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L’Inde et les femmes

mercredi 24 avril 2013, par Robert Paris

Déesses indiennes

Répression violente des manifestations anti-viol

L’Inde et les femmes

L’Inde vient d’être marquée par une série de viols de femmes dans des lieux publics, agressions très violentes, réalisées parfois dans des actes collectifs et avec morts et blessés parfois. Marquée aussi par la réaction populaire, massive, de révolte sociale que ces actes barbares ont suscité non seulement localement ou dans la région, dans l’Etat, mais dans toute l’Inde. Il convient de savoir ce qu’une telle réaction à l’échelle de toute l’Inde du fait que l’Inde n’a jamais été véritablement unifiée, ni dans le passé, ni par les princes, ni par la colonisateur, ni par la bourgeoisie indienne, ni à l’indépendance, ni récemment avec la nouvelle croissance capitaliste, que les divers Etats sont des mondes entièrement différents, parlant des langues différentes, ayant des histoires et des traditions différentes, des religions elles-mêmes parfois différentes, des situations sociales et économiques complètement divergentes.

Un autre point mérite d’être souligné : les manifestants accusent non seulement les hommes qui sont coupables de ces violences, non seulement les violeurs, mais les responsables de forces de l’ordre, les dirigeants locaux, régionaux, ceux des Etats et ceux de l’Etat central ainsi que les classes dirigeantes qu’ils accusent non seulement de passivité face aux violeurs mais de complicité. En effet, loin d’intervenir pour défendre les femmes, ces autorités interviennent pour empêcher les plaintes, les faire échouer, empêcher la recherche des responsables et accuser les femmes d’être responsables du crime qu’elles ont subi en se promenant mal habillées, en sortant sans accompagnement masculin, en sortant trop tard, en travaillant au lieu de rester à la maison ! D’ailleurs, la première mesure qu’ont prise ces autorités consiste à interdire sous peine de sanctions que les femmes sortent la nuit ! Au plus haut niveau, ces responsables politiques, ces dirigeants sociaux, ces chefs de la bourgeoisie, cet appareil d’Etat sont complices et acteurs conscients de ce qu’il faut comprendre comme une offensive volontaire et organisée contre les femmes de toute l’Inde. Cela n’est pas limité à une ville, une région, une catégorie sociale, un Etat. C’est tout le pays qui est concerné par cette agression pogromiste contre les femmes qui a pris, depuis peu, un tour particulièrement violent et généralisé. La révolte qui a explosé dans les rues a été réprimée avec férocité par les forces de l’ordre utilisant des moyens brutaux contre les manifestants et les traitant comme des terroristes.
Les commentateurs extérieurs à l’Inde réprouvent les violences contre les femmes mais ils n’ont pas nécessairement envie de prendre en compte la réalité sociale de l’offensive contre les femmes qui a lieu sous nos yeux. Nombre d’entre eux incriminent des restes de la vieille société indienne, celle des castes, celle des traditions, celle des paysans prétendument arriérés qui ne pourraient pas comprendre les libertés des villes et considéreraient les femmes libres de villes comme des prostituées, sans morale, et juste dignes de subir des actes sexuels violents. Cette thèse n’a pas seulement été diffusée par des auteurs marginaux mais comme explication principale dans les média français !

C’est pure ignorance d’accuser l’Inde antique, l’Inde ancienne ou l’Inde du passé de ces viols alors que l’Inde est justement caractérisée par le fait d’avoir conservé des restes historiques dans ses mythes, légendes, traditions et religions de l’époque du matriarcat de ses origines. Les dieux sont le plus souvent des déesses. Les rois et les princes sont souvent des reines et des princesses. Les chefs d’Etat, les chefs des partis principaux, ont été, plus vite et plus souvent qu’ailleurs y compris dans l’Occident, des femmes. Des femmes ont plus tôt qu’ailleurs pris la tête de trusts ou de banques, d’associations, de partis, dans tous les milieux, riches comme pauvres. Alors qu’une femme présidente est impensable en France, et chef d’un parti politique, dirigeante d’un trust est également improbable en France, cela ne l’est nullement le cas en Inde, et depuis longtemps… Ce n’est donc pas l’abaissement général et traditionnel de la femme qui serait cause de la situation actuelle catastrophique et violemment aggravée récemment pour l’ensemble de toutes les femmes, tous milieux confondus. Les traditions de l’Inde ne sont d’ailleurs pas aussi machistes, aussi paternalistes et méprisantes vis-à-vis des femmes que celles de l’occident judéo-chrétien.

