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La disparition de la culture de Cucuteni-Trypillia, la civilisation matriarcale néolithique la plus ancienne et brillante d’Europe

dimanche 15 septembre 2019, par Robert Paris

Une société communautaire dirigée par des conseils de femmes change brutalement et radicalement, devient brièvement un patriarcat fondé sur la division en classes sociales, puis disparaît complètement, laissant juste des traces...

La disparition de la culture de Cucuteni-Trypillia, la civilisation matriarcale néolithique la plus ancienne et brillante d’Europe

Connue sous les noms de « Cucuteni » en Roumanie et de « Tripillya » en Ukraine, le terme « Tripolye » était généralement utilisé en russe, cette ancienne culture européenne ancienne est réputée pour ses céramiques et ses figurines exquises. Pour l’essentielle, cette société a été clairement matriarcale et c’est même un des exemples les plus fameux de société où des conseils de femmes dirigent toute la société de manière collectiviste et sans divisions de classes.

En fait, cette civilisation a tellement disparu (elle a été redécouverte en 1884) que vous n’en avez sans doute jamais entendu parler, au point que vous pourriez penser qu’elle n’était pas bien importante et développée pour son époque, mais vous feriez une grosse erreur !!! Cette culture néolithique tardive est apparue en Europe de l’est (notamment en Ukraine, en Roumanie et en Moldavie) entre 5500 et 2750 avant J.-C. (d’autres auteurs disent entre moins 3500 et moins 2900). Sa création est à la même époque que celles de Sumer et de l’Egypte. En fat, cette civilisation se divise en trois périodes :

• Ancienne : de – 5300 à -4600 avant J.-C.

• Intermédiaire : de – 4600 à -3200 avant J.-C.

• Fin : de – 3200 à -2750 / 2600 avant J.-C.

V.Khvoika pensait que les Trypilliens vivaient dans des maisons enterrées et des kurens. De nos jours, les archéologues ont prouvé que ces trypilliens construisaient des maisons confortables (la plupart à deux étages), des temples monumentaux et des fortifications. Presque tous les sites trypilliens trouvés par les scientifiques sont…des villes !

À son apogée, cette société est responsable des plus grandes villes du néolithique, rassemblant chacune environ 15 000 personnes. Ce n’est donc pas une société sans importance pour la région et son histoire !

C’est un niveau de développement comparable (mais avec quinze siècles d’avance !!!) à ce qu’était la cité d’Ur, à Sumer, à l’époque de Šulgi pendant la 3e dynastie d’Ur.

On pourrait penser que, sans doute, on en parle peu car cette société aurait peu duré ou concerné un petit nombre de sites. Faux ! Il y a 2440 site rien qu’en Ukraine et en Moldavie (sans compter ceux de Roumanie) et les grands sites (de plus de dix hectares et qui sont 184) ont duré entre 1450 et 1850 années…

La période des grands sites trypilliens s’étale sur prés de 1200 à 1500 ans – de 4200/4100 à 2900/2700 avant J.-C.

Étrangement, cette civilisation matriarcale a connu des épisodes violents dans presque tous leurs villages tous les 70 ans, et dans lesquels l’essentiel des villages étaient brûlés, et ensuite on tentait de tout reconstruire. C’est au point que les commentateurs y ont vu « une curieuse habitude » !!! Ces mêmes commentateurs ont décidé, sans autre preuve, que leur disparition était sans doute liée à une invasion puis ils ont changé d’orientation et ont décidé de dire que la cause leur semblait un changement climatique brutal fatal pour l’agriculture. Une révolte sociale ne les a pas effleurés…

Ceux qui ont créé cette ancienne civilisation maitrisaient les technologies de l’âge du cuivre : agriculture, élevage et métallurgie. Ils avaient de vastes terres de bonnes qualités, qui leurs donnaient la possibilité de changer de site tous les 50-80 ans. Ils avaient de bonnes connaissances en agriculture et l’adaptaient aux conditions locales. Il est intéressant de constater que certaines des méthodes d’agriculture furent utilisées jusqu’à l’âge du bronze et le début de l’âge du fer, et survivaient encore au moyen-âge en Ukraine.

Les réalisations manuelles des trypilliens sont réellement impressionnantes et surprenantes, spécialement en métallurgie et dans la production de poterie. Le niveau de connaissance dans l’art de couler et forger le cuivre est égal dans la plupart des paramètres aux connaissances actuelles. Les trypilliens utilisaient des tours de potier et des fours à deux chambres. Leurs poteries peintes avaient gardé leurs couleurs après 6000 ans d’enfouissement.

