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De la guerre du Mali aux grandes manœuvres autour du pétrole algérien

6 juillet 2013, 11:23

Les deux principaux groupes touareg du nord du Mali qui ont signé avec le gouvernement malien l’accord de paix en perspective de la présidentielle du 28 juillet sollicitent l’aide, l’assistance et le soutien de l’Algérie pour la prochaine étape du dialogue inter-Maliens.
En visite à Alger, deux délégations de l’Azawad, le MNLA et le HCUA, ont rencontré, jeudi, des membres de la société civile, les responsables du réseau algérien des comités de soutien au peuple malien auxquels ils ont exposé la situation du pays, de la région nord sous leur contrôle et évidemment cette requête d’assistance.

Pour Alghabas Ag Intalla, signataire de l’accord au nom du HCUA, il est essentiel que les représentants de la société civile algérienne saisissent la situation actuelle au nord du Mali. Il a précisé que les Touareg sont des hommes de paix et qu’ils ne cherchent que la paix. Mohamadou Jiri Maiga, au nom du MNLA, a déclaré que l’Algérie doit être associée à tout processus de sortie de crise. Il a relevé que si l’accord de 2006 avait été appliqué, on ne serait pas arrivé à la situation actuelle.

Depuis la signature de l’accord de Ouagadougou, le 18 juin dernier, Bamako a, selon lui, commis beaucoup d’erreurs et d’actes qui risquaient de compromettre l’accord, mais les populations du Nord et les représentants du MNLA et du HCUA ont “fermé” les yeux parce qu’ils tiennent à la paix. “Car sans la paix, il n’y aura rien”, a-t-il dit. Il a appelé l’Algérie à intervenir pour “raisonner les autorités maliennes”.

Il laisse toutefois la porte ouverte pour le dialogue.

Un autre membre du HCUA a tenu à démentir les informations concernant le massacre des soldats maliens à Aguelhok par les rebelles touareg. Il a accusé le gouvernement malien d’être, d’une manière directe ou indirecte, responsable de cette tuerie. Il en veut pour preuve la libération des soldats faits prisonniers et l’autorisation de beaucoup d’autres à quitter la région pour se rendre en Algérie ou au Niger. Il a également révélé l’existence de fosses communes où seraient enterrées des personnes exécutées par l’armée malienne. Il a demandé une enquête indépendante afin de déterminer les véritables auteurs des crimes. Il a affirmé avoir une liste non exhaustive des victimes, des personnes disparues qui peuvent être dans ces charniers.

Respectant le principal algérien de non-ingérence dans les affaires des autres pays, il a estimé cependant qu’il est du devoir de l’Algérie, compte tenu de l’histoire et de la géographie, de peser de tout son poids pour faire infléchir les positions parfois xénophobes de Bamako.

Les deux groupes vont maintenant se concerter afin de partir ensemble avec la même plate-forme de revendications dans la perspective du dialogue avec les nouvelles autorités de Bamako après les élections présidentielles.
Dans cette même perspective, les deux groupes demandent l’aide d’Alger qui a toujours joué un rôle.

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