C’est le développement de la bourgeoisie et pas l’antiquité qui a rendu indispensable, pour l’héritage, la soumission des femmes. Tout au long de l’histoire de l’Inde, avec tous les développements de la bourgeoisie, chaque étape de la croissance de cette nouvelle classe dominante, loin de représenter un progrès pour les femmes a été, le plus souvent, une régression. Et le dernier épisode de la montée en puissance de la bourgeoisie indienne a mené à une forme ultra-moderne de l’oppression des femmes indiennes, caractérisée par la montée des formes virtuelles d’imagerie de la sexualité dans laquelle la femme est un objet pur et simple, entièrement soumise à l’homme pour son seul plaisir physique immédiat, sous forme de films circulant en DVD, dans les télés ou sur le net.

Ce n’est pas dans les vieilles régions agricoles traditionnalistes qu’est né cette nouvelle forme de mépris des femmes mais dans les grandes villes et par le grand capital des média.

C’est dans les conditions d’une haute finance en pleine expansion se heurtant au mur de l’impasse du système capitaliste mondial depuis 2007 que les classes dirigeantes ont laissé la violence contre les femmes se développer sans frein. Dans une situation où l’ensemble de la société est complètement déstabilisée, où les classes dirigeantes ne savent plus où donner de la tête et cherchent des dérivatifs fascistes ou guerriers, elles ont libéré volontairement les démons en ouvrant la boite de Pandore des violences contre les femmes dans les milieux populaires, afin de dresser une moitié contre l’autre moitié, plutôt que de laisser la colère sociale monter contre elles.

Loin d’être un retour de bâton de l’Inde ancienne ou antique, la vague actuelle de viols et de violences contre les femmes est le produit très moderne de la crise de la société capitaliste tout ce qu’il y a de moderne et de dernier cri. C’est le produit d’une déstabilisation sociale et politique qui désarçonne les classes dirigeantes et à laquelle elles répondent, entre autres, en développant une division de la population par le sexe. Elles qui étaient accoutumées à détourner les luttes de classes en développant une division par la caste, la couleur, par les religions, elles utilisent maintenant une espèce de fascisme, en direction des milieux pauvres ou menacés par la misère, qui s’attaque aux femmes.

Pour le montrer, il convient d’abord de rappeler que les viols collectifs dans des lieux publics, en particulier dans les transports publics, tout particulièrement les bus, ne sont pas nés spontanément dans la conscience de paysans arriérés des campagnes mais dans celle des fabricants de vidéos pornographiques des grandes villes ! Elles ne sont pas issues d’anciens fantasmes du passé antique de l’Inde mais d’une mode créée artificiellement dans les studios porno de l’Inde moderne.

Ces vidéos, appelées « chikan », sont nées dans le Japon ultra-moderne autant que dans la Corée du sud actuelle et dans l’Inde du capitalisme le plus récent. Elles parcourent l’Asie et le monde sans rencontrer nulle part le moindre interdit alors qu’elles sont ouvertement un appel à la violence pure contre les femmes, au mépris le plus violent contre elles.
Ces « chikans » ne représentent pas des violences ayant réellement eu lieu mais des films de fiction qui proposent au spectateur l’horreur d’une attaque de jeunes femmes prenant les transports publics, avec la complicité ou la participation imaginaire des autres usagers masculins de ces transports. Même dans le prude Japon capitaliste et moderne, ces films « chikan », de violence collective et de viols en public, sont parfaitement autorisés et diffusés dans l’internet et par films sans aucun interdit. En Inde, la situation particulière est la suivante est que ces vidéos tombent dans un pays où il y a une carence considérable de femme et une très grande difficulté pour certains, en particulier ceux qui disposent de faibles revenus d’espérer rencontrer une femme et de se marier. Le déficit démographique de femmes n’a rien de naturel ; il est le produit du discrédit grandissant de celles-ci qui amène les couples à se débarrasser du bébé si c’est une fille. Cette situation plus la misère grandissante d’un nombre croissant de population amène les femmes à devenir un objet d’achat et de vente massive, au vu et au su des classes dirigeantes et des responsables politiques. Cela signifie non seulement que bien des hommes achètent des femmes pour se marier, que celles-ci sont considérées comme des esclaves domestiques, mais de plus qu’elles sont esclaves sexuelles à la maison, livrées à tous les hommes de la famille quand ce n’est pas aux hommes amis de la famille ou clients de la famille. La vente des femmes n’est nullement combattue par les classes dirigeantes et elle ne l’est pas plus que la vente des cassettes de chikan ou leur diffusion par les média. Au contraire, tout cela est favorisé par la bourgeoisie comme tout moyen d’enrichissement et de développement du commerce et de l’industrie. L’industrie du sexe a pris une extension formidable, suscitant des profits fabuleux, telle qu’elle ne risque nullement d’être victime d’une quelconque répression.

