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Quelle situation en Grèce après les élections ?

lundi 7 mai 2012, par Robert Paris

Ballotée de journée d’action syndicales et de manifestations en annonces de nouveaux sacrifices par les partis de droite et de gauche, la population grecque a voté à la fois à l’extrême droite et à l’extrême gauche, désavouant les partis qui ont cautionné de nouveaux sacrifices sociaux qui n’empêcheront nullement la faillite financière... Depuis deux ans et demi, ils subissent des politiques d’austérité qui ont réduit de 50% leur niveau de vie, ils ont souffert comme personne ne peut l’imaginer. Il n’y a plus de santé, de services publics, de retraite, de salaires corrects...

Mais ce que l’élection ne permettait pas, c’est de sanctionner les vrais responsables : les classes dirigeantes, ce sont donc seulement les politiciens qui ont été visés.

Le vote est présenté comme un raz de marée mais il ne l’est nullement.

Le véritable raz de marée a pour l’instant été évité. Il n’existe encore que pour quelques politiciens...

Depuis 1974 (fin de la dictature militaire) et surtout 1980, la vie politique est littéralement dominée par deux partis politiques : le PASOK (Mouvement Socialiste Panhélénique) et la ND (Nouvelle Démocratie). Ces deux partis réunissaient depuis le début des années 1980 entre 79% et 87% des suffrages à chaque élection législative. Une hégémonie qui s’est exercé sous forme d’une alternance "classique" opposant des clans et des familles héritières symboliques ou réelles des républicains et royalistes de la période pré-dictatoriale. Une hégémonie qui a été sérieusement battue en brèche à l’occasion de ce scrutin.

Mais, pas plus les votes de défiance (surtout pour l’extrême droite) que les journées syndicales ne sont un moyen d’action pour les travailleurs, les jeune set les masses populaires. On les promène ainsi pour mieux les désespérer, pour mieux user leur force, leur résistance et les déboussoler.

Les travailleurs ont leur propre mode d’organisation et leurs propres moyens d’action et c’est seulement en les développant qu’ils peuvent montrer qu’ils ont une politique bien à eux et la présenter à toutes les couches populaires. Ils sont alors beaucoup plus forts que les classes dirigeantes...

Le peuple travailleur peut constituer ses propres assemblées en désavouant celles de la bourgeoisie et de son Etat.

Le parti qualifié d’extrême gauche, plutôt gauche de la gauche type Mélenchon, Syriza, est même devenu la deuxième force politique du pays, avec 16,76% des voix (52 sièges). Le parti communiste sera aussi représenté à l’assemblée avec 26 députés (8,47%). Avec 16,77% des voix (soit 52 députés sur 300), Syriza, la formation de la gauche radicale dirigée Alexis Tsipras, est en effet arrivée juste derrière la Nouvelle démocratie (droite classique) et surtout devant le Pasok (parti socialiste) lors des législatives anticipées de dimanche.
Les deux partis pro-austérité grecs, le Pasok (socialiste) et la Nouvelle démocratie (droite), qui gouvernaient ensemble au sein d’une coalition depuis novembre 2011 se sont, eux, effondrés. Ils ne recueillent qu’entre 31 et 37% des voix contre 77,4% en 2009.

Le parti neo-nazi et extrême droite Chryssi Avghi (Aube Dorée) va entrer au parlement grec après avoir obtenu 6,9 % des voix lors des élections législatives en Grèce dimanche 6 mai.

La gauche radicale anti-austérité a fait une envolée à l’occasion des législatives du dimanche 6 mai. Le parti Syriza a obtenu 16,77 %, tandis que le parti d’extrême droite Aube dorée a fait son entrée au Parlement. Les deux partis pro-rigueur grecs Pasok (socialiste) et Nouvelle démocratie (droite) se sont effondrés, totalisant entre 31 et 37 % des voix contre 77,4 % en 2009. Nouvelle démocratie revendique néanmoins la première place.

S’il se confirmait, cet effondrement des partis de gouvernement rendrait quasi impossible la formation d’un gouvernement de coalition par ces deux partis pour poursuivre la politique de rigueur dictée par l’UE et le FMI.