La beauté de la culture trypillienne est liée à ses poteries et à ses parfaites sculptures d’argile, qui ne peuvent qu’impressionner. La poterie était cuite dans des fours à deux chambres, puis peinte, creusée et incrustée. L’ensemble de l’environnement extérieur de ces fermiers préhistoriques apparait dans l’ornementation : la terre et le monde souterrain, le ciel, le soleil, la lune, les étoiles, les plantes, animaux et les gens. Ces anciennes peintures nous parlent par delà les siècles dans le langage perdu de ces créateurs s’adressant à leurs Dieux, désormais oubliés. Eux seuls, ces anciens dieux européens pouvaient comprendre ce langage de symboles et de signes. Un observateur attentif peut voir des ‘textes’ complets dans l’ornementation : il pleut, le grain tombe sur le sol, il germe….

Les arts plastiques trypilliens, notamment les portraits, sont des pièces de maitre uniques. A travers 55 siècles, nous regardons des femmes – jeunes ou vieilles- aux visages larges ou étroits et à la coiffure sophistiquée ; des hommes solennels, avec la barbe et la tête rasée, de grands nez et yeux étendus.

Les trypilliens construisaient des maisons confortables à deux étages. Ils vivaient à l’étage supérieur, le rez-de-chaussée étant réservé aux taches domestiques.

Quelques modèles en argile de maisons trypilliennes et de temples ont été trouvés, qui nous aident à reconstituer l’ancienne architecture. Une intéressante collection de temples en argile a été réunie par Sergej Platonov récemment. Littéralement, ces trouvailles corrigent nos notions sur l’architecture préhistorique dans la vieille Europe entre 4200 et 3500 avant J.-C.

L’un d’entre eux représente une construction de plan rectangulaire sur plateforme, appuyée sur six solides piliers. Le toit du temple est semi-circulaire, les frontons sont décorés avec un croissant, similaire aux cornes d’un taureau (ou d’une vache ?).

L’entrée du temple est représentée comme un arc, décoré avec 5 images de croissants. Les murs sont décorés de piliers anthropomorphiques et de symboles de serpents spiralés. Le modèle était couvert de peinture rouge, et une ornementation incisée était remplie de peinture blanche. Sur d’autres modèles, les toits étaient peints, donnant l’impression d’être recouverts de paillasses de joncs.

Une tentative de trouver des temples analogues a donné un résultat inattendu. A l’époque de la culture de Trypillia, la région la plus proche ou l’on peut trouver des temples similaires est le sud de la Mésopotamie. Les restes de ce genre de maisons ont été explorés à El Ubaid et sont connus pour dater de la période Uruk (3900-3100 avant J.-C.). Ces temples sont dédiés à Nintur, une incarnation de Ninkhursag, une des plus puissantes déesses de Sumer. C’est une question intéressante, comment et ou les trypilliens se mirent au courant des traditions de Sumer, leurs temples et leurs divinités…..

Une autre caractéristique de cette civilisation est l’apparente utilisation d’une écriture. Un système de signes développés, créé par les trypilliens, était la première marche vers l’écriture. Certains parmi ces plus de 300 signes (environ 12%), selon Taras Tkachuk, sont similaires au Sumérien : ‘étoile’, ‘plante’, ‘maison’. Les trypilliens utilisaient des jetons d’argile – les mêmes qu’en Mésopotamie. Mais à partir de 3500-3300, le monde trypillien tomba en décadence, et le processus d’invention de l’écriture fut interrompu.

Ce ne fut pas seulement cette invention, mais les proto-villes, le savoir-faire technologique, et l’héritage culturel et religieux qui fut abandonné après 3300-3200 avant J.-C.

Qu’a représenté la chute de cette civilisation ?

Ce ne fut pas seulement une invention, un progrès, un développement qui furent abandonnés mais l’ensemble des villes, le savoir-faire technologique, le mode de production et l’héritage culturel et religieux qui furent abandonnés après 3300-3200 après J.-C. La crise du système économique et social amena la fin de la dernière grande civilisation néolithique d’Europe.

La disparition soudaine de nombreux villages dans la culture de Cucuteni-Trypillian a conduit les archéologues à croire qu’ils ont été conquis et assimilés à une autre culture. Mais personne n’a jamais trouvé quelle invasion aurait bien pu agir ainsi.

Ce ne peut pas être la guerre qui ait fait chuter cette civilisation : les voisins n’étaient pas suffisamment puissants pour ête dangereux. Militairement, les Trypilliens ne semblaient pas devoir craindre Srednij Stog si on compare leur nombre et leur organisation.

Il reste l’hypothèse d’une invasion kourgane mais aucun signe d’implantation kourgane remplaçant la culture cucuteni n’a réellement été trouvé… Il y a eu seulement une disparition brutale de toute civilisation et pas une occupation !

