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Que se passe-t-il dans les centrales nucléaires en France ?

mardi 27 septembre 2011, par Max

D’autres nouvelles sur le nucléaire en France

Que se passe-t-il dans les centrales nucléaires en France ?

En début de semaine, EDF jouait les bons élèves en transmettant à l’Autorité pour la Sûreté Nucléaire (ASN) des conclusions très rassurantes à propos de la filière nucléaire française. Pas de chance, cette remise de copie intervient quelques jours après un accident survenu à Marcoule dans le Gard, au Centre de traitement et de conditionnement de déchets de faible activité (Centraco). Sur ce site géré par le groupe EDF, le 12 septembre, l’explosion d’un four d’incinération a tué une personne et en a blessé quatre autres.
Plusieurs enquêtes de l’ASN, de l’Inspection du Travail et la gendarmerie sont en cours pour déterminer les causes de cet incident nucléaire. Mais dès à présent, les différentes personnes travaillant sur place, avec lesquelles nous nous sommes entretenues, expliquent le drame par une gestion approximative de la maintenance, fondée selon eux sur une multiplication des sous-traitants. Ces derniers travaillant le plus souvent dans des conditions préoccupantes. 350 personnes sont employées au Centraco, 210 relevant de contrats de travail passés par le groupe EDF et 140 relevant de plusieurs entreprises de sous-traitance.

Externalisation des risques et multiplication ubuesque des intermédiaires

Concernant la maintenance, auparavant gérée par une filiale d’Areva, STMI, elle est à présent sous l’égide de deux entreprises différentes : Endel, filiale de GDF-Suez pour la maintenance mécanique et SPIE Nucléaire pour la maintenance électrique1. De manière générale, la maintenance est moins coûteuse quand elle est sous-traitée.
José Andrade, délégué CGT de la centrale Cruas-Meysse et sous-traitant du nucléaire depuis une trentaine d’années, explique :
Le but de la sous-traitance, c’est surtout de diluer les responsabilités. L’entreprise sous-traitante a toute la charge sur les épaules et il y a moins de garanties pour les salariés. En externalisant les risques, celui qui délègue écarte toute responsabilité pour l’avenir.
Un accident sur site est comptabilisé dans le nombre d’accidents de travail du prestataire. Et la comptabilité des accidents de travail reste à zéro chez l’entreprise donneuse d’ordre à qui appartient l’installation. Les nomades du nucléaire, comme se surnomment les sous-traitants, subissent les nombreux intermédiaires pour les tâches à effectuer. Un familier du site de Marcoule, nous confie, sous condition d’anonymat :

Le personnel permanent demande à intégrer les équipes de Socodei (NDLR : l’entité juridique du groupe EDF chargée de Marcoule) depuis longtemps. Sans les intermédiaires, l’entreprise gagnerait en efficacité et perdrait moins de temps.

Les deux entreprises en charge de la maintenance placent ainsi des salariés sur Centraco qui évoluent ensemble sous la direction d’un même chef de service du groupe EDF. Qui à son tour doit gérer les résultats des deux sous-traitants, de la simple action de maintenance à l’arrêt technique.

Contrats de maintenance et redistribution des habilitations
Conséquence de ces délégations : une mauvaise organisation et l’obligation d’effectuer des tâches dans des délais raccourcis, parfois en une semaine au lieu d’un mois. Au quotidien, les salariés subissent de concert le stress dû à la charge de travail et les manœuvres en sous-effectifs. Le groupe EDF délègue mais exige de ses sous-traitants que l’installation soit accessible et en fonctionnement 99% du temps. Le 1% restant correspond à l’immobilisation pour maintenance.

Nucléaire : Un ancien technicien d’Areva dénonce le manque de sécurité à la Hague en Normandie.

Guislain Quétel, retraité de l’usine Areva, affirme que les quatre piscines de la Hague ; chargées du refroidissement des combustibles, sont très mal protégées...

Trois mois après la catastrophe de Fukushima, un technicien retraité de l’usine Areva de La Hague a provoqué des remous cette semaine en se présentant publiquement devant une commission officielle pour dénoncer la sécurité « insuffisante » du site, un des plus riches en matières radioactive au monde.

« La région ne doit pas être sacrifiée pour le bien être de la collectivité nationale », a lancé mercredi Guislain Quétel, 66 ans, dont 35 consacrés à la protection des salariés de La Hague contre les radiations.

Le technicien a tenté de convaincre mercredi la commission locale d’information (CLI) du site, qui regroupe élus locaux, experts, syndicats et associations, de faire construire une « cathédrale de béton » contre les éventuels projectiles, par avion ou tir de mortier depuis la campagne environnante.

L’équivalent de 100 réacteurs

Tous les combustibles irradiés de France sont immergés dans les quatre piscines de La Hague avant d’être retraités par Areva. Or les installations « ne sont couvertes que par un simple bardage métallique », a argumenté le technicien, ancien syndicaliste CFDT.

Les piscines contiennent l’équivalent en rejets radioactifs potentiels de 100 réacteurs, si un projectile explosif les atteint, « là, c’est pire que Fukushima » dit l’ancien radioprotectionniste.

Par comparaison, sur le chantier voisin de Flamanville, où se construit le nouveau réacteur EPR et avec sa piscine pour immerger les combustibles dès leur sortie, « on nous parle d’une coque résistant à la chute d’un avion gros porteur », souligne Guislain Quétel. Surnommé le « curé de la radioprotection »

Lors de la réunion de la CLI, le radioprotectionniste a parlé d’un ton parfois hésitant face à un public loin d’être acquis mais avec le verbe précis de l’orateur convaincu de connaître son sujet mieux que ses auditeurs. Son intervention publique a fait l’objet de « tergiversations », selon la présidence de la CLI. Le bureau chargé de l’ordre du jour lui a d’abord refusé la tribune et il a fallu que des membres de la CLI comme Greenpeace ou la chercheuse au CNRS Monique Sené envoient un courrier commun de protestation. « On a voulu m’interdire de parler par crainte que je ne fasse le jeu des antinucléaires », dit Guislain Quétel.

Dans les années 90, ses prises de positions lui avaient valu le surnom de « curé de la radioprotection » au sein de l’entreprise. « Lorsque j’avais alerté le PDG de l’époque Jean Syrota puis évoqué ces questions dans un documentaire diffusé sur Canal +, j’ai été progressivement mis en quarantaine de la CFDT », raconte-t-il.

« Des systèmes de refroidissement à l’air libre, ça interpelle » Parti en retraite en 2001, le technicien a décidé de renouer avec le militantisme après la catastrophe de Fukushima, poussé par « des amis comme Jean-Claude Zerbib » ancien ingénieur au Commissariat à l’énergie atomique (CEA) qui cosigne le résumé écrit de son exposé. Après son intervention devant la CLI, les élus locaux interrogés par l’AFP ont réagi avec mesure. « Quand on entend que les systèmes de refroidissement sont à l’air libre, ça interpelle », a simplement commenté le président de la CLI le conseiller général DVD Michel Laurent sans vouloir parler d’insuffisance. La CLI qui planche depuis Fukushima sur la sûreté du site doit formuler des questions ou des recommandations au second semestre. « Pas un scoop » pour Areva Côté Areva, le directeur adjoint Roland Jacquet s’est contenté de déclarer que l’exposé de Guislain Quétel n’avait « pas de scoop », comme il l’a dit à l’AFP après la réunion. Le groupe considère que la sûreté du site est assuré sans cathédrale de béton, car des dispositifs d’intervention notamment existent en cas de survol. En outre les combustibles irradiés qui arrivent à la Hague sont beaucoup moins chauds que ceux qui attendent à côté des centrales et Areva a plus de temps pour intervenir en cas de problèmes de refroidissement, selon les arguments officiels

Pour Manu Joly, secrétaire général CGT de l’union locale du site de Marcoule, les modifications des relations contractuelles n’arrangent rien :

La durée des contrats de sous-traitance est maintenant passée de 1 à 3 mois. Quand on pouvait avoir des investissements, sur la durée, ou même une volonté de remise aux normes, c’est avant tout parce que les contrats étaient longs. Ce qui n’est plus le cas maintenant. Et l’installation a réintégré certaines manipulations de maintenance, qu’elle sous-traitait jusqu’à présent.

La maintenance, nerf de la guerre pour les exploitants comme pour les sous-traitants, comprend pour les quelques employés de la SPIE DEN et de ENDEL Suez, les gros arrêts techniques, la grosse maintenance.

Causes-conséquences d’un conflit social

Stress, sous-effectif, revendications salariales qui ne sont pas entendues, les griefs ne manquent pas contre la direction et les intermédiaires nombreux rendent les négociations parfois complexes. Mais sous-traitants et permanents s’accordent à trouver la situation tendue. Ce qui explique les différents conflits qui ont éclaté sur Marcoule. L’année 2007 a été marquée par la décision d’Areva2 de quitter la Socodei. Les employés de la filiale de maintenance d’Areva ne demandaient qu’à être intégrés dans les nouvelles équipes d’EDF. Mais avec la garantie de conserver 100% de leurs salaires. Un proche du site explique :

Pour certains, passer chez EDF c’était la panacée !

Pourtant, depuis cette réintégration, régulièrement, les employés de la filiale d’EDF essaient de quitter la Socodei et ses conditions de travail pour l’usine voisine Eurodif Production, détenue par Areva. Sans succès ces derniers temps puisque l’usine fermera ses portes en fin d’année 2012 et sera démantelée à partir de 2016. “On n’embauche plus” confirme une responsable.

Côté sous-traitants, même constat de tension avec en décembre 2010, la décision de la direction de SPIE de la mise à pied d’un de ses salariés. “Sans autre raison qu’un manque de budget pour la prestation, le montant du contrat avait été revu à la baisse.”, avance José Andrade. Après une semaine de grève des salariés de SPIE, le directeur de Centraco est allé à la rencontre du syndicaliste pour lui expliquer qu’il ne pouvait pas intervenir en faveur du salarié :

AREVA – LA HAGUE

L’usine Areva de la Hague a été touchée lundi 26 septembre par une grève d’une partie de son personnel à l’appel d’une intersyndicale CFDT, CGT, FO, Unsa et CTFC, pour protester contre la dénonciation des accords d’entreprise par la direction, a-t-on appris de source syndicale.

Selon ces sources, 70% des travailleurs postés de l’usine (qui emploie au total environ 3.000 personnes) ont participé à cet arrêt de travail, qui a conduit l’entreprise à arrêter la production en matinée.

Selon les syndicats, la direction veut notamment renégocier un système de préretraite qui permet aujourd’hui aux salariés postés et effectuant un travail pénible de cesser plus tôt leur carrière, avec un départ possible à 55 ans.

CHOOZ

Arrêt programmé de maintenance à la centrale nucléaire de Chooz

L’unité de production n°1 de la centrale nucléaire française de Chooz, située à quelques kilomètres de la frontière belge, a été arrêtée depuis le 24 septembre. Cet arrêt programmé, appelé "visite partielle", va permettre de recharger le combustible et de réaliser des opérations de maintenance dans les parties nucléaires et non nucléaires de l’installation, a indiqué lundi l’entreprise de production et de fourniture d’électricité EDF dans un communiqué.

L’une des opérations importantes sera le contrôle, avant sa remise en service, du circuit secondaire principal. Cette opération consiste à amener ce circuit à une pression supérieure à sa pression de fonctionnement, afin de vérifier sa robustesse et l’absence de fuites dans ces conditions d’essai. La "visite partielle" va mobiliser environ 1.400 agents, dont 200 agents locaux, en plus des 750 agents EDF, peut-on lire dans le communiqué. Durant toutes les étapes des arrêts d’une unité de production, EDF travaille sous le contrôle de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN). L’ASN veille ainsi notamment à la qualité de la réalisation des travaux, à la sécurité, à la radioprotection, à la qualité du tri et de la gestion des déchets. (VIM)

CRUAS

Ce mercredi matin, 450 prestataires sous-traitants ont bloqué l’entrée de la centrale nucléaire de production d’électricité EDF de Cruas-Meysse, en Ardèche. Ils réclamaient “un véritable statut social pour les salariés du nucléaire”« ?Les 35 ?000 salariés sous-traitants du nucléaire subissent 80 % des risques professionnels et ont en général des contrats de travail que l’on peut qualifier de mauvais ? », indiquait un délégué syndical Cgt. Sécurité de l’emploi, retraite à taux plein dès 55 ans, suivi médical unique par la médecine des sites nucléaires revendications des salariés, formations qualifiantes de haut niveau en surete nucleaire faisaient partie des revendications. Amandine BRIOUDE le 22/09/2011

Sous-traitant égal sous-agent EDF. Voilà en substance le message que voulaient clamer les salariés du nucléaire, hier matin, à Saint-Vulbas calmement aux portes du Bugey, lors de débrayages par roulements.« Je suis sous-traitant dans la logistique nucléaire, lance Gilles Reynaud, un syndicaliste CFDT. Un concept moderne autrefois appelé « actuellement 20 mSv par an maximum, NDLR). Cette pénibilité n’est pas prise en considération dans le calcul des retraites. Et il faut abaisser la dose à 10 mSv. » Ses collègues CGT d’EDF, Alain Pecora et Alain Bournat, embrayent : « Entre nous, qui bénéficions d’une protection sociale héritée de’époque où l’entreprise était nationalisée, et eux, il y a une énorme différence. De salaire, de qualité de vie et de conditions de travail. Ils temps de préparation et d’après intervention n’est pas compté. C’est archaïque. » Ils dénoncent également le « tour de France » qu’on leur mpose et l’absence de « suivi médical » qui fait que « les contaminations internes ne peuvent être reconnues comme accidents du travai impose et l’absence de « suivi médical » qui fait que « les contaminations internes ne peuvent être reconnues comme accidents du travai ».« Pas de commentaire » sur ce mouvement du côté de la centrale du Bugey. Cette question, hautement nationale de la sous-traitance dans es entreprises et institutions du nucléaire, ne date pas d’hier. EDF s’est récemment prononcée en faveur d’une limitation à deux niveaux construction de l’EPR (Réacteur pressurisé européen) de Flamanville parce qu’on fait appel à des travailleurs de toute l’Europe pas assez manifester et être « visibles » est une nouveauté. Gilles Reynaud a tout de même créé un site internet (www.ma-zone-controlee.com) en manifester et être « visibles » est une nouveauté. Gilles Reynaud a tout de même créé un site internet (www.ma-zone-controlee.com) en 2008 pour mieux défendre leurs intérêts.

Stresses nos patrons, 1 Bonne solution !

Fessenheim, ils "oublient " de prevoir dans leur calcul de resistance de la centrale aux innondations, le cas d une rupture de digue ! On surnage dans l autosatisfaction chez EDF, comme d hab.

10 puissante -7, (0,0000001), c est la probabilite etablie par edf qu une peniche remplie d hydrocarbure choque la digue et la fasse...exploser. Pas de quoi construire une double coque...pardon 1 double digue ?

SOUS-TRAITANCE

Nucléaire : Les « invisibles » salariés de la sous-traitance

Main d’oeuvre invisible qui vit dans des conditions souvent précaires, près de 30.000 hommes travaillent pour des sous-traitants de l’atome et subissent 80% de l’irradiation reçue en centrales nucléaires en assurant leur maintenance, selon une enquête menée par l’AFP.
« C’est abominable. Il faut toujours aller vite, prendre des doses infernales. Si vous n’êtes pas content, c’est la porte », raconte Christian Verronneau, 57 ans atteint d’un cancer reconnu - fait rare - d’origine professionnelle par la Sécurité sociale après 30 ans de sous-traitance dans le nucléaire.

Ce salarié en arrêt maladie depuis 2009 après avoir parcouru selon lui 70.000 km par an pour décontaminer les centrales, a lancé en octobre 2010 une procédure en faute inexcusable contre son employeur Endel, a précisé à l’AFP son avocat Me Jean-Paul Teissonnière.
Robinetiers, électriciens ou décontamineurs, ils sont entre 27.000 et 32.000, à travailler comme lui dans la sous-traitance nucléaire, selon l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN).

Niveau de dose maximale admissible

Parmi eux 10.000 sont « nomades », selon la CGT, et parcourent les 19 centrales de France au gré des arrêts de réacteur pour maintenance. « Les salariés de la sous-traitance reçoivent 80% de l’irradiation reçue » dans les 19 centrales, explique Annie Thébaud-Mony, directrice de recherche à l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm).

« Ils subissent 70% des accidents du travail », ajoute la CGT. Mais les contaminations ne sont pas reconnues comme telles par les employeurs, selon le syndicat. « Quand j’ai dit à mon employeur que je voulais déclarer ma contamination comme accident du travail, il m’a rigolé au nez », raconte Dominique Sanson, un soudeur de 53 ans, lui aussi employé chez Endel et contaminé en 2007.

Le tribunal de Rouen doit dire la semaine prochaine s’il s’agit ou non d’un accident du travail. Le parquet avait requis une condamnation en juin, une première selon la CGT. Tous les salariés ne reçoivent pas des doses aussi fortes que Christian Verronneau, tous les postes n’exigent pas de porter la tenue spéciale gonflée d’air dite « Mururoa ». « Mais les effets des faibles doses ne sont pas anodins", précise Mme Thébaud-Mony, auteur d’un livre sur la sous-traitance nucléaire.
« Un travailleur soumis annuellement à la dose maximale admissible a dix fois plus de risque, à l’issue de sa carrière, de développer un cancer qu’un travailleur soumis au seuil maximum d’amiante », ajoute Michel Lallier, membre CGT du Haut comité pour l’information sur le nucléaire (HCTISN).

La dose maximale admissible est de 1 mSv/an pour la population, 20 mSv pour les travailleurs du nucléaire (50 mSv avant 2003). Les « doses » ne donnent pas droit au départ anticipé à la retraite. Et selon l’Inserm, les salariés de sous-traitants sont mal suivis médicalement.

Car non seulement beaucoup passent de centrales en centrales mais, même en contrat à durée indéterminée, changent souvent d’employeurs au gré des appels d’offres pour opérations de maintenance.

« Les entreprises n’ont pas les moyens de conserver le personnel lorsqu’elles perdent le marché » explique José Andrade. Cet ex-nomade de l’atome, délégué CGT à la centrale de Cruas, affiche 10 employeurs en 30 ans de carrière.

Résultat : « si je déclare un cancer dans dix ans, je vais aller voir les dix entreprises que j’ai faites. Sur les dix, y en a huit qui ont disparu. Je ne pourrai pas demander gain de cause », dit Claude Dubout, 48 ans, auteur de « Je suis décontamineur dans le nucléaire ».

