Accueil > 16- EDITORIAUX DE "LA VOIX DES TRAVAILLEURS" - > Ce qui importe pour les travailleurs dans la situation critique actuelle

Ce qui importe pour les travailleurs dans la situation critique actuelle

mercredi 27 mars 2024, par Alex, Waraa

Ce qui importe pour les travailleurs dans la situation critique actuelle

Alors que les élections européennes seraient l’occasion pour des militants révolutionnaires d’éclairer les tâches du prolétariat, tous les partis gouvernementaux (PC, PS, LR, RN, LFI) ou groupuscules prétendument révolutionnaires (NPA, LO, RP) qui présentent des listes ont un bien un point commun : masquer les questions essentielles, celles qui vont déterminer la vie ou la mort des prolétaires, des paysans d’ici et d’ailleurs dans les mois à venir.

La lutte contre la guerre et la vie chère, la question de l’alliance entre les travailleurs des villes et des campagnes se posent de façon urgente. Ce n’est plus en années que se pose la question de l’entrée officielle de l’UE en guerre contre la Russie, mais en mois voir en semaines.

Ces questions sont abordées par tous les partis ou groupuscules en termes électoraux, pas en termes des idées, des expériences du mouvement ouvrier.

Or l’effondrement du capitalisme sous son propre poids par la crise en 2008, la guerre entre les Etats impérialistes, le droit des nations à disposer d’elles-mêmes (Ukraine, Mayotte, Niger), la question paysanne, la dictature du prolétariat, toutes ces questions sont à l’ordre du jour en germe ou à grande échelle.

Mais la pire attaque contre le prolétariat car elle vient de ses propres partis ou syndicats, c’est de l’appeler à restreindre son point de vue à celui d’un petit-bourgeois isolé qui défendrait son salaire par des luttes purement corporatives, laissant les questions de politique nationale et internationale au gouvernement, sans aspirer lui-même à prendre la tête de la nation avec son propre gouvernement : « le prolétariat de chaque pays doit en premier lieu conquérir le pouvoir politique, s’ériger en classe dirigeante de la nation, devenir lui-même la nation, il est encore par là national, quoique nullement au sens bourgeois du mot. » (Marx)

L’extrême-gauche politique et les confédérations syndicales reprennent toutes sans le dire l’expression d’A. Bergeron de FO, credo du réformisme dans les pays riches : « il y a du grain à moudre ». Le capitalisme irait bien car les capitalistes sont riches, profits records du CAC-40 en témoignant. La guerre serait donc, dans le fond, évitable, surtout due à la personnalité d’individus comme Macron rebaptisé le va-t-en-guerre, ou Poutine. Le féodalisme est pourtant mort en 1789, lorsque Versailles allait très bien.

La Révolution n’est pas due à la personnalité de Louis XVI.

C’était la fin d’un mode de production, le féodalisme. Le 13 juillet 1789, cette société était déjà morte. La Restauration n’a rien restauré.

Le fait que la suraccumulation du Capital ait de même signé son arrêt de mort en 2008, est oublié par ceux qui se réclament de Marx. Le programme de « partage des richesses » devient une impasse sanglante pour les exploités, car c’est la question de la dictature du prolétariat contre la guerre qui se pose aujourd’hui. Tous sont certes d’accord sur l’approche de la guerre, mais le fait que c’est la guerre du système capitaliste pour retarder sa disparition, bien plus qu’une guerre pour les profits, n’est affirmé par aucun parti. Ce n’est donc pas en « défendant ses intérêts » que le prolétariat s’en sortira, mais en défendant ceux de toutes les classes exploitées, comme la bourgeoisie prit en main la lutte générale contre le féodalisme en 1789.

C’est la bourgeoise elle-même qui met à l’ordre du jour des questions qui concernent toutes les classes sociales, à des dates de plus en plus rapprochées.

