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Le mouvement des Gilets jaunes doit-il être qualifié de révolution ?

mardi 26 mars 2019, par Robert Paris

Le mouvement des Gilets jaunes doit-il être qualifié de révolution ?

Les média ont été bien étonnés d’apprendre qu’une fraction non négligeable de la population de France estime qu’on ne pourra rien changer dans ce pays sans une révolution sociale et politique.

Un sondage de l’IFOP annonce en effet que, pour 39% des personnes interrogées (chiffre considérable dans un pays capitaliste riche et dominant), seule une révolution pourra changer les choses en France.

"L’adhésion à une logique révolutionnaire chez une grosse minorité des Français (39%) indique un niveau de tension politique élevé", explique David Nguyen, directeur conseil en communication au Département Opinion & Stratégies d’Entreprise de l’Ifop.

Même la presse est amenée à en rendre compte :

Les Gilets jaunes de Brioude veulent que 2019 soit " l’année des bonnes révolutions "

« Notre mouvement, c’est plus une révolte, c’est une révolution »

« Vivons-nous une révolution ? »

Ce ne sont pas tellement les commentateurs qui ont qualifié les Gilets jaunes de révolution mais plutôt eux-mêmes, se distinguant ainsi des mouvements revendicatifs du passé, ceux menés par des syndicats, des associations et des partis politiques. Ils ont ainsi voulu souligner qu’ils refusaient des réformettes de la société qui auraient laissé en place le fond même du système. Ce sont des points cruciaux du fonctionnement de la société qu’ils n’acceptent plus et qu’ils ont l’intention de contester, quitte à ce que leur mouvement dure et soit couteux en efforts et en sacrifices.

Pour bien des gens, on serait loin d’une révolution, celles-ci se caractérisant avant tout à leurs yeux par le caractère violent de l’affrontement avec l’Etat, menant à l’effondrement de celui-ci. Les casseurs, marginaux par rapport au mouvement, ne s’attaquent pas spécialement à l’Etat ni aux classes possédantes. On serait donc loin d’une révolution disent ces commentateurs du mouvement des Gilets jaunes puisque le renversement que souhaitent les révoltés serait seulement celui du chef de l’Etat et de sa clique, mais pas des fondements de l’Etat. Mais ils se trompent, les racines du mouvement mettent en cause les fondements même de la société et celles du pouvoir d’Etat. Un mouvement qui s’organise lui-même tous les jours, qui refuse toute négociation, qui refuse toute forme de représentation, tenant à garder lui-même le contrôle de ses revendications, de ses formes d’action et de ses objectifs, un mouvement qui subit une répression inédite sans broncher, un mouvement qui s’étend des grandes villes aux plus petites, sur toute l’étendue du pays et pendant des mois, contestant tous les pouvoirs, n’est pas un simple mouvement revendicatif.

Ce n’est pas la violence qui distingue les révoltes fugitives des révolutions déracinant la vieille société où l’en menaçant. La révolution, ce n’est pas seulement quand « ceux d’en bas » n’en veulent plus, mais également quand « ceux d’en haut » ne peuvent plus, quand le système lui-même mène à sa propre chute… Le blocage du système est donc l’un des ingrédients indispensables d’une révolution et cela dépend avant tout des conditions objectives et de la crise de l’ancienne société. Il ne suffit pas d’une crise conjoncturelle, il ne suffit pas d’une crise politique, économique et sociale. Il faut qu’elle provienne d’une véritable chute, d’un blocage du fonctionnement normal de la société.

Ensuite, il faut que les conditions d’existence des plus exploités et opprimés aient poussé ceux-ci suffisamment loin pour qu’ils soient décidés à ne plus se laisser faire quel qu’en soit le prix. Là encore, certains estiment que la classe ouvrière en France n’en est pas là…

La misère, telle est l’une des locomotives des révolutions mais, bien sûr, la conscience est un élément crucial. La manière dont les plus démunis perçoivent les classes possédantes, voilà qui est aussi important que la situation objective. Si les sans culottes n’avaient pas vu la royauté comme les « s’ils n’ont pas de pain, qu’ils mangent de la brioche », il n’y aurait pas eu de révolution française. Si les plus démunis en France n’avaient pas perçu le pouvoir comme celui qui traite les nouveaux misérables de fainéants et de sans dents, ils ne seraient pas dans la rue depuis des mois et impossibles à réprimer ou à décourager, impossibles à faire céder par les coups pas plus que par le faux débat ou les fausses négociations.