Le petit parti d’extrême gauche Antarsyaun avait dénoncé plus tôt dans la journée l’irruption d’une trentaine de néo-nazis dans six bureaux de vote à Athènes où ils sont livrés à des intimidations contre des militants de gauche qui suivaient le déroulement du scrutin.
Interrogé par l’AFP, le porte-parole de la police, Athanassios Kokkalakis, a d’abord confirmé un cas impliquant "une quinzaine de membres du groupe Chryssi Avghi" dans un bureau d’une banlieue populaire d’Athènes, puis admis un deuxième incident dans un bureau proche, à Pétroupolis, sans être en mesure de fournir plus de détails.
Longtemps groupuscule semi-clandestin, notamment réputé pour ses agressions de migrants, Chryssi Avhi (Aube dorée) est crédité par les sondages d’un score lui permettant d’entrer au Parlement à l’issue du scrutin de dimanche, pour avoir su exploiter la colère de l’électorat face à la crise économique et sociale.

Un témoin oculaire a raconté à l’AFP l’irruption du groupe à Pétroupolis : "ils sont arrivés en voiture, ont bloqué la route, sont entrés dans le bureau où ils ont injurié et menacé les représentants de gauche et les électeurs, puis sont repartis".

Le porte-parole de la police a souligné que le bon déroulement du scrutin était du ressort des assesseurs, et non de la police, "qui bien sûr est vigilante face à toute manifestation extrémiste tant de gauche que de droite".

Elu en 2010 au conseil municipal d’Athènes après avoir noyauté les quartiers pauvres du centre d’Athènes où s’entassent les migrants en transit, le chef de Chryssi Avghi s’y était signalé par un salut hitlérien, à l’issue d’une altercation avec un dirigeant d Antarsya. La gauche grecque dénonce depuis des années l’inertie voire la complaisance policière envers les violences de ce groupe.

Ce parti qui plafonnait à 0,29% des voix aux dernières législatives de 2009 est crédité de 6 à 8% des suffrages des 9,8 millions d’électeurs grecs qui ont voté pour renouveler le Parlement.

Les partis en Grèce

• Gauche communiste

 KKE

C’est le parti communiste grec. En 2009, il était la 3ème force au parlement. Ce parti, anti-capitaliste et anti-impérialiste, prône la sortie de l’Otan et de l’UE. Dans leurs discours, les responsables du KKE disent être la seule opposition en Grèce, le seul parti à défendre les travailleurs. D’emblée, le KKE a été opposé aux politiques d’austérité, puis au recours au FMI et à l’UE pour obtenir des prêts. La secrétaire générale du KKE est Aleka Papariga (66 ans) depuis 1991.

 Syriza

C’est une coalition de plusieurs partis de gauche (la Grèce compte plusieurs dizaine de partis, groupes et groupuscules de gauche : marxistes-léninistes, maoïstes, léninistes, marxistes, eurocommunistes…). Sa principale composante est le parti Synaspismos. En 2009, Syriza était la 5ème force au parlement. Alexis Tsipras (37 ans) est le benjamin de la scène politique grecque. Il dirige cette coalition de gauche depuis 2008. Il a était membre des jeunes communistes de Synaspismos. Syriza a d’emblée dénoncé les politiques d’austérité. Cette coalition est favorable au maintien de la Grèce dans la zone euro. Enfin, Syriza a proposé un front uni de la gauche radicale, allant du KKE à la gauche démocratique (voir plus bas). Ces deux partis ont refusé.

