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Silence ! on privatise l’Etat !

mardi 22 mars 2016, par Robert Paris

Silence ! on privatise l’Etat !

A la loi Touraine qui prépare la privatisation de l’hôpital public, à la loi Macron qui prépare la privatisation de la SNCF (en développant les compagnies privées de cars à la place de lignes de train du service public), il faut rajouter la loi Eckert qui permet à l’Etat (par la caisse des dépôts et consignations) de mettre la main sur les « comptes dormants » qui n’ont pas été activés sur de longues périodes…

Mais c’est le prélèvement des impôts à la source étonne encore plus que les lois El Khomri ou Macron, que les lois Touraine ou Valls ou encore Cazeneuve (que des lois scélérates !)

« C’est une forme de privatisation du recouvrement de l’impôt », déclare Vincent Drezet (Solidaires Finances publiques). Sous prétexte de simplification, l’Etat se décharge d’une fonction qu’il donne au privé et pour lequel, bien entendu, les patrons auront des compensations : notamment celle de gérer ces sommes et de les conserver…
Aucun avantage pour les finances publiques, des suppressions d’emplois publics et des profits privés, une fois de plus !

Les agents de l’hôpital public luttent contre la privatisation rampante de l’hôpital public cachée derrière la prétendue convergence privé-public. Les cheminots luttent contre la privatisation de la SNCF mais il s’agit en fait d’une opération beaucoup plus vaste. Le gouvernement privatise à tout crin et tous azimuts : le permis de conduire, privatise les transports (lignes de bus puis rail), privatise les impôts (prélèvement à la source par lequel l’argent de nos impôts sera aux mains des patrons qui pourront spéculer avec), privatise les retraites (future loi Sapin sur les fonds de pension « à la française » (par lequel l’argent de nos retraites sera aux mains des patrons, encore pour spéculer), privatise les aéroports de Nice et de Lyon, privatise de nombreuses entreprises publiques ou semi publiques pour récolter des sous afin d’investir dans EDF en faillite et couvrant la faillite d’AREVA…

L’Etat vend TF1, Suez, Thomson, 36 banques, des assurances, etc… L’Etat vend également sa participation à Safran… Sous ce même prétexte EDF vend aussi ses entreprises au privé. Au travers d’EDF et d’AREVA, l’Etat privatise l’énergie, par exemple la géothermie… Avec la loi Touraine, il privatise la santé hospitalière : cela vise notamment à intégrer la santé publique et privée dans des groupements hospitaliers communs avec l’objectif de faire 3,4 milliards d’économies de dépenses de santé sur le dos des personnels et des patients.

Et maintenant, le gouvernement Hollande-Valls privatise les services sociaux : c’est la déclinaison française de "social impacts bonds" imaginés par les amis de David Cameron ou par ceux de Barak Obama. Le but : c’est de faire financer un programme social innovant par un investisseur privé, qui sera remboursé ou rémunéré par l’Etat, les collectivités territoriales ou un opérateur public. Quant au nouveau pôle scientifique Paris-Saclay, il est symptomatique de la démarche de privatisation de l’enseignement supérieur. Et maintenant, on prépare le projet de privatisation de Pôle Emploi !!!

Les inspecteurs du permis de conduire sont en grève contre la privatisation de leur activité qui était publique et gratuite… Encore un recul du service public : les lignes téléphoniques fixes à l’ancienne disparaissent. Orange vient d’annoncer son abandon progressif à partir de 2021. Avant cela, l’opérateur historique, qui a déployé ce réseau dans les années 1980, cessera de commercialiser de nouvelles lignes RTC à compter de 2018.

La SNCF rentabilise pour ensuite privatiser... Fin des trains de nuit, suppressions de lignes intercités, restrictions sur le personnel pour les TER, suppressions massives de postes de cheminots, suppressions de passages de trains, la SNCF entre dans une voie… de garage…. Le trafic SNCF est de plus en plus remplacé par du trafic de cars… privés essentiellement. La privatisation du rail public est en bonne voie… malgré la grève du 9 mars ! D’autant que la RATP ne luttait pas en même temps que la SNCF ni que l’hôpital public, ni que l’enseignement public…

La privatisation de Pôle emploi est dans les cartons. La privatisation des retraites arrive avec la loi Sapin sur les fonds de pension. La privatisation de l’hôpital public poursuit son cours… Mais chaque secteur se bat séparément… D’un côté Météo France, de l’autre Radio France, du troisième la SNCF, du quatrième l’enseignement public, du cinquième l’hôpital public. Tous les services publics subissent la même attaque et tous subissent la même division des luttes. Cherchez l’erreur : tous sont battus successivement et séparément !

Si certains croyaient que les privatisations étaient « de droite », ils sont servis !!!

