Accueil > ... > Forum 18202

Le deuxième procès de Socrate, celui de ses amis

1er décembre 2014, 16:49, par Robert Paris

 Platon : Cher Socrate, mon maître et notre maître à tous sans doute aujourd’hui, ton serviteur Platon n’a eu que sa maigre capacité pour rendre tes propos mais je m’y suis employé assidument et je peux dire que, sans moi, ton existence et tes idées seraient restées enfouies dans les ténèbres du passé.

 Socrate : Platon, c’est de mon vivant que tu as commencé à interpréter mes dires et que j’ai eu l’occasion d’annoncer publiquement que cet exposé n’était pas fidèle. Aujourd’hui, les gens n’ont quasiment que ton témoignage pour juger et c’est bien triste car tu as transformé une bombe philosophique en icône inoffensive, mon nom qui sentait le soufre a été changé en celui d’un sage vieillard sans danger pour l’ordre établir et ma pensée révolutionnaire en simple goût de la discussion sans fin. Je peux difficilement faire semblant d’en être satisfait ! C’est au point que les gens du monde actuel se demandent ce qui a pris à la jeune démocratie athénienne, à peine mise en place par le renversement de la tyrannie, pour avoir condamné à mort et tué un philosophe aussi paisible et peu dangereux, ce masque derrière lequel tu as couvert mon visage après ma mort afin de couvrir également ton rôle connu de disciple de Socrate de celui du sage et pas du révolutionnaire s’attaquant à l’ordre établi ! Tu as été jusqu’à effacer qu’en acceptant la condamnation d’Athènes, et même en la suscitant, j’ai moi-même et publiquement condamné Athènes.

Un message, un commentaire ?

modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par un administrateur du site.

Qui êtes-vous ?
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.