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Se laisser conduire à l’abattoir ou conduire nous-mêmes nos luttes de classe, il faut choisir

dimanche 24 janvier 2021, par Karob

Confédérations syndicales ou syndicats de base, même ceux qui se disent « de lutte » : le 𝐬𝐲𝐧𝐝𝐢𝐜𝐚lisme bureaucratique réformiste des appareils de la gauche gouvernementale et l’extrême gauche opportuniste, 𝐜’𝐞𝐬𝐭 𝐥𝐞 𝐝𝐢𝐚𝐥𝐨𝐠𝐮𝐞 𝐬𝐨𝐜𝐢𝐚𝐥 𝐚𝐯𝐞𝐜 𝐮𝐧 𝐠𝐨𝐮𝐯𝐞𝐫𝐧𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐧𝐞́𝐨-𝐟𝐚𝐬𝐜𝐢𝐬𝐭𝐞 ou le patronat 𝐞𝐭 𝐥𝐚 𝐥𝐮𝐭𝐭𝐞 𝐜𝐨𝐧𝐭𝐫𝐞 𝐭𝐨𝐮𝐭𝐞 𝐚𝐜𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐫𝐞́𝐯𝐨𝐥𝐮𝐭𝐢𝐨𝐧𝐧𝐚𝐢𝐫𝐞 𝐝𝐮 𝐩𝐞𝐮𝐩𝐥𝐞 𝐭𝐫𝐚𝐯𝐚𝐢𝐥𝐥𝐞𝐮𝐫 !

Alors que l’effondrement économique mondial du capitalisme se poursuit les organisations syndicales « décident d’impulser un processus de mobilisations et d’initiatives tout au long du mois de janvier et début février pour la préservation et le développement de l’emploi et des services publics, contre la précarité. Ce processus s’appuiera sur les mobilisations professionnelles déjà programmées à l’instar des appels de la santé le 21 janvier, de l’éducation nationale le 26, de l’énergie le 28, engagés également pour la défense et le développement du service public. »

Le communiqué de l’intersyndicale indique que ce qu’elle appelle le "processus" est la même arnaque que d’habitude, action générale qui est en fait divisée, action forte qui n’a aucune force, action mobilisée qui ne mobilise rien ni personne, organisations qui organisent surtout pas les travailleurs, journées d’inaction suivie d’autres du même type jusqu’à épuisement, etc.

Ces journées sont un leurre pour qui veut se battre ! Les appareils syndicaux, CGT comprise, ont salué à l’époque le plan de relance de 750 milliards d’euros accordés par l’UE aux grandes entreprises. Cela faisait partie d’une série de plans de relance qui ont distribué plus de 2.000 milliards d’euros aux banques et aux grandes entreprises européennes. Des appareils qui ont d’ailleurs aidé à la reprise du travail sous l’oeil de l’État capitaliste après le 1er confinement !

Ces journées servent avant tout de soupape face à la colère qui ne cesse de monter, mais surtout pas de catalyseur pour qu’elle se retourne contre les capitalistes, leurs gouvernements et États avec lesquels les appareils bureaucratiques continuent de dialoguer ! Des appareils bureaucratiques dont l’État capitaliste qui se fascise et marche vers le totalitarisme se passera le moment venu !

Les appareils bureaucratiques réformistes préfèrent périr, et surtout laisser périr la classe exploitée, que de développer une politique révolutionnaire en vue du renversement du capitalisme !

Qu’on se le dise, si nous voulons en découdre et défendre nos intérêts de classe, nous devrons nous organiser de manière indépendante et autonome des bureaucraties syndicales de la gauche gouvernementale et de leurs amis de l’extrême gauche opportuniste qui appellent à ces fausses journées ou en appuient l’intersyndicale des syndicats de base qui appellent à manifester le 23 janvier contre les licenciements plutôt que d’appuyer une réelle auto-organisation qui nous permettent de décider nous mêmes de nos objectifs et méthodes de luttes !