Frais de déplacements

Avant même toute question de santé, la main d’oeuvre employée par les sous-traitants vit souvent dans des conditions précaires, qui pèsent aussi sur la sûreté des centrales, estime la CGT.

« Chez les sous-traitants, les conditions de travail sont telles qu’il y a un turnover en contradiction avec le temps long de formation nécessaire dans le nucléaire », argumente Philippe Page, délégué CGT à la centrale de Flamanville (Manche). Pour lui, « sûreté rime avec sérénité : on travaille pas bien quand on sait pas où on va dormir le soir ».

Au fil des employeurs, les salaires peinent à monter. Et beaucoup de « ces travailleurs aussi invisibles que leurs doses » comme le dit M. Dubout, semblent plus préoccupés par la nécessité de « gratter » sur les frais de déplacement, que par leur « dose ».

« Nous on est quatre dans la voiture et trois dans le mobil-home pour deux », explique Valentin, 31 ans, installé dans un site peu attrayant de Siouville (Manche) pour une mission à Flamanville. Selon plusieurs témoignages, certains dorment dans leur voiture.

Fukushima rien n’est réglé, bien au contraire !

Une concentration anormalement élevée d’hydrogène a été détectée, jeudi 22 septembre, dans une conduite reliée à l’enceinte de confinement du réacteur 1 de la centrale nucléaire de Fukushima. De 1 %, elle reste inférieure au 4 % considérés comme pouvant provoquer une explosion, au cas où cet hydrogène entrerait en contact avec une concentration d’oxygène supérieure à 5 %.

La découverte de la concentration d’hydrogène à un niveau "supérieur aux attentes", selon l’opérateur du site, la Compagnie d’électricité de Tokyo (Tepco), a été faite par des techniciens qui travaillaient sur l’installation d’un nouveau système de ventilation lié à l’enceinte de confinement. Ils ont découvert dans le tuyau et en deux endroits une forte concentration de plusieurs gaz inflammables, dont de l’hydrogène.
Lors d’une conférence de presse samedi, Junichi Matsumoto, porte-parole de Tepco, a déclaré qu’"en l’absence d’un facteur détonnant, on ne peut pas dire qu’il existe, dans l’immédiat, un risque élevé d’explosion". L’entreprise souhaite effectuer des mesures complémentaires pour évaluer avec précision la quantité d’hydrogène présente.
Cette découverte soulève des inquiétudes car ce sont des explosions d’hydrogène, consécutives à la surchauffe des réacteurs après l’arrêt des systèmes de refroidissement, qui ont provoqué des dommages, entre le 12 et le 15 mars, aux enceintes de confinement des réacteurs 1, 2 et 3 de la centrale. Des explosions qui ont provoqué la diffusion de panaches radioactifs fortement radioactifs : le dégagement de césium 137 aurait été 168,5 fois plus élevé que lors de l’explosion de la bombe atomique larguée sur Hiroshima, en 1945.
Au mois d’avril, Tepco, qui cherche à reprendre le contrôle des installations fortement endommagées, a mis en place des circuits d’injection d’azote dans les réacteurs pour empêcher de nouvelles explosions. Ces injections permettent de réduire la quantité d’oxygène, et donc de limiter ce risque. Mais la situation reste fragile.
Le refroidissement des réacteurs en circuit fermé est en cours depuis le mois de juillet et la température des réacteurs 1 et 3 a pu être abaissée sous les 100 oC, début septembre. Cela signifie que les techniciens sont sur le point de réussir l’arrêt à froid de ces réacteurs, ce qui est l’un des principaux objectifs de l’opérateur.
Mais les installations mises en place à cet effet restent à la merci du moindre problème. Le typhon qui a frappé le Japon du 20 au 22 septembre et qui est passé à la verticale de la centrale a obligé les techniciens à suspendre plusieurs opérations. Il a même provoqué une élévation importante des niveaux de radiations : 1,38 microsievert par heure a été observé à Tokyo. Et l’ensemble du site reste à la merci d’un puissant séisme et d’un tsunami.
Du riz très radioactif récolté près de la centrale
Un taux de césium radioactif de 500 becquerels par kilogramme a été mesuré sur du riz récolté à 56 km à l’est de la centrale nucléaire de Fukushima, a signalé, vendredi 23 septembre, le ministère japonais de l’agriculture. Selon les normes en vigueur dans le pays, des analyses approfondies des rizières doivent être effectuées avant récolte, au-delà de 200 Bq/kg. Au-delà de 500 Bq/kg, la commercialisation du riz produit dans la région doit cesser. Les normes européennes prévoient des valeurs maximales de césium de 370 Bq/kg pour les aliments destinés aux nourrissons et les produits laitiers, et de 600 Bq/kg pour les autres aliments. Mais depuis l’accident de Fukushima, ces seuils ont été abaissés à 200 et 500 Bq/kg pour les denrées importées du Japon.

Après l’air, la terre, la mer, les ouvriers du nucléaires, la preuve est faite que le bœuf de Fukushima est contaminé par du césium radioactif.

La radioactivité ne s’arrête pas comme avaient prétendues les autorités japonaises au début de la catastrophe, comme des gaz d’échappement de voiture dont on couperait le contact ! Il ne suffit pas non plus de se mettre un masque ou même une combinaison car ce sont des particules qui rayonnent (un peu comme les photons du rayonnement solaire) et qui sont capables de s’attacher à toute molécule. Si elles pénétrent dans les cellules vivantes d’un organisme vivant , elles le détruisent ou modifient son plan de fabrication contenu dans l’ADN. Ces particules radioactives vont rentrer par le moyen le plus facile, c’est à dire avec les aliments ou l’eau qu’on avale ! sans parler de l’air qu’on respire et pour lequelle il n’existe pas de filtre moléculaire efficace à 100% ! **(par exemple, quand des atomes de tritium,ou hydrogène instable, sont combinés avec de l’oxygène, les molécules d’eau formées sont radioactives. Cette eau radioactive est aussi appelée « eau tritiée » et elle est, en apparence, impossible à différencier de l’eau ordinaire. Le tritium ne peut être filtré et aucune technologie ne permet de le retirer de l’eau potable. On ne peut pas filtrer l’eau de l’eau !)

Pour la première fois une très forte contamination au césium a été décelée dans de la viande de bœuf qui viendrait de la préfecture de Fukushima au Japon. Une alerte qui confirme que les zones les plus polluées ne sont pas nécessairement dans la zone interdite des 20 km autour de la centrale accidentée.

Selon un communiqué officiel publié samedi 9 juillet, de la viande de bœuf destinée à la consommation, a été enlevée du marché après que l’on se soit rendu compte, qu’elle était fortement contaminée au césium, avec des niveaux de radioactivité plus de six fois supérieur aux normes autorisés au Japon.

Cette viande qui avait des valeurs de 1 530 à 3 200 becquerels par kilo alors que la norme limite est de 500 becquerels, fait partie d’un lot de 11 animaux livrés dans le courant du mois à Tokyo en provenance d’une ferme située à proximité de la ville de Minamisoma dans la préfecture de Fukushima.

Cette nouvelle affaire sur des cas de contamination dans l’alimentation révèle que la préfecture de Fukushima qui effectue des tests sur tout le bétail n’avait pas décelé ces niveaux de radioactivité, et que 5 bœufs de la même provenance ont déjà été mis en vente sur le marché de la capitale.

Mais au-delà, cette affaire démontre également que la contamination des territoires par les rejets de la centrale ne se limite pas à la zone interdite des 20 km mais peut sous l’effet de la pluie et des vents pollués des secteurs plus éloignés de manière aléatoires.

De plus les tests avec filtres, compteurs geiger dosimètre etc, mesurent ce que les autorités décident !LEs appareils ne font pas les mesures tout seul, les "mesureurs" eux seuls savent ou ne savent rien d’ailleurs comme les contrôleurs des centrales nucléaires japonaises qui étaient recrutés par l’Etat dans des secteurs agricoles !!

Autant donné à un enfant de 6 ans un dosimètre et lui dire que c’est comme un jeu vidéo !

Il pleut sur Fukushima et les nuages sont au dessus de nos têtes ; la météo ne fait pas les saisons et les gouvernements ne font pas les lois de la physique.

Les rejets de Fukushima deux fois pire qu’annoncé (journal Metro du 07/06/2011)

Les rejets radioactifs sont estimés à 770 000 terabecquerels et les cuves de trois réacteurs pourraient être percées

C’est de pire en pire. Chaque nouvelle information sur l’accident nucléaire de Fukushima donne une ampleur plus importante à la catastrophe. Ce mardi, l’autorité japonaise de sûreté du nucléaire (Nisa) indique que les rejets radioactifs de la première semaine se sont élevés à 770 000 térabecquerels, soit deux fois plus que les 370 000 térabecquerels, comme estimé précédemment. Elle assure toutefois que la plupart du panache a été emporté vers le Pacifique par les vents dominants. "Possible" que les réacteurs soient percés Le même jour, un rapport du gouvernement japonais indique qu’il est "possible" que les cuves sous pression des réacteurs 1,2 et 3 aient été été percées par le combustible entré en fusion dans les heures qui ont suivi la panne des circuits de refroidissement. Le niveau de radiation encore extrèmement élevé dans ces bâtiments empêchent d’aller vérifier leur état. Si le combustible en fusion (corium) a percé la cuve, il a pu s’attaquer aux huit mètres de béton de l’enceinte de confinement. Sophia Majnoni, de Greenpeace, avait déjà évoqué ce scénario dans Metro au lendemain de la catastrophe. Elle rappelle que le réacteur 3 contient du Mox, un mélange d’uranium et de plutonium extrêmement toxique. Les autorités japonaises dépassées Le rapport de 750 pages présenté par le gouvernement est destiné à l’Agence internationale de l’énergie atomique, qui organise une conférence sur la sûreté du nucléaire du 20 au 24 juin à Vienne. Il reconnaît que les autorités japonaises n’étaient pas préparées à un accident d’une telle ampleur. "Nous ne devons pas répéter les mêmes erreurs", commente Naoto Kan ? "Il est trop tôt pour faire des évaluations de cet accident sans précédent. Il nous faudra des années avant d’ouvrir les réacteur et de savoir ce qu’il s’est passé", estime le ministre de l’Industrie japonais, Hideichi Okada, lors du séminaire ministériel sur la sécurité nucléaire, mardi à Paris. Le gouvernement est critiqué pour son manque de transparence et de réactivité dans la gestion de la crise. "Nous essayons d’être transparents et nous transmettons les informations dès que nous les avons", assure Hideichi Okada

Commentaire de M&R : comment faire confiance à des organismes qui se "trompent" en permanence sur la gravité, les mesures de radioactivité, l’état des coeurs nucléaires, sur le périmètre d’évacuation, les méthodes pour reprendre un soi disant contrôle de la situation etc.... ??? Aujourd hui on nous dit que finalement les doses mesurées sont 2 fois supérieures et demain pourquoi ce ne serait pas 10, 100, 1000 fois ça : pourquoi ces erreurs ? d’ou viennent elles ? Ceux qui ne veulent pas répondre sont tout juste bon à dégager !

A bas ce gouvernement japonais et les industriels comme TEPCO qui font la pluie et le beau temps. A bas Areva et le gouvernement Français qui n’ont fait que minimiser cette catastrophe et protéger les intérêts du nucléaire mondiale !

ET EN FRANCE ?

France nucléaire, un technicien ose parler,

A la centrale nucléaire de Belleville-sur-Loire, près du centre de la France, un incident dans la salle des machines l’été dernier révèle la persistance d’une multitude de problèmes techniques et organisationnels depuis des années. C’est ainsi que se construisent les scénarios catastrophes, s’inquiète et dénonce Laurent Dubost, agent EDF sur le site. Premier volet de notre série de témoignages sur le travail dans le nucléaire.

"Quand je commence ce récit, j’ai les pieds mouillés pour avoir pataugé dans l’eau une partie de l’après-midi avec mes collègues d’infortune. Je travaille à la centrale nucléaire de Belleville-sur-Loire, je prépare les interventions de la maintenance et suis plus ou moins en charge de ce qui relève de la sécurité du personnel. Auparavant, j’ai été agent de terrain puis opérateur une vingtaine d’années. L’incident que je vais raconter résume assez bien ce qui se passe chez nous et comment, en extrapolant un peu, se construisent les scénarios catastrophes que nos dirigeants qualifieraient d’impossibles.

Une multitude de problèmes perdurent depuis des années. Des matériels ne sont pas réparés, des révisions sont reportées d’un arrêt de tranche au suivant. Pourtant, dans le même temps, des sommes colossales sont dépensées pour tout repeindre du sol au plafond, y compris les tuyauteries percées par la rouille, les pompes en panne, les vannes qui n’ont pas été révisées depuis dix ans...

Bref, on mise tout sur l’image et la façade. Cette politique se nomme pompeusement OEEI (prononcer O deux E I : « obtenir un état exemplaire des installations » !!!). Elle est célébrée hebdomadairement par un aréopage qui effectue une « visite terrain », avec un avis forcément très pertinent sur l’installation. Contrairement à nos soucis techniques qui s’empilent, là, présence des « gradés » oblige, les choses vont très vite. Voire trop vite. Exemple : lors d’une « visite terrain », horreur ! De l’eau chaude s’écoule sur le sol par des vannes de purge laissées ouvertes. Les vannes sont prestement refermées par les visiteurs. Non loin de là, en salle de commande, la température des lignes vapeur en cours de conditionnement se stabilise. Les opérateurs s’en étonnent et dépêchent un agent de terrain sur place. Celui-ci constate que les vannes qu’il avait ouvertes pour évacuer l’eau de condensation et créer un débit de conditionnement des lignes vapeur ont été refermées...Les conséquences d’une mise en service des lignes vapeur insuffisamment purgées est une destruction possible des vannes d’isolement situées en aval.

Deux logiques s’affrontent en permanence. D’abord celle de ceux qui entretiennent et exploitent directement la machine. Pour nous, c’est le temps réel qui impose les priorités. Par expériences, les aléas sont imprévisibles, et tous nos efforts se concentrent pour préserver le maximum de marge de manœuvre pour y faire face. Ainsi, si trois pompes remplissent le même rôle et que deux suffisent pour assurer le fonctionnement , celle qui montre des signes de faiblesse sera systématiquement en marche. De telle sorte, en cas de défaillance, celle qui prendra le relais sera la plus fiable. Il existe toujours devant nous cette incertitude dont les contours se dessinent progressivement et qui commande des compromis, des ajustements permanents avec le plan initial. Résoudre les problèmes avant qu’ils ne se posent véritablement , c’est ça notre métier. Encore faut-il en avoir les moyens.

La maintenance est accaparé par le fortuit, et n’a plus le temps d’entretenir ce qui marche encore, ce qui multiplie les pannes. Ainsi, quand dans le même temps on nous repeint toute l’installation et même des fresques dans les couloirs d’accès aux salles de commande, c’est notre identité professionnel qui est bafouée. Progressivement, les chefs sont devenus « managers ». Le chef n’avait pas toujours raison, mais il s’embarquait avec nous et assumait ses décisions tandis que le manager « gouverne de loin » avec son « discours de proximité ». Les savoir-faire professionnels ont été dilués dans un dédale inextricable de procédures. la coopération entre fonctions et spécialités, les collectifs de travail, toute la trame relationnelle qui permettait de capitaliser l’expérience et (de) garantissait la disponibilité immédiate de toute information technique pertinente ont été délibérément anéantis. Notre autonomie, tolérée pour son efficience à l’époque du démarrage des tranches est devenue insupportable pour nos dirigeants et probablement aussi pour les grandes centrales syndicales.

Aujourd’hui 150 cadres passent leur temps en réunion pour ne prendre aucune décision, phosphorent sur le « compagnonage » et « les pratiques de fiabilisation » et s’inquiètent du « renouvellement des compétences » face à la vague des départs en retraite. Pourtant, à Belleville, quand nous avons démarré les tranches en 87/88, nous étions 80% de gamins sans expérience et les consignes tenaient dans quelques dizaines de classeurs. Nous n’avons cependant rien cassé et respecté les délais. Je ne loupe jamais une occasion de le rappeler comme j’affirme que l’EPR ne démarrera jamais avec une organisation comme la nôtre. Derrière une façade trompeuse donc, se cache un monde peu reluisant où je vous invite à me suivre (chaussez vos bottes car comme vous le savez l’histoire se termine les pieds dans l’eau).

Tout commence dans la partie la plus visible de la centrale mais où peu de monde s’aventure : le réfrigérant atmosphérique. Cette tour de 165 mètres sert à refroidir l’eau brute, c’est-à-dire dans notre cas, l’eau de la Loire, qui circule dans les faisceaux du condenseur. C’est la principale source froide. L’eau à refroidir est amenée au château d’eau situé au centre du réfrigérant à 20m de hauteur par deux pompes qui y acheminent 45m3 d’eau/seconde. Par débordement dans des galeries, cette eau est distribuée vers les secteurs centraux ou périphériques du réfrigérant, puis dans des tubes de répartition et finalement dispersés sur le « packing ». Le packing est un mille-feuille de PVC d’un à 2 mètres d’épaisseur, traversé par le courant d’air naturel qui monte dans le réfrigérant, et à travers lequel l’eau s’écoule, cédant ses calories à l’air, essentiellement par l’évaporation d’environ 1m3 d’eau par seconde (c’est le panache visible à des dizaines de kilomètres du site). La puissance ainsi « perdue » dans l’atmosphère est de 2500 MW.

A l’intérieur, le bruit de cette pluie diluvienne est assourdissant et l’ambiance tropicale (40°c). L’hiver les choses se compliquent car cette pluie risque de se transformer en glace. Heureusement, les deux secteurs centraux les plus sensibles au phénomène de prise en glace sont isolés. Un grillage suspendu et des panneaux accrochés complètent le dispositif. L’état général de ce matériel de protection contre la prise en glace est pitoyable. Des blocs entiers de packing chargés de glace sont détruits et entraînés dans le bassin froid. Des stalactites de glace menacent partout. En sortie de bassin froid, avant d’être aspirée jusqu’aux pompes de circulation en salle des machines, l’eau est filtrée par deux grilles où s’amoncèlent les débris. Elles sont nettoyées chaque semaine. Là encore c’est la misère : pompes de lavage HS, grilles coincées...Finalement pour ne pas arrêter la production, la décision a été prise de fonctionner toutes grilles extraites, sans filtration.