Les privatisations en France ont commencé en 1986 sous le gouvernement de cohabitation dirigé par Jacques Chirac.On n’a pas entendu la gauche les combattre alors… Elles ont continué sous Rocard : Crédit local de France, 5 avril 1991, et Renault, 1990, ouverture du capital.

Puis sous Jospin : Air France, 1999, ouverture du capital.Autoroutes du sud de la France (privatisation partielle) 2002 : mise en bourse de 49 % du capital, recette : 1,8 milliard d’euros. Crédit lyonnais, 1999 France Télécom, 1997 Eramet, 1999.GAN, 1998.Thomson Multimédia 1998 et 2000.CIC, 1998.CNP, 1998.Aérospatiale (EADS), 2000.

Puis sous Ayrault : partir de 2012, le gouvernement de Jean-Marc Ayrault procède à différentes privatisations partielles :

• Mars 2013 : cession de 3,12 % du capital de Safran, ce qui a rapporté 448,5 millions d’euros à l’État qui détient encore 27,08 % du capital.

• Avril 2013 : cession de 3,66 % du capital d’EADS, ce qui a rapporté 1,2 milliard d’euros à l’État qui s’est engagé à céder encore 0,4 à 0,5 % du capital.

• Avril 2013 : Arnaud Montebourg se déclare en faveur de baisse de la participation de l’État dans certaines entreprises et évoque en particulier, sans les citer, EDF et GDF Suez.

• Mai 2013 : Jean-Marc Ayrault envisage une baisse du taux de participation de l’État dans le capital de certaines entreprises.

• Juin 2013 : l’État cède 9,5 % du capital Aéroports de Paris pour 738 millions d’euros.

• Novembre 2013 : cession de 4,7 % du capital de Safran, pour environ 900 millions d’euros. L’État détient désormais 22,4 % du capital.

• Janvier 2014 : cession de 1% du capital d’Airbus Group, anciennement EADS, pour environ 450 millions d’euros

Puis sous Valls :

• Décembre 2014 : cession de 49,9 % du capital de l’Aéroport de Toulouse-Blagnac pour 308 millions d’euros. L’Etat conserve 10,1%, la Chambre de commerce et d’industrie de Toulouse 25 % et les collectivités territoriales 15 %.

Et maintenant la SNCF et toute la noria de privatisations…
Les privatisations de la gauche ont servi à cautionner celles de la droite comme le blocage des salaires de gauche ou les vagues de licenciements sous la gauche servent à cautionner celles de la droite. Ou les vagues de guerres extérieures de la gauche ou encore l’Etat policier de la gauche cautionnera ceux de la droite et de l’extrême droite.

Le grand capital n’est ni de gauche ni de droite ni d’extrême droite ! Ce sont ces officines politiciennes qui sont à son service et pas le contraire !

Messages

  • On privatise les lits d’Hôpital ! On privatise le recouvrement de l’impôt ! On privatise les transports ! On privatise les services sociaux ! On privatise les retraites (fonds de pension) ! On privatise maintenant les contrôles de vitesse routiers !!!

    A partir de janvier 2017, la gestion des radars embarqués à bord de véhicules sera confiée à des entreprises privées, révèle Le Parisien.

    Jusqu’à aujourd’hui, ces véhicules sont conduits par des policiers et des gendarmes en tenue, qui circulent et sont verbalisés sans s’en rendre compte, au moyen de flashs infrarouges indétectables. Mais ces véhicules ne circulent que très peu, notamment en raison de l’affectation des policiers et gendarmes à d’autres missions.

    En confiant la gestion à des entreprises privées, le gouvernement souhaiterait ainsi faire circuler ces véhicules nuit et jour, et donc multiplier les contrôles alors que le nombre de morts sur la route est en hausse depuis deux ans.

    Une décision qui fait craindre une dérive des entreprises qui pourraient ne chercher que le profit.

  • Fonds de pensions de Gauche , c’est pour 2017 : et les syndicats nous disaient en novembre 2010 "attendez le retour de la Gauche au pouvoir", car la grève générale ca ne marche pas et cela n’a jamais exister.

    Michel Sapin promet une publication rapide des textes d’application, pour que ces Fonds de retraite professionnelle (FRPS) puissent être créés « début 2017 ». Le régime prudentiel sera assoupli, permettant aux assureurs gérant ces fonds d’investir plus facilement en actions

    Les fonds de pension à la française, c’est pour bientôt. Non pas que la France s’apprête à basculer du système de retraite par répartition à la capitalisation. Mais les assureurs vont être encouragés à promouvoir les Fonds de retraite professionnelle supplémentaire (FRPS), qui, comme leur nom l’indique, s’ajoutent aux retraites de base et complémentaire, dans les cadre des entreprises. Les FRPS ont été approuvés par les députés en seconde lecture de la loi Sapin 2, et la loi devrait être définitivement adoptée au cours des semaines à venir. « Je veux une publication rapide des textes d’application » a déclaré le ministre des Finances, Michel Sapin, intervenant lors de la 8è conférence internationale de l’assurance, organisée par la Fédération Française de l’Assurance. « Il faut que le FRPS puissent être créés début 2017 » a-t-il ajouté.