Plusieurs mois après, les Gilets jaunes eux-mêmes ont complètement changé leur conscience sociale et politique. Ce qu’ils ne veulent plus comme ce qu’ils veulent a profondément été modifié. Ils ont passé des jours et des jours à discuter à fond entre eux de ce qui ne va pas dans la société et les idées qui en ressortent, pour diverses et même divergentes parfois qu’elles soient, remettent si profondément en cause les fondements mêmes de la société capitaliste qu’il serait complètement inenvisageable qu’une miette de ces aspirations puisse être satisfaite, et encore moins dans le cadre d’un capitalisme aux abois…

Ainsi, les Gilets jaunes sont globalement d’accord sur un point : il faut éradiquer définitivement la misère, l’interdire, la supprimer, et éradiquer aussi toutes ses causes, tous ses bénéficiaires, et imposer le droit de tous à disposer des moyens matériels de vivre correctement. Mais ils réclament cela justement au moment où la société capitaliste, ayant atteint ses limites, a pour projet d’accroître massivement la misère du plus grand nombre et serait bien incapable de faire autrement ! Ce n’est pas seulement tel ou tel gouvernant, tel ou tel parti politique qui aurait besoin de radicaliser les attaques antisociales, c’est toute la classe possédante ! Dès lors, les révoltés ne s’attaquent pas seulement à un chef d’Etat, à son gouvernement, à sa politique mais à toute la classe possédante, à tout le système et en prennent conscience au cours des événements, si ceux-ci durent parce que le pouvoir n’a pas les moyens d’en arrêter le cours.

Eh bien, la révolution sociale, c’est justement quand ce que réclament les masses exploitées et opprimées ne peut absolument pas être satisfait par les classes dirigeantes ! Le fossé entre riches et pauvres cesse alors d’être seulement une réalité objective et devient une fissure inacceptable pour une fraction considérable de la population.

Aujourd’hui, si on examine l’essentiel des aspirations exprimées par les Gilets jaunes, on constate qu’il ne s’agit pas seulement de quelques miettes données aux plus pauvres mais d’un renversement complet de tout le fonctionnement, non seulement économique mais social et politique de toute l’ancienne société.

Bien sûr, il y aura toujours des commentateurs, y compris parmi les travailleurs, pour dire : « eh oui, cela montre que ces revendications ne sont pas réalistes ». Mais cela montre surtout que les intérêts des classes opposées ne sont pas conciliables, que le consensus social est terminé et cela dans l’une des grandes puissances qui domine le monde ! C’est cela qui est nouveau et renversant ! Ce qui frappe, c’est que, dans un pays riche et dominant qui n’est pas encore en récession, les revendications des plus démunis soient déjà inacceptables et irréalisables pour les classes possédantes ! Cela montre déjà que l’affrontement de classe a un caractère profond et irrémédiable.

Oui, la révolution sociale, c’est d’abord quand la société est tellement bloquée qu’elle ne peut plus satisfaire des besoins des plus démunis, y compris des besoins qu’elle pouvait autrefois satisfaire et cela alors que les plus riches sont plus fortunés que jamais. Bien entendu, c’est ce fossé qui frappe en premier les révoltés en même temps qu’un autre fossé entre ceux qui ont tous les pouvoirs et ceux qui n’en ont aucun, ceux qui reçoivent tous les cadeaux de l’Etat et ceux qui n’ont que des coups à attendre de l’Etat. Sans les fortunes insolentes des milliardaires, sans les dépenses folles de l’Etat pour aider les capitalistes et les banquiers, sans leurs aides, sans leurs crédits d’impôts, sans les sommes folles dépensées aussi pour les guerres du grand capital, la misère du peuple travailleur serait moins apparue comme inacceptable et insupportable. C’est la violence de sentiment d’injustice profonde et durable qui rend impossible pour le pouvoir de convaincre les plus démunis de rentrer dans le rang, quelles que soient les calomnies, les fausses informations, les menaces, les coups de la répression qu’utilisent les gouvernants.

