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La politique de LO/CGT à PSA Aulnay, au travers des déclarations du dirigeant CGT, second porte parole national de Lutte Ouvrière

9 octobre 2012, 05:24

"La guerre est déclarée", a répliqué Jean-Pierre Mercier, délégué CGT de PSA le 12 juillet à l’annonce du plan.

"On n’est pas prêt à se laisser faire, on va leur mener la guerre", a lancé sous les applaudissements Jean-Pierre Mercier, le 25 juillet...

Puis... rien !

Pendant des mois, la CGT a annoncé que la lutte visait à lutter contre la fermeture d’Aulnay et seulement d’Aulnay et elle vient seulement de changer son fusil d’épaule… mais c’est pour expliquer que la lutte va être longue et qu’il ne faut pas perdre ses forces. Il ne faut même pas faire grève plus d’une journée contre le plan de licenciements car il faudra garder des cartouches. Mercier explique que la lutte n’est pas un sprint mais un marathon et donc pas la peine de commencer à courir !

Mercier, toujours lui, a démocratiquement décidé que « c’est une course de fond » et que rien ne sert de partir en avance. Résultat : on pousse les salariés à attendre après les vacances pour déclencher la grève et on ne la déclenche pas après. Car on attend toujours quelque chose. On attend le rapport du gouvernement puis le rapport d’expertise. On attend ce que seront les propositions à chaque salarié du trust PSA. On attend ceux qui seront dans des charrettes de licenciement secs. On attend que les couperets tombent. Et qui nous a conseillé d’attendre ainsi : nos braves dirigeants syndicaux !

Soi-disant, Mercier pense qu’il faut que les licenciements attendent jusqu’en novembre. Et pour quoi faire ? Reculer pour mieux sauter ?

Jean-Pierre Mercier est le délégué de la Confédération générale du Travail (CGT) à Aulnay, l’usine de PSA qui est touchée par le projet de fermeture, et il était le porte-parole de la candidate présidentielle de LO, Nathalie Arthaud. Il a déclaré, « Philipe Varin [le PDG de PSA] nous a déclaré la guerre, nous allons lui faire la guerre. »

Il a insisté néanmoins en disant que les travailleurs doivent « organiser la lutte » qui « démarrera en septembre. » Il n’a pas expliqué pourquoi la classe ouvrière devait attendre deux mois avant de monter une offensive contre ces coupes profondément impopulaires et planifiées lors des discussions conjointes entre les syndicats, la direction de PSA et le gouvernement du Parti socialiste du président nouvellement élu, François Hollande.
Si LO propose un délai de deux mois avant de prendre une quelconque mesure concrète contre les réductions, ce n’est pas parce qu’ils ont été pris à l’improviste. LO, le NPA et les syndicats sont au courant des suppressions depuis plus d’un an. L’année dernière, la CGT avait publié un document confidentiel de PSA qui exposait des projets de fermeture des usines d’Aulnay-sous-Bois (suppression de 3.600 emplois), de Sevelnord à Hordain dans le Nord de la France (2.800 emplois) et d’une usine à Madrid (3.100 emplois).

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