Il semble que les Kourganes n’aient fait qu’un passage rapide, laissant sur place quelques influences culturelles, comme des dieux, des modes, des méthodes d’inhumation et les chevaux. Parmi ces influences, il y a le patriarcat…

Qu’est-ce qui caractérisent les principaux changements sociaux qui auraient eu lieu à la fin de cette société et qui auraient pu provoquer sa chute ? Eh bien, il semble que le principal soit le passage d’une société de cultivateurs à une société essentiellement d’élevage accompagnée du passage du matriarcat au patriarcat !!!

On lit ainsi :

« Les animaux d’élevage, ainsi que les chevaux sont devenus très importants. La communauté a été transformée en une structure patriarcale. »

source

Et aussi :

« L’agriculture est attestée, ainsi que l’élevage du bétail, principalement composé de chèvres / moutons et porcs. »

Par contre, sur la période précédente, dite période intermédiaire :

« Ils ont trouvé des statues de figures féminines, les animaux, les modèles de la maison. On pense que les tribus étaient matrilinéaire. »
(même source)

Et aussi, on a remarqué que la division en classes sociales n’avait pas eu lieu :

« Il n’y avait pas de différence entre les différents types de logements. Donc, vous ne pouvez pas déterminer les maisons appartenaient à des gens riches et ce un peuple pauvre. Les variations de la taille des logements pourraient être attribués au nombre de membres de la famille qui y vivaient, ou dépendent des techniques de construction de logements. Par conséquent, il est impossible de parler de l’inégalité sociale (comme dans les sociétés où l’esclavage existait), mais seulement l’existence d’une hiérarchie naturelle au sein de chaque communauté. Comment peut-on pas dire qu’il y avait une classe de guerriers, comme la plupart des habitants ont été consacrés à l’agriculture. Peu à peu, ils ont commencé à émerger des artisans (potiers, impliqués dans le traitement des métaux, sculpteurs sur bois et pierre, constructeurs), ainsi que les personnages ayant un rôle spécifique dans le domaine de la religion. L’abondance des figurines anthropomorphes femmes et le manque parallèle d’une sculpture de sujet mâle semble indiquer l’importance du rôle des femmes au sein de ces communautés. »

Avant que commence la période de chute de la société, ils sont donc passés du matriarcat au patriarcat et ce n’est certainement pas pour rien qu’il y a eu des troubles sociaux qui ont précédé la chute.

Source

On peut lire :

« Au milieu de l’ère de cette civilisation, la culture Cucuteni - Trypillia s’est étendue sur une vaste zone allant de l’est de la Transylvanie à l’ouest au Dniepr à l’est, la culture de la datation moldave. Au cours de cette période, la population a immigré et s’est installée le long des rives des régions hautes et moyennes de la rive droite ou du côté occidental du Dniepr, dans l’Ukraine actuelle.

La population s’est considérablement accrue au cours de cette période, ce qui a entraîné l’implantation de colonies de peuplement sur les plateaux, près des principales rivières et sources.

Leurs habitations ont été construites en plaçant des poteaux verticaux en forme de cercles ou d’ovales. Les techniques de construction comprenaient des planchers en rondins recouverts d’argile, des murs en osier et tressés tissés à partir de branches souples et recouverts d’argile ainsi qu’un four en argile situé au centre de la demeure.

À mesure que la population de cette région augmentait, de plus en plus de terres étaient mises en culture. La chasse a complété la date de différence de 10 ans pour l’élevage du bétail domestique. Des outils faits de silex, de roche, d’argile, de bois et d’os ont continué à être utilisés pour la culture des datations moldaves et pour d’autres tâches ménagères. Beaucoup moins commun que d’autres matériaux, des haches en cuivre et d’autres outils ont été découverts qui ont été fabriqués à partir de minerai extrait à VolynUkraine, ainsi que certains gisements situés le long du fleuve Dniepr.

La fabrication de la poterie à cette époque était devenue sophistiquée, mais ils utilisaient toujours des techniques de fabrication à la main, la roue du potier n’étant pas encore utilisée. Les caractéristiques de la poterie Cucuteni — Trypillia comprennent un motif en spirale monochrome, peint avec une peinture noire sur une base jaune et rouge.