Car cette violence d’Etat, dans ces conditions, loin de calmer le peuple travailleur, le convainquent qu’il va falloir en découdre et jusqu’au bout, quel qu’en soit le prix…

Il y a une révolution quand la situation objective comme l’expérience subjective enseigne qu’il va falloir frapper fort l’ennemi, du côté des exploités comme de celui des exploiteurs, aucun n’étant prêt à céder car des intérêts fondamentaux sont en jeu et tout recul serait un échec fondamental et profond.

Oui, c’est la révolution quand les opprimés sont sortis de leurs gonds et ne risquent pas de rentrer dans le rang. Il n’y a plus de retour en arrière possible. Le cours de la révolution peut avoir des hauts et des bas, il peut y avoir des échecs et des défaites, mais abandonner la lutte n’est pas une solution. La répression a beau se radicaliser, elle n’a pas les moyens d’éteindre les causes…

Un autre point fondamental pour qu’une révolution soit en route, c’est que les opprimés s’auto-organisent, y trouvent une existence nouvelle dans laquelle ils ont cessé d’être quantité négligeable, dans laquelle leur voix se fait entendre, où ils peuvent réfléchir collectivement, se faire respecter, ne plus être des sans voix. Les classes possédantes n’ont pas les moyens d’effacer une telle expérience, de la supprimer, de l’interdire, de l’empêcher, de la discréditer aux yeux mêmes des participants. Qu’ils puissent discréditer le mouvement aux yeux de ceux qui sont contre ou qui n’y ont pas participé, ne sert pas à le dissoudre, à l’affaiblir, mais seulement à mobiliser une fraction de l’opinion contre eux. Cela mène à préparer un affrontement de classe et pas à supprimer la situation révolutionnaire… Ce n’est pas en décrétant que l’armée est dans les rues contre le soulèvement que celui-ci cesse d’être radical. Ce n’est pas en mobilisant l’antiterrorisme contre le peuple qu’on diminue le caractère insurrectionnel du mouvement. On ne fait que le souligner et d’en prendre prétexte pour frapper violemment, pour arrêter des masses de gens, pour les blesser et ensuite pour les tuer… Pas de meilleur moyen de persuader les manifestants qu’ils participent non à une révolte mais à un mouvement qui marquera l’histoire, quel qu’en soit le résultat. Une telle répression, où les classes possédantes menacent les manifestants de blessures très graves et même de mort, serait dissuasive pour un mouvement superficiel et est au contraire persuasive pour un mouvement profond visant des objectifs importants et même déterminants pour l’avenir des gens, de leurs familles, de leurs enfants. Nous allons souffrir mais l’avenir de nos enfants en dépendent et les classes dirigeantes vont aussi souffrir, disent de nombreux Gilets jaunes…

Et tout cela provient non d’un aveuglement des plus démunis, d’un coup de colère sans lendemain, mais du fait que l’ordre établi ne leur est plus acceptable, ne leur est plus supportable, ne leur est plus imaginable, au point d’être prêts à se réunir pendant des heures pour réfléchir à une autre société…

La révolution sociale a lieu quand les plus exploités et opprimés ressentent que la misère et l’oppression ne vont plus cesser de s’aggraver s’ils n’y mettent pas un coup d’arrêt et cela les amène à s’unir comme ils ne le font jamais en temps normal, en rompant toutes les barrières, toutes les divisions, en unissant actifs et chômeurs, hommes et femmes, jeunes et vieux, nationaux et étrangers, etc. Ce sont ceux qui se taisent toujours qui parlent dans les révolutions, à commencer par les femmes pauvres !

Oui, nous voyons ainsi que, même si l’ensemble de la classe travailleuse ni la totalité de la classe exploitée n’est pas encore engagée dans la lutte, la répression d’Etat ne fait plus peur aux révoltés, que les attaques antisociales des gouvernants, leurs mensonges, leurs calomnies ne les impressionnent plus, leurs moyens politiques et médiatiques ne font que les énerver davantage.

Il y a une révolution quand aucune mesure de recul partiel ou momentané que pourraient prendre les classes dirigeantes ne peut suffire à calmer l’insurrection, non seulement parce que l’état de l’économie ne le permet pas, mais parce que les buts des classes possédantes vont exactement en sens inverse. Loin de pousser au calme, ces exploiteurs et leurs représentants politiques visent à écraser les plus pauvres, à les frapper et à les démoraliser, même s’ils ne peuvent pas le reconnaître, bien entendu, même si elles tiennent à faire peser la responsabilité des affrontements, des violences, sur les exploités et les révoltés.