Ce n’est pas faute que des femmes (et des hommes) se soient révoltés contre ces situations atroces, dont nous ne rapportons qu’une petite partie (les petites filles étant par exemple des victimes particulières de ces commerces atroces). La société s’est donné les moyens de combattre les femmes qui se révolteraient, assassinant purement et simplement les femmes leaders de mobilisations, les faisant enfermer en prison, condamnant pour des crimes qu’elles n’avaient pas commis ou les ayant discréditées auprès du grand public. Il faut savoir que la violence contre les femmes révoltées a été jusqu’aux assassinats en pleine rue, au vitriolage, à l’incendie au pétrole enflammé pour celles qui refusaient de se soumettre. Comme nous le disions plus haut, la révolte des femmes n’a rien de nouvelle, ce qui l’est c’est le caractère national, massif et explosif, dirigé contre les classes dominantes et toutes les institutions étatiques, dans un pays où l’unité nationale n’est nullement évidente, les langues locales n’étant même pas comprises d’un bout à l’autre du pays.
La mobilisation contre les viols et violences contre les femmes ne concerne pas que cette question. Elle fait partie d’une révolte sociale et populaire d’ensemble, qui concerne également le sort des ouvriers surexploités, la corruption des classes dirigeantes et de multiples exactions de celles-ci couvertes par les gouverneurs des Etats.
Compter sur l’Etat ou sur les classes dirigeantes pour résoudre des problèmes qu’elles ont en grande partie volontairement suscités serait particulièrement erroné. D’autant que ce type de problème ne se limite nullement à l’Inde mais, sous des formes diverses, touche le monde entier. Les commentateurs qui y avaient vu une caractéristique indienne traditionnelle sont les mêmes qui affirment que la même situation est, au Caire, le produit du traditionnalisme islamique… Et c’est tout aussi faux. En tout cas, ce n’est pas aller au fond des choses car, en Egypte comme en Inde, en Chine, en Russie ou en Afrique du sud, on se trouve devant des pays nouvellement capitalistes et à prétentions impérialistes et non devant des pays arriérés qui conserveraient des traditions antiques. Ces pays « émergents » n’ont émergé que parce que cela aidait l’impérialisme dominant à se conserver un peu plus longtemps, en s’appuyant sur la prospérité de la mondialisation et de la financiarisation. Mais ce coup de pouce n’a fait durer le capitalisme que quelques décennies et c’est fini. On est en fin de parcours et ces pays émergents sont lancés dans une course qui les amène à heurter de plein fouet le mur qui dresse une limite infranchissable à tout le monde capitaliste. Raison de plus pour chercher des boucs émissaires et des victimes et les classes dirigeantes préfèrent qu’on ne les cible pas… La violence contre les femmes est donc un symptôme de ces limites atteintes par le système autrefois dominant et de la barbarie dans laquelle il peut nous faire tomber si nous ne savons pas y mettre fin nous-mêmes.

Castes et classes en Inde

La révolte en Inde

Révolte contre les viols que subissent les femmes en Inde

Révolte sociale en Inde

Vive la révolte contre les viols et harcèlements à l’égard des femmes !