Les grandes poteries en forme de poire destinées au stockage du grain, des assiettes à manger et autres marchandises étaient également répandues. En outre, des statues en céramique représentant des "déesses" féminines, ainsi que des figurines d’animaux et des modèles de maisons datant de cette période ont également été découverts. Quelques érudits [qui ? En fait, c’est en partie les preuves archéologiques de la culture Cucuteni — Trypillia qui ont inspiré les sites de rencontre de Marija Best, ausJoseph Campbell et certaines féministes des dernières décennies du XXe siècle, à exposer la théorie populaire d’une culture de la vieille Europe fondée sur la culture pacifique et égalitaire contre une idée fausse répandue. sociétés matriarcales [25] néolithiques centrées sur les déesses anéanties par le patriarcalSky Father - abrogations, guerriers, tribus proto-indo-européennes de l’âge du bronze disparues des steppes à l’est de la mer Noire.

À la fin de la période, le territoire de Cucuteni-Trypillia s’est étendu à la région de Volyn, au nord-ouest de l’Ukraine, aux rivières Sluch et Horyn, au nord de l’Ukraine et le long des deux rives du Dniepr, près de Kiev. Les membres de la culture Cucuteni — Trypillia qui vivaient le long des régions côtières proches de la mer Noire sont entrés en contact avec d’autres cultures.

L’élevage a pris de l’importance à mesure que la chasse diminuait ; les chevaux sont également devenus plus importants. La communauté s’est transformée en une structure patriarcale. Des communautés isolées ont été établies sur les fleuves Don et Volga dans la Russie actuelle. Les habitations ont été construites différemment des périodes précédentes, et une nouvelle conception semblable à une corde a remplacé les anciennes conceptions à motifs en spirale, le service de rencontres chrétien kenya christian datant de la poterie.

Différentes formes d’enterrement rituel ont été développées. Le service de datation nerveux où les défunts étaient enterrés dans le sol avec des rituels d’enterrement élaborés. Un nombre de plus en plus grand d’artefacts de l’âge du bronze provenant d’autres terres ont été découverts à l’approche de la fin de la culture de Cucuteni — Trypillia.

Il y a un débat parmi les spécialistes sur la manière dont s’est déroulée la fin de la culture Cucuteni — Trypillia. Selon certains partisans de l’hypothèse kurgan de l’origine des proto-indo-européens, et en particulier de l’archéologue Marija Gimbutasin, son livre "Notes sur la chronologie et l’expansion de la culture des fosses à fosses" a été développé ultérieurement par elle et l’autre, Cucuteni — Trypillia la culture a été détruite par la force. S’appuyant sur des preuves archéologiques et linguistiques, Gimbutas a conclu que les membres de la culture kurganais, un terme regroupant la culture de Yamna et ses prédécesseurs de la steppe pontique-caspienne, étaient probablement des locuteurs de la langue proto-indo-européenne qui détruisaient efficacement la culture de Cucuteni-Trypillia. série d’invasions entreprises durant leur expansion vers l’ouest.

Sur la base de ces preuves archéologiques, Gimbutas a constaté des différences culturelles distinctes entre la culture kurgane patriarcale et la culture plus pacifique et égalitaire Cucuteni-Trypillia, qui, selon elle, constituait un élément important des "anciennes cultures européennes" qui se sont finalement éteintes au cours d’un processus visible, apparition de colonies de peuplement fortifiées, de collines et de tombes de chefs de guerriers, ainsi que de la transformation religieuse du matriarcat en patriarcat, dans le cadre d’un mouvement corrélé est-ouest.

Mallory résume les trois théories existantes concernant la fin de la culture Cucuteni-Trypillia et mentionne que les découvertes archéologiques de la région indiquent Kurgan i. Établissements culturels Yamna dans la partie orientale de la région de Cucuteni — Trypillia, coexistant depuis un certain temps avec ceux de Cucuteni — Trypillia. Il cite des preuves montrant que les réfugiés ont utilisé les grottes, les îles et les collines abandonnées au cours du processus - des colonies de peuplement pour plaider en faveur d’une transformation progressive plutôt que d’un assaut armé entraînant une extinction culturelle.

Une autre indication contradictoire est que les kurgans qui ont remplacé les tombes horizontales traditionnelles dans la région contiennent maintenant des restes humains d’un type squelettique assez diversifié, environ dix centimètres plus hauts en moyenne que la population précédente.

Une autre théorie concernant la fin de la culture Cucuteni — Trypillia est apparue basée sur le climat vicki datant toujours des ruisseaux datant de la fin de leur culture et connue sous le nom de phase sub-boréale Blytt — Sernander. À partir de la Colombie-Britannique environ, le climat de la planète est devenu plus froid et plus sec que jamais auparavant depuis la fin de la dernière période glaciaire datant de la fin de la dernière décennie, entraînant la pire sécheresse de l’histoire de l’Europe depuis le début de l’agriculture.

