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Débat avec des militants de Lutte ouvrière sur le bilan des élections pour l’extrême gauche

vendredi 2 juillet 2021, par Karob

Messages

  • JC Touati qui défend LO affirme "On peut toujours dire, le problème c’est faire".

    1) Il surestime LO qui justement ne peut plus rien "dire" sur les comités de grève dans ses bulletins d’entreprises, de peur que JC Mercier perde son poste bureaucratique.

    2) JC Touati se pose en "praticien", en homme d’action qui n’aime pas le "baratin", mais se préoccupe de l’action. Il en conclut donc que "dire" ne sert à rien quand ça ne peut pas se traduire en action immédiate.

    Sans s’en rendre compte, JC Touati rejette un des acquis du mouvement ouvrier, qui depuis plus de 150 ans distingue les tâches de a) propagande b) agitation c) action. Les 3 interagissent bien sûr, mais sont bien distinguées comme des tâches dont aucune ne peut être entièrement subordonnée à une autre dans un parti, chacune peut parfois être mise en pratique sans qu’aucune des deux autres ne le soit en même temps.

    Si la propagande et l’agitation existent, c’est donc qu’on est parfois amené à dire ou écrire sans pouvoir agir dans l’immédiat. C’est par la propagande et l’agitation qu’on prépare souvent l’action.

    De la gesticulation gauchiste ? Le Manifeste en fait partie si on voit les choses ainsi, car Marx et Engels n’ont pu mettre en place leur programme.

  • Le défenseur de LO, JCT, « oublie » que l’un des principes fondateurs du « trotskisme » dont se réclame LO, c’est la lutte contre les directions syndicales devenues des agents de la bourgeoisie.

    Lorsqu’en 1929 se forme l’opposition de gauche internationale, Trotsky met 3 points comme base minimum d’adhésion à cette opposition antistalinienne :

    1) Les problèmes de l’économie et du parti en URSS

    2) la politique de trahison de Staline dans la révolution chinoise de 1925-1927

    3) La collusion de Staline avec les dirigeants syndicaux anglais en 1926

    Il précisait que le point 1) était difficile à comprendre à l’étranger, mais que le 2) et le 3), étant liés à la politique internationale étaient plus visibles pour tous.

    Aujourd’hui le point 2) a rejoint le point 1), ça fait partie de la préhistoire. Le point 3) est par contre visible par les ouvriers du monde entier, pas à travers l’épisode de la grève générale de 1926 en Angleterre, mais par la collusion des bureaucraties syndicales avec l’Etat bourgeois quotidiennement dans le monde entier.

    Il n’est pas étonnant que LO, dans sa récente présentation déformée du trotskisme, évoque sans problème les points 1) et 2), mais « oublie » le point 3). Dans cette publication de LO, Trotsky est présenté comme un ardent défenseur des syndicats (à part bien sûr ceux des anarchistes).

    Pour reprendre le langage de JCT, il est « facile de dire » que « ce que fait LO ne regarde que LO », on aimerait que LO « agisse » en accord avec ce principe. Malheureusement les déclarations publiques de LO concernent aussi Trotsky, car LO s’en réclame pour cacher la misère, tout en déformant (ici par un mensonge par omission) ses propos.

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