Messages

  • Il faut savoir que la violence contre les femmes révoltées a été jusqu’aux assassinats en pleine rue, au vitriolage, à l’incendie au pétrole enflammé pour celles qui refusaient de se soumettre. Comme nous le disions plus haut, la révolte des femmes n’a rien de nouvelle, ce qui l’est c’est le caractère national, massif et explosif, dirigé contre es classes dominantes et toutes les nstitutions étatiques, dans un pays où’unité nationale n’est nullement évidente es langues locales n’étant même pas comprises d’un bout à l’autre du pays. La mobilisation contre les viols et violences contre les femmes ne concerne pas que cette question. Elle fait partie d’une révolte sociale et populaire d’ensemble.

  • Une énorme vague de protestations contre l’oppression des femmes a déferlé en Inde en réaction à l’horrible viol collectif et la mutilation, le 16 décembre dernier à Delhi, d’une élève kinésithérapeute de 23 ans qui a succombé quelques jours plus tard à ses blessures. Des manifestations ont éclaté dans de nombreuses grandes villes, dont Kolkata (Calcutta), Mumbai, Bangalore et Panaji. Fait significatif, des manifestations ont aussi eu lieu au Pakistan, au Bangladesh, au Népal et au Sri Lanka, où la condition des femmes est similaire à celle qui prévaut en Inde.

    Delhi, qui se targue de faire partie de la « nouvelle » Inde, où centres commerciaux et night-clubs voisinent avec d’immenses bidonvilles, était à l’épicentre des manifestations. La capitale connaît en fait le taux de viols enregistrés le plus important parmi toutes les grandes villes indiennes. Etudiants et jeunes ont manifesté plusieurs jours durant, défiant courageusement la police qui les attaquait à coups de canons à eau, de gaz lacrymogènes et de lathi (matraques en bambou).

    Les femmes étaient d’autant plus en colère que les propos grossièrement misogynes se sont multipliés pour imputer la responsabilité de ce crime à la victime. M.L. Sharma, l’avocat de l’un des cinq accusés, déclarait ainsi que les femmes « respectables » ne se font pas violer, tandis que le fils du président indien, Abhijeet Mukherjee, qualifiait les manifestantes de « peinturlurées » et « défraîchies » – autrement dit « occidentalisées » et plus très jeunes. Un dirigeant de l’organisation fascisante hindoue Rashtriya Swayamsevak Sangh (RSS) déclarait de son côté que les crimes sexuels « sont rares au Bharat mais arrivent fréquemment en Inde » (Wall Street Journal, 8 janvier). Le RSS a des liens avec le Bharatiya Janata Party (BJP), un parti qui prône la suprématie hindouiste et défend ouvertement l’Hindutva (« l’authenticité hindoue »), un mélange empoisonné de nationalisme et d’obscurantisme religieux dans le but de provoquer des pogroms visant notamment les musulmans.

    Le terme « Bharat », le nom de l’Inde en langue hindi, fait référence à un passé imaginaire de ruralité idyllique – par opposition à l’Inde urbaine, soi-disant corrompue par l’influence décadente de l’Occident, notamment sur les femmes. En réalité la vie pour la plus grande partie de la population des villages indiens est faite de misère extrême et d’oppression brutale dans le cadre du système des castes. Dans les campagnes, le viol des femmes dalit (« intouchables ») est considéré comme faisant partie des privilèges de caste des hommes appartenant aux castes « supérieures » ; ceux-ci violent les femmes pour soumettre et humilier leurs victimes et la caste tout entière de celle-ci. D’après une étude sur la violence contre les femmes dalit publiée en mars 2006 par l’association « Campagne nationale pour les droits de l’homme des dalit », sur 500 femmes interrogées, 116 avaient été victimes d’un viol individuel ou collectif ; parmi les agresseurs, « les propriétaires fonciers appartenant aux castes dominantes constituaient le groupe le plus important ».

  • Dans l’Etat du Bengale occidental, dans l’est de l’Inde, une jeune femme a été violée par plusieurs hommes. C’est le chef de son village qui avait ordonné cette punition. Son crime : avoir fréquenté un jeune homme d’une autre communauté.

    La punition est archaïque, cruelle, inhumaine ... Une Indienne de 20 ans a été victime d’un viol collectif ce mardi, sur ordre du conseil de son village en Inde. Son crime : avoir eu une relation amoureuse avec un jeune homme d’une autre communauté. Treize hommes ont été arrêtés pour cette agression survenue dans le village de Subalpur, à l’ouest de Calcutta, dans le Bengale occidental, a annoncé la police jeudi.