Il y a une révolution quand tout ce que l’on peut faire, soi-disant pour calmer, ne fait que rendre la colère sociale plus explosive, et ne fait que pousser les classes possédantes à frapper encore plus les exploités et opprimés.

Il y a une révolution sociale quand les opprimés ne peuvent qu’avoir de moins en moins de confiance, de respect, de peur même des classes dirigeantes.

Il y a une révolution sociale quand les opprimés commencent à faire confiance dans leur propre force pour décider et diriger et en sont amenés à penser que toute la société devrait fonctionner sur ces nouvelles bases : une direction des plus démunis au lieu de la direction de l’infime minorité des riches et des possédants.

Il y a une révolution quand le fait de s’exprimer publiquement, de s’organiser, de décider, d’affirmer ses objectifs sociaux et politiques devient un but en soi des plus opprimés et exploités qui, en temps normal, ne disposent d’aucun moyen de mesurer la valeur, le poids, l’efficacité de leurs opinions, de leurs idées, ne disposent d’aucun moyen de les faire circuler et reconnaître. S’organiser, s’exprimer devient dès lors un but majeur de la lutte, une fierté, une force consciente, un but.

Il y a une révolution quand les classes possédantes, même si elles affirment vouloir calmer le jeu, ne peuvent que jeter de l’huile sur le feu, quand elles ne peuvent qu’accroître la tension au lieu de la faire baisser.

Certains s’imaginent que le fait que le président et le gouvernement soient toujours en place, qu’ils n’envisagent pas de démissionner ni de reculer, qu’ils ne cessent de provoquer, serait une preuve que cette contestation ne serait pas aussi profonde ni aussi dangereuse pour les classes possédantes et leur pouvoir qu’on le dit… La méthode Coué marcherait-elle socialement et politiquement face aux crises aigües ?!!! En tout cas, pas pour convaincre les révoltés de ce qui va clairement dans le sens contraire de leurs intérêts…

Ce qui caractérise les situations révolutionnaires, c’est aussi que tous les organismes, toutes les institutions, tous les partis, associations et syndicats chargés du calme social et politique soient en même temps discrédités. Tous ces modes de fonctionnement de l’ancienne société sont remis en cause en même temps que les classes possédantes alors que certaines ont fait semblant de prendre en charge la colère sociale. En situation révolutionnaire, les réformistes sont remis en question, sont mis à l’écart et se mettent eux-mêmes à l’écart.

Nous sommes dans une société qui ne peut plus progresser, qui ne peut plus créer des emplois, qui ne peut plus accroître ses investissements productifs, qui ne peut plus améliorer le bien-être de l’essentiel de la population, qui ne peut que dégrader les emplois, la santé, l’éducation, les transports, l’énergie, tout, et qui se prépare, au contraire, à une chute massive de son fonctionnement économique, et, du coup, à devoir frapper durement les exploités. Pas question pour elle de prendre des mesures qui souligneraient sa faiblesse, sa peur des pauvres, son incapacité à rendre coup pour coup. Les classes possédantes se retrouvent à nouveau dans une situation où il vaut mieux provoquer l’affrontement que de reculer.

Ce n’est pas une crise conjoncturelle, mais l’impasse historique du capitalisme parvenu à son terme, qui entraîne exploiteurs et exploités vers un affrontement d’ampleur dans une des zones de sa domination mondiale. Deux classes sociales, dont les intérêts diamétralement opposés ne peuvent plus se supporter mutuellement, vont se confronter désormais et ce n’est pas le discours mensonger des représentants des classes possédantes qui saura désormais tromper les exploités et les ramener au calme et à la passivité sociale et politique.

La révolution provient du fait que les classes possédantes elles-mêmes ont complètement discrédité tout espoir de réforme du système par lui-même, toute confiance dans les discours de ses dirigeants, tout possibilité de faire appel à la médiation des réformistes politiques, associatifs ou syndicaux, et aux institutions dites sociales ou à la justice.