La transition vers le climat aride d’aujourd’hui n’a pas été progressive, elle a eu lieu lors de deux épisodes spécifiques. Le premier, moins grave, s’est produit entre 6 et 5 ans. La seconde, qui a été brutale, a duré de 4 à 3 ans. Les températures estivales ont fortement augmenté et les précipitations ont diminué en fonction de la datation du carbone. Selon cette théorie, les peuples voisins de la culture Yamna étaient des pasteurs et étaient capables de maintenir leur survie beaucoup plus efficacement dans des conditions de sécheresse. Cela a amené certains spécialistes à conclure que la culture Cucuteni — Trypillia ne s’est pas terminée de manière violente, mais par souci de survie, en convertissant leur économie de l’agriculture au pastoralisme et en s’intégrant à la culture de Yamna.

Cependant, l’approche Blytt-Sernander, qui permet d’identifier les étapes de la technologie en Europe avec des périodes climatiques spécifiques, est une simplification excessive qui n’est généralement pas acceptée.

Un conflit avec cette possibilité théorique est que, pendant la période chaude de l’Atlantique, le Danemark était occupé par les cultures mésolithiques plutôt que néolithique sans tenir compte des évidences climatiques. Il faut ajouter à cela que la première période de la transformation climatique a pris fin des années avant la fin de la culture de Cucuteni-Trypillia et la seconde environ des années après.

Au cours de ses deux années d’existence, la culture de Cucuteni — Trypillia était relativement stable et statique ; cependant, il y a eu des changements. Cet article traite de certains de ces changements qui doivent tenir compte des aspects économiques.

Ceux-ci comprennent les conditions économiques de base de la culture, le développement du commerce, l’interaction avec d’autres cultures et l’apparente utilisation de jetons de troc, une forme d’argent précoce. Les membres de la culture Cucuteni — Trypillia partageaient des caractéristiques communes avec d’autres sociétés néolithiques, notamment :.

Les anciennes sociétés de tribus de chasseurs-cueilleurs n’avaient aucune stratification sociale, et les sociétés plus récentes de l’âge du bronze présentaient une stratification sociale notable, caractérisée par la création d’une spécialisation professionnelle à l’état et par les classes sociales des individus appartenant aux classes d’élite dirigeante ou religieuse, à temps plein. les guerriers et les riches marchands se sont opposés à ceux qui, à l’autre bout du spectre économique, étaient pauvres et affamés.

Entre ces deux modèles économiques, les tribus de chasseurs-cueilleurs et les civilisations de l’âge du bronze renferment les sociétés néolithiques et énéolithiques plus récentes, telles que la culture Cucuteni-Trypillia, où les premières indications de stratification sociale ont commencé à être trouvées. Cependant, c’est une erreur de la culture de rencontre datée de trop insister sur l’impact de la stratification sociale dans la culture Cucuteni-Trypillia, car c’était encore, à ses dernières phases, une société très égalitaire.

Et bien sûr, la stratification sociale n’était que l’un des nombreux aspects de ce qui est considéré comme une société civilisée pleinement établie qui a commencé à apparaître à l’âge du bronze. À l’instar des autres sociétés du néolithique, la culture Cucuteni — Trypillia n’avait pratiquement pas de division du travail. Même si les colonies de cette culture ont parfois grandi pour devenir les plus grandes de la planète à l’époque, jusqu’à 15, les habitants de la plus grande mini-série de mamans mappeuses ne prouvent pas la spécialisation du travail.

Chaque famille avait probablement des membres de la famille élargie qui travaillaient dans les champs pour cultiver des cultures, allaient dans les bois pour chasser le gibier et rapporter du bois de chauffage, des travaux au bord de la rivière pour ramener de l’argile ou du poisson et tous les autres devoirs nécessaire pour survivre. Contrairement à la croyance populaire, le peuple néolithique a connu une abondance considérable de nourriture et d’autres ressources. Étant donné que chaque ménage était presque entièrement autosuffisant, les échanges commerciaux étaient peu nécessaires.

Cependant, certaines ressources minérales constituaient, en raison de la distance et de la prévalence, le fondement rudimentaire d’un réseau commercial qui, vers la fin de la culture, commençait à se transformer en un système plus complexe, comme le prouve un nombre croissant de nombre d’artéfacts d’autres cultures datés de cette dernière période.