Le puisard de la salle des machines qui récupère puis évacue les eaux brutes est équipé de deux pompes de relevage. Du moins à l’origine, car depuis des années nous fonctionnons régulièrement avec une seule. C’est le cas pour les deux tranches. Nous relançons régulièrement la maintenance sur le sujet sans résultat. Une grosse pompe mobile a été achetée et se promène d’une tranche à l’autre.

Une première pompe tombe en panne. En vidant complètement le puisard avec la deuxième, on remarque la présence de packing à l’aspiration de la pompe ainsi qu’une arrivée d’eau continu. Mais pas de bras disponibles pour réparer (travaux urgents ailleurs, congés d’été, manque de personnel récurrent...). L’affaire traîne 15 jours.

Premier débordement du puisard un matin. La seule pompe disonible s’est arrêtée. Je suis de quart. Je demande l’installation d’une pompe mobile provisoire. Les effluents qui ont débordé en salle des machines ont été récupérés, évacués et stockés dans deux bâches de 700 m3. Nous les avons rempli d’eau brute, l’eau de la Loire. Mais l’analyse de la première bâche que nous devons réaliser avant de rejeter le liquide dans la Loire révèle la présence d’une grande quantité d’huile. Le rejet de l’eau devient impossible, il faut la laisser décanter, pomper l’huile qui flotte en surface, alors seulement la vider puis la nettoyer. Pendant ce temps, la deuxième bâche se remplit.

La direction prend la décision de remplir une troisième bâche, qui sert habituellement à gérer les scénarios accidentels. L’origine de l’huile a été localisée, probablement issue du débordement de notre déshuileur à la suite des inondations qui se sont succédées. Une société extérieure spécialisée en vidange de fosses en tout genre et habituée des lieux, a été chargée de vider et nettoyer le déshuileur. Sans résultat. De l’huile continue d’arriver dans le puisard. En réalité, elle provient de l’autre tranche. Si, si, chez nous tout est possible. Il suffit d’avoir deux défaillances de plus.

Enfin il y a la goutte d’eau qui j’espère fera déborder le vase. La société chargée de nettoyer le déshuileur, à pied d’œuvre depuis des semaines, a sorti du site un camion rempli d’eau contenant du tritium. Le tritium est un émetteur « bêta » de très faible énergie. Il n’est pas détecté par les balises devant lesquelles passent obligatoirement les véhicules qui sortent du site.

Rappelé dans l’après-midi, il est revenu rendre sa cargaison et la vider dans notre puisard. J’ai une mauvaise impression : ça sentait franchement la merde et de la merde, on n’en produit pas encore. D’ici à ce qu’on trouve du tritium dans une station d’épuration de la région..."

"La CGT réclame une table ronde sur la sous-traitance nucléaire" Le 22 septembre 2011 par usine nouvelle.

La filière sous-traitance nucléaire remet ce 22 septembre une pétition au ministre de l’Industrie, Eric Besson. Le document conteste les conditions de travail des 35 000 salariés. Laurent Langlard, porte-parole de la Fédération Nationale Mines-Énergie - CGT, revient sur ce mouvement pour L’Usine Nouvelle.

L’Usine Nouvelle - En quoi consiste exactement votre mouvement d’aujourd’hui ?

Laurent Langlard - Là, nous avons récupéré à Paris 13 000 pétitions signées. Au niveau national, on en dénombre 17 000. Soit des signatures de la part d’un salarié sur deux de la sous-traitance nucléaire. Nous allons apporter ces pétitions à 13 h au ministère de l’Industrie. Parallèlement, les 19 sites nucléaires français ont été ou sont encore bloqués. Que cela soit au Commissariat à l’énergie atomique (CEA) à Saclay ou sur le site Areva de la Hague, ces sites hautement symboliques.

Qu’est-ce que vous contestez précisément ?

Nous dénonçons comme les fois précédentes l’organisation de la sous-traitance dans le domaine du nucléaire. Et avant tout la question salariale. La situation de la filière est déplorable dans le pays et il faudrait que les pouvoirs publics et les industriels concernés l’entendent. Il n’est pas normal que dans une centrale les 400 employés ne dépendent pas d’EDF, car l’électricien a externalisé une grande partie des tâches. Il faut que le groupe soit capable de faire des choix industriels clairs car les salariés ne sont pas dupes. Justement, dans les rapports rendus à l’Autorité de sûreté nucléaire la semaine dernière dans le cadre des stress tests, EDF a signalé qu’il entendait revoir son système de sous-traitance… Oui, c’est vrai. Le groupe souhaite avoir désormais trois niveaux de sous-traitance. Mais c’est déjà trois de trop ! Actuellement, l’’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPECST) en dénombre huit niveaux. Nous, nous étions à six. Mais appelez vous à la fin de la sous-traitance dans le domaine ? Il y a bien sûr des activités pour lesquelles la sous-traitance est obligatoire. Par exemple, lorsqu’on installe des alternateurs Alstom. Mais quand on fait de l’électricité ou de la chaudronnerie par exemple, ce sont des techniques spécifiques à EDF qui ne peuvent être traitées que par ce groupe. Il faut que l’industriel prenne la responsabilité de ses sites. Ce n’est pas aux salariés sous-traitants de le faire. Le groupe doit assurer la garantie de ses installations aux Français.

Que réclamez-vous concrètement à Eric Besson, ministre de l’Industrie à travers votre mobilisation ?

Nous souhaitons notamment la tenue d’une table ronde sur le sujet, réunissant les employeurs (Areva, EDF, CEA entre autres), les syndicats et l’Etat. L’objectif est de revenir sur les conditions dans lesquelles la sous-traitance nucléaire doit être organisée en France. Car ce dumping social est inacceptable. Que vous répond l’Etat en général lorsque vous abordez ces idées ? Il n’est pas très clair. Il faut dire qu’il est actionnaire d’Areva comme d’EDF et que le CEA c’est lui. Mais il ne prend pas ses responsabilités et nous avons l’impression qu’il ne réalise pas que le nucléaire, ce n’est pas comme vendre des petits pois. La filière a besoin d’investissements, de rigueur et que les salariés soient traités de manière correcte

Dans les centrales atomiques, la maintenance est déléguée à des sous-traitants qui prennent d’importantes doses de radioactivité. « Gueules noires » anonymes des temps modernes, ils sont les oubliés du nucléaire…

Ils sont robinetiers, soudeurs, électriciens, chaudronniers, décontaminateurs ou commis. Ils seraient 20.000 en France et près d’un millier en Belgique. On les appelle lors des « arrêts de tranche », quand il faut remplacer le combustible usé dans un réacteur nucléaire. Ils effectuent alors des opérations de contrôle et de maintenance sur des parties de l’installation inaccessibles en temps normal. Dans leur combinaison « Muru » – pour Mururoa, cette île du Pacifique où la France effectuait ses essais nucléaires militaires –, ils bossent « en zone ». Là où « ça crache », où « ça pète ». Ils prennent des doses importantes de radioactivité pour assurer la sécurité des centrales. Et donc notre sécurité. Ce sont les « gueules noires » anonymes des temps modernes, qui font le sale boulot pour que nous puissions nous éclairer, cuisiner, vivre confortablement.

A l’occasion d’un arrêt de tranche, ils sont beaucoup à débarquer … Venus prêter main forte aux statutaires et aux sous-traitants permanents de la centrale, ils restent environ un mois, logeant dans les campings de la région. Avant de repartir vers un autre arrêt de tranche, en France ou ailleurs. « Les salariés edf des centrales, quand il y a un arrêt de tranche, ils vivent un stress, mais c’est une fois par an, explique un de ces saisonniers français de l’atome. Nous on sort du stress d’un arrêt de tranche, on fait 600 km et on retombe dans l’arrêt de tranche suivant. On en fait 10 par an »

Doses 8 à 15 fois plus fortes

En France, c’est en 1988 qu’EDF a choisi de sous-traiter massivement la maintenance de ses centrales. Le volume de travail sous-traité est ainsi passé de 20% à 80% en 5 ans. La tendance est bien sûr de sous-traiter les tâches les plus pénalisantes en doses. A terme, les statutaires n’auront plus en matière de maintenance qu’un rôle de gestionnaires de sous-traitants. »

En France, les travailleurs sous-traitants reçoivent 80% de la dose collective annuelle enregistrée sur les sites nucléaires. Les doses moyennes qu’ils encaissent sont 8 à 15 fois plus élevées que celles des agents EDF qui travaillent en zone. Les chiffres seraient du même ordre en Belgique. Ainsi EDF transfère massivement le risque d’irradiation vers les travailleurs de la sous-traitance… qui se fait souvent en cascade. « En bout de chaîne, il est fréquent de trouver des intérimaires qui n’ont pas toujours les compétences requises ».

Pour la plupart des sous-traitants, la visite médicale « rite d’aptitude » pour pouvoir travailler en zone, sans rapport avec une action continue de surveillance et de protection de la santé à laquelle les salariés sont soumis. Bref, dans les centrales, le travail sous-traité disparaît des « ressources humaines » pour être reporté dans les « achats », régulés essentiellement par la concurrence. Ainsi, ceux qui génèrent les risques – les exploitants de centrale – ne doivent plus en assumer les conséquences en cas d’accident de travail ou de maladie professionnelle…

Si les contraintes de sécurité imposées par la direction sont les mêmes pour tous, le message délivré aux sous-traitants varie en revanche selon l’employeur. Ceux qui bossent pour les patrons du privé, les “marchands d’hommes”, ils ne parlent pas. Ils se changent dans la camionnette et cassent la croûte sur leur coffre à outils. Pour eux, le message de sécurité n’est pas du tout le même… »

Dosimètre au vestiaire

Les travailleurs qui opèrent en zone ont droit à un quota annuel d’irradiation. S’ils le dépassent, ils sont interdits de centrale. Les salariés sont mis au chômage technique, avec perte de revenus. Les intérimaires, eux, perdent leur job. Ainsi, lorsqu’ils frôlent leur quota, certains travailleurs laissent volontairement leur dosimètre au vestiaire… Pour d’autres, c’est un ordre. « Une fois, je travaillais la nuit ; il n’y avait pas d’agents de radioprotection, témoigne un intérimaire habitué depuis quatre ans aux petits contrats. Mon chef m’a demandé de déposer mon dosimètre et d’aller reprendre le double de la dose. J’ai refusé et j’ai été viré. »

Une exception ? Pas vraiment. Dans le rapport 2005 remis au directeur d’EDF par l’inspecteur général pour la sûreté nucléaire et la radioprotection, le « défaut de port de dosimètres » était repris dans les « situations répétitives et à risque »

A court terme, ces « petits arrangements avec la radioactivité » conviennent à tous : l’ouvrier peut continuer à travailler, le sous-traitant est bien vu par l’exploitant de la centrale car il passe pour bien gérer les doses de ses travailleurs, et l’exploitant lui-même peut afficher une dose collective annuelle en baisse. Ce qui est excellent pour son image

Si nous le décidons ensemble, nous pouvons arreter ce massacre humain. nous avons en main notre avenir et celui de nos familles.

Messages

  • Dans l’affaire de la fuite d’uranium dans l’environnement autour du site nucléaire du Tricastin survenue en juillet 2008, la Socatri, filiale d’Areva, a été condamnée hier en appel pour « déversement de substances toxiques ».

    Cet incident lié à l’industrie nucléaire avait fait grand bruit durant l’été 2008. Dans la nuit du 7 au 8 juillet, 20.000 litres au moins d’effluents contenant de l’uranium avaient été rejetés accidentellement dans l’environnement par la société Socatri, filiale d’Areva qui traite des effluents radioactifs sur le site du Tricastin, à Bollène dans le Vaucluse.

    Des rivières et la nappe phréatique alentour avaient été contaminées en uranium à des valeurs supérieures aux normes de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). La Cour d’appel estime cependant qu’aucun « effet nuisible sur la santé » ni « aucun dommage sur la faune et la flore » n’ont pu être constaté.

    Relaxée en première instance en octobre 2010 du délit de « pollution des eaux ayant causé un effet nuisible sur la santé ou des dommages à la flore ou à la faune », la Socatri a été reconnue coupable vendredi, par la Cour d’appel de Nîmes, du délit de « déversement de substances toxiques dans les eaux souterraines ayant entraîné une modification significative du régime normal d’alimentation des eaux ». La filiale d’Areva a été condamnée à une amende de 300.000 euros, à payer 20.000 euros de dommages et intérêts à chacune des associations parties civiles (dont Greenpeace et Sortir du Nucléaire) et 10.000 euros pour préjudice moral à une dizaine de riverains. Parmi ces derniers, plusieurs s’étaient vu interdits de consommer l’eau qu’ils puisaient dans la nappe phréatique depuis leur propriété. Certains demandaient réparation suite à la baisse de la valeur de leur maison liée à l’incident.

  • Le tribunal de proximité de Rouen a débouté jeudi un salarié du sous-traitant du nucléaire Endel qui poursuivait son entreprise pour défaut de déclaration d’accident du travail après une contamination à la centrale EDF de Paluel (Seine-Maritime).
    "C’est une grosse claque pour moi et pour les trente mille sous-traitants du nucléaire", a déclaré Dominique Sanson, 53 ans, à l’énoncé du jugement.
    "Le tribunal ne s’est pas laissé dévoyer par la partie adverse qui a cherché à faire croire à tort qu’Endel avait voulu dissimuler un accident du travail", a affirmé Aline Bourcereau, avocate d’Endel.
    L’incident s’est produit le 6 novembre 2007 alors que Dominique Sanson venait d’intervenir sur un robinet difficilement accessible de la centrale nucléaire de Paluel. Il ne portait pas de heaume de protection et l’aspirateur censé évacuer les particules autour de lui ne fonctionnait pas.
    A l’issue de ce travail, ce salarié est passé sous les portiques de détection dont les alarmes se sont déclenchées. Il a été conduit à l’infirmerie où a été détectée dans son corps la présence de Cobalt 58 et 60 dans des quantités qui n’ont pas été précisées.
    La direction de Endel n’avait pas déclaré cet incident comme accident du travail et s’en était justifiée à l’audience, le 16 juin dernier. "Aucune lésion immédiatement vérifiable n’a été constatée sur ce salarié", avait assuré Me Bourcereau.
    Au nom du ministère public, le commandant de police Richard Thomas avait requis des amendes d’un montant de 1.000 euros contre Endel "pour défaut de déclaration d’un accident du travail" en contestant l’analyse de l’entreprise.
    "Nous sommes dans une situation aberrante où plaies et bosses seraient reconnues comme accidents du travail mais où seraient exclues les contaminations pernicieuses, chimiques ou ionisantes", avait-il affirmé

  • Italie - Ils n’en veulent pas du nucléaire

    ROME (Reuters) - Influencés par la catastrophe de Fukushima et animés d’une volonté de sanctionner Silvio Berlusconi, les Italiens se sont prononcés lundi à une majorité écrasante contre la relance du programme nucléaire civil.

    Avec un taux de participation de 57%, bien supérieur au quorum nécessaire (50%), le référendum a tourné à la démonstration de force contre le nucléaire puisque près de 95% des votants ont marqué leur opposition à l’atome.

    Ce référendum populaire abroge une loi adoptée l’an dernier par le gouvernement de Silvio Berlusconi pour relancer le programme nucléaire italien, suspendu par un précédent référendum en 1987, un an après la catastrophe de Tchernobyl.

    Le gouvernement, conscient de l’impact de l’accident nucléaire en cours à Fukushima depuis le séisme et le tsunami du 11 mars, avait pris l’initiative de suspendre la reprise du programme nucléaire. L’issue du référendum de lundi condamne toute perspective de relance dans un avenir prévisible.

    Elle accentue aussi la pression sur le nucléaire civil alors que l’Allemagne, qui a ordonné la fermeture de ses centrales les plus anciennes, a déjà annoncé son intention de sortir du nucléaire d’ici 2022.

    En Suisse, le Conseil fédéral a décidé fin mai d’abandonner progressivement l’énergie nucléaire avec fermeture de la dernière centrale envisagée en 2034.

    Au Japon, un sondage publié mardi par le quotidien Asahi révèle que 74% des personnes interrogées se prononcent en faveur d’une sortie progressive du nucléaire.

    APPEL EN FRANCE

    En France, le réseau Sortir du nucléaire a salué le "message fort envoyé par le peuple italien". "Alors que la Suisse, l’Allemagne et l’Italie tournent le dos au nucléaire, il est plus que temps pour la France aussi de changer d’ère et de sortir de l’atome au plus vite", écrit le réseau associatif dans un communiqué publié lundi soir.

    "Les résultats de ce référendum sonnent le glas de l’accord entre le français EDF et l’italien Enel impulsé en avril 2010 par MM. Sarkozy et Berlusconi", ajoute le réseau.

    EDF et Enel devaient fournir au moins 4 réacteurs nucléaires en Italie et avaient retenu le groupe français Areva. Un autre groupe français, GDF Suez, observait avec intérêt le marché italien.

    Au printemps 2010, le gouvernement de Silvio Berlusconi disait vouloir tirer de l’atome 25% de la demande italienne d’électricité. Le projet de relance était défendu comme crucial pour la sécurité énergétique du pays. Mais Fukushima, conjugué au contexte politique et à la campagne menée par la gauche italienne pour que la consultation tourne au plébiscite contre Berlusconi, a eu raison de cet objectif.

    "Nous devrons probablement dire adieu à la possibilité de centrales nucléaires et nous devrons nous engager fermement sur la voie de l’énergie renouvelable", a déclaré le président du Conseil italien avant même que les résultats du référendum ne soient connus. A la Bourse de Milan, le cours des actions des entreprises du secteur des énergies renouvelables a aussitôt progressé.

    Les autres référendums portaient sur la privatisation de l’eau et sur "l’empêchement légitime" qui permet aux ministres et à Berlusconi de ne pas comparaître devant la justice. Là encore les Italiens ont voté contre Berlusconi.

    Commentaire de M&R : Berlusconni ne voulait pas lui de ce référendum et même si le taux de participation de presque 60% peut faire rêver tous les politiciens de la planète qui voient leurs élections souvent boudées par des électeurs et surtout ceux pour qui les promesses électorales ne valent plus rien et leur rapportent précarité et misère sociale ; il reste ni plus ni moins qu’un référendum, c’est à dire l’expression d’une volonté d’électeurs qui font confiance à l’Etat de Berlusconi, ses juges, ministres, policiers, généraux, hauts fonctionnaires, pour appliquer ces choix.

    Autant dire que même si la gauche passe au prochaine élections rien ne certifie que les industriels du nucléaire laisseront eux le choix aux politiciens et aux hommes d’Etat.