L’accord France-Ukraine et le débat à l’Assemblée

Un pas concret vers l’entrée en guerre de l’impérialisme français contre la Russie, sous la férule des USA, a en effet été effectué au moyen de l’« Accord de coopération en matière de sécurité entre la France et l’Ukraine » daté du 16 février.

Que peut inspirer cet accord aux travailleurs conscients ? : « A bas l’Accord France-Ukraine du 16 février ! A bas la diplomatie secrète ! » Certes cet Accord et la "déclaration" du gouvernement suivie d’un vote au Parlement (12 mars à l’Assemblée nationale, 13 mars au Sénat) ont été commentés, mais aucune organisation politique ou syndicale ne s’est adressée aux travailleurs pour envisager des journées de discussion, grève, manifestation contre cet accord et la marche à la guerre, avec le slogan : ouvriers et paysans, si des troupes sont envoyées sur le front d’Ukraine, ce seront vos enfants comme en 1914. Jeunesse des quartiers pauvres : c’est vous qui serez envoyés à la mort, discutez de la guerre dans les lycées, les universités, dans les réunions électorales !

Ces slogans sont défensifs pour le prolétariat. Mais le fait même de s’adresser à toute la nation sur le thème de la guerre en ferait des slogans offensifs, car le prolétariat se poserait en dirigeant potentiel de la lutte contre la guerre.

Pour la bourgeoisie française, ce n’est pas tant le fait que des voix s’élèvent « contre » la guerre qui est le plus dangereux, mais le fait que des voix s’élèvent pour seulement « discuter » de la guerre, réunissant dans des assemblées auto-organisées des partisans tout comme des adversaires de de la guerre.

D’autant plus que la bourgeoisie française est divisée face à cet accord. Du pétrole et du gaz russe pas cher et à proximité, les capitaux français et allemand n’ont aucun intérêt à se couper de la Russie, c’est une évidence ! Les sanctions contre la Russie sont une aberration du point de vue des capitalistes de France et d’Allemagne.

Ce sont les USA qui forcent la main à l’Europe continentale pour qu’elle devienne un grand champ de bataille. Les USA empêchent leur concurrent allemand d’unifier l’Europe, de l’Atlantique à l’Oural, en reconstruisant un Mur de Berlin dans en Ukraine.

Pour entrer en guerre, le gouvernement a besoin d’une « Union nationale ». Toute voix contestataire provenant du prolétariat serait dangereuse pour ce gouvernement car le pays risquerait de se transformer en caisse de résonance anti-guerre.

« Trop de bruits de bottes ! Trop de généraux prennent la parole dans les élections ! » : cette indignation à propos de l’Accord France-Ukraine ne provient d’aucun des candidats d’extrême-gauche (LO, NPA, LFI) ou de la CGT, mais … du politicien bourgeois d’extrême-droite J. Myard, maire LR de Maisons-Laffitte ! Tout comme l’ancien ministre Villepin, ou Dupont-Aignan l’ami de Le Pen, Myard exprime les divisions de la bourgeoisie française face à la question de l’Ukraine. Ce spécialiste bourgeois de politique étrangère, souligne les éléments formels qui font apparaitre cet accord France-Ukraine comme un texte écrit par Biden (mal traduit à la va-vite en Français), un exemplaire étant distribué à chaque pays européen sommé de le signer vite-fait-bien-fait !

Macron a en effet « signé » 16 février un accord entre « la France » (terme qui ne veut rien dire en droit international !) et l’ « Ukraine », alors que c’est normalement le « gouvernement de la République française » qui signe de tels accords, que le président « ratifie » (ce qui est différent de signer), ensuite. Comme Pétain le fit en juillet 1940, Macron a véritablement « mis en disponibilité » le parlement de la République bourgeoise, avec l’accord des parlementaires.

Pendant le mouvement des retraites, les dirigeants syndicaux ont dénoncé (en s’y soumettant complaisamment) la « dictature du 49.3 » qui est pourtant tout à fait légale. Mais ils ont laissé passer, tout comme tous les députés et sénateurs, ce rabaissement complet du Parlement bourgeois.