Vers la fin de la culture Cucuteni — Trypillia, de la Colombie-Britannique à la Colombie-Britannique, des échanges commerciaux, notamment ceux des Balkans, ont commencé à apparaître dans toute la région et les membres de la culture Cucuteni — Trypillia ont commencé à acquérir les compétences nécessaires pour l’utiliser. »

Source

« Au point de vue économique et social, la culture Cucuteni-Trypilie était une société matriarcale pacifiste et non hiérarchisée selon certains chercheurs, tels Marija Gimbutas, et Joseph Campbell. Leur religion était centrée autour de la Grande Déesse Mère qui était un symbole de la maternité et la fertilité agricole. Ils adoraient aussi le taureau (la force, la fertilité et le ciel) et un serpent (l’éternité et éternel mouvement)… La culture Cucuteni-Typillian était matriarcale, les femmes étaient les chefs de ménage et aussi fait le travail agricole et la poterie, le textile et l’habillement. Les hommes étaient des chasseurs, les outilleurs et ont été chargés de s’occuper des animaux domestiques.

Berehynia ou Bereginia (en russe : Берегиня / ukrainien : Берегиня) est un esprit féminin (Vila) de la mythologie slave, qui a récemment été considérée comme une « déesse slave » avec une fonction de « Terre-Mère, protectrice du foyer » à la fin du 20ème siècle, dans nationalisme romantique ukrainien centré sur la mythologie matriarcale. Berehynia, grande déesse ou déesse-mère, serait la divinité centrale de la culture païenne et matriarcale de Trypillian. »

Source

« La civilisation Cucuteni-Trypillian était une société matriarcale et pacifiste. Le culte principal était celui de la Grande Déesse-Mère, protectrice du foyer et garante de la fertilité agricole. Les femmes étaient les chefs des ménages et elles se chargeaient des travaux agricoles, de la poterie ainsi que de la fabrication de textiles, des habits. Les hommes, quant à eux, étaient chargés de la chasse, de la fabrication des outils et s’occupaient des animaux domestiques. Le culte de la Grande Déesse de la fertilité étant omniprésent, les vestiges qui la représentent sont nombreux. Jusqu’à notre époque contemporaine, les cultures slaves (ukrainiennes et russes) ont gardé ce culte de la Déesse-Mère et se sont inspirés des diverses statuettes pour créer des amulettes de protection, de fertilité et d’abondance matérielle. Il n’est pas rare de voir encore aujourd’hui des poupées d’inspiration Trypilian présentes dans les foyers et ayant un rôle protecteur. La statuette Déesse de la Fertilité que nous vous proposons ici est une réplique exacte d’une statuette de fécondité retrouvée sur un des sites Trypillian. »

Source

Court résumé sur la culture de Cucuteni-Trypillia

Un article sur cette culture

Etude génétique des origines de cette population

La formation des grandes villes

« Pour déterminer la disposition et la place des grands sites trypilliens dans l’histoire de l’Europe, nous essaierons de les comparer avec des structures d’habitation comtemporaines. Du Veme au IVeme mill. BC ont existées une série de précoces et vibrantes culture agricoles dans le centre et le sud de l’Europe. Cela inclut les cultures de Lengyel, de Tiszapolgar, du FBC, de Kojadermen, de Gumelnitsa et de Vinca, entre autres.

Les tendances à l’urbanisation commencerent à apparaitre en Europe durant la période néolithique. L’accroissement de la population et de la complexité des structures sociales et de direction s’entremelant jouerent un role important dans ce processus. Il est interessant de comparer les données trypilliennes avec la description de Hermann Parzinger de l’urbanisation de l’Europe. Au début (stade trypillia A, ou horizon chronologique 5-8 de Parzinger), nous avons des ‘villages disséminés’, des ‘villages agglomérés’, et des ‘proto-villes’ sur le territoire trypillien.

Le site Mogyl’na III occupait une aire approximative de 10 ha, et contenait plus de 100 habitations, avec une population variant entre 500 et 800 personnes. Nous y trouvons aussi une hierarchie complexe à 2 ou 3 niveaux. Cela incluait un grand Mogyl’na III, un petit Mogyl’na I, et un site Mogyl’na II assez proche. Nous trouvons une situation similaire en Moldavie. L’existence de très grands sites, avec des superficies de dizaines ou centaines d’hectares et d’importantes populations (5000 et plus) peut être située à l’horizon 9-12. Ce seraient des ‘villes précoces’ selon l’échelle proposée ici.

Cette corrélation montrent que lorsque les formations des proto-villes cesserent en Europe du sud, elles fleurirent à la frontiere de la civilisation européenne, entre le Prut et le Dniepr. Les proto-villes trypilliennes disparurent au moment ou Troy I-II se formerent en Anatolie.

Pourquoi les proto-villes trypilliennes apparurent ?