    N’oublions pas que les dangers de l’amiante était connus depuis le début du 20ème siècle et les liens entre cancers de la plèvre (1 type d’abestoses)et inhalations de poussières de fibres d’amiante prouvées scientifiquement en 1927 ; en 1976 Toutes les variétés d’amiante sont classées cancérogènes par le Centre international de recherche sur le cancer (Lyon).

    Combien de politiciens ont promis entre temps d’interdire cette matière ?

    Ce n’est qu’en 1997 que l’amiante est proscrite dans son utilisation complète en France...mais combien de batiments et produits manufacturés anciens en contiennent encore ! Que fait on des déchets amiantés ? On les réduit et les concasse avec d’autres gravats de ciments en 2011à ciel ouvert à coté de quartier d’habitations : autant dire qu’ils sont recyclés dans de nouveaux produits avec un label vert recyclage. Entre temps, la poussière amiantée s’est répandue partout lors des chantiers de désamiantage et de broyage des gravats.

    Pourquoi faire confiance à des empoisonneurs pour transformer de l’acide en eau douce ?

    Ferait on confiance à un quelqu’un qui vient de voler dans notre porte monaie pour gérer notre compte en banque ?

    Le choix, nous l’aurons quand nous déciderons et nous agirons.

    Les centrales doivent fermer : alors virons tous les dirigeants de ces centrales et gardons les ingénieurs et techniciens, sous le contrôle d’un Etat au mains des travailleurs et pas de la bourgoisie !

  • La centrale du Bugey est plus sûr qu’il y a 20 ans ou même 10 ans....il y a des indications (défauts comme des fissures ?) dans la cuve ou se produit la fission nucléaire, mais ils sont sous contrôle et n’évoluent pas depuis la fabrication de la cuve" : déclaration du directeur de la centrale du Bugey lors d’un arrêt de la tranche 4 de la centrale, en présence des caméras de France 2. Voir tout le documentaire en cliquantici.

    Cette centrale est à 35KM de Lyon en zone sismique et selon un rapport de l’Autorité de sûreté nucléaire datant d’octobre 2002, certaines fonctions de sauvegarde assurant le refroidissement du réacteur pourraient ne plus être assurées en cas de séisme.

    Cette centrale démarrait en 1972 et était prévue pour durer 30ans. Aujourd hui EDF veut multiplier par 2 à 60ans sa durée de vie...

    Et nous notre durée de vie peut on l’estimer à plus de 60ans avec ces fadas d’un système économique qui est en pleine déconfiture et ou la moindre économie est faite sur le dos et la vie des gens.

    Ce directeur sait il vraiment de quoi il parle quand il prononce les mots "indication, résistance des matériaux, évolution, contrôle".

    Le comportement de la matière est tellement complexe que dans des secteurs ou "seul" la sécurité de quelques dizaines de personnnes est primordiale, on rebute des pièces mécaniques en acier 304L, c’est à dire la même matière que les cuves de Fukushima, pour des "indications" de 3mm sur des pièces qui viennent d’être usinées !

    Des ingénieurs ne veulent prendre aucun risque car personne ne peut prévoir le comportement du métal dans des situations dynamiques extrêmes ou les phénomènes de fatigues, de résilences, de résistances élastiques sont poussés de manière exponentielle jusqu’à la rupture complète de la pièce.

    Aucune fissure ou défaut ne peut être tolérée et même des normes ISO (voir les normes de contrôle non destructif en général ici et la norme pour le contrôle radiographique concernant les aciers non magnétique dit inoxydable ici)qui tolèrent dans certaines conditions un certain type de défaut jusqu’à quelques milimètres ne rassurent jamais des ingénieurs qui préfèrent mettre à la benne à ferraille ces pièces défectueuses. En prenant des risques sur des installations nucléaires, on prend des risques incalculables sur les conséquences d’une défaillance. Ce directeur devrait être immédiatement mis hors d’état de nuire ainsi que sa hierarchie chez EDF. L’Etat Français dans son ensemble est responsable car c’est lui qui autorise au final le fonctionnement des centrales et qui plus est, avec une date de péremption dépassée volontairement et consciemment ! Derrière l’Etat, c’est le système capitaliste avec ces trusts industriels dont celui du nucléaire qui sont à mettre au rebut dans la benne de l’histoire humaine !

  • Areva dans le rouge…

    ’La Tribune’ s’est procuré un pré-rapport parlementaire sur Areva qui doit être présenté devant la Commission des Finances de l’Assemblée Nationale, dans lequel le député Marc Goua s’attend à des provisions, non seulement pour les mines acquises auprès d’Uranim en Afrique en 2007 pour 1,8 milliard d’euros, car elles ne produisent toujours rien et qu’elles ont été acquises au prix haut, mais aussi pour l’EPR finlandais d’Olkiluoto, qui a déjà coûté si cher à l’entreprise.
    "Je ne suis pas sûr que l’on en ait fini avec les surcoûts de l’EPR finlandais", estime le parlementaire. Il ne chiffre cependant pas ses conclusions préliminaires.
    Le groupe Areva devra sans doute inscrire de nouvelles provisions dans ses comptes pour pouvoir notamment faire face à la baisse des prix des minerais et aux coûts de l’EPR finlandais, déclare le député Marc Goua, rapporteur spécial de la commission des Finances de l’Assemblée nationale, dans La Tribune mardi.

    L’élu doit présenter cet après-midi les premières conclusions de son rapport sur la situation financière d’Areva et d’EDF , examen diligenté fin juin par la Commission présidée par Jérôme Cahuzac. "Des provisions relativement conséquentes devront certainement encore être faites sur les mines pour faire face au recul des prix mais également aux révisions en cours sur les volumes escomptés", déclare-t-il dans La Tribune.

    Il juge notamment que le rachat de trois mines du groupe Uramin en Afrique pour 2,5 milliards de dollars (1,8 milliard d’euros) en 2007 s’est révélée "chère". Marc Goua pointe aussi du doigt la persistance des inquiétudes liées au chantier finlandais de l’EPR. "Je ne suis pas sûr que l’on en ait fini avec les surcoûts de l’EPR finlandais", dit-il.
    Areva a déjà provisionné 2,6 milliards d’euros pour ce chantier.

    L’État détient 90% du capital d’Areva dont le nouveau président du directoire, Luc Oursel, doit être entendu mercredi par la Commission des affaires économiques de l’Assemblée.

  • Beaucoup de questions sur la filière du nucléaire français après l’échec de l’appel d’offre dans les Emirats Arabes Unis, Areva en pâtit et passe dans le rouge pour 2009 …

  • En France, l’industrie nucléaire produit et conditionne dans des centres spécialisés (La Hague en Normandie pour le stockage, Marcoule dans le Sud à quelques KM de Nime, pour la production) le combustible MOX qui alimente les coeurs des réacteurs nucléaires du monde entier.

    Une filiale d’Areva produirait plus de 90% du MOX mondial.

    Alors qu’est ce que ce "pétrole nucléaire" ?

    Le MOX est avant tout un produit du recyclage de l’uranium "usagé" qui a servi à générer l’énergie dans les réacteurs, celle ci transformée de chaleur en électricité par le mouvement de turbines , poussées par la vapeur à haute pression, sur le même principe qu’une dynamo sur un velo, et celui du moulin à eau.

    (La vapeur d’eau est produite par le chauffage permanent issue des réactions exothermiques de fissions (chocs des noyaux d’Uranium avec d’autres particules))

    Les images techniques peuvent paraître simplifié à l’extrême, mais NON.
    Ce qui est compliqué, c’est la tentative de maîtriser la fission nucléaire, c’est à dire la dynamique d’un "combustible" pas comme les autres.

    Le bois brule avec une flamme et un dégagement gazeux et cette flamme s’éteint lorsqu’il est consumé à un certain degré. La combustion continue si la chaleur du foyer le permet jusqu’a réduire en cendre la buche.

    Les cendres du combustible nucléaire, sont le plutonium et d’autres éléments radioactif qui sont des isotopes de l’Uranium. (des produits de la fission)
    Ces cendres ne sont pas éteintes, ni inertes, ni ....des cendres au sens commun.
    Elles sont devenues une autre matière qui est connue pour être la plus dangereuse au monde. Elle est absente de la surface de la terre et seul l’industrie nucléaire en produit.

    Le plutonium est mortelle si on en respire quelques microgrammes.

    Et bien le MOX est en partie du plutonium qui est mélangé avec de l’uranium "neuf" provenant des mines africaines, australiennes et françaises pour très peu.

    LE PLUTONIUM : la France en a à revendre et elle a même construit des centrales en produisant plus que toutes les autres au monde !

    Pourtant cette matière radioactive est incomparablement plus dangereuse que l’Amiante, indétectable sans appareil de mesure, et surtout rien ne peut empêcher son absorption à 100%.

    Les particules ou rayonnements atomiques pénétrent la plupart des matériaux et d’ailleurs c’est par ce procédé qu’on peut rendre "transparent" le corps humain pour l’analyser.

    Des barrières épaisses de plomb peuvent stopper ou limiter le passage de quelques particules au moment de leur projection .(lors d’une explosion par exemple)

    Pour le plutonium, la Toxicocinétique nous dit qu’une simple paroi de peau humaine peut arrêter le rayon type alpha. Mais ce qu’on ne sait pas c’est ce qui se passe quand ce plutonium est devenu autre chose dans ce corium, ce magma qui résulte de la fusion du coeur de réacteur (Fukushima).

    La terre est par exemple traversée de part en part par des neutrinos , particules produites par des explosions fusions sur le soleil et d’autres étoiles. Pour l’instant, nous survivons à ces particules.

    Mais tous les scientifiques et médecins savent que :

    L’équivalent de 1 grain de sel de plutonium peut tuer un être humain s’il rentre dans son organisme par ingestion ou inhalation.

    Les centrales nucléaires produisent non pas des grammes, mais des milliers de tonnes à l’échelle du monde de ce plutonium.

    La France n’a pas de pétrole mais elle a des idées et surtout ces marchands de mort du nucléaire : car en retraitant le combustible usée des centrales, Areva injecte dans le combustible "neuf" du plutonium, et se débarrasse ainsi d’une partie des déchets en les rendant exploitable à nouveau. (Le recyclage)

    Mais ce plutonium mélangé ou MOX devient très exactement un danger encore plus grand que son enfouissement dans les sous sols terrestre puisqu’en cas d’explosion ou de fusion (ou les 2 comme à Fukushima) d’un (ou plusieurs) réacteurs, ce plutonium contamine directement tout l’environnement proche et lointain, suivant les vents, les courants marins, atmosphériques, de la nappe phréatique.

    La terre, les animaux, les végétaux , les insectes, oiseaux, les poussières, le plancton, tous les produits manufacturés, les batiments, les voitures, les trains, le moindre composants d’un textile, d’un cheveux, et les morts aussi sont contaminés.

    Rien ne peut échapper à cette contamination radioactive.

    Pour d’autres infos cliquez sur ces liens :

    ici
    ouici

    et encoreici

    Melox est la filiale d’Areva : son site internetici.

    Infos plus techniques : issues de ce site .http://www.laradioactivite.com/fr/s...
    "Les combustibles à base de MOX sont beaucoup plus radioactifs que ceux à base d’uranium enrichi, aussi bien à l’état neuf qu’après leur irradiation en réacteur.

    Dans le cas du combustible neuf, la radioactivité accrue est due à la présence des isotopes du plutonium dont les périodes s’échelonnent entre 14 ans et 370 000 ans, alors que celles de l’uranium-238 et de l’uranium-235 sont de 700 millions et 4.5 milliards d’années. La radioactivité varie en raison des périodes. Ceci explique que l’on puisse manipuler l’uranium pratiquement à mains nues alors que les pastilles de MOX contenant du plutonium sont un million de fois plus radioactives."

    • Si on prend le Plutonium-239 (qui a pas mal fuité des réacteurs), il lui faut 24100 ans pour perdre la MOITIE de sa radioactivité.

      Le rayonnement émis par le plutonium, ce n’est pas un électron (bêta -), ni un anti-électron (bêta +) ou un photon de haute énergie (gamma), c’est un noyau d’Hélium. En comparaison des 3 autres particules qui font office de fléchettes (peu freinées par la matière environnante), une particule Alpha c’est un BOULET DE CANON.

      Une particule Alpha, c’est lourd (2 neutrons accolés à 2 protons), ça va à 30 000 km/seconde, et surtout la probabilité de rencontrer de la matière (de l’air, de l’eau) est si grande que ce rayonnement est très vite arrêté. La mafia nucléaire dit qu’une simple feuille de papier arrête le rayonnement Alpha, ce qui est exact. Mais si vous ingérez une poussière émettrice de particules Alpha, la feuille de papier …c’est vous. Et il va y avoir des dégâts terribles pour la matière qui va l’intercepter, la particule « de passage »…

      Et quand on respire un « émetteur Alpha », celui-ci fusille l’ADN à la manière d’un Strike sur une piste de billard. Alors bien sûr, l’ADN se répare, il est fait pour ! Mais avec des erreurs… et surtout, la poussière émettrice en Alpha RESTE dans les tissus, et son rayonnement est « étouffé » par la matière corporelle. Si cette particule radioactive n’émet qu’en Alpha, elle est indétectable : le corps fait écran.

      Ce qu’il y a de très grave, c’est que très peu de matière vivante est affectée par le rayonnement. Mais les dégâts cellulaires causés LOCALEMENT sont énormes. On appelle ça « l’Effet de proximité » : les « quelques » cellules concernées par le rayonnement Alpha, elles s’en prennent, mais alors plein la gueule.

      Voilà comment Yoshida et tout les autres forçats du nucléaire meurent comme des mouches, souvent de cancers, comme par hasard.

      En 1982, le laboratoire nucléaire de Los Alamos a fait respirer des poussières microscopique de plutonium à des singes. Ils les ont tué, les ont découpés, congelé leurs poumons avant de les redécouper en très fines lamelles, façon Carpaccio.

      L’idée, c’était de tomber « pile » sur une particule émettrice Alpha suffisamment proche de la plaque photographique, pour capter la trace des particules Alpha émises. Et voilà ce qu’ils ont obtenu : cliquez ici pour voir la photo.

      Particule de plutonium dans les cellules pulmonaires d’un singe, traces des particules Alpha émises. Photo de DelTredici, du Lawrence Livermore Labs. – Septembre 1982, grossissement 500x

      Une telle poussière délivre en une année aux cellules avoisinantes (on voit bien le noyau qui renferme l’ADN) une dose ENORME : 1360 Sieverts PAR AN.

      La source avec les calculs détaillés est ici, attention elle envoie du TRÈS TRÈS lourd à la conscience, il faut beaucoup de courage pour lire ce qui y est écrit, c’est CELA la vérité scientifique du nucléaire : http://aipri.blogspot.fr/p/le-plutonium-239-cest-pas-du-chocolat.html

      Pour rappel, la dose mortelle dans 50% des cas est de 5,0 Sieverts reçus sur tout le corps, celle mortelle dans tout les cas est de 7,0 Sieverts, reçus sur tout le corps

  • Insécurité nucléaire dans l’hexagone :

    la centrale nucléaire EDF de Cruas-Meysse est truffé de fissures et de brèches sur l’enceinte de confinement du réacteur n°1. (C’est la partie du réacteur qui isole la cuve en acier (le chaudron ) contenant le coeur radioactif du réacteur de l’environnement extérieur.)

    Des fissures existent aussi dans l’acier du chaudron mais cet article traite de l’enceinte en béton armé, ou "coque" du réacteur.

    Voir le document pdf ici

    La centrale nucléaire de Cruas-Meysse est une centrale nucléaire inaugurée en 1984-1985 sur les communes de Cruas et de Meysse en Ardèche au bord du Rhône entre Valence (40 km en amont) et Montélimar (15 km en aval). La centrale est située à 35 km au nord du site nucléaire du Tricastin.
    La construction a débuté en 1976 et les mises en service ont été réalisées en 1984 et 1985. Cette centrale représente en moyenne 4 à 5 % de la production nationale, soit 40 % des besoins annuels de la région Rhône-Alpes.

  • Cette myopie de l’Etat n’étonne pas Philippe Billard, sous-traitant dans le nucléaire. De 1985 à 2006, il a travaillé dans les centrales EDF, et a notamment décontaminé les « châteaux de plomb »

    Les rayonnements des neutrons (« neutroniques ») sont en général très énergétiques, et donc peuvent parcourir une distance importante dans la matière, et ainsi provoquer plus de dégâts dans les cellules. Les risques pour la santé sont connus : ce type de lésions peut entraîner à un certain niveau des aberrations chromosomiques et provoquer une cancérogenèse, qui transforme une cellule normale en cellule cancéreuse.

    Les rayonnements de neutrons représentent donc un danger particulier, identifié par tous ceux qui sont familiers de la radioactivité. « Il est difficile de s’en protéger », explique Jean-René Jourdain, pharmacien radiobiologiste à l’IRSN, « autant il suffit d’une feuille de papier pour arrêter un rayonnement alpha, autant pour le rayonnement neutronique, il faut un mur de béton »…

    « Mais de toute façon, ce n’est pas une situation normale », proteste un médecin du travail qui suit les personnels du nucléaire depuis de nombreuses années, et tient à témoigner de façon anonyme pour préserver l’exercice de son activité professionnelle. Car le résultat de ces dysfonctionnements est qu’au niveau national, l’Etat n’est pas capable de connaître la dosimétrie neutron des travailleurs des centrales EDF. Comment faire ensuite pour fournir un suivi médical correct de ces personnes ? Au niveau individuel aussi, c’est le désordre complet. Les neutrons sont-ils mesurés dans la dose individuelle annuelle qui doit rester sous le seuil des 20 mSV ? « Je ne sais pas répondre globalement », explique Pascale Scanff de l’IRSN, « pour certaines personnes, elle est prise en compte, pour d’autres non. On ne sait pas évaluer le pourcentage de ce qui manque ».

