Un débat dans l’extrême gauche sur le Forum Marxiste Révolutionnaire
19 janvier 2012, 15:28, par Robert Paris
Dédé, militant ouvrier chez Renault Billancourt, qui a passé sa vie militante aux côtés de Pierre Bois, s’adressait ainsi aux participants de l’assemblée générale du congrès de Lutte Ouvrière de décembre 2005 :
" Quand j’ai commencé à militer, des camarades comme Vic (Pierre Bois), comme Granier, comme Arlette, comme Morny, ont représenté pour moi des principes, une orientation de classe.
Ces derniers temps, j’espère me tromper, mais j’ai le sentiment que cette boussole, on ne l’a plus.
Je mettrai sur le même plan :
– le refus de s’adresser publiquement aux militants de la classe ouvrière
– le refus d’intervenir nationalement en dehors des campagnes électorales
– l’alignement sur le "non" au référendum
– l’absence de critique claire des directions syndicales
– et finalement, la dernière position de l’organisation sur la révolte, je dis bien la révolte des banlieues.
Je ne sais pas à quel point ces refus sont profonds, car notre organisation cultive, comme une vertu, l’absence de discussion de la politique de la direction, ce qui ne permet pas de se rendre compte du point de vue réel des militants.
Je dois dire qu’à propos des banlieues, prétendre que ces jeunes, futurs prolétaires, prolétaires au chômage, que la société rejette, méprise, humilie, provoque et réprime, dire que ce n’est pas notre classe, cela fait mal, très mal pour des révolutionnaires...
Dédé, militant ouvrier chez Renault Billancourt, qui a passé sa vie militante aux côtés de Pierre Bois, s’adressait ainsi aux participants de l’assemblée générale du congrès de Lutte Ouvrière de décembre 2005 :
" Quand j’ai commencé à militer, des camarades comme Vic (Pierre Bois), comme Granier, comme Arlette, comme Morny, ont représenté pour moi des principes, une orientation de classe.
Ces derniers temps, j’espère me tromper, mais j’ai le sentiment que cette boussole, on ne l’a plus.
Je mettrai sur le même plan :
– le refus de s’adresser publiquement aux militants de la classe ouvrière
– le refus d’intervenir nationalement en dehors des campagnes électorales
– l’alignement sur le "non" au référendum
– l’absence de critique claire des directions syndicales
– et finalement, la dernière position de l’organisation sur la révolte, je dis bien la révolte des banlieues.
Je ne sais pas à quel point ces refus sont profonds, car notre organisation cultive, comme une vertu, l’absence de discussion de la politique de la direction, ce qui ne permet pas de se rendre compte du point de vue réel des militants.
Je dois dire qu’à propos des banlieues, prétendre que ces jeunes, futurs prolétaires, prolétaires au chômage, que la société rejette, méprise, humilie, provoque et réprime, dire que ce n’est pas notre classe, cela fait mal, très mal pour des révolutionnaires...
Dédé