Il y a deux points de vue concernant les grands sites trypilliens. Certains archéologues croient qu’ils sont apparus sur la frontiere des communautés agraires sous la menace ‘d’invasions steppiques’. D’autres soutiennent que leur apparition résulte de développement sociaux internes sous la menace de guerres inter-tribales (Shmagliy and Videiko, 1993 ; Videiko, 2002, pp.70-100). Les plus récentes investigations ont montré des processus culturels internes (économiques aussi bien que sociaux) dans la culture de Trypillia, étant connectés non seulement avec la steppe, mais aussi avec les cultures d’Europe centrale.

Les proto-villes trypilliennes apparurent vers 4200BC en différents territoires (et pas seulement sur la frontiere avec la steppe) comme une réaction à la situation économique et politique associée à l’unité Cucuteni-Trypillienne. La croissance de la population, des conflits militaires inter-tribaux, et des migrations peuvent aussi bien être invoqués comme facteurs possibles. Ces proto-villes étaient le centre de nombreuses chefferies qui étaient dans une sorte de guerre intestines perpétuelles. Les sites devaient être transferrés vers de nouveaux champs tous les 40 à 70 ans, alors que le territoire de la steppe-forêt entre les Carpates et le Dniepr était limité. Les grands sites trypilliens sont un exemple de début de processus d’urbanisation similaire à la préhistoire des villes en Mésopotamie entre 4000 et 3000 après J.-C..

Maria Gimbutas écrivit que « les proto-IE, que j’ai dénommé le peuple des Kourganes, arrivèrent de l’est, depuis le sud de la Russie, à cheval. Leurs premiers contacts avec la frontière des territoires d’Europe dans la région du bas-Dniepr et l’ouest de la mer Noire commença vers le milieu du Veme mill.BC. Cela initialisa un flot continu de peuples et d’influences en Europe de l’est et centrale qui dura 2 millénaires. Les pacifiques agriculteurs, ainsi, furent facilement vaincu par les cavaliers guerriers des Kourganes qui prirent le dessus sur eux. Ces envahisseurs étaient armés d’armes coupantes et tranchantes ; poignards à longues lames, lances, hallebardes, arcs et flèches.
Selon nous, néanmoins, il n’y avait pas de pré-conditions économiques, politiques ou militaires pour une agression ‘steppique’ contre les proto-villes trypilliennes, et il n’y a aucune évidence archéologique que de tels conflits aient existé. Les agriculteurs trypilliens ont construit leurs sites fortifiés bien avant que des ‘cavaliers-guerriers des kourganes’ n’apparaissent dans les steppes. Depuis le VIeme mill.BC, ces ‘agriculteurs pacifiques’ produisaient des armes telles que des haches-marteaux de pierre et de métal, des poignards, des pointes de fleches, qui ne sont apparus dans les tombes steppiques qu’au IIIeme mill. BC.

En fait, un ‘village’ de la culture trypillienne tel que Maydanets dans la région Bug du sud-Dniepr devait avoir une armée plus puissante que l’ensemble des forces de toutes les tribus Sredny Stog réunies. La désintégration de la culture de Trypillia peut être reliée aux changements dans l’environnement physique après 3500-3400BC. Ces changements ont mené à une expansion de l’économie de production dans la zone des steppes.

Les interactions entre les cultures de Trypillia et Sredny Stog créerent les conditions pré-requises pour ce processus. Après 3400-3200BC, des groupes de population trypillienne prirent part à la création de nouveaux groupes culturels dans les régions des steppes et des forêt-steppes. Cela incluse les cultures Usatovo et Gorodsk, entre autres. Ce ne fut qu’après ces événements que le pastoralisme steppique apparut. Les cultures de Trypillia et Bolgrad-Aldeni jouerent le role de civilisations supérieures dans la création de la tradition semi-nomadique européenne. D’un autre coté, les proto-villes apporterent la garantie de la préservation de l’identité de la culture trypillienne. Nous pouvons en conclure que d’une certaine manière le facteur ‘ouest’ a joué un rôle dans ce processus, en connection avec l’origine des proto-villes trypilliennes.

La période de « Polgarisation » dans le territoire trypillien cessa après 4300/4200BC, lorsqu’apparut le premier grand site dans l’est de la culture de Trypillia. Après cela suivit une longue période (entre 4000 et 3400BC) durant laquelle seuls les territoires des différents groupes locaux trypilliens avec une organisation en proto-villes restèrent en dehors du processus d’intégration culturelle sous l’influence des cultures néolithiques tardives et énéolithiques d’Europe centrale. Ce n’est qu’après la disparition du système des proto-villes que le processus intense d’influence en provenance du groupe Baden commença. (Cela n’eut pas d’effet sur le territoire du groupe Kosenivka, ou les dernières proto-villes existèrent jusqu’en 2900-2750BC). Les proto-villes disparurent complétement à la fin du IVeme ou au début du IIIeme mill. avant J.-C., comme résultat d’un changement culturel global.

