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La Voix des Travailleurs des Banques

21 septembre 2012, 17:59

La grève à la Banque de France pour dénoncer un plan de restructuration, qui prévoit entre 1.700 et 2.100 suppressions de postes, a été "extrêmement" bien suivie, selon les syndicats, notamment en région où la direction reconnaît un taux de grévistes de près de 50%.

"Dans le réseau de succursales (de province), directement visé par les annonces faites devant le comité central d’entreprise (qui s’est réuni vendredi), des dizaines d’unités sont fermées et le taux de grévistes dépasse 80%", selon un communiqué de l’intersyndicale SNABF, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, CFDT, Unsa et Syndicam qui appelait les 13.000 agents de la Banque de France à la mobilisation.

"La grève est extrêmement bien suivie", assure à l’AFP Denis Durand, secrétaire général de la CGT, mais pour lui, "la grande surprise" du mouvement, est que "la grève est aussi massivement suivie au siège" (à Paris), ce qui est "vraiment inhabituel".

Interrogée par l’AFP, la direction de l’institution a estimé le taux de grévistes total à 29%, précisant que le taux était de 11,2% dans les services centraux (à Paris), de 8,2% sur les sites industriels (où se fabrique la monnaie) et de 49,3% sur le réseau en province.

En Rhône-Alpes, l’opération "banque morte" est un "grand succès" selon le premier syndicat de la Banque, le SNABF : la quasi-totalité des agences normalement ouvertes au public a été fermée (Lyon, Annecy, Chambéry, Cluses, Grenoble, Valence, Privas, Saint-Etienne, Roanne, Bourg-en-Bresse...).

En Midi-Pyrénées, la CGT fait état de 75% de grévistes parmi les 9 établissements de la Banque de France (Toulouse et les préfectures des sept autres départements de la région, plus une antenne à Castres).

En Bretagne, "la plupart des unités sont fermées" et "on serait sur l’ensemble à 90% de grévistes", selon Patrick Hubert, délégué CGT qui précise qu’environ 320 salariés travaillent pour la banque dans la région.

A Nantes, une trentaine de salariés ont manifesté devant les grilles de la Banque de France, demandant "le retrait pur et simple du projet de réforme actuel". Ils dénonçaient "un service public qui va disparaître, notamment vis-à-vis des personnes surendettées".

A Strasbourg, sur la porte de la succursale de la ville, une affichette indiquait la fermeture "en raison d’un mouvement social".

Pour l’intersyndicale, "cette puissante mobilisation traduit la colère du personnel devant les menaces contenues dans les projets annoncés qui se traduiraient par 2.000 suppressions d’emplois dans le réseau, sans compter 500 suppressions de postes dans les services centraux et dans les centres industriels".

L’institution entend réorganiser, à l’horizon de 2020, ses activités tertiaires (services aux entreprises et aux particuliers) autour de 20 succursales régionales, et d’ici là une vingtaine d’implantations doivent disparaître.

Les effectifs du réseau seraient ramenés d’environ 6.300 équivalents temps pleins (ETP) à un nombre compris entre 4.200 et 4.600 ETP en 2020, et environ 800 agents devraient être recrutés sur la période dans le réseau.

Dans la filière fiduciaire, 17 services de caisses (chargées notamment d’alimenter les banques en billets) sur 72 devraient fermer d’ici à la fin 2015, selon les syndicats.

Le mouvement a reçu de nombreux soutiens comme celui de la FSU, deuxième syndicat de la Fonction publique d’Etat qui estime que le plan "met gravement en cause le missions de la Banque de France".

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