L’Accord-France-Ukraine contient de plus des promesses d’aide financière, en vertu d’aucune Loi de finances votée par le Parlement.

C’est bien le moment de mettre en place nos propres parlements ouvriers : pour que discuter des accords qui programment notre départ à la guerre, des dépenses publiques orientées vers la guerre, devienne une habitude ancrée chez les travailleurs.

Que les travailleurs étendent ces discussions aux rangs de l’armée, aux paysans. D’autant plus que ces arguments de type gaulliste Villepin-Myard sont repris par les staliniens de la CGT, qui a la nostalgie des gouvernements de Gaulle où le PC eut des ministres. Ce sont des millions gens de toutes les classes qui sont réticents face à ce type d’accord. Le prolétariat peut sortir de son isolement en prenant la tête de ces assemblées, car il est la seule classe sociale à disposer d’un programme face à celui de la bourgeoisie, et capable de s’ériger en classe dirigeante.

Les paysans sont touchés par la question des blés ukrainiens. L’Accord France-Ukraine a aussi des conséquences sur toutes ces questions du prix du blé, du protectionnisme contre le blé russe, mais en faveur du blé ukrainien, des dépenses des services publics, du déficit budgétaire qui fait exploser la dette publique.

Dans des assemblées ouvertes à tous les travailleurs, ouvriers paysans et « petits-soldats », des idées réactionnaires fuseraient sans doute : nationalisme français anti-américain anti-russe, anti-ukrainien etc. Mais le prolétariat révolutionnaire y défendrait son programme également. Et ce sont seulement des mois de discussion, éclairés par la lumière des événements, qui lui donneront la majorité.

Car le patriotisme français, qu’il soit anti- ou pro-russe, anti- ou pro-ukrainien, anti- ou pro-américain, est un discours vide, qui n’amène aucune solution, à part des marchés pour les grands groupes français. Le premier ministre Attal a incarné ce vide du patriotisme en faisant de nécessité vertu, avec un ton triomphaliste (et en passant anti-immigrés), lors de sa déclaration à l’Assemblée, où il présente la guerre civile européenne, la tutelles des USA sur cette Europe, comme un progrès de la paix et de l’union de l’Europe :

En 2 ans, sur la base de l’agenda de Versailles, la souveraineté de l’Europe a fait des pas de géants. (...) Souveraineté énergétique avec la fin de la dépendance de certains pays d’Europe au gaz russe.

(..) L’OTAN s’est renforcée et des pays dont l’adhésion était impensable il y a deux ans encore, la Suède et la Finlande, ont aujourd’hui rejoint l’Alliance.

Payer plus cher l’énergie en achetant du gaz de schistes aux USA plutôt que le pétrole bon marché venant de Russie, c’est la souveraineté ? Après sa "mort cérébrale" décrétée par Macron, l’OTAN s’est renforcée d’après Attal ?

Or justement c’est l’absence totale d’unité de l’Union Européenne du point de vue militaire (les questions de défense restant décidées au niveau des Etats) qui explique que c’est une série d’accords bilatéraux sans doute sur le même modèle qui ont été signés, pas un accord entre l’UE et l’Ukraine. C’est l’OTAN, donc de fait les USA, qui a prit le contrôle de la politique étrangère de la République française, de l’UE, c’est tutelle des USA qu’Attal appelle "logique collective" :

Cet accord fait suite aux engagements pris par les pays du G7 dans une déclaration adoptée le 12 juillet 2023, en marge du Sommet de l’OTAN de Vilnius. Il s’inscrit donc dans une logique collective.

En plus des pays du G7, 25 pays ont adhéré à cette démarche.

Avec la France, ce sont déjà 7 pays qui ont conclu des accords similaires : l’Allemagne, le Royaume-Uni, le Canada, l’Italie, les Pays-Bas et le Danemark.