Pour le NPA, « Ce samedi 23 janvier est l’occasion de rassembler toutes celles et ceux qui luttent contre les licenciements et les suppressions de postes lors d’une manifestation nationale à Paris lancée à l’appel des salariéEs du voyagiste TUI, victimes d’un « plan social » particulièrement destructeur. Puis, dans la même perspective, pour regrouper nos forces, construisons la mobilisation la plus large et puissante possible autour de la date du jeudi 4 février, journée de mobilisation nationale interprofessionnelle appelée par l’intersyndicale. Ce n’est qu’un début ! » (https://nouveaupartianticapitaliste.org/actualite/entreprises/resister-se-mobiliser-converger)

Pour « Lutte Ouvrière » : « Le 4 février : affirmer les revendications du monde du travail » (https://journal.lutte-ouvriere.org/2021/01/20/le-4-fevrier-affirmer-les-revendications-du-monde-du-travail_154169.html)

Pour la prétendue « Révolution Permanente » : "Lutte contre les licenciements : faire du 23 janvier le point de départ d’une riposte d’ensemble" qui derrière la critique de Martinez soutient les bureaucraties syndicales des appareils locaux ! Leur auto-organisation reste une grève dirigée et contrôlée par ces mêmes appareils et non pas des comités de grèves élus démocratiquement par les AG devant lesquelles il est responsable et révocable ! (https://www.revolutionpermanente.fr/Lutte-contre-les-licenciements-faire-du-23-janvier-le-point-de-depart-d-une-riposte-d-ensemble)

Et pour le pseudo-radical UCL à cette journée n’y change pas grand chose : « C’est en ce sens que l’UCL porte notamment la revendication d’un droit de veto des travailleuses et des travailleurs sur les licenciements collectifs. Il s’agit bien de mettre en cause la légitimité et l’absolutisme des patrons, de poser la question du pouvoir dans les entreprises. Qui décide ? La réponse des révolutionnaires doit être décomplexée : le pouvoir, tout le pouvoir, doit revenir aux travailleurs et aux travailleuses. » ((https://www.unioncommunistelibertaire.org/?Manifestation-nationale-pour-interdire-les-licenciements-et-les-suppressions-d))

Ce que ne dit pas l’UCL c’est comment à partir de nos luttes, le peuple travailleur pourrait conquérir le pouvoir politique et économique si déjà, il ne dirige pas ses propres luttes et en laisse le soin à un front d’organisations qui décident de tout à sa place !

Comme pour le reste de l’extrême gauche, il n’est ici nullement question de comité de grève, de fédération de comité de grève et encore moins de comité de luttes dans les milieux populaires auxquels les comités de grèves se fédéreraient pour unifier leurs luttes contre le capitalisme et avancer sur le chemin d’un véritable pouvoir du peuple travailleur qui pourrait émerger de nos luttes !

Ne nous laissons pas berner par les fausses oppositions des appareils de la base syndicale auxquelles ces extrêmes gauches participent ! Appareils qui ne sont pas moins bureaucratiques et réformistes malgré leurs discours qui veulent paraître radicaux ! Une loi contre les licenciements, un droit de veto peu importe, c’est toujours laisser le pouvoir aux capitalistes si on ne renverse pas leur société de fond en comble ! Mais une telle perspective est impossible pour l’ensemble des appareils qui sont financés par le patronat et leur État capitaliste et sont en des courroies de transmission déguisé en ami du peuple travailleur pour l’encadrer également et l’empêcher de prendre le chemin de la révolution !

Si les militants dévoués de ces organisations ont à coeur de défendre les intérêts du monde du travail, cela ne peut-être qu’en rompant avec les appareils de tous types et de défendre une réelle auto-organisation et un programme politique ayant pour but d’unifier le peuple travailleur en vue du renversement du capitalisme et non en vue de le réformer !

Pour poursuivre la lecture vous pouvez lire cette article :

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