    Cette myopie de l’Etat n’étonne pas Philippe Billard, sous-traitant dans le nucléaire. De 1985 à 2006, il a travaillé dans les centrales EDF, et a notamment décontaminé les « châteaux de plomb » chargés de combustible irradié en partance pour La Hague. « On passait beaucoup de temps à gratter les châteaux de plomb. On a été bombardés. Quand on décontaminait le « cul » des châteaux, le rayonnement arrivait à la hauteur du visage et du cou. Nous ne portions pas de protection particulière. »…

    Cette incapacité de l’Etat à connaître la réalité de l’exposition des personnels des centrales nucléaires au rayonnement des neutrons pose une nouvelle fois le problème du suivi médical des travailleurs de l’atome. Il est d’autant plus urgent de le résoudre qu’au sein du parc EDF, les tâches exposant au neutron semble se multiplier : les entrées dans les bâtiments du réacteur en marche (voir ici l’enquête que Mediapart avait consacrée à ce sujet) et la manipulation de combustible neuf contenant du MOX, irradiant au neutron. Deux risques supplémentaires, liés à l’évolution de l’organisation du travail au sein de l’électricien français…

  • Le VRP du nucléaire, Sarkozy, vient nous provoquer ce vendredi 25 novembre au Tricastin,
    après sa venue sur Avignon, la semaine passée où Gendarme et RG nous
    ont empêché de nous exprimer et de déployer notre banderole.
    Rendons-lui la monnaie de sa pièce :

    Rassemblement le vendredi 25 novembre à 10h devant Tricastin
    pour l’arrêt immédiat et inconditionnel du nucléaire civil et militaire.
    Rendez vous 9h30 devant la mairie de LAPALUD (84)

    Départ en co-voiturage pour ceux qui le souhaite
     à partir d’Avignon à 8h30au Parking des Italiens
     à partir de Carpentras à 8h30 devant le Crédit Mutuel avenue de Mazan
    ( nous contacter par mail pour nous indiquer votre participation sur place ou au départ de co-voiturage)

    Essayez d’imprimer en un maximum d’exemplaires le tract ci-joint,
    nous le distribuerons sur place et éventuellement dans les villes voisines

    contact : Jean 06 60 76 04 03 // Victor 06 03 03 63 75

    le CAN84

  • EDF banalise l’exposition des travailleurs à l’atome :

    C’est l’un des secrets les mieux gardés du monde fermé du nucléaire. Pour assurer des opérations de maintenance et réparer les fuites qui se produisent sur le parc vieillissant des centrales françaises, EDF incite les travailleurs de l’atome à entrer dans les bâtiments des réacteurs nucléaires sans toujours prendre la précaution de les arrêter, selon des documents et des témoignages recueillis par Mediapart. Ces interventions alors que le cœur de l’installation est en fonctionnement, parfois à 100% de sa puissance, font courir aux agents des risques d’exposition à un rayonnement de neutrons, particules radioactives qui peuvent entraîner d’importants dégâts sur les cellules du corps humain et provoquer des cancers......

    .....de plus en plus critiquées en interne, les entrées dans les bâtiments des réacteurs sont systématiquement sous-estimées dans le discours public par l’autorité de sûreté et même, phénomène étonnant, par les syndicats. Par peur de mettre des emplois en danger, et pour ne pas attiser la suspicion envers la filière, on passe ainsi sous silence une pratique massive, dangereuse et pourtant évitable.

    Pour lire l’article en entier cliquez ici.

  • Après la tempête - Centrale de Blaye
    Très près de l’accident majeur

    La centrale nucléaire du Blayais n’a pas résisté à la tempête de la fin de siècle. Le scénario catastrophe a été évité de justesse. La conception du site est sans doute à revoir.

    Les tranches 1 et 2 de la centrale nucléaire du Blayais, à l’arrêt depuis la tempête des 27 et 28 décembre dernier, sont passées très près d’un véritable scénario catastrophe, et elles vont vraisemblablement devoir être déchargées de leur combustible, le temps que d’importantes réparations soient effectuées sur le site.

    En effet, l’inondation d’une bonne partie des bâtiments a successivement mis hors d’usage plusieurs installations de sauvegarde, comme le circuit d’injection de sécurité (RIS), qui permet de rétablir le niveau du circuit primaire, et l’EAS (aspersion de l’enceinte), qui permet de faire baisser la température à l’intérieur du bâtiment réacteur en cas d’accident.

    Quand ce fut au tour, à 8 h 23, le matin du 28 décembre, de la moitié des pompes du circuit SEC (eau brute de sauvegarde), qui prélève l’eau en Gironde, la situation est devenue très grave.

    C’est le SEC qui assure en effet le refroidissement de l’ensemble, par l’intermédiaire d’autres circuits, et la sûreté de la tranche n° 1 ne tenait plus qu’à deux pompes, justifiant le déclenchement d’un plan d’urgence interne.

    C’était la tempête de 1999 et celle de 2011 ? Plan d’urgence préventif nous dit la presse hier.

  • Le Plan d’Urgence Interne (PUI) est mis en oeuvre par la direction de la centrale nucléaire.
    Il permet de lancer les actions techniques nécessaires pour remettre la centrale dans un état sûr et limiter les conséquences d’un incident. Il définit les mesures à prendre pour évaluer la nature de l’incident et son évolution probable. Enfin, le PUI vise à alerter le plus rapidement possible les pouvoirs publics, les élus locaux et la presse. Les autorités de sûreté sont informées en temps réel de la situation.

    Extrait du dossier de presse 2011 fait par EDF pour la centrale de Blaye. Lire ici


    Extrait du journal Sud ouest de janvier 2000.
    L’incident le plus grave de 1999 à la centrale de Blaye :

    L’autorité de sûreté nucléaire confirme qu’il s’agit d’un défaut de conception et n’autorisera le redémarrage que lorsque le site sera " convenablement " protégé.

  • Début d’incendie à la centrale nucléaire de Nogent sur Seine ! Le réacteur "est coupé" et alors ? ce n’est pas un moteur de voiture !

    À 6 h 50, une alarme incendie s’est déclenchée dans le bâtiment où sont regroupés tous les équipements électriques nécessaires au bon fonctionnement d’une tranche. « Ce bâtiment se situe dans la partie industrielle et non nucléaire de la centrale », précise Bertrand Riboulet, le directeur délégué de la centrale. « L’armoire concernée commande la partie alimentation en eau du circuit secondaire dans lequel circule de l’eau non radioactive », ajoute-t-il. Autant dire un élément primordial dans le fonctionnement et donc la sûreté de l’installation.

    Au déclenchement de l’alarme, l’équipe de conduite s’est rendue sur place. Dans le même temps, les pompiers ont été appelés. Les agents vont vider en quelques secondes un extincteur sur l’armoire. « Il ne s’agit pas d’un incendie mais d’un simple départ de feu dû à un échauffement », précise Laurent Mercier, le directeur sûreté. À leur arrivée, les pompiers nogentais ont constaté que le départ de feu était maîtrisé. Après une vérification minutieuse, les pompiers ont quitté les lieux vers 8 h.

    Des analyses lancées

    Ce départ de feu a déclenché la procédure d’urgence de mise à l’arrêt automatique de l’unité 1, permettant ainsi de mettre en sécurité le réacteur. « Les barres de commande sont tombées par gravité dans le cœur du réacteur. En moins de deux secondes, la réaction nucléaire s’est arrêtée, souligne Bertrand Riboulet. Les procédures ont été appliquées, cet arrêt automatique a été prévu dès la conception de la centrale », poursuit-il.
    Dès hier matin, EDF a lancé des analyses pour déterminer les causes de cet incident. Dans un second temps, l’armoire sera réparée. Après vérifications, la tranche sera redémarrée. Hier, aucune date de reprise de la production d’électricité ne pouvait être donnée. « On ne redémarrera pas tant que la cause technique de cet échauffement ne sera pas connue », ajoute Bertrand Riboulet.

  • Une étude dirigée par le Dr Jacqueline Clavel, responsable d’épidémiologie environnementale des cancers à l’Inserm, et publiée cette semaine, a montré un excès de cas de leucémie de l’enfant près de 19 sites nucléaires français. Ces travaux, publiés sur le site du Journal international du cancer, n’établissent cependant pas de lien entre ces chiffres et la proximité des centrales nucléaires.

  • 2753 cas de leucémie ont été diagnostiqués dans toute la France entre 2002 et 2007 et parmi les victimes, une augmentation jusqu’à 2,2 fois plus élevée chez les enfants de moins de 5 ans vivant dans des localités proches de sites nucléaires. Cette étude de l’Inserm vient confirmer les études conduites en Allemagne et en Suisse dans les années passées et que, jusqu’à présent, la France se refusait à mener.__ Communiqué de Presse du 12 janvier 2012 Augmentation des cas de leucémie chez les enfants autour des centrales nucléaires L’étude épidémiologique, menée par une équipe de l’INSERM*, de l’IRSN**, ainsi que le Registre National des maladies hématologiques de l’enfant de Villejuif, démontre pour la période 2002-2007 en France un doublement de la fréquence d’apparition des leucémies infantiles : l’augmentation va jusqu’à 2,2 chez les enfants de moins de 5 ans (14 cas de eucémie d’enfants dans un rayon de moins de 5 kilomètres, alors que les taux d’incidence nationaux prédisaient la survenue de 7,4 cas en moyenne) La recherche de l’INSERM, intitulée Géocap, inclut les 2 753 cas diagnostiqués dans toute la France entre 2002 et 2007 à partir d’adresses géocodées et situées autour des 19 centrales françaises Ces résultats statistiques sont d’autant plus significatif qu’il est important de conserver à’esprit les limites méthodologiques inhérentes à l’approche utilisée (données agrégées par unité géographique, pas de contrôle des migrations, absence de donnée d’exposition…) Le Centre Hospitalier d’Avignon a recensé une augmentation significative des personnes accueillies pour leucémie au cours de ces 3 dernières années, plaçant tristement notre département en tête de l’augmentation de cas parmi tous les départements de France Déjà en 1978 une étude sur les leucémies infantiles dans le Nord-Cotentin montrait une incidence plus élevée de la maladie parmi les enfants de 5 à 9 ans dans le canton de Beaumont-Hague, où se trouve l’usine de retraitement de déchets nucléaires de La Hague L’étude de l’Inserm, même partielle et fragmentaire et qui nécessite son extension aux territoires bien au-delà de 5km autour des seules centrales nucléaires, confirme aujourd’hui celle menée en Allemagne par le Registre des Cancers de Mayence en 2008, qu avait abouti à la même conclusion qu’en situation quotidienne et régulière et hors accident es installations nucléaires portent atteinte gravement à la santé La revue Journal International du Cancer a publié dans son numéro de janvier l’étude scientifique établissant bien une corrélation entre la fréquence des leucémies infantiles aigües et la proximité des centrales nucléaires. Toutefois, l’extrême prudence et les précautions langagières utilisées par les responsable de l’étude de l’Inserm ne font que révéler le poids négatif que fait peser le lobby nucléaire sur la recherche en France En provence, en Vaucluse, les sites nucléaires civils et militaires de Tricastin, Marcoule Cadarache menacent la santé et la vie des provençaux. Ils faut les fermer immédiatement Collectif antinucléaire de Vaucluse – CAN84 S/c MAS 50bis rue Guillaume Puy 84000 Avignon 06 60 76 04 03 - collectifantinucleaire84@hotmail.fr

  • Une chose est cependant claire : les différentes incertitudes relevées par la Cour des comptes vont toutes dans le sens d’un renchérissement du prix de l’électricité nucléaire. Par ailleurs, le verdict de la Cour des comptes est sans appel concernant l’EPR et confirme ce que dit Greenpeace depuis des années : le mégawattheure produit par Flamanville coûtera entre 70 et 90 euros, soit aussi cher que l’éolien terrestre. De quoi sérieusement compromettre l’avenir de ce type de réacteurs », déclare Sophia Majnoni, en charge de la campagne Nucléaire chez Greenpeace France.

    Selon le rapport, d’ici à la fin de 2022, 22 réacteurs sur 58 atteindront quarante ans de fonctionnement. Dans l’hypothèse d’une durée de vie de quarante ans et d’un maintien de la production électronucléaire à son niveau actuel [74 % de la production d’électricité], il faudrait donc un effort considérable d’investissement à court terme, qui paraît très peu probable, voire impossible, y compris pour des considérations industrielles. Cela signifie qu’à travers l’absence de décision d’investissement, une décision implicite a été prise qui nous engage déjà : prolonger nos centrales au-delà de quarante ans, ou faire évoluer significativement et rapidement le mix énergétique vers d’autres sources d’énergie, ce qui suppose des investissements complémentaires.

    Dans son rapport, la Cour des comptes est très explicite : « à travers l’absence de décision d’investissement, une décision implicite a été prise qui engage déjà la France : soit à faire durer ses centrales au-delà de 40 ans, soit à faire évoluer (…) rapidement le mix énergétique ». Elle juge « souhaitable que les choix d’investissements futurs ne soient pas effectués de façon implicite mais qu’une stratégie énergétique soit formulée… ».

    En ce qui concerne le renforcement de la sûreté post Fukushima, la Cour fonde son calcul sur l’estimation avancée par EDF de 10 milliards d’euros, que l’ASN elle-même a jugée « optimiste ». Ce chiffre ne pourra être précisé qu’en juin, quand l’ASN aura publié l’ensemble de ses prescriptions. Un exemple : un confinement des piscines situées autour des réacteurs coûterait à lui seul plusieurs milliards d’euros, peut on lire dans un communiqué de presse.

    Pour ce qui est des charges de démantèlement, la Cour les estime très sous-évaluées et envisage une augmentation de 50 à 100 %. « Là aussi, il y a toutes les chances que l’aléa soit bien supérieur, note Sophia Majnoni. Aujourd’hui, le coût du démantèlement provisionné s’élève à 18 milliards d’euros, soit 320 millions en moyenne par réacteur. Or rien que pour Superphénix, dont le démantèlement est loin d’être achevé, la facture s’élève déjà à plus de 2 milliards ! »

    Enfin, la Cour estime que les évaluations financières réalisées pour les différents scénarios d’accident en France sont tout à fait insuffisantes. L’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire table sur 70 milliards d’euros pour un accident modéré sur un réacteur, et oscille entre 600 et 1 000 milliards pour des catastrophes comme Tchernobyl ou Fukushima. Or aujourd’hui, les exploitants nucléaires français assurent leurs installations pour 91 millions d’euros seulement.

  • En 2009, le CEA a obtenu l’autorisation de démanteler l’Atelier de Technologie du Plutonium (ATPu), qui a produit pendant 50 ans du MOx, un combustible nucléaire utilisé par de nombreuses centrales. Comme chaque année, une estimation de la quantité de résidus présents dans les installations avait été faite. Mais peu après avoir commencé les opérations de démantèlement, le CEA a découvert qu’il avait sous-estimé cette masse en démontant des « boîtes à gants » : 39kg de poussière de plutonium se trouvaient dans ces espaces de travail où des opérateurs manipulent la matière en plongeant leurs mains dans des gants.

    Mais cette importante quantité de matière n’avait pas été signalée auprès de l’ASN, comme le prévoyait la réglementation. Ou plutôt pas signalée dans les temps, soit sous 48 heures. Après une découverte en juin 2009, l’ASN n’en avait été avertie que cinq mois plus tard. Le CEA répondant qu’il avait prévenu son autorité de tutelle par… un simple coup de fil (sur une ligne sécurisée tout de même).

    Pas la procédure de toute façon, maintient l’ASN. Et ce coup-ci, ce n’était pas un exercice comme la semaine dernière : le risque de catastrophe sur le site était présent. « Au delà d’une certaine quantité de matière, et quand on en rajoute, cela peut conduire à une véritable accident, une réaction en chaîne non-maîtrisée » n’a cessé de répéter l’avocat de l’ASN. Aujourd’hui encore, la comptabilité du CEA reste floue et à risques en cas d’accident : dans son rapport post-Fukushima, l’ASN demandait au CEA de « s’assurer de la connaissance permanente de l’inventaire de matières radioactives par local afin de faciliter la gestion de crise ».

    Gendarme du nucléaire habituée à tirer gentiment les oreilles des exploitants, l’ASN, qui cette fois-ci a fait appel à la justice, semble avoir perdu confiance envers le CEA de Cadarache avec cette affaire, un incident qualifié de niveau 2 sur l’échelle INES allant de 0 à 7. « Depuis l’an 2000, pas moins de 12 déclarations d’incident (soit presque une par an, ndlr.) concernent Cadarache. Dont 5 ou 6 générant l’exposition et la contamination des agents y travaillant ». Aussi, cette affaire des « boîtes à gants » est celle de trop. Il semble que le CEA ait « perdu le contrôle de la sécurité sur ses exploitations », nous explique-t-on.

  • De l’uranium dans de l’eau de forage à Pernes les Fontaines (Vaucluse) : réunion d’information et d’action organisée par la coordination anti nucléaire du sud est, à lire, voir et entendreici.

  • Incidents en cascade à la centrale nucléaire de Cattenom (Moselle). Pour la troisième fois en seulement quelques semaines, l’unité de production n°2 s’est arrêtée automatiquement samedi. Toutefois, cette interruption est « sans conséquence sur la sûreté des installations », a indiqué la centrale sur son site Internet. « Une intervention sur un réservoir d’air comprimé de l’unité de production n°1, actuellement à l’arrêt pour maintenance, a entraîné la fermeture d’une vanne pneumatique pour l’appoint en eau de Moselle de l’aéroréfrigérant de l’unité de production n°2, en fonctionnement », a précisé la centrale. C’est la fermeture de cette vanne qui a entraîné l’arrêt automatique de l’unité de production n°2.

    En effet, celle-ci était « recouplée » au réseau d’électricité depuis le 2 mars, après une mise à l’arrêt le 21 février, liée à une panne technique sur l’alternateur. Elle s’était déjà arrêtée automatiquement le 10 février pour une raison similaire, avant d’être relancée le 20 février. L’intervention, qui a provoqué l’arrêt de samedi, « s’est réalisée dans un bâtiment commun aux unités de production 1 et 2, à distance d’une centaine de mètres de celles-ci, dans la partie non nucléaire des installations ». « Les techniciens de la centrale de Cattenom procèdent aux contrôles et interventions qui permettront de redémarrer l’unité de production n°2 dans les meilleurs délais », a affirmé la centrale. Les réacteurs n°3 et n°4 sont en fonctionnement et alimentent le réseau électrique. Le réacteur n°1 est quant à lui en arrêt programmé pour sa maintenance.

  • EDF rapporte une "fuite d’eau" radioactive du circuit primaire de refroidissement du réacteur nucléaire de Penly, que l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) qualifie d’"anormale".

    Le reacteur avait été arrêté ce jeudi après-midi après des départs de feu, à la suite d’une première fuite d’huile à très haute température venant de l’installation de ce circuit.

    Après le début d’incendie, "un défaut a été identifié sur un joint de l’une des quatre pompes de refroidissement du circuit primaire dans le bâtiment réacteur" 2, provoquant "une fuite d’eau collectée dans des réservoirs prévus à cet effet", d’après un communiqué de l’opérateur.

    L’ASN, dans un communiqué distinct, décrit "une fuite anormale sur le circuit primaire du réacteur".

    Le réacteur, arrêté automatiquement après les départs de feu, "continue à être refroidi normalement" et la fuite "n’a aucune conséquence sur l’environnement", selon EDF.