• Sociaux-démocrates

 Pasok

Le Pasok alterne avec ND (Nouvelle Démocratie) à la tête du gouvernement depuis 1974. Il a notamment été dirigé par Papandreou Grand-Père, Père et fils. En effet, Giorgos Papandreou né en 1952 à Saint-Paul, aux États-Unis, est le fils d’Andréas Papandréou (1919-1996), Premier ministre de 1981 à 1989 puis de 1993 à 1996, et de Margaret Chant, de nationalité américaine. Il est, en outre, le petit-fils de Giorgos Papandréou (1888-1968), qui fut également Premier ministre grec, en novembre-décembre 1963, puis de février 1964 à juillet 1965. Le Pasok avait obtenu 43,92% des voix en 2009, et 160 sièges. Mais après avoir expliqué, pendant la campagne, qu’il y avait de l’argent en Grèce, après avoir promis des augmentations des minima sociaux, Giorgos Papandreou a tourné le dos à ses promesses tout en faisant appel à l’Union Européenne et au FMI pour obtenir un prêt de 110 milliards d’euros en mai 2010, puis de 130 milliards d’euros en octobre 2011. Il demande alors un référendum pour faire valider, par la population, le nouveau prêt et les conditions qui lui sont assorties (baisse des minima sociaux, des salaires, des retraites, hausse des taxes, privatisations…) Face à la fureur de ses homologues européens, il démissionne et cède sa place à Lukas Papadimos qui dirige un gouvernement d’union nationale au sein duquel sont intégrés des ministres de ND et du Laos, l’extrême-droite.

• Droite et extrême-droite

 Nouvelle Démocratie (ND)

C’est l’autre parti qui, aux côtés du Pasok, a dominé la vie politique grecque de ces 40 dernières années. Sa défaite en 2009, avec 33,47% des voix et 91 sièges au Parlement, avait été qualifiée « d’historique ». Ironie de l’Histoire : ce parti pourrait être le premier en nombre de voix… mais avec un résultat bien inférieur à celui de 2009 ! Dans un premier temps, ND a réclamé l’organisation d’élections quand Papandreou a choisi la voie de l’austérité. Il a bataillé contre la « cure » administrée. Mais, Antonis Samaras a effectué une volte-face en entrant au gouvernement en novembre. Si, dans à plusieurs reprises, Samaras s’en est pris à Bruxelles, il a perdu, alors, ses accents vengeurs. Depuis le début de la campagne, son chef, Antonis Samaras, refuse de reconduire la coalition mise en place en novembre 2011. Pendant la campagne Samaras a eu un discours profondément nationaliste, banalisant celui de l’extrême-droite. Il a notamment diffusé un clip de campagne qui s’en prenait à la Turquie, provoquant l’inquiétude dans ce pays frontalier de la Grèce, avec lequel les tensions historiques font souvent ravage. Il a promis aux Grecs des baisses des taxes mais ne compte pas déroger des plans de restructuration de la fonction publique, de privatisation et de lutte contre la bureaucratie.

 Laos

Ce parti d’extrême-droite est né en 2000, lorsque son créateur et actuel dirigeant Giorgos Karatzaferis a quitté ND. Première formation d’extrême-droite à être entrée au Parlement depuis la chute des colonels, le Laos a ensuite rallié le gouvernement de coalition dirigeant le pays depuis novembre. M. Karatzaferis a ensuite renié son soutien à la politique d’austérité, y perdant deux lieutenants, passés à la ND, dont le co-éditeur d’un brulot antisémite et un ancien sympathisant de la junte des colonels.

Les nouveaux prétendants

• Droite et extrême-droite

 Les Grecs indépendants

Ils ont été fondés par Panos Kammenos. Cet économiste de 46 ans, ex-ministre-adjoint à la Marine marchande, est devenu l’épine dans le pied de son ex-parti de la ND en créant cette formation nationalo-populiste en mars, pour dénoncer les recettes UE-FMI appliquées en Grèce. Longtemps pourfendeur du terrorisme d’extrême-gauche, M. Kammenos réserve désormais l’essentiel de ses foudres à l’Allemagne. Il a proclamé la naissance de son parti dans le village martyr de Distomo (centre), dont les habitants avaient été massacrés par l’occupant nazi en 1944, le même jour que le massacre comparable d’Oradour sur Glane en France.

 Chryssi Avghi

Cette formation néo-nazie pourrait faire son entrée au parlement. Elle a été fondée en 1980 par Nikos Mihaloliakos, un mathématicien de formation âgé de 55 ans. Formé auprès d’anciens dictateurs de junte, cet activiste avait auparavant été condamné pour violences en 1976 et 1978. Longtemps marginal et semi-clandestin, son groupe avait percé en 2010 après avoir noyauté les quartiers pauvres du centre d’Athènes en faisant la chasse aux migrants qui s’y entassent. Elu au conseil municipal à Athènes, M. Mihaloliakos s’y signalera en effectuant le salut hitlérien, même s’il s’emploie depuis 2005 à lisser son profil nazi. Il dénie aussi l’usage de la violence par ses troupes, pourtant avéré.