    Après la découverte de la relation entre les deux jeunes gens, "la jeune fille et son amoureux ont été attachés à deux arbres différents et condamnés à une amende de 25 000 roupies (300 euros, ndlr.) chacun pour avoir eu une liaison", a expliqué le responsable policier du district. Mais les parents de la jeune femme ont dit être incapables de débourser cette somme.

    Le jeune homme avait été libéré après avoir promis de payer l’amende d’ici une semaine. Le chef du village a ordonné le viol de la jeune fille. La jeune femme, hospitalisée, a confirmé l’agression : "ils m’ont violée (...), ils avaient tous l’âge de mon père".

  • Tels des pantins inertes, deux adolescentes pendues au bout d’une corde, aux branches d’un majestueux manguier, à l’orée d’un bourg pauvre de l’Uttar Pradesh. Elles ont été découvertes le 28 mai à l’aube par les familles, qui les avaient cherchées une partie de la nuit et tenté d’alerter la police. Agées de 14 et 15 ans, les deux cousines s’étaient rendues comme tous les soirs dans le champ qui fait office de latrines pour les pauvres. Sur le trajet, cinq hommes (trois suspects ont été interpellés depuis) les ont accostées, violées et pendues. Le lendemain, le village entier a afflué et s’est assis au pied du manguier, refusant que les cadavres soient décrochés avant l’arrestation des coupables. Une colère froide, d’autant plus obstinée que le jour de leur disparition, le père de l’une des victimes avait été insulté et « jeté » par la police quand il était venu leur signaler sa disparition.

    La photographie, pourtant interdite du fait de sa violence graphique, a déferlé sur les réseaux sociaux et dans la presse du monde entier. Si certains s’insurgent face à ce voyeurisme, d’autres y voient une « preuve » nécessaire pour déclencher la mobilisation. Car le cliché, d’une force inouïe, symbolise le calvaire des victimes, l’impunité des coupables et la souffrance des opprimés. Elle dénonce ce qu’on appelle désormais en Inde la culture du viol.
    Un sentiment d’impunité

    Au rythme d’un acte commis toutes les vingt-six minutes, les violences sexuelles contre les femmes sont une triste banalité en Inde.

  • Une jeune fille de 12 ans a été collectivement violée par quatre hommes, le principal d’une école et trois professeurs, dans l’Etat de Bihar, à l’est de l’Inde. Elle est actuellement soignée au Patna Medical College and Hospital, dans un état critique et notamment pour une hémorragie. Alors que les urgences avaient refusé de s’occuper de son cas, elle a été prise en charge par le service de maternité a expliqué sa mère.

    Assez des horreurs de la société bourgeoise capitaliste machiste de l’Inde !!!

  • L’émotion est grande au Bangladesh après la mort, mercredi 10 avril, d’une jeune fille de 19 ans, quelques jours après avoir été brûlée vive sur ordre du directeur de son école. Elle l’avait accusé de harcèlement sexuel à la fin de mars, sans que sa plainte ne soit prise au sérieux par les autorités.

    Depuis l’annonce de sa mort, nombre de Bangladais ont pris la parole sur les réseaux sociaux et ont manifesté dans la rue pour dénoncer les violences sexuelles subies par les femmes du pays. Pour ramener le calme, la première ministre, Sheikh Hasina, s’est engagée à ce que toutes les personnes impliquées dans cet assassinat soient traduites en justice.

    La victime, Nusrat Jahan Rafi, avait été attirée sur le toit du séminaire islamique où elle étudiait par des camarades de classe. Ses agresseurs lui avaient alors demandé de retirer sa plainte. Devant son refus, ils l’ont attachée avec un foulard, aspergée de kérosène, puis lui ont mis le feu. « Le plan était de faire croire à un suicide. Mais il a échoué car l’écharpe a brûlé, libérant les pieds et les mains de Nusrat Jahan Rafi qui est parvenue à redescendre », a déclaré à l’Agence France-Presse Mohammad Iqbal, l’officier de police responsable de l’enquête.

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