    Les pompiers avaient maîtrisé ces départs de feu ce jeudi en début d’après-midi, dans la centrale nucléaire de Penly. Dans un premier temps, EDF avait parlé, dans un communiqué, uniquement d’un "dégagement de fumée".

  • que faire de l arme nucleaire ??? si la classe ouvriere a pris le pouvoire en france !!!

    • L’importance technique des armes a toujours été surestimée par les révolutionnaires. L’essentiel est ailleurs : dans la profondeur de la crise révolutionnaire. la Commune de Paris a été écrasée militairement alors qu’elle n’aurait eu aucune difficulté militaire de vaincre si elle avait dès le début attaqué la contre-révolution réfugiée à Versailles. ce sont ses illusions sociales qui l’ont vaincu : "nous n’allons pas nous battre entre français" disaient les communards et "nous n’allons pas voler l’argent de la banque centrale". Résultat : ils ont laissé la banque centrale armer Versailles et ont permis à un pouvoir adverse de se préparer. Tout est dans la conscience politique y compris la capacité militaire du prolétariat. Quant à justifier le nucléaire par la nécessité pour le prolétariat de se défendre, cela relève d’une vision politique un peu trop rayonnante à notre goût ! C’est comme si on justifiait la violence contre les femmes parce qu’on devra utiliser la violence contre les femmes de la bourgeoisie !!!!

  • Le site nucléaire de Fessenheim s’est automatiquement arrêté pendant un essai. La centrale serait-elle plus consciente par automatisme que les « autorités » nucléaires et gouvernementaux ?

  • Areva a été condamnée ce vendredi pour « faute inexcusable ». Le groupe a été jugé responsable du décès d’un ancien salarié de l’une de ses filiales, la Cominak, qui exploite les mines d’uranium d’Areva à Akokan, au Niger.

    Serge Venel, qui a travaillé pour cette société de droit nigérien de 1978 à 1985, est décédé en 2009 d’un cancer du poumon résultant de l’inhalation d’uranium, à l’âge de 59 ans. « Quand mon père a vu le pneumologue en mars 2009, il a tout de suite dit que ce n’était pas la cigarette qui était la cause du cancer mais bel et bien l’inhalation de poussières d’uranium », a expliqué à l’audience la fille de Serge Venel, Peggy, selon l’AFP

  • Le syndrome chinois ...en France !

    Noël 2013 : un Fukushima à Fessenheim

    Attention fiction : voici le récit documenté de ce que pourrait être une catastrophe nucléaire de grande envergure à la centrale alsacienne de Fessenheim. En matière d’enquête sur les différents débats autour de la sûreté du nucléaire, apparaît cette donnée nouvelle : la logique probabiliste et statistique est de plus en plus critiquée : le risque "0" n’a jamais existé mais de l’aveux des plus hauts responsables des agences de sureté nucléaire, un fukushima français est possible.
    En s’appuyant sur des études et des rapports d’experts, voiçi un enchaînement qui mène à la catastrophe dans la plus vieille centrale de France (1977). Premier volet de ce feuilleton :

    Vendredi 27 décembre 2013, 0h38.

    Jean-Marie B., directeur de la centrale nucléaire de Fessenheim, roule depuis une quinzaine de minutes. Il a pris l’itinéraire habituel, par Andolsheim et Neuf-Brisach. Il s’approche de Heiteren, sur la D468. La route est déserte, plate comme la plaine d’Alsace. Pas une plaque de verglas. Pas un nuage. La D468 brille comme un ruban argenté, illuminée par le disque parfait de la pleine lune. Au loin, il entend comme une rumeur. Des chiens aboient. Sur la droite, la forêt du Hardtwald.

    0h44

    Il a regardé machinalement l’horloge digitale. La voiture vient de faire un écart. Sans aucun signe précurseur, elle est partie en travers. En une milliseconde lui vient l’image de l’arbre de direction cassé. Sans réfléchir, il freine, s’arrête sur le bas-côté. Il coupe le contact. Met le frein à main. La C4 Picasso est secouée comme un prunier. Bon sang, qu’est-ce qui se passe ? Cette bagnole vient d’être révisée. Comment peut-elle vibrer toute seule ?

    Un craquement sinistre dans son dos. Il se retourne : la cime d’un grand chêne se casse net et s’abat sur la route. Ça secoue. Tout bouge. Ça dure une éternité. En fait, moins d’une minute....

    La suite en cliquant ici.

  • Pendant près de 2 heures ici, comme à Cadarache où ils l’avait tenté au début de la marche, les « marcheuses et les marcheuses de la Vie » s’adressent aux salariés. Et là : ça marche ! Que se passe-t-il soudain ? Déjà il y a deux jours on avait senti dans la population de Caumont (Vaucluse) une ouverture, une écoute, un besoin d’envisager autre chose, de mettre fin au nucléaire.

    Là, au cœur même du monstre (site de Marcoule), très vite les vitres des fenêtres s’abaissent et les tracts passent de main en main. A chaque voiture sa discussion, tandis qu’une immense banderole blanche et noire « arrêt immédiat du nucléaire » barre l’entrée du site.

    La suiteici.

  • A lire , les articles du Canard enchainé à propos du nucléaire français, japonais etc..

    Blog de canard.

  • Nouvel incident sur le site nucléaire du Tricastin : trop c’est trop, fermeture immédiate du site nucléaire du Tricastin
    Par admin le vendredi 1 mars 2013, 10:59

    Un nouvel incident vient de se produire ce jeudi soir à la centrale nucléaire du Tricastin, l’une des plus vieilles centrales nucléaires du pays dont les réacteurs –mis en service dans les années 1980/81 - ont dépassé leur âge limite de 30 ans. C’est le 1000ème incidents/accidents qui survient sur le site nucléaro-chimique civil et militaire du Tricastin depuis sa création. Le Collectif antinucléaire de Vaucluse demande sa fermeture immédiate et définitive.

    __

    Jeudi 28 février à 20h. un nouvel incident - une explosion précédée d’un immense flash bleu - a ébranlé la quiétude relative des habitants des environs de la centrale nucléaire du Tricastin (Drôme). Cette fois-ci c’est le premier pylône en sortie du transformateur du réacteur nucléaire n°1 qui en serait la cause suite à un court-circuit sur la ligne de 250 000 volts. Le réacteur n°1 s’est mis automatiquement à l’arrêt sans qu’on sache précisément les origines et les conséquences de cette incident.

    Comme d’habitude « rien de grave, aucun danger » selon l’exploitant nucléaire. Pourtant il s’agit du millième incident/accident sur le site du Tricastin depuis sa création. Pourtant l’ASN ne cesse de pointer du doigt l’un des plus vieux sites nucléaires du pays et sa catastrophique gestion.

    Pourtant l’Autorité de Sureté Nucléaire a donné son feu vert à la prolongation pour 10 ans de l’exploitation des réacteurs nucléaires périmés (au nombre de 37 en France en plus de ceux du Tricastin) tout en réclamant pieusement des travaux de sécurisation notamment face aux risques d’inondation et sismiques ou de canicules. Mais … pas avant plusieurs années. Les nucléocrates aiment jouer à la roulette russe.

    « Ce n’est pas un chèque en blanc donné à EDF. En plus des contrôles réguliers, nous en demanderons un autre très approfondi de la cuve du réacteur dans cinq ans, ce que nous ne ferions pas forcément ailleurs… » déclarait dans un terrible euphémisme l’ASN il y a plusieurs années. Cette cuve du réacteur n°1 sur laquelle on vient de recenser près de 20 fissures de plus d’un centimètre sans pouvoir savoir si elles sont plus importantes car impossibles à contrôler du fait de la radioactivité ambiante.

    Pourtant EDF réclame à présent de poursuivre l’exploitation de ses réacteurs durant soixante ans privilégiant ainsi le profit financier sur la sécurité, la santé et la vie des riverains, des travailleurs et des territoires.

    Incidents et accidents à répétition (quelques exemples, liste non-exhaustive)

    Le 13 mai 2009 : deux pièces métalliques de 2 tonnes restent bloquées en suspension sur le pont de manutention à 15 mètres au dessus de la piscine pendant plusieurs jours, menaçant de rayer de la carte la Provence et la région Rhône-Durance.

    En novembre 2011, sur le réacteur nucléaire n°2 de la centrale nucléaire du Tricastin, un des 157 assemblages d’uranium est « resté accroché » à l’intérieur du bâtiment de la piscine lors d’opérations de déchargement du combustible. Le bâtiment réacteur a du être fermé et le personnel évacué.

    En juillet 2011, un incendie spectaculaire touche le transformateur de l’unité du réacteur n°1 à l’arrêt. Incendie, flammes, fumées noires dans le ciel, intervention des pompiers, périmètres de « sécurité ». Là encore pour EDF : « aucune conséquence radiologique sur l’environnement et la population ».

    7 juillet 2008 : contamination de la nappe phréatique par des rejets intempestifs d’uranium par l’usine de retraitement de déchets nucléaires Areva-Socatri. Eau impropre à la consommation et à l’arrosage des cultures, préjudices matériels, financiers et sanitaires des riverains. Après moultes dénégations, Areva est condamnée par le Tribunal de Carpentras.

    23 juillet 2008 : fuite de poussières radioactives échappées d’un tuyau dans le bâtiment du réacteur n°4. Evacuation de 100 salariés et contamination de au moins 2 salariés. Cyniquement EDF déclara qu’il n’avait dépassé ni la norme ni la dose.

    Avril 2012 : incendie sur le transformateur du réacteur n°1

    Face aux atteintes permanentes et quotidiennes à la sécurité et à la santé des habitants et salariés – et avant que la catastrophe ultime ne se produise - le Collectif antinucléaire de Vaucluse / CAN84 exige la fermeture immédiate des 4 réacteurs nucléaires ainsi que la mise à l’arrêt de la totalité des installations nucléaires du site nucléaro-chimique civil et militaire du Tricastin.

    Il y va de la survie de tout un territoire, de toute une population.

    Communiqué de Presse du 1er mars 2013
    Collectif antinucléaire de Vaucluse / CAN84 / collectifantinucleaire84@hotmail.fr

    Lire la suite icisur le site du CAN84.

  • Déchets nucléaires en mer :

    Pour la Manche—> l’usine de la Hague a le droit de déverser des quantités de liquide radioactif représentant une activité (nombre de désintégration atomique/seconde) de 19000 Tera (1 téra = mille milliards) Bécquerels.
    Cela équivaut à 358000 tonneaux de déchet ou 1 super tanker tous les ans ou
    la moitié de l’activité d’un cœur d’uranium dégageant 1 MW thermique : 32000 Téra Bq ;

    Déchets nucléaires en surface :
    Pour la Manche—>Le gendarme du nucléaire a mis jeudi en demeure l’usine Areva de Beaumont-Hague (Manche) de prendre des mesures contre le risque de fuite d’un silo de déchets nucléaires prévu pour un entreposage à sec mais qui a dû être rempli d’eau en 1981 face à un incendie, a annoncé jeudi l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN).

    "En cas de rupture de son unique barrière de confinement, le silo présente un risque de contamination de l’environnement par des matières radioactives", précise l’ASN dans un communiqué diffusé sur son site internet.

    "Une fuite aurait des conséquences importantes", et serait "inacceptable", écrit l’ASN dans sa décision officielle qui date du 26 mars.

    518 tonnes de déchets, principalement composés de magnésium, de graphite, d’aluminium et d’uranium, ont été entreposés dans le silo 130 de La Hague entre 1973 et 1981, précise le gendarme du nucléaire dans son communiqué.

    "Certains de ces déchets sont pyrophoriques, c’est-à-dire qu’ils ont la propriété de s’enflammer spontanément à température ambiante au contact de l’oxygène", ajoute-t-il.

    L’ASN met donc en demeure Areva de "présenter" d’ici deux mois à compter de la notification de la décision "les moyens mis en place pour surveiller toute fuite d’eau en provenance du silo" (...) et ceux qu’Areva "envisage de mettre en place pour pallier ou atténuer" les conséquences d’une fuite.

    Le gendarme du nucléaire l’a déjà demandé en décembre 2010 mais Areva n’a pas donné de réponse satisfaisante depuis.

    Dans un communiqué Areva a assuré jeudi que "dans un courrier daté d’octobre 2012, l’ASN a considéré que les mesures" prises par Areva en 2010 et 2012 "amélioraient la sûreté du silo 130". Et elle a promis de répondre dans les temps.

    C’est la quatrième fois en un an que l’usine de Beaumont-Hague, site qui concentre le plus de matière radioactive en Europe, est mise en demeure par l’ASN.

  • Concentration anormale en tritium dans l’eau de mer à proximité de l’usine Areva

    Le 17 octobre 2012, l’association a mesuré 110 Bq/L de tritium dans l’eau de mer prélevée dans la baie d’Ecalgrain, à proximité de l’usine AREVA de La Hague (50). Habituellement l’ACRO trouve moins de 27 Bq/L à cet endroit. Les relevés de l’exploitant nucléaire transmis au Réseau National de Mesure (http://www.mesure-radioactivite.fr/public/) ne mentionnent rien d’anormal ce jour.

    Il y a plus de tritium dans les eaux de La Manche que dans les eaux du Pacifique à proximité de la centrale de Fukushima—> donc il y a un sérieux problème.

    Mais contrairement au Japon , aucune mesure de protection n’est envisagée pour protéger les riverains, les pêcheurs et les baigneurs. Il n’y a aucun contrôle de la radioactivité des produits de la pêche en mer et de la contamination possible des parcs à huitres, moules etc..

    • L’usine de "stockage" de déchets nucléaire de la Hague pollue autant que la centrale accidentée de Fukushima ?

      Le 21 juin 2013, TEPCo publie un graphe, où l’on voit que la contamination de l’eau de mer en tritium dans le port de fukushima dépasse les 100 Bq/l depuis le début de la catastrophe. En 2011, lors de la forte fuite en mer, la contamination était beaucoup plus élevée. On voit aussi une augmentation récente.

      L’Acro a réalisé fin 2012, dans la Manche, près de l’usine de la Hague, des mesures habituelles de surveillance et le résultat donnait 110 Bq/L...

    • Communiqué CRII-RAD du 26/05/97

      A la demande de Greenpeace, le laboratoire de la

      CRII-RAD a étudié l’impact des rejets ra d i o a c t i f s

      liquides des usines de retraitement Cogéma de La

      Hague. L’installation dispose en effet d’autorisations

      de rejet en mer excessivement élevées : 224 fois plus

      de tritium et 880 fois plus de ra d i o nucléides hors tritium que la centrale de Gravelines (6 réacteurs de 900

      M We). À la différence des centrales nu c l é a i r e s, les

      usines de retraitement sont de plus autorisées à

      rejeter des émetteurs alpha comme le plutonium, produits radioactifs de très longue durée de vie et de très

      forte radiotoxicité.

      On s’interroge actuellement sur l’impact sanitaire de

      ces rejets. Des réponses catégoriques ont souve n t

      été apportées : les installations de la Cogéma ne peuvent être mises en cause ; les rejets n’ont aucune incidence sur la santé car ils ne représentent que

      quelques pourcent de la radioactivité naturelle et qu’ils

      sont de toute façon très infé r i e u rs aux limites fixé e s

      par les autorités sanitaires françaises.

      Dans ce contexte, il est indispensable de s’interroger

      sur l’établissement de ces autori s a t i o n s, sur la va l idité des modèles de calculs qui ont servi à les fixe r.

      Donnent-ils une image réaliste des doses de radioactivité reçues par les populations ? Sont-ils définis ave c

      suffisamment de précaution et de rigueur scientifique ?

      C’est dans cette optique que le laboratoire de la CRIIRAD a procédé à des recherches bibliographiques et

      à des contrôles de radioactivité sur l’eau et les organismes marins : plancton, algues, poissons, mollusques et crustacés.

      Résultats de l’étude :

      Premier constat : des contrôles insuffisants.

      Les analyses règlementaires ne permettent pas de

      rendre compte de façon précise et exhaustive du

      niveau de contamination du milieu marin.

      On constate notamment des anomalies dans :

       le choix des espèces ou organismes contrôlés :

      les mesures officielles portent par exemple sur l’algue

      fucus serra t u s, alors que l’espèce laminaria digitata

      concentre 2 à 6 fois plus d’iode 129 ;

       les lieux de prélèvement : ils ne sont pas toujours

      spécifiés et ne sont pas, en général, représentatifs des

      zones les plus proches de l’émissaire de rejet ;

       les radionu cléides rech e rch é s : nous n’avo n s

      trouvé aucune mesure sur l’iode 129 dans les bulletins de la Cogéma jusqu’en août 96 et l’OPRI n’a

      p u blié aucun résultat avant 1995. On ne trouve pas de

      dosage d’émetteurs bêta purs comme le technécium

      99 ou le plutonium 241, etc. Il est pourtant indispens a ble que tous les ra d i o nucléides importants soient

      systématiquement contrôlés, qu’ils soient émetteurs

      gamma, alpha purs ou bêta purs.

      Deuxième constat : certains chiffres clefs sont

      inaccessibles.

      Il est quasiment impossible de connaître la composition détaillée des rejets. Ces lacunes concernent des

      radionucléides de forte radiotoxicité comme les uranium 238 et 234, ou de longue péri o d e, comme le carbone 14 (5 730 ans). Alors que ce ra d i o nucléide est

      responsable de la majeure part de la dose collective,

      les rejets en mer n’étaient toujours pas publiés en

      1995. La Cogema n’a mis au point qu’en 1996, soit 30

      ans après le démarrage du retraitement, les méthodes

      d’analyse permettant de mesurer sa teneur dans les

      effluents liquides.

      Troisième constat, majeur : les autorisations de

      rejet sont basées sur des modèles de calcul incor -

      rects qui sous-évaluent les doses de radioactivité

      reçues par les populations critiques.

      Les doses subies par la population sont évaluées à

      partir de modèles de calcul incorrects qui conduisent

      à sous-évaluer les ri s q u e s. L’analyse critique des dossiers et leur confrontation avec les mesures réalisées

      sur le milieu marin révèlent en effet que :

      1. certains radionu cléides majeurs ont été oubl i é s

      dans les calculs : le modèle Cogéma ne tient pas

      compte de l’iode 129 alors que sa présence peut

      représenter 95% de la ra d i o t oxicité de certains échantillons de poissons ou d’algues.