    Aujourd’hui, le marché de ces retraites supplémentaires est encore très limité (5,3 milliards d’euros par an versés par les entreprises, pour une dépense publique de retraite dépassant les 300 milliards). Mais il pourrait croître à mesure que grandissent les inquiétudes sur le système public de retraite et son rendement.

  • Le contrôle des pv pour stationnement impayé a été privatisé par la ville de Paris et le résultat est là...

    Les dysfonctionnements constatés autour de Streeteo, l’un des prestataires privés chargé depuis le 1er janvier par la mairie de Paris de procéder au contrôle et à la verbalisation du stationnement, sont désormais entre les mains de la justice. Selon nos informations, le parquet de Paris a très récemment ouvert une enquête préliminaire pour faux et escroquerie. Les investigations ont été confiées à la brigade de répression de la délinquance astucieuse (BRDA) de la police judiciaire parisienne.

    Il y a deux semaines, nous révélions le témoignage d’un ancien chef d’équipe de l’entreprise. Hamidou Sall expliquait alors comment lui et d’autres agents avaient été encouragés à procéder à des contrôles… depuis leur bureau. Pour tenir le cahier des charges fixé par la Ville de Paris depuis la privatisation du contrôle du stationnement payant, Streeteo aurait, dénonçait-il, demandé à ses salariés d’entrer dans leur PDA (sorte de smartphone qui sert à faire les contrôles) des listes de plaques d’immatriculation. Or ces numéros correspondaient à des voitures précontrôlées par les véhicules Lapi (lecture automatisée des plaques) de Streeteo, parfois plusieurs jours auparavant. Une vidéo tournée par certains employés et diffusée sur les réseaux sociaux en atteste.

    Selon Hamidou Sall, qui a rapidement démissionné de l’entreprise, cette méthode aurait donc été mise en place afin de « gonfler les chiffres de contrôle ». « Très vite, en janvier, Streeteo s’est rendu compte qu’on ne pourrait pas atteindre les objectifs de la Ville de Paris (NDLR : le contrat entre la municipalité et l’opérateur privé ne prévoit pas un nombre minimum de contraventions mais de contrôles). Après avoir mis en place ce système, au moins la moitié des contrôles étaient effectués dans le bureau », précisait le jeune homme, assisté par deux avocats, Mes Yassine Yakouti et Karim Morand Lahouazi.

    Réunis autour d’une table, les agents pouvaient alors enregistrer à la chaîne des centaines de numéros de plaques, comme s’ils les avaient observés de visu dans la rue. « On nous demandait de désactiver le GPS de nos PDA pour que les contrôles ne soient pas localisés », ajoutait-il.

    Parmi la foule de faux contrôles ainsi effectués, impossible bien sûr de dresser des contraventions. Celles-ci auraient immédiatement été contestées. « La consigne était, en enregistrant les plaques, de donner un faux motif pour justifier l’absence de FPS (forfait post-stationnement) », détaillait Hamidou Sall. Trois choix en général s’offrent à l’agent : la personne est dans sa voiture, l’automobiliste est agressif, ou la voiture verbalisée dispose d’une carte de stationnement PMR (personne à mobilité réduite). « On nous demandait de changer régulièrement de motif », selon l’ancien employé.

    Le nombre anormalement élevé de non-verbalisation pour cause de carte PMR avait néanmoins explosé, au point d’alerter la mairie qui avait alors découvert le pot aux roses et convoqué Streeteo. « A la suite de ce rendez-vous, précise un communiqué de la Ville du 7 mars dernier, les dirigeants de Streeteo ont diligenté une enquête interne, qui a confirmé un dysfonctionnement. Ils y ont mis totalement un terme dès le 22 février, tout en engageant des mesures disciplinaires à l’égard du cadre qui en était à l’origine. »

  • Tout est progressivement menacé par la privatisation, même si le gouvernement ne s’engage pas clairement là dessus de peut de voir converger les luttes : aéroports, énergie, transports, hôpitaux, enseignement, recherche, française des jeux, renault et autres ...

  • Beau résultat de l’énergie privatisée : 10 000 foyers sont privés d’électricité depuis plus d’une semaine dans la Drôme sans que l’Etat ne bouge le petit doigt !!!

  • On a privatisé la SNCF, les aéroports, les activités des préfectures, et bien d’autres secteurs...

    Le gouvernement accélère la privatisation de l’Office national des forêts !!!

    Lire ici

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