, un lanceur multicoups qui permet de tirer six munitions de 40 mm. Les grenades CM3, dont le calibre est de 40 mm, sont prévues pour être tirées avec cette arme, contrairement aux CM6, grenades de 56 mm, qui peuvent être envoyées par un lanceur monocoup comme le Cougar.
    "Avec le Cougar, les policiers appuient la crosse sur l’épaule ou la hanche et tirent vers le ciel. Avec le PGL-65, ils tirent comme avec le LBD, en tir tendu, observe Yann. Les palets ne tombent plus en rideau, mais de manière beaucoup plus rapprochée. Et toutes les grenades sont tirées en même temps. La concentration en gaz est beaucoup plus importante et l’air est plus saturé."
    Pierre Bernat confirme cette analyse : "La cadence de tir des nouveaux PGL-65 est énorme : six grenades en quatre secondes. Soit 18 palets. Pour qu’un Cougar traditionnel arrive à ce même nombre de palets, il lui faut trois tirs."
    Si sur la durée, la différence ne doit pas être énorme entre CM3 et CM6, elle le devient sur l’instant : la concentration en gaz monte d’un seul coup, créant des effets immédiats plus forts que ceux obtenus par le lanceur classique.Pierre Bernat à franceinfo

  • Le 6 décembre, 151 jeunes avaient été interpellés après des incidents en marge d’une manifestation et forcés de se tenir à genoux dans les cailloux mains sur la tête face au mur, insultés à chaque fois qu’ils demandaient à se relever ou à s’asseoir. L’IGPN a estimé que c’était parfaitement normal !!! Un avocat demande la nomination d’un juge d’instruction.

  • Un neurochirurgien du CHU de Besançon, Laurent Thines, engagé contre les violences policières, le médecin est venu parler lors d’une réunions des assemblées de Gilets jaunes du lanceur de balle de défense, le fameux LBD 40, et des grenades de désencerclement GLIF4, « qui sont classifiés comme armes de guerre par toutes les conventions. C’est très grave » Le médecin prendra ensuite l’exemple du LBD 40, « qui lance des balles de 40 grammes à plus de 300 km/h, les blessures équivalent à recevoir un parpaing lacé d’une hauteur d’un mètre sur le visage. » Justement, « les règles d’usage interdisent formellement de viser le visage, la gorge et les parties génitales, or on voit que la plupart des blessés le sont dans ces zones, poursuit le neurochirurgien. on peut se poser la question : pourquoi on vise des manifestants pacifiques sur ces zones vitales, au risque d’entraîner des décès et des mutilations ? » Et des blessures graves : « en tant que neurochirurgien, quand je vois un crâne enfoncé par un tir de LBD 40… Ce sont des blessures très graves, qui entraînent des séquelles, et qu’on voit dans les accidents de la route. »

  • 19 personnes toutes blessées par des tirs de lanceur de balles de défense (LBD) ou de grenades créent un collectif, les"Mutilés pour l’exemple", en référence aux ’fusillés pour l’exemple’ de la première guerre mondiale. D’après ce collectif qui appelle à une grande manifestation nationale à Paris le 26 mai, 22 personnes ont perdu un œil et cinq ont été amputées d’une main, depuis le début du mouvement,"sans compter les autres mutilations" (perte d’odorat, testicule amputé). "On réclame la vérité, la justice et l’interdiction des armes dites sublétales", a souligné Robin Pagès.

    Selon lui, le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner "ment" quand il parle de "seulement dix personnes touchées à la tête par des tirs de LBD". Plusieurs associations militent pour l’interdiction de cette arme lors des manifestations. Début mars, l’Intérieur comptabilisait 13.095 tirs de LBD depuis le premier acte de ce mouvement inédit et 83 enquêtes pour des tirs potentiellement problématiques.

  • La "Justice" se penche sur les exactions violentes de la police !!!

    Interviewé par Le Parisien, le procureur de la République de Paris, Rémy Heitz, dresse le bilan judiciaire des six mois de mobilisation des Gilets jaunes et de répression policière contre eux :

    Question : Vous avez été très critiqué sur votre circulaire incitant à faire durer les gardes à vue au maximum, même en cas de classement, pour éviter aux militants de participer aux manifestations…

    Réponse : J’ai mal vécu cette mise en cause, car nous avons toujours agi dans le respect du cadre posé par la loi.

    Question : Des poursuites ont-elles déjà été engagées ? (contre les policiers bien entendu !)

    Réponse : Non. À ce stade, aucun policier ou gendarme n’a été mis en examen.

    source

  • “L’homme du président.“Jean-Michel Prêtre, le procureur de Nice qui était initialement en charge de l’affaire Geneviève Legay, du nom de cette septuagénaire gravement blessée par une charge policière lors d’une manifestation interdite des gilets jaunes à Nice en mars, a fait des déclarations étonnantes lors de son audition auprès du directeur des services judiciaires, détaille Le Monde.
    Pour rappel, après les événements du 23 mars, Jean-Michel Prêtre avait dans un premier temps assuré qu’il n’y avait pas eu de contact entre Geneviève Legay et les forces de l’ordre, avant finalement de changer d’avis quelques jours plus tard. Cela ne l’a pas empêché de confier l’enquête à la compagne du commissaire chargé des opérations. Autre élément curieux, il a été révélé par Mediapart que le procureur était présent lui-même au centre de supervision urbain au moment de la charge, laquelle a par ailleurs été jugée “disproportionnée” par des gendarmes présents sur place.
    Entendu sur ces éléments en avril à la demande du directeur des services judiciaires, révèle Le Monde, Jean-Michel Prêtre a expliqué ne pas avoir voulu mettre Emmanuel Macron en porte-à-faux avec des versions dont les divergences seraient “trop importantes” et ce, de sa propre initiative.

    Le 25 mars, quelques heures avant la conférence de presse du parquet, Emmanuel Macron affirmait déjà que Geneviève Legay « n’[avait] pas été en contact avec les forces de l’ordre » dans le journal Nice-Matin. Un entretien où il souhaitait aussi « peut-être une forme de sagesse » à la septuagénaire, propos qui n’avaient pas manqué de créer une polémique.

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