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Film égyptien à ne pas pas manquer : les femmes du bus 678

15 septembre 2012, 10:08, par Robert Paris

La religion justifie, organise, soutient de mille manières la domination sociale dont l’oppression des femmes est un élément indispensable, indissociable de la dictature de classe, que ce soit le Christianisme, le Taoïsme, le Judaïsme, le protestantisme ou l’islam (avec ou sans majuscule).

Mais la justification, pour très importante qu’elle soit, ne veut pas dire la cause.

Et la forme que prend cette oppression n’a pas essentiellement besoin de religion.

La pornographie, la prostitution, les violences faites aux femmes n’ont pas directement besoin de religion.

 Aux États-Unis, une femme est battue par son partenaire toutes les 9 secondes.

 200.000 femmes des pays d’ex-URSS sont victimes, chaque année, du trafic d’êtres humains pour la prostitution

 59% des femmes japonaises, 42% des femmes au Kenya et 80% des pakistanaises sont victimes de violences conjugales.

 Chaque jour 6.000 filles subissent des mutilations génitales.

 Chaque année 5.000 jeunes mariées en Inde sont assassinées ou se suicident car leur dot est considérée trop maigre.

 Chaque année, 5.000 femmes et jeunes filles sont assassinées « au nom de l’honneur familial ».

 En Afrique du sud, une femme est violée toutes les 80 secondes.

La religion n’en est pas directement responsable.

Il ne s’agit pas pour nous de la blanchir de son crime qui consiste à présenter la femme comme une coupable de pêcher et une inférieure.

Et dans bien des pays, les femmes restent toujours des citoyennes de seconde zone, subissant des lois discriminatoires (interdiction de sortir du territoire sans l’autorisation d’un homme de la famille comme aux Émirats Arabes Unis, peines réduites ou exemption de peines en cas de meurtre d’un membre féminin de la famille comme en Syrie ou en Jordanie, exemption de peine si le violeur épouse la victime comme au Liban ou au Pérou, etc.) ou même un véritable apartheid basé sur le sexe (comme en Arabie Saoudite), sans parler des violences et pressions exercées contre les droits des femmes par des groupes réactionnaires le plus souvent religieux (24 meurtres et tentatives de meurtres commis par des fondamentalistes « pro-vie » aux Etats-Unis entre 1993 et 2004, exécution par décapitation de Nahla Hussein, militante féministe au Kurdistan d’Irak par un groupe intégriste fin décembre 2008, campagne menée par une bande armée proche des talibans pour interdire l’accès des filles à l’école début 2009 dans la vallée de Swat au Pakistan, etc.).

Si les réactionnaires justifient ces discriminations et ces violences au nom de la tradition, de la religion, ou même parfois de la nature, il est important de souligner qu’aux quatre coins du monde, des femmes et des hommes se lèvent et luttent, parfois en risquant la prison et parfois la mort, pour l’égalité.

L’oppression des femmes n’est en rien un « phénomène naturel ». Comme toute oppression, elle peut et doit être brisée.

Engels affirmait que l’oppression des femmes était non seulement la première forme de division du travail, mais aussi la première forme d’oppression d’une partie de l’humanité sur l’autre.

Marx disait : ni dieu, ni césar, ni tribun et nous nous en revendiquons hautement.

Cela ne nous aveugle pas sur la culpabilité particulière de l’islam...

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