Il n’y a dès lors qu’une seule alternative : la victoire de ceux qui ne cessent d’accroitre la misère où de ceux qui veulent l’interdire ! Les situations intermédiaires sont aussi impossibles pour les exploiteurs que pour les exploités, pour les gouvernants que pour les gouvernés, pour les révoltés que pour ceux qui ne visent qu’à les écraser !

Soit la victoire de la révolution sociale des exploités soit celle de la contre-révolution violente de leurs exploiteurs !!

La révolution sociale a des racines profondes

L’insurrection des gilets jaunes s’approfondit et développe ses buts sociaux et politiques

Les Gilets jaunes démontrent que nous entrons à nouveau dans l’ère des révolutions prolétariennes

Il est revenu, le temps des insurrections…

Pourquoi on a comparé le mouvement des Gilets jaunes à la Révolution française ?

Messages

  • Les attitudes provocantes du pouvoir n’ont pas cessé....

    Samedi près de l’Arc de Triomphe, un couple originaire de l’Orne a en effet été verbalisé, avec une amende de 135€ chacun, par les forces de l’ordre car chacun portait un pull "Oui au RIC, je dis oui au référendum d’initiative citoyenne".

    Un pull over suffit à être arrêté et verbalisé, et ces gouvernants veulent qu’on se calme !!

  • Les commentaires du président sur la septuagénaire victime d’une charge policière sont encore de la provocation !!!

    « Quand on est fragile, qu’on peut se faire bousculer, on ne se rend pas dans des lieux qui sont définis comme interdits et on ne se met pas dans des situations comme celle-ci », a expliqué le chef de l’État au quotidien, après son dîner avec président chinois Xi Jinping à Beaulieu-sur-Mer (Alpes-Maritimes). Il a enfin souligné que « cette dame n’a pas été en contact avec les forces de l’ordre ».

    « On ne critique pas quelqu’un qui est sur un lit d’hôpital », a déclaré aujourd’hui l’avocat de la septuagénaire blessée dans une charge de police à Nice samedi, jugeant « grossiers et indélicats » les commentaires du chef de l’Etat estimant qu’elle n’avait rien à faire dans un périmètre interdit.

    La famille de la manifestante blessée va porter plainte ce lundi, pour « violences volontaires en réunion avec arme par personnes dépositaires de l’autorité publique et sur personne vulnérable », a annoncé Me Arié Alimi, l’avocat des filles de la victime.
    La Direction générale de la Police nationale a indiqué dimanche au Figaro que l’IGPN, « police des polices », « n’était à ce stade pas saisie de l’enquête ».

  • Le maire de Nice a rajouté de son cynisme !!

    « Ça suffit de taper sur la police ! Il y avait une interdiction de manifester. Je souhaite un prompt rétablissement à cette dame qui (...) qui aurait pu parfaitement manifester à 14 heures là où c’était autorisé », a également considéré le maire LR de Nice Christian Estrosi, accusé par ses détracteurs d’avoir surmédiatisé les risques dans une ville où les « gilets jaunes » ont toujours manifesté dans le calme.

    « Qu’il y ait une interdiction de manifester, que la manifestation soit faite sans déclaration, cela importe peu : du point de vue du droit, la question est de savoir si la charge des forces de l’ordre était proportionnée, ou pas et si l’infraction (de la part des policiers) est constituée », a de son côté souligné Me Alimi.

  • La répression, il y aura un moment où on ne pourra plus l’accepter….

    Ou elle prendra carrément le pouvoir, l’armée ne se contentant pas de tenir les rues mais prenant aussi le pouvoir. Ou alors on renversera ce pouvoir.

    La seule chose que l’on ne peut pas faire avec des baïonnettes, c’est s’asseoir dessus

  • La meilleure preuve de ce caractère révolutionnaire c’est la réaction ultra-conservatrice et l’hostilité de l’ensemble des directions syndicales vis-à-vis du mouvement des Gilets jaunes. Cela vaut autant pour les collaborationnistes de la CFDT et leur patron, Laurent Berger, que pour les « combatifs » de la CGT et, à leur traîne, Solidaires. On a là un témoignage assez éloquent de la crainte des syndicalistes à se faire doubler par leur base ainsi que de leur refus d’appeler à une grande mobilisation politique qui poserait la question du pouvoir. La crainte que la colère de millions de salariés de petites entreprises, souvent laissés de côté par les confédérations, puisse contaminer les travailleurs syndiqués ayant davantage d’expérience – mais incapables de dépasser leurs directions syndicales, indépendamment de leur combativité, en raison d’une absence de stratégie alternative – voilà ce qui explique l’attitude ouvertement divisionniste de Philippe Martinez et de la direction de la CGT face au mouvement.