Les premieres étapes de l’urbanisation ?

Nous pouvons détecter plus d’un parallèle entre les développements de la zone Ubaid-Uruk-Jemdet Nast et la zone trypillienne. Expansion territoriale, accroissement de la population, concentration de la population sur de grands sites, développement des échanges commerciaux, apparition des premiers systèmes d’enregistrement, hiérarchies à 2 ou 3 niveaux – tous ces phénomènes apparaissent de manière similaire, et il semble que la Mésopotamie et l’Europe se développeront de la même manière entre 5000 et 3000BC. Seule la conclusion de ces développements différent : les premiers états apparurent en Mésopotamie, alors que les proto-villes tombèrent en décadence entre 3400 et 3000BC.

Il est logique de supposer que si des processus similaires prirent place dans ces premières sociétés agricoles, ce fut pour résoudre les mêmes problèmes. Comme l’augmentation de la population jusqu’à la surpopulation, le manque de terres agricoles, et des conflits entre communautés.

Il peut être considéré que l’apparition des grands sites dans la culture Cucuteni-Trypillia n’est que la première phase de l’urbanisation, ou l’un de ces modèles possibles. Ce processus fut interrompu sur le territoire ukrainien au début de l’age du bronze, après 3200BC. La disparition des proto-villes 500 ans plus tard fut la conséquence de la crise d’une économie agricole intensive.

L’ancien Proche-Orient et l’Europe ont montré deux chemins de développement de civilisations au IVeme mill.BC : le développement des premières villes et des états en Mésopotamie contre la rupture temporaire du progrès social en Europe. De ce point de vue, le développement puis le déclin des proto-villes trypilliennes nous apportent l’opportunité d’étudier les premiers stades d’urbanisation qui, en d’autres lieux, ont été obscurcis par les développements ultérieurs. C’est la raison pour laquelle nous considérons que l’étude des grands sites trypilliens, les proto-villes d’Ukraine, sont du premier intérêt. »

Source

La culture néolithique de Cucuteni

Video

Une discussion sur la validité de la thèse sur le rôle du climat dans cette chute d’une civilisation

Conclusion :

Nous ignorons bien des choses encore sur la fin de cette civilisation et sur son existence même. Il semble clair que, peu avant sa chute, elle a initié des changements sociaux d’ampleur menant à une société fondée sur la division en classes sociales fondée sur la propriété privée, notamment celle des troupeaux, alors qu’elle avait atteint son plus haut niveau de développement sur la base de la propriété collective, qu’elle a tenté de passer au patriarcat alors qu’elle avait toujours connu le fonctionnement d’une société matriarcale.

Nous défendons l’idée que ce passage de la société collectiviste à la division en classes sociales et du matriarcat au patriarcat est très probablement à la source des troubles qui ont mené à sa chute. Bien sûr, ce type d’hypothèses est fermement combattu par la plupart des auteurs, tout simplement en n’y faisant même pas allusion ou en émettant toutes les autres hypothèses, même sans aucun fondement historique. C’est au point que, parmi les thèses qui fondent cette chute sur un changement climatique, les uns parlent d’une hausse des températures et les autres d’une chute des températures !!! Ceux qui parlent d’une invasion d’un autre peuple guerrier ne peuvent même pas mettre un nom sur ce peuple, ni des dates, ni des restes, ni aucune preuve.

A l’inverse, les changements sociaux d’ampleur qu’a tentés la société de Cucuteni ont laissé des traces dans la dernière phase de cette société et elle a chuté peu après. C’est donc plus qu’une hypothèse farfelue de fanatiques de la lutte des classes !!! C’est ceux qui refusent même d’en discuter qui sont fanatiques anti-luttes des classes et refusent de voir dans les révolutions antiques de véritables révolutions politiques et sociales avec aussi des réactions des anciennes sociétés, réactions qui ont pu parfaitement être eux aussi des mouvements insurrectionnels.

Il est fort probable que cette chute d’une société au passage de la propriété commune à la division en classes sociales et du matriarcat au patriarcat du fait de la révolte sociale n’est pas un cas d’espèce : la plupart des sociétés qui ont chuté à la fin du néolithique sont sans doute dans le même cas. L’étude de la chute de Cucuteni n’en est que plus importante !

Partout dans le monde, la société divisées en classes sociales est issue de la société sans classes, la société fondée sur la propriété privée est issue de la société collectiviste, le patriarcat est issu du matriarcat. Et, partout dans le monde, ce passage ne s’est pas réalisé insensiblement et sans réactions. L’histoire ce changement radical reste à écrire…

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