A Gauche

 La Gauche démocratique (Dimokratiki aristera, Dimar)

Fotis Kouvelis, le Président de Dimar est un avocat de 64 ans. Il affiche un discours anti-rigueur mais pro-européen, qui lui a permis de se faufiler entre les socialistes et la gauche radicale (Syriza) et communiste (KKE). Ancien ministre de la Justice dans une brève coalition droite-gauche (1989), M. Kouvelis, a été député et cadre du Syriza pendant 23 ans, mais l’a quitté en 2010. S’il se rapproche du parti socialiste Pasok en prônant « un gouvernement progressiste et réformateur », il l’accuse toutefois d’être, avec la droite, « à l’origine d’un système clientéliste pourri ».

La suite

Messages

  • Comme claque électorale, c’est effectivement historique : la droite comptait gouverner seule, sans le parti socialiste Pasok. Eh bien, elle ne peut pas gouverner, même avec lui !

    Par contre, les travailleurs, la jeunesse, le peuple sont trompés parce que dans le cadre bourgeois une élection ne peut rien changer sur le fond, rien à l’ordre bourgeois qui est inséparablement lié à la catastrophe économique et sociale...

  • Ni la Coalition de la Gauche radicale (SYRIZA), ni le Parti communiste de Grèce stalinien (KKE) et ni le Front de la Gauche anticapitaliste (Antarsya) ne proposent une quelconque alternative sérieuse.

    Malgré la colère sociale grandissante, SYRIZA estime que sa tâche la plus importante est de contribuer à la formation d’un gouvernement stable, capable d’imposer les mesures d’austérité exigées par l’UE. A cette fin, SYRIZA formule toutes sortes de demandes sociales et encourage l’illusion que celles-ci peuvent être appliquées au sein de l’UE.

    « Nous accusons ND et PASOK de ne pas utiliser les armes de la négociation pour garantir une participation égale de la Grèce dans la zone euro, » a déclaré dans une interview dimanche dernier le candidat de SYRIZA, Dimitris Papadimoulis. Dans l’éventualité d’une entrée au gouvernement, SYRIZA entreprendrait des négociations plus dures avec les pays de l’UE. Son but proclamé est de rester dans l’UE tout en s’opposant aux mesures d’austérité.

    Sur cette base, SYRIZA a mis en avant dans son programme électoral intitulé Front social uni tout un éventail de demandes sociales. Un programme en dix points mènerait prétendument la Grèce hors de la crise. Les revenus annuels de 500.000 euros ou plus seraient taxés à 75 pour cent et les coupes sociales seraient révoquées.

    Pour ce qui est de la dette grecque, l’organisation écrit : « Il n’y a qu’une solution : l’annulation sélective de la plus grande partie de la dette, que ce soit envers des institutions financières ou des Etats. Puis la suspension des termes du remboursement de la dette restante à des fins de reprise économique, le service de la dette à des conditions plus favorables ainsi que des mesures pour le développement et l’emploi. »

    Le manifeste électoral omet de préciser quel pourcentage de la dette doit être annulé, quand elle devra être versée et ce qu’on entend par « conditions plus favorables. » Une « annulation sélective » et même une suspension des versements des intérêts, voire une prolongation des échéances de remboursement a déjà eu lieu, ce qui est tout à fait dans l’intérêt des créanciers.

    A y regarder de plus près, toutes les demandes sociales formulées par SYRIZA se sont révélées n’être que des phrases creuses compte tenu de la reconnaissance de principe de la dette par l’organisation et du fait qu’elle défend l’adhésion à l’UE. Dans les deux cas, SYRIZA promet uniquement de conclure un accord légèrement meilleur lors de négociations que ne l’avait fait l’actuel gouvernement.