      2. les facteurs de dilution des rejets sont surévalués : la radioactivité réelle de l’eau de mer est supé-

      rieure à celle que prédisent les modèles Cogéma.

       quand on confronte la valeur prédite par Cogéma

      dans la zone de pêche du port de Goury aux mesures

      e f fe c t i ves réalisées par l’IPSN on constate en effet un

      écart d’un facteur 4 à 13 !

       la méthode retenue par Cogéma pour établir les

      doses reçues par les pêcheurs est également discutable : la zone retenue pour les calculs correspond à

      une contamination de l’eau 30 fois infé rieure à celle

      de la zone la plus contaminée !

      3. les facteurs de concentration de radioactivité

      dans la chaîne alimentaire sont sous-éva l u é s : le

      modèle Cogéma retient des facteurs de concentra t i o n

      beaucoup moins pénalisants que ceux que recommande l’ AIEA : la teneur en cobalt 60 prévue par

      Cogéma est par exemple 10 fois moindre dans les

      algues et les poissons, 5 fois moindre dans les mollusques et les crustacés, etc.

      Les analyses effectuées par les laboratoires de la

      C R I I - R A D, de l’OPRI ou de la Cogéma elle-même

      c o n f i rment cet écart : les activités mesurées s’avè r e n t

      nettement supérieures à celles prédites par le modèle

      Cogéma : facteur 30 pour le strontium 90 dans les

      a l g u e s, facteur 10 pour le plutonium et le cobalt 60,

      facteur 3 à 4 pour le césium 137 dans les poissons et

      mollusques, etc.

      4. toutes les voies de transfert ne sont pas prises

      en compte : C’est le cas de la consommation

      d ’ a l g u e s. Leur capacité à concentrer l’iode ra d i o a c t i f

      leur confère pourtant une fo rte ra d i o t ox i c i t é. Avec une

      consommation de 36,5 kg d’algues par an (chiffre

      recommandé par le NRPB), la dose au groupe cri t i q u e

      représenterait 28% de la limite maximale de dose de

      1 milliSievert par an. Les algues sont également utilisées pour l’amendement des terres, pour la fa b ri c ation des carraghenanes (dans les glaces, desserts lait i e r s,etc) ou de certains produits pharmaceutiques :

      autant de voies de tra n s fe rt à l’homme qui doivent être

      étudiées.

      L’absence de prise en compte de l’iode 129 est d’autant plus préocupante que les rejets d’iode 129 sont en

      constante augmentation (décuplement en 10 ans ).

      D’autres anomalies ont été identifiées qu’il serait trop

      long d’énumérer ici. Signalons seulement que l e s

      rations alimentaires utilisées pour les calculs ne

      sont pas actualisées : elles résultent d’enquêtes réalisées dans les années 60.

      CONCLUSION

      Les insuffisances scientifiques et sanitaires des

      dossiers ont permis d’accorder aux usines

      Cogéma de La Hague des autorisations de rejets

      radioactifs dans l’environnement extrêmement

      élevées.

      La CRII-RAD demande en conséquence un

      réexamen complet des autorisations et leur révi -

      sion à la baisse .

      Les autorisations de rejet devront également être définies de façon beaucoup plus précises : elles ne portent actuellement que sur 4 catégories de ra d i o nucléides (tritium, césium 137 et strontium 90, émetteurs

      bêta/gamma hors tritium, émetteurs alpha) alors que

      celles de l’usine de retraitement de Sellafield en

      Angleterre portent sur 14 ra d i o nucléides spécifiques dont le carbone 14, l’uranium , l’iode 129.

      Les populations doivent :

       disposer d’une information complète et détaillée sur

      les rejets effectifs de la Cogema (rejets radioactifs et

      rejets chimiques) et

       obtenir des autorités la mise en oeuvre d’un plan de

      contrôle de l’environnement rigoureux et exhaustif, à

      même de rendre compte de l’impact des rejets et la

      p u blication régulière d’un état des lieux ra d i o l o g i q u e

      et dosimétrique sur la base de ce qui est réalisé en

      Angleterre par le Ministry of Agri c u l t u r e, Fisheries and

      Food.

      Au-delà du cas de La Hague,

      le dossier des autorisations de rejet constitue une

      question essentielle qui concerne l’ensemble des

      installations nucléaires françaises

      Des autorisations de rejets radioactifs dans l’environnement sont en effet accordées à chacune des cent rales électronu c l é a i r e s, mais aussi à tous les réacteurs de recherche, aux usines du cycle du

      c o m bu s t i bl e, de l’ex t raction de l’uranium au retra i t ement du minerai.

      En terme de santé publ i q u e, l’enjeu de ces dossiers

      est considéra bl e. Et il est clair que les intérêts sont

      conflictuels : plus les limites sont basses, moindre est

      l’impact sur la santé des populations riveraines mais

      plus augmentent pour l’exploitant les coûts de traitement, de filtration et de stockage.

      Or on peut faire trois constats :

      1 . ces dossiers sont confidentiels — hormi l’ex p l o itant et les autori t é s, personne ne peut savoir comment

      est définie la limite à ne pas dépasser.

      2. Le mode d’attri bution des autorisations dénote une

      grande complaisance à l’égard de l’exploitant. Celuici détermine les autorisations de rejet dont il a besoin

      et les autorités lui accordent ensuite l’autorisation corr e s p o n d a n t e. Nous avons d’ailleurs pu constater à plusieurs reprises que des installations nucléaires de

      base fonctionnaient sans autorisation. La régularisation survient plusieurs années après le démarrage (cf.

      site du Tricastin). Cette anomalie montre bien que la

      délivrance des autorisation n’est qu’une fo r m a l i t é.

      3. Dans les très rares cas où des élements du dossier

      ont pu être obtenus (Saint-Aubin, Tricastin, La Hague

      grâce à travail de la CSPI) on a pu démontrer qu’ils

      contenaient des évaluations inex a c t e s (et au détriment de la protection des populations).

      À quelques années de l’an 2 000, on ne peut

      admettre un tel archaïsme, un tel mépris des droits

      fondamentaux des citoyens Les populations et leurs

      représentants doivent avoir accès aux dossiers et

      p o u voir les faire ex p e rtiser par les scientifiques de leur

      choix.

      Pour tout renseignement complémentaire contacter

      Bruno CHAREYRON à la CRII-RAD au :

      04 75 41 82 50 (fax : 04 75 81 26 48)

      CRII-RAD

      Immeuble ”Le Cime”

      471, avenue Victor Hugo

      26000 VALENCE

      La CRII-RAD demande également que soit garanti

      un accès plein et entier aux dossiers justificatifs

      des autorisations de rejet et que toutes les par t i e s

      intéressées — populations et professionnels de la

      Valence, le 29 mai 1997

    • Les effluents radioactifs liquides des usines
      de retraitement de La Hague* sont rejetés en
      mer via une canalisation qui s’enfonce dans
      1a Manche au niveau de 1’Anse des Mou-
      linets, puis progresse jusqu’au Raz
      Blanchard, zone de forte turbulence, favo-
      rable à la dilution des rejets radioactifs.

      En raison des grandes marées actuelles, cet
      émissaire reste découvert pendant environ
      une heure sur plusieurs dizaines de mètres.

      L’accès à cette zone est totalement libre :
      aucun grillage ne délimite ce périmètre ;
      aucun panneau n’interdit l’accès au public
      en raison des risques associés à la présence
      de ce point de rejet.

      Alertée par GREENPEACE 1’équipe de
      contrôle du laboratoire de la CRII-RAD
      s’est rendue ce jour, 11 mars, à l’Anse des
      Moulinets añn de procéder à divers relevés
      radiamétriques. Il s’agissaít de déterminer
      1e niveau d’exp0sìtion externe généré par la
      canalisation et de prélever des échantillons
      pour analyse ultérieure en laboratoire.

      Au Contact de 1a canalisation, 1e débit de
      dose s’élevait à plus de 300 pSv/h (nńcro-
      Síeverts par heure). Ces niveaux sont 2 000
      à 3 000 fois supérieurs au bruit de fond
      radioactif naturel de la région (de 0,1 à
      0,15 psv/h.)

      La limite de dose ANNUELLE qui fixe le
      risque maximum tolérable est de 1 000 pSv
      par AN **. Cette limite pouvait être atteinte
      en restant environ 3 heures au contact de
      l’ém1`ssaire. Il faut souligner par ailleurs que
      les niveaux ont pu varier de façon considé-
      rable en fonction des activités rejetées par 1a
      COGÉMA.

      L’irradiation générée parla canalisation
      est encore sensible à plus de 20 mètres. On
      mesure, à cette distance, 0,6 pSv/h, soit 5 à 6
      fois le bruit de fond naturel.

      La CRII-RAD a transmis 1’information à 1a
      Préfecture de la Manche afm que les accès
      au secteur soient réglementés dans les
      meilleurs délais. Il est anormal qu’un émis-
      saire servant à 1’evacuation de quantités
      colossales de radioactivité* soit directement
      accessible au public.

      La CRIIRAD invite les promeneurs et les
      pêcheurs qui ont séjourné à proximité de la
      canalisation et qui ont récolté des coquillages
      ou d’aut:res produits alimentaires à ne pas
      consommer ces echantillons et à se mettre
      en rapport avec son laboratoire au 04 75
      40 95 05.

      * Il faut savoir que les installations de la Cogéma (AREVA)
      sont autorisées à rejeter chaque année dans la Manche
      l’équivalent des autorisations de rejets de l’ensemble
      du parc électronucléaire mondial : 37000 TBq(37 x
      10 puissance 15 Becquerels de tritium) ;
      ).

      Communiqué de presse CRIIRAD
      mardi 11 mars 1997

  • Ce soir a 20h45 un docu a voir sur la contamination des oceans par les dechets nucleaires, sur la TV franco/allemande arte.
    Quand la mer boit la tasse, dechets nucleaires en mer.

  • La patronne des Verts, Emmanuelle Cosse, a affirmé que François Hollande lui a promis que l’usine d’EDF de Fessenheim fermera avant 2017. Jeudi, le porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll a assuré le contraire.

  • L’une des deux unités de production de la centrale nucléaire de Fessenheim (Haut-Rhin), arrêtée de manière inopinée il y a une semaine, a pu être redémarrée samedi après des réparations, a indiqué EDF sur le site internet dédié à la centrale.

    La doyenne des centrales françaises a connu un arrêt concomitant de ses deux unités de production pendant une semaine, relançant le débat sur son âge et sur la promesse de sa fermeture par François Hollande.

    L’une de ces deux unités a été arrêtée dans la nuit du 27 au 28 février pour maintenance et rechargement du combustible du réacteur, de manière programmée et pour plusieurs semaines. Mais l’autre unité avait dû être arrêtée le 28 février de manière imprévue.

  • Un "événement" est survenu aujourd’hui à la centrale nucléaire de Cattenom (Moselle), entraînant un arrêt automatique du réacteur, a annoncé l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), qui précise qu’il n’y a pas eu de rejets radioactifs dans l’environnement. Cet incident a été classé 1 sur l’échelle des incidents nucléaires qui part de zéro et va jusqu’à 7, a précisé l’ASN.

    Une ouverture de vanne intempestive dans le circuit secondaire est à l’origine de l’événement, survenu sur le réacteur n°1. Une injection d’eau de sécurité a été enclenchée. "Le diagnostic de cet événement technique est en cours par les équipes de la centrale", indique EDF sur son site. La mise à l’arrêt se déroule "sans difficulté et conformément aux procédures". "Cet événement n’a pas d’impact sur la population ni de risque sur l’environnement", souligne EDF.

  • Le générateur de vapeur usé, pesant 500 tonnes, s’est écrasé au cours d’une manoeuvre de manutention. L’accident qui a eu lieu dans la centrale nucléaire située en Seine-Maritime.

    Les employés ont cru à un "mini-séisme". Un générateur de vapeur usé de la centrale nucléaire de Paluel - située en Seine-Maritime -, haut de 22 mètres et pesant 500 tonnes, a basculé pendant sa manutention jeudi.

    Les faits se sont produits dans le bâtiment du réacteur numéro 2. Dans le bâtiment de ce réacteur, deux générateurs de vapeur usés sur les quatre qu’il contient avaient déjà été sortis.

    Les communiqués de la direction d’EDF sont, par principe de précaution (!!) très rasssurants mais chacun sait que cela ne veut rien dire...

  • Sous-traitants du nucléaire : la « faute inexcusable » d’un employeur enfin reconnue

    29 avril 2016

    C’est une première en France : la « faute inexcusable » d’un employeur vient d’être reconnue, suite à la mort d’un sous-traitant du nucléaire, Christian Verronneau, emporté par un cancer broncho-pulmonaire à l’âge de 57 ans [1]. La reconnaissance de la faute inexcusable signifie notamment que l’employeur n’a pas pris les mesures nécessaires pour préserver le salarié des dangers auxquels il était exposé. Une reconnaissance obtenue jusqu’à présent dans de nombreux cas pour les victimes de l’amiante, qui permet le versement d’indemnités aux salariés victimes – ou à leur famille ou ayant-droits en cas de décès [2].

    Christian Verronneau, qui a travaillé pour Endel, une filiale du groupe Engie (ex-GDF Suez), pendant 30 ans, a passé sa vie professionnelle dans les centrales nucléaires françaises, enchaînant les tâches très dangereuses : « Il devait décontaminer les piscines de refroidissement du bâtiment réacteur, décrit Philippe Billard, du collectif Santé/sous-traitance, qui réunit les salariés de la sous-traitance des industries nucléaires et chimiques. Il faut passer les parois au karcher, avec des produits spéciaux. Les poussières qui volent sont très contaminées. » Autre tâche extrêmement dangereuse qui faisait partie du quotidien de travail de Christian Verronneau : la pause de matelas de plomb sur la tuyauterie – hautement radioactive – des centrales nucléaires, pour éviter que les travailleurs intervenant au niveau (ou à proximité) de ces tuyauteries ne se prennent trop de rayons.

    « EDF délocalise ses cancers vers les salariés sous-traitants »

    « Cette reconnaissance de la faute inexcusable de Endel permet de briser l’invisibilité des décès pour maladie professionnelle des salariés de la sous-traitance du nucléaire », avance Philippe Billard. Ils sont près de 30 000 en France, pour un millier d’entreprises, à assurer quotidiennement la maintenance des centrales nucléaires. Le recours massif à ces intervenants extérieurs permet à EDF de réduire ses coûts et de ventiler les doses de radioactivité qui, auparavant, se concentraient sur les agents EDF. « Les sous-traitants encaissent 90 % de la dose annuelle d’irradiations reçue dans les 59 réacteurs nucléaires français », tempête Philippe Billard. Mais ces travailleurs ne sont pas suivis médicalement, puisqu’ils ne font pas partie d’EDF. « L’entreprise, et l’État peuvent donc continuer à nous faire croire que le nucléaire est sans risques ! C’est n’importe quoi ! En fait EDF délocalise ses cancers vers les salariés sous-traitants. » Ces travailleurs se qualifient d’ailleurs eux-mêmes de « viande à rems », ancienne unité de mesure de la radioactivité (on parle maintenant de sieverts).

    « Nous espérons que cette première victoire va aider les collègues à parler, poursuit Philippe Billard. Parce qu’il y a beaucoup, beaucoup de gens malades ». Les salariés sous-traitants aimeraient se voir appliquer un contrôle médical adapté, à vie. « Il faut arrêter de sacrifier des salariés au nom de l’emploi, insiste Philippe Billard. La radioactivité, c’est en fait un danger de mort différé pour les salariés. Ce n’est pas tolérable. Nous pensons que cette industrie devrait être arrêtée, elle est trop dangereuse, elle fait partir les gens trop tôt. Et ce n’est pas un anti-nucléaire qui l’affirme, mais un syndicaliste soucieux de la santé des salariés. »

    Le TASS a estimé que la société Endel n’a produit aucun élément objectif permettant de justifier l’existence d’un « suivi rigoureux » et d’une « surveillance spéciale renforcée ». « La société Endel avait conscience du risque auquel était exposé son salarié, mais n’a pas pris les mesures appropriées pour l’en préserver », conclut le tribunal.

    Notes

    [1] C’est le tribunal des affaires de la sécurité sociale (TASS) de l’Essonne qui a reconnu la faute inexcusable de la société Endel le 15 avril 2016.

    [2] Suite à des arrêts de la chambre sociale de la Cour de cassation rendus en 2002, la reconnaissance de la faute inexcusable des employeurs devient quasi-systématique dans les affaires amiante.

    19 août 1981. Christian Verronneau décroche à 26 ans un CDI en qualité d’agent logistique nucléaire chez Endel, une filiale du groupe Engie notamment en charge de la maintenance des centrales nucléaires.

    6 juillet 2009. Le médecin du travail lui diagnostique un cancer du poumon.

    15 janvier 2010. La CPAM (Caisse d’assurance primaire d’assurance maladie) prend en charge sa pathologie, reconnue maladie professionnelle.

    11 octobre 2010. Une conciliation avec Endel ayant échoué, Christian Verronneau saisit le tribunal pour faute inexcusable de son employeur.

    19 septembre 2012. Il meurt des suites de son cancer, à l’âge de 57 ans.

    1er juillet 2015. Sa veuve et sa fille demandent à la justice de poursuivre l’affaire.

    14 avril 2016. Le tribunal des affaires de la Sécurité sociale (TASS) d’Evry déclare que « la maladie professionnelle dont a été victime Monsieur Christian Verronneau est la conséquence de la faute

  • C’est la plus grande manifestation contre le nucléaire en France depuis cinq ans.

    Plusieurs milliers de personnes ont manifesté dans le calme samedi pour "l’arrêt du nucléaire" en général, et contre les réacteurs EPR en construction à Flamanville, dans la Manche, et en projet à Hinkley Point en particulier. Selon la police, près de 2.700 personnes ont défilé à Flamanville, alors que les organisateurs évoquaient entre 3.000 et 5.000 manifestants.

    "EPR c’est l’enfer", "Non à l’EPR, la passoire à 10 milliards" ou encore "EPR, notre argent foutu en l’air", pouvait-on lire sur les banderoles et les tracts, distribués tout au long du défilé sur la route côtière, d’où l’on pouvait apercevoir également l’usine de retraitement des déchets nucléaires de Beaumont-Hague, site qui concentre le plus de matière radioactive en Europe.

  • Pas dagereuses les centrales françaises usées ?!!!

