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Luttes sociales en Israël : révolte contre les logements trop chers

1er août 2011, 15:19

Quelque 150.000 employés municipaux israéliens étaient en grève lundi en signe de solidarité avec la vague de contestation sociale contre l’explosion des prix des logements qui déferle sur Israël depuis la mi-juillet, a indiqué à l’AFP un responsable.

"Nous avons appelé à une journée de grève. Les mairies sont fermées au public, les éboueurs n’ont pas ramassé les poubelles", a affirmé Shlomo Buhbut, le président de l’Union des Autorités locales.

"En tant que représentants des mairies et des autorités locales, nous sommes avec la population et nous ne pouvons pas rester les bras croisés lorsque tout le peuple manifeste pour exiger la justice sociale", a-t-il ajouté.

"Si le gouvernement ne fait rien nous n’excluons pas la possibilité d’autres actions de soutien dans les prochains jours", a-t-il prévenu.

Par ailleurs, un appel à une grève de 24 heures des salariés a été lancé lundi par des internautes via le réseau social Facebook. Quelque 24.000 Israéliens ont annoncé qu’ils n’iraient pas au travail, ont indiqué les médias qui n’ont pas été en mesure de mesurer si cette initiative avait été suivie.

Depuis la mi-juillet, des manifestants qui dénoncent la hausse effrénée du prix des logements se sont installés dans des centaines de tentes le long du boulevard Rothschild, dans un quartier huppé de Tel Aviv. Le mouvement s’est ensuite étendu dans d’autres villes. Samedi, quelque 150.000 manifestants ont défilé à Tel Aviv et d’autres localités.

Ce mouvement qui exprime la colère des jeunes et des classes moyennes est soutenu par plus de 80% des Israéliens selon un sondage.

Des divergences sont toutefois apparues entre les représentants de ce mouvement social et Ofer Eini, le chef de la Histradrout, la puissante centrale syndicale, qui revendique 600.000 adhérents.

Les dirigeants de la contestation qui ont émergé de la base, exigent que seul le Premier ministre Benjamin Netanyahu négocie avec eux en présence de caméras et de micros.

"Il faut changer de méthode et mener la négociation en pleine transparence et non pas en secret dans des bureaux comme cela a toujours été le cas jusqu’à présent", a affirmé Orly Weissenberg, une représentante des manifestants à la radio militaire.

"Nous voulons négocier non pas avec des ministres mais avec Benjamin Netanyahu, car c’est le seul à pouvoir prendre des décisions sérieuses", a-t-elle ajouté.

Ofer Eini s’est élevé contre cette position. "Je ne soutiendrai pas un mouvement de protestation dont le but serait d’humilier ou de provoquer la chute du Premier ministre qui a été élu démocratiquement, nous ne sommes pas en Egypte ou en Syrie", a affirmé le secrétaire général de la Histadrout à la radio militaire.

Dimanche, M. Eini a rencontré les représentants des manifestants pour tenter d’établir une liste de revendications et choisir la tactique à adopter. Selon les commentateurs, cette réunion n’a pas abouti en raison des divergences entre les deux parties.

"Nous allons poursuivre ces discussions", s’est borné à affirmer le chef syndicaliste.

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