  • Ils provoquent jusqu’à ce que cela pète : les fonctionnaires, les services publics, les retraités, les chômeurs, les salariés, les jeunes...

  • Alain Bertho : « Ici, les manifestants n’ont que faire d’avoir un programme électoral et jugent que des élections seraient une forme dilatoire de réponse. Ce n’est donc pas un mouvement social, mais un mouvement directement politique ».

  • « La révolution ? On en est pas loin mon gars » déclare un petit groupe de GJ de Cherbourg déterminé à aller jusqu’au bout.

  • Si je sens que je peux renverser le capitalisme pourquoi pas, mais mon combat principal c’est que mes enfants aient un Noël et ne vivent pas avec la peur de manquer de tout...

  • Impressionnant ! Les manifestations sont autorisées et non réprimées dans toutes les villes d’Algérie ! Pas de flash balls ! Pas de grenades ! Pas de gaz lacrymogènes ! Pas d’armée contre les manifestants ! Pas de blessés, de handicapés, de morts ! Et en France, plein de régions et de villes interdisent les manifestations !!!

  • De Bordeaux à Lille, les mobilisés de l’acte 20 ont bravé les interdictions de manifester et à Nice aussi !!!

  • Macron fait semblant de reculer doucement...

    Il s’est prétendu favorable à un geste pour les pensions modestes...

    Quel geste : un bras d’honneur ?!!!

  • Des Gilets jaunes du Canton de Méréville (Angerville, Méréville, Pussay, Saclas…) vous appellent :

    RÉUNION PUBLIQUE

    Vendredi 5 Avril 2019
    à 20 h

    Salle Euchère

    Bibliothèque Annick Laisné

    2 bis Place du Jeu de Paume 91740 PUSSAY

  • Ce n’est pas un hasard si la colère des Gilets jaunes bordelais a fait chuter Juppé ! Ce dernier a été l’artisan de l’expulsion des pauvres de la ville de Bordeaux et de la catastrophe du logement des pauvres dans cette ville ! Et peu comme Gaudin à Marseille où le mouvement Gilets jaunes est aussi très fort. Le logement, voilà une cause fondamentale de la révolution sociale en cours !!

  • Dans l’Education comme ailleurs, les gouvernants nous déclarent la guerre ! Globalisons aussi la riposte !!!

    Adopté en première lecture à l’Assemblée nationale, le projet de loi « Pour une école de la confiance » va être examiné au Sénat. Ce texte prévoit une destruction massive du service public d’éducation.

    Petit aperçu :

    La création des EPSF (Établissements publics des savoirs fondamentaux) est une modification majeure du système éducatif. Ce projet consiste à fusionner dans « le même bassin de vie » plusieurs écoles avec un collège dont un·e des principaux·ales aura la charge de la gestion hiérarchique des professeur·e·s des écoles, de la relation avec les parents, etc. Les conseils de maître·sse·s et les chargé·e·s de direction vivent peut-être leurs dernières heures...

    Dans la logique de contractualisation à l’œuvre dans la fonction publique, les assistant·e·s d’éducation préparant les concours de l’enseignement pourraient se voir confier des tâches d’enseignement sans statut dans des conditions de travail indignes et pour un salaire de misère.

    L’obligation de scolarisation des enfants dès trois ans, alors que 97 % le sont déjà, cache mal l’objectif du gouvernement : obliger les communes à financer les écoles maternelles privées à hauteur des financements de l’école publique.

    Les AESH [1] seraient elles et eux aussi directement menacé·e·s avec la création des Pôles inclusifs d’accompagnement localisés (PIAL) qui augmenteraient la précarité de leurs conditions de travail et fragiliseraient la prise en charge des élèves qu’elles·ils accompagnent.

    ParcourSup, réformes des lycées professionnels et généraux, gouvernement de l’orientation... Les réformes menées par le gouvernement sont cohérentes : elles mettent toujours plus en oeuvre une école du tri social, de la sélection et des inégalités territoriales.

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