    La détermination de SYRIZA à former un gouvernement stable capable de poursuivre la contre-révolution sociale est également illustrée par le fait que l’organisation est prête à former des coalitions avec presque toutes les autres forces politiques. En plus des appels lancés au KKE, SYRIZA appelle aussi à une collaboration avec des couches du PASOK et de Gauche démocrate (DIMAR) qui, quant à elle, est aussi impatiente de collaborer avec PASOK.

    Dernièrement, le président de SYRIZA, Alexis Tsipras, a même annoncé qu’il compterait sur les voix des Grecs Indépendants pour arriver à une majorité au parlement. Les Grecs Indépendants sont dirigés par Panos Kammenos qui a été expulsé en février du parti conservateur Nouvelle Démocratie. Kammenos a créé un nouveau parti en mars et critique le dictat de l’UE par la droite. Les rangs du parti sont remplis de nombreux anciens membres de ND qui réclament une politique plus nationaliste pour défendre les intérêts grecs. Selon Kammenos, son parti n’est « ni de gauche ni de droite et ni du centre. Il est indépendant et, avant tout, nationaliste ». Le site Internet du parti souligne la nécessité d’un Etat fort.

    Le Parti communiste stalinien grec, le KKE, suit une tactique différente. Il a rejeté jusque-là pendant la campagne toutes les ouvertures venant d’autres forces politiques et exclu toute participation à un gouvernement de coalition. Le KKE exige non seulement la répudiation de l’ensemble de la dette gouvernementale et le retrait de l’UE, mais aussi la nationalisation des principales banques et entreprises.

    Contrairement à de nombreuses autres organisations pro-staliniennes, le KKE reste résolument attaché à Staline et à son héritage. Pendant une émission électorale, la secrétaire générale du KKE, Aleka Papariga, a qualifié la dictature nord-coréenne de pays socialiste. Après l’effondrement du stalinisme, les dirigeants du KKE étaient arrivés à la conclusion qu’un puissant appareil bureaucratique était nécessaire pour garder le contrôle sur les travailleurs.

    A cette fin, le parti dépend lourdement sur son histoire stalinienne. Durant la guerre civile de 1946-49, le KKE avait fidèlement appliqué les dictats de Staline qui avait exigé qu’une révolution soit empêchée à tout prix en Grèce. A la fin de l’occupation par les nazis en décembre 1944, des troupes britanniques et grecques furent déterminantes dans la répression des travailleurs qui étaient organisés dans le mouvement de résistance antifasciste, l’EAM (Front national de libération). A l’époque, le KKE avait joué de son influence pour retenir les masses et il avait signé au début de 1945 le Traité de Varkiza qui stipulait le désarmement des travailleurs et avait ouvert la voie à la contre-révolution de droite qui allait suivre.

  • La Grèce pourrait se retrouver à court de financements d’ici la fin du mois de juin en l’absence d’un gouvernement apte à négocier une nouvelle tranche d’aide avec l’Union européenne et du Fonds monétaire international.

    Vive le chantage impérialiste auquel participe le gouvernement français !

    Au fait, Hollande est d’accord là-dessus avec Sarkozy !!!

  • Avec la crise, il est toujours impossible en Grèce de faire payer des impôts aux armateurs, aux banquiers, aux chefs religieux orthodoxes et de faire se serrer la ceinture à l’armée...

    A deux jours de législatives cruciales, la Grèce a approuvé vendredi 15 juin l’achat de munitions hollandaises pour ses chars, pour un montant de 13,5 millions d’euros. Les munitions concernent les chars allemands de combat Leopard, a précisé le porte-parole du gouvernement, Dimitris Tsiodras.

    Prise au Parlement en mars, cette décision a été approuvée par le conseil restreint des ministres de la défense et des affaires étrangères. Auparavant, le premier ministre intérimaire, Panayiotis Pikrammenos, avait consulté sur cet achat tous les partis parlementaires, qui ont donné leur feu vert.

    En raison de la crise de la dette et de la situation toujours critique des finances publiques, la Grèce a été contrainte ces deux dernières années de réduire considérablement son budget d’armement, le plus élevé dans la zone euro, dans le cadre de la réduction de l’ensemble des dépenses publiques.

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