Le Royaume Uni et le Canada ne font manifestement pas partie de l’UE.

Absence de souveraineté de l’UE sur la question militaire, affrontement entre deux pays européens l’Ukraine et la Russie : les USA plongent l’Europe dans une guerre interne avec l’Ukraine pour champ de bataille. Et Attal appelle cela le renforcement de l’unité de l’Europe ! Or c’est la guerre civile européenne qui comme en 1914 est à l’ordre du jour.

Souveraineté française bafouée ! Tutelle des USA sur la France ! Auto-destruction de l’unité européenne alors que la Russie fait bien partie de l’Europe : toutes ces perspectives tragiques émeuvent-elles les travailleurs conscients ?

Non car tous les signes de l’écroulement des institutions de la bourgeoisie française sont les bienvenus !

Mais ces perspectives émeuvent par contre, à juste titre de leur point de vue, des millions de petits et moyens bourgeois, peuvent être synonymes d’effondrement, localement, de pans entiers d’Etats bourgeois.

En 1914, Lénine et Trotsky comprirent que la guerre déclarée par l’Allemagne à la Russie était le début de la fin de l’Empire Russe. Car c’est essentiellement l’armée allemande bourgeoise qui détruisit l’Empire de Russe, la Révolution de Février 1917 ne faisant que lui donner le coup de grâce. Lénine n’appelait pas les travailleurs à s’engager dans l’armée allemande pour "accélérer" la révolution, (c’est Che Guevera qui cofondait révolution socialiste et militarisme bourgeois), Lénine appela par contre à la défaite de son impérialisme, l’impérialisme russe.

C’est lorsqu’il aura la capacité, de comprendre et d’utiliser à grande échelle ces affrontements entre différentes bourgeoisies que le prolétariat commencera à s’ériger en classe dirigeante. Or un symptôme grave est que ce sont des bourgeois d’extrême-droite nationaliste qui ont dénoncé cet accord.

Car cet accord France-Ukraine est bien plus qu’une "aide ponctuelle", c’est une réquisition de l’économie européenne par l’OTAN. Les "troupes" annoncées par Macron seront constituées de travailleurs. Car cet accord mentionne :

En cas de future agression armée russe contre l’Ukraine, à la demande de l’un ou l’autre des Participants, les Participants mèneront des consultations dans les 24 heures pour déterminer les mesures nécessaires pour contrer ou dissuader l’agression. (...) Le Participant français poursuivra son soutien à l’Ukraine pendant les dix ans que durera le présent accord. (...) Le Participant français s’efforcera de continuer à favoriser l’implication des entreprises privées, des collectivités locales et des organisations non gouvernementales dans le processus de reconstruction (...) Le Participant français contribuera au développement de la base industrielle de défense de l’Ukraine, notamment par le biais d’investissements français, de la localisation de la production en Ukraine et de la production conjointe pour la fabrication d’armes et de munitions prioritaires.

Ainsi, des investissements directs, des sites de production franco-ukrainiens sont prévus. Est-ce une réquisition des entreprises vers une économie orientée vers la guerre en Ukraine ? Quoi qu’il en soit, l’OTAN et l’Union Européenne sont en train d’annexer l’Ukraine. Les « Emprunts russes » correspondaient à des investissements français dans le Donbass, l’impérialisme français est prêt à y retourner, même sous la contrainte des USA, pour enfin se rembourser, sur le dos de l’Ukraine.

La contrainte des USA

Le fait que l’impérialisme US soit capable de contraindre ses "alliés" n’est pas nouveau, c’est même ainsi que s’inaugura leur hégémonie de "superpuissance" :

Les USA entrent en économie de guerre avant même d’être en guerre. le montage financier est dressé par la loi prêt-bail promulguée le 11 mars 1941. Cette loi ne se contente pas d’en finir avec le paiement au comptant. Elle autorise le président à prêter , à louer ou à vendre des produits militaires ou stratégiques à tout pays dont il estime la défense vitale pour celle des USA. Londres doit au préalable liquider ses avoirs aux Etats-Unis et puiser dans ceux qu’elle détient en Amérique Latine. D’autre part, le président entend bien demander aux Anglais qu’ils s’engagent à mettre fin, après la guerre, à leurs pratiques discriminatoires en matière commerciale et monétaire. Cela signifie la fin de la "préférence impériale" au sein de l’Empire et du Commonwealth et celle de la zone sterling. Les Américains avaient considéré le "bloc d’Ottawa", lorsqu’il s’était mis en place en 1932, comme aussi dangereux que le bloc autarcique allemand. (..) A côté de la diplomatie d’égal à égal apparait une diplomatie de l’assistance inégale, où le bénéficiaire devient dépendant du donateur. Ce n’est pas la première fois qu’un "grand pays" détient l’arme économique, base de nombreux impérialismes antérieurs. Les USA eux-mêmes avaient déjà pu jouer de loin un rôle d’arbitre en Europe pendant les années 20 grâce à la diplomatie grâce à la diplomatie du dollar. Mais jamais cette arme ne fut absolue, avec le pouvoir de placer un autre grand pays en situation de dépendance politique.

En 1941, une toute nouvelle notion est en germe, celle de la superpuissance américaine

L’intervention des USA en 1941 avait la même motivation qu’aujourd’hui : empêcher l’unification de l’Europe par l’Allemagne. C’est en soutenant l’armée russe de Staline contre l’armée allemande d’Hitler, que les USA mirent sous tutelle l’impérialisme allemand en 1945.

La différence est que ce sont aujourd’hui les USA qui poussent l’Europe à la guerre, stoppant la « mondialisation » en Europe. Mais « soutenir » des impérialismes amis pour en même temps les mettre sous tutelle est le mode de fonctionnement de l’impérialisme américain depuis 1941. La différence est qu’en 1941 cette superpuissance naissait, mais que 80 ans plus tard, le ressort national de son capitalisme est brisé.

Conclusion

Marché européen du blé, droit des nations à disposer d’elles-mêmes, inflation due aux sanctions économiques contre la Russie : des questions qui concernent toutes les classes sociales sont à l’ordre du jour. Limiter les revendications ouvrières à la question des salaires est un programme de plus en plus réactionnaire.

Notre objectif ? Lutter pour améliorer salaires, retraites, pensions, services publics d’accord mais pas s’en contenter. Ne pas nous contenter de préserver des acquis au sein d’un ordre social et politique inique, périmé, insupportable, sans avenir ? Avoir un peu de paix dans un monde de plus en plus en guerre ? Améliorer un peu notre sort sans rien vouloir de plus qu’une petite place dans un monde qui s’effondre ? Non !

Nous voulons non seulement que le pouvoir soit réellement démocratique c’est-à-dire entièrement aux mains du peuple qui travaille et que toutes les richesses produites par les travailleurs leur appartiennent individuellement comme collectivement. Nous voulons même la suppression des divisions de l’humanité en classes sociales, entre exploiteurs et exploités ! Et nous voulons ce qui en résulte : la fin des divisions nationales, raciales, religieuses, ethniques et la fin de l’oppression des femmes et des enfants ! Il faut en finir avec l’exploitation de l’homme par le profit. Place à une société véritablement humaine où l’accumulation de richesses ne sera plus le but de l’activité des êtres humains.

Nos moyens ?

Compter sur nos propres forces, pas sur les institutions mises en place par nos ennemis.

Ne comptons ni sur les Etats bourgeois, ni sur les partis réformistes, ni sur les élections, ni sur les bureaucrates syndicaux, ni sur les chefs militaires radicaux ! Organisons nos propres conseils de travailleurs et prenons le pouvoir sur nos luttes comme sur toute la société !

Messages

Un message, un commentaire ?

modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par un administrateur du site.

Qui êtes-vous ?
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.