    L’Autorité de sûreté nucléaire demande à EDF d’arrêter cinq nouveaux réacteurs…

  • Après la découverte, au printemps 2015, d’un défaut dans la cuve du futur réacteur EPR de Flamanville, l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a déclenché une campagne de contrôle sans précédent. Elle est loin d’être terminée. Son président, Pierre-Franck Chevet, souligne que la situation est « préoccupante » :

    Actuellement, douze réacteurs sont à l’arrêt ou vont être mis à l’arrêt, pour contrôler que l’excès de carbone découvert dans l’acier n’altère pas la capacité de résistance mécanique des générateurs de vapeur. En fin de semaine dernière, EDF nous a remis un dossier complet pour chacune des pièces concernées. Il nous faut ensuite un mois environ pour contrôler les tests effectués et donner, ou non, notre feu vert au redémarrage des centrales. Dans le meilleur des cas, les réacteurs d’EDF pourraient être opérationnels dans un mois et atteindre leur pleine puissance en janvier 2017.

    Une anomalie générique a été identifiée sur les générateurs de vapeur, entraînant une procédure de contrôle de grande ampleur. Ce n’est pas une première : au début des années 1990, une corrosion de tous les couvercles des réacteurs en activité avait été identifiée. À l’époque, EDF avait pu gérer la situation en remplaçant peu à peu tous les couvercles. En 2013, dans le cadre de la préparation du projet de loi sur la transition énergétique, j’avais averti de la nécessité de pouvoir se passer à intervalles réguliers de 5 à 10 réacteurs, car des problèmes génériques pouvaient être découverts. Il y a de plus un cas où la sûreté pouvait être en cause, ce qui nous a conduits à décider de l’arrêt de Fessenheim 2 l’été dernier.

  • Alerte : Risque de fusion du cœur des réacteurs nucléaires de Tricastin et Cruas

    29 réacteurs nucléaires de EDF, dont trois du Tricastin et deux de Cruas, risquent d’exploser par rupture de la tuyauterie des circuits d’alimentation en eau, la perte de la source froide et l’indisponibilité des pompes du circuit d’eau brute secourue (SEC*). La protection contre l’incendie des centrales atomiques de France et les piscines de stockage des produits de fission radioactives (combustible) sont aussi menacés. La perte de la source froide peut conduire à la fusion du cœur du réacteur et à un accident nucléaire majeur. La rouille menace les vieilles gamelles atomiques.

    Trois des quatre réacteurs nucléaires du Tricastin comme 26 autres réacteurs EDF en France dont ceux de Cruas (Ardèche) risquent d’exploser du fait d’une défaillance des tuyauteries alimentant en eau de refroidissement les réacteurs. La rupture des circuits d’alimentation en eau conduirait à la perte de la source froide et ainsi à l’indisponibilité des pompes du circuit d’eau brute secourue (SEC*). La protection contre l’incendie des centrales atomiques de France et les piscines de stockage des produits de fission radioactives (combustible) sont aussi menacés.

    En fait c’est tous les systèmes de refroidissement qui risquent de rompre en cascade, de provoquer une inondation interne, notamment en cas de séisme, de priver la centrale atomique de l’alimentation en eau du réseau de protection contre l’incendie (circuit JPP) ainsi que celui de filtration d’eau brute (circuit SFI ou CFI).

    EDF dans un communiqué avoue que les analyses ont mis en évidence "un risque d’inondation de la station de pompage pour vingt unités de production, rendant indisponible les deux circuits d’alimentation en eau du réacteur".

    La perte de la source froide peut conduire à la fusion du cœur du réacteur et à un accident nucléaire majeur

    L’eau pompée dans les cours d’eau (ou la mer pour les centrales atomiques du littoral) est essentielle au fonctionnement d’une centrale nucléaire car elle en assure le refroidissement. Sans elle pas de nucléaire. « Si les centrales nucléaires sont implantées à proximité d’un cours d’eau ou de la mer, c’est parce que le réacteur et la piscine de stockage des combustibles usés doivent être refroidis en permanence. Protéger cet approvisionnement en eau (appelée « source froide ») est un enjeu majeur pour la sûreté : la perte de la source froide peut en effet conduire à la fusion du cœur du réacteur et donc à un accident nucléaire majeur » indique sur son site internet l’IRSN (Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire).

    Le SEC* sert à refroidir un autre circuit de refroidissement intermédiaire qui assure le refroidissement des matériels importants pour la sûreté du réacteur. C’est un circuit « de sauvegarde » constitué de deux lignes redondantes, comportant chacune deux pompes et deux échangeurs. Il fonctionne en permanence, même lorsque le réacteur est à l’arrêt.

    29 réacteurs nucléaires (de 900 MWe et de 1 300 MWe) sur 58 sont menacés et menaçant

    C’est par une quasi inadvertance que le pot aux roses a été découvert dans la centrale nucléaire de Belleville-sur-Loire***. Une insuffisance de résistance au séisme d’une tuyauterie « JPP » a conduit EDF à se soumettre à des investigations plus approfondies lorsque l’ASN en a eu vent. L’atomiste les a réalisées début juin 2017. Puis a été contraint, de début juillet à fin septembre 2017, de réaliser d’autres mesures d’épaisseur sur les tuyauterie des autres circuits (SFI et CFI) situées dans les mêmes locaux que les tuyauteries « JPP ». Et ce pour tous les réacteurs électronucléaires d’EDF.

    A noter un problème de taille : ce n’est pas un organisme externe indépendant qui a réalisé les contrôle mais celui qui est à la fois juge et partie , à savoir EDF.

    Les investigations ont mis en évidence que plusieurs portions de ces tuyauteries étaient sérieusement dégradées. Ainsi des épaisseurs de tuyauterie inférieures à l’épaisseur minimale requise pour assurer la résistance au séisme. Ce qui est une des conséquences inéluctables de la corrosion qui s’est développée au fil des années de fonctionnement des réacteurs atomiques. D’autant plus que peu ou même aucune maintenance préventive n’a été envisagée par les têtes pensantes du roi-nucléaire. Quand on pense que EDF veut prolonger encore au delà du « raisonnable » initialement envisagé de 25/30ans la durée de vie/mort de ces réacteurs, il y a de quoi frémir et s’insurger !

    EDF a tenté de minorer cet incident nucléaire générique au parc nucléaire français

    Pudique comme une jeune fille en fleurs ou un jouvenceau l’exploitant atomiste avait proposé le 2 août 2017 de classer cet évènement au niveau 1 de l’échelle INES. Comme si minorer la déclaration de risque estompait celui-ci. Une attitude de pure croyance magique et de fuite de responsabilité.

    Aussi, cette incroyable situation a conduit l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) a monter d’un cran et a classé au niveau 2**** de l’échelle INES comme événement significatif pour la sûreté ce risque de perte totale de la source froide (perte des 2 voies du circuit SEC) pour 20 réacteurs atomiques - dont ceux de Cruas en Ardèche - répartis sur dix centrales nucléaires (Belleville-sur-Loire, Cattenom, Chinon, Cruas, Dampierre-en-Burly, Golfech, Nogent-sur-Seine, Paluel, Saint-Alban et Saint-Laurent-des-Eaux) et au premier niveau d’incident nucléaire (0 sur l’échelle INES)**** pour neuf autres réacteurs dont ceux du Tricastin en Drôme-Vaucluse menacés par une perte partielle de cette source froide.

    Pas de redémarrage de réacteurs tant que les réparations ne sont pas effectuées et que la preuve en est validée

    L’ASN veux que les réparations des tuyauteries JPP, SFI ou CFI visant à assurer la disponibilité totale du circuit SEC en cas de séisme doivent être engagées au plus tôt pour les réacteurs actuellement en fonctionnement et avant leur redémarrage pour les réacteurs à l’arrêt. Ce qui est le cas des 4 réacteurs du Tricastin à l’arrêt pour menace de fuite voire d’effondrement de la digue du canal de Donzère-Mondragon dans lequel la centrale atomique pompe son eau de refroidissement et de lutte contre l’incendie et y rejette ses eaux contaminées.

    Centrale_nucléaire_REP_circuits-primaire-secondaire_tuyauteries.pngMais est-ce bien suffisant ? Certes non lorsqu’on lit les propos de l’IRSN (Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire) qui, dans son dossier « Refroidissement des installations nucléaires : protéger l’approvisionnement en eau », avertit et précise que « les agressions naturelles possibles des équipements de pompage ont été insuffisamment prises en compte à la conception des réacteurs. ». Ainsi les salles des commandes des réacteurs atomiques ne disposaient pas jusqu’à ces dernières années d’une image du transit de l’eau brute. Et aujourd’hui : toutes les salles de commandes des 58 réacteurs atomiques de France possèdent-elle ce dispositif de contrôle ?

    Et l’IRSN d’affirmer que « L’accident de Fukushima (Japon) en 2011 a également mis en évidence la nécessité de prendre en compte la perte simultanée de la totalité des sources froides et de l’électricité ». Il y a six ans déjà.

    Et l’organisme officiel d’enfoncer le clou en affirmant que si « les réacteurs nucléaires sont (plus ou moins) conçus pour résister à divers aléas naturels tels séisme, inondation, neige ou vent,... les agresseurs possibles de la source froide - l’eau pompée d’un cours d’eau ou de la mer pour refroidir le réacteur - sont loin de se résumer à cette seule liste. Ils comprennent la prise en glace, le frasil (des cristaux de glace collant qui se forme à la surface de l’eau quand celle-ci est très froide), la canicule, les hydrocarbures ou encore des colmatants végétaux tels que les algues. »

    Depuis les années 1980 les exploitants nucléaires et les autorités connaissent la menace et l’ont minorée

    Sur son site internet l’IRSN annonce enfin que « dès les années 1980, des études probabilistes menées à l’Institut et à EDF ont montré que la probabilité d’une perte totale de source froide n’était pas un risque résiduel. » Les très rigoureux hivers des années 1980 ont montré la vulnérabilité des installations à la glace et au frasil. Puis la sécheresse et les canicules de 2003 et de 2006 ont mis en évidence une autre vulnérabilité à l’ensablement et à l’envasement tel à la centrale de Chinon B (Indre-et-Loire) en 2005 ou encore la présence d’algues à la centrale de Paluel (Seine-Maritime) en 2004 et 2005.

    En « 2005, une étude sur les liens entre agressions externes et perte de source froide » a révélé « que l’exploitant a longtemps estimé certains cumuls trop improbables comme une inondation charriant des éléments colmatants. »

    Pourtant « c’est une suite d’évènements affectant la disponibilité de la source froide survenus en 2009, à la centrale de Chooz B (Ardennes), au Blayais (Gironde), à Fessenheim (Haut-Rhin) puis à Cruas-Meysse (Ardèche)***** et au Tricastin (Drôme et Vaucluse) où de gros déchets d’arbres charriés par le Rhône ont bouché les prises d’eau que les graves problèmes d’insûreté de la source froide ont été vraiment pointés du doigt et enfin déclenché un début de réflexion globale par EDF. Un peu tard non ?

    On continue de bricoler pour maintenir à bout de bras une activité nocive, coûteuse et menaçante

    Au moment où EDF a annoncé lundi 16 octobre avoir étendu à deux autres centrales nucléaires (centrales nucléaires du Bugey dans l’Ain et de Fessenheim dans le Haut-Rhin son alerte) son enquête sur l’indisponibilité potentielle de sources électriques en cas de séisme, l’IRSN a publié ce même jour un point d’information cinglant concernant « la découverte de ces non-conformités relatives à la tenue au séisme de tuyauteries situées dans la station de pompage de 29 réacteurs du parc en exploitation et leurs conséquences potentielles pour la sûreté ».

    CNPE DU TRICASTINL’Institut attire aussi l’attention sur l’urgente nécessité de prendre en compte le cumul d’agressions, de mettre en œuvre des actions correctives à court et moyen terme, le principal point de fragilité concernant « la réserve d’eau utilisée pour alimenter les générateurs de vapeur car, en général, commune à plusieurs réacteurs », la création d’une source froide diversifiée tant la catastrophe nucléaire de Fukushima, au Japon en 2011, « a conduit à envisager une nouvelle situation accidentelle : une perte totale des sources froides et de l’électricité affectant l’ensemble des réacteurs et piscines d’entreposage de combustibles usés, qui se prolonge dans le temps. ».

    « Même si EDF a fait des efforts très importants ces dernières années pour protéger les sources froides, nous devons continuer à postuler qu’une perte peut arriver pour mieux nous y préparer. Il faut sans cesse anticiper et analyser de nouvelles situations. La nature a prouvé qu’elle peut avoir plus d’imagination que l’ingénieur », conclut une spécialiste de l’Institut.

    Mais la création « d’une source froide diversifiée utilisant par exemple l’eau d’une nappe phréatique ou encore la Force d’action rapide nucléaire (Farn) convoyant des moyens mobiles capables de venir au secours d’une centrale en difficulté » sont-elles vraiment la réponse à l’ignominie nucléaire ? N’est-il pas plus rationnel de mettre à l’arrêt définitif toutes les installations atomiques du pays ?

    __

    * Le circuit d’eau brute secourue appelé SEC contribue, à partir de l’eau froide disponible près de l’installation (mer ou cours d’eau), au refroidissement de systèmes de sûreté. Le Rhône pour les réacteurs nucléaires de Cruas, le canal de Donzère-Mondragon pour les réacteurs nucléaires de Tricastin. Afin de réduire le risque d’une perte totale de source froide, le circuit SEC doit disposer de deux voies totalement indépendantes ayant la capacité d’assurer chacune les fonctions. Chaque réacteur dispose de deux stations de pompage. Leur rôle : garantir l’arrivée de l’eau qui assure le refroidissement du réacteur et de la piscine de stockage des combustibles usés.

    ** Le réacteur 2 de la centrale nucléaire de Paluel, actuellement à l’arrêt, n’a pas fait à ce jour l’objet d’investigations.

    *** Extraits de la note de l’ASN publiée le 02/08/2017 : « Centrale nucléaire de Belleville-sur-Loire - Réacteurs de 1300 MWe – EDF : Non-tenue au séisme de deux tuyauteries du système d’alimentation en eau du réseau incendie (JPP). Le 23 juin 2017, la centrale nucléaire de Belleville a déclaré à l’ASN un événement significatif portant sur une dégradation significative de plusieurs tuyauteries du circuit d’alimentation en eau du réseau incendie (JPP). Les mesures d’épaisseur demandées par l’ASN et réalisées par EDF en mars, mai et juin 2017 ont mis en évidence, sur plusieurs portions du circuit, des épaisseurs inférieures à l’épaisseur minimale requise pour assurer la conservation de l’intégrité du système JPP en cas de séisme. Ces sous-épaisseurs sont la conséquence d’une maintenance préventive inadaptée. Les tuyauteries JPP concernées sont situées dans les locaux des stations de pompage de l’eau des circuits d’eau brute secourue (SEC) de chaque réacteur... En cas de séisme, la rupture des tuyauteries JPP provoquerait une inondation de ces locaux puis, en l’absence de dispositif efficace d’évacuation des eaux, la défaillance des pompes du circuit SEC. Dans une telle situation, l’évacuation de la puissance résiduelle du réacteur ne serait plus assurée. »

    **** Réacteurs relevant du niveau d’incident nucéaire INES 2 : Centrale nucléaire de Belleville-sur-Loire : réacteurs 1 et 2, Centrale nucléaire de Cattenom : réacteurs 1, 2, 3 et 4, Centrale nucléaire de Chinon : réacteurs B3 et B4, Centrale nucléaire de Cruas : réacteurs 1 et 4, Centrale nucléaire de Dampierre-en-Burly : réacteurs 1, 2, 3 et 4, Centrale nucléaire de Golfech : réacteurs 1 et 2, Centrale nucléaire de Nogent-sur-Seine : réacteurs 1 et 2, Centrale nucléaire de Saint-Laurent-des-Eaux : réacteurs B1 et B2. Réacteurs relevant du niveau d’incident nucéaire INES 0 : Centrale nucléaire de Cruas : réacteurs 2 et 3, Centrale nucléaire de Paluel : réacteurs 3 et 4, Centrale nucléaire de Saint-Alban : réacteurs 1 et 2, Centrale nucléaire du Tricastin : réacteurs 1, 3 et 4

    ***** Incident de Cruas de 2009 : une perte totale de source froide pendant 10 heures. En début de soirée du 1er décembre 2009, une cinquantaine de tonnes de végétaux s’accumulent sur les grilles de la station de pompage des réacteurs n°3 et n°4 de la centrale de Cruas-Meysse (Ardèche). Dès lors, une perte totale de source froide va affecter l’unité de production n°4 qui doit être mis à l’arrêt. Le Plan d’urgence interne d’EDF est déclenché. Conformément aux procédures de conduite, l’exploitant utilise l’eau de deux grands réservoirs, le premier (bâche PTR) pour refroidir les systèmes importants pour la sûreté (IPS) et le second (bâche ASG) pour évacuer la puissance résiduelle du cœur du réacteur par une alimentation en eau des générateurs de vapeur. Au niveau de la station de pompage de la centrale, des moyens mobiles interviennent pour retirer les végétaux du dégrilleur, le dispositif de filtrage qui était censé récupérer les feuilles, algues et mousses charriés par l’eau. Ce n’est qu’au matin que tout rentre dans l’ordre. La perte totale de la source froide aura duré dix heures. L’incident sera classé au niveau 2 sur l’échelle internationale des événements nucléaires (Ines).

    __
    Annexe

    Un fonctionnement complexe et des plus risqués, à chaque site, son propre dispositif : le cas de Cruas (extrait du dossier IRSN).

    D’un côté, le refroidissement des systèmes importants pour la sûreté : un système d’échangeur assure le refroidissement d’un circuit intermédiaire (RRI) qui a lui-même pour fonction de refroidir les éléments et systèmes implantés dans l’îlot nucléaire, notamment les systèmes de sauvegarde (injection de sécurité RIS et aspersion dans l’enceinte EAS). Il est conçu en circuit ouvert : l’eau est directement prélevée au niveau d’une prise d’eau, et est évacuée par des installations de décharge.

    D’un autre côté, le refroidissement de la partie conventionnelle de la centrale où se trouvent la turbine et l’alternateur de production d’électricité. Il peut être en circuit ouvert (l’eau est directement prélevée dans la rivière ou la mer, traverse le condenseur pour ensuite retourner dans la rivière ou la mer) ou fermé (l’eau s’échauffe au niveau du condenseur, puis est refroidie par courant d’air dans une tour de refroidissement, appelée aéroréfrigérant).

    A la différence des réacteurs qui sont de conception standard, l’accès à la source froide varie selon les spécificités géographiques de chaque site. Elle comprend en général une prise d’eau qui mène à une station de pompage. Les dispositifs de pompage sont des installations de taille industrielle.

    A la centrale de Cruas-Meysse (Ardèche) par exemple, il faut une voiture pour se rendre à l’entrée du canal d’amenée, lequel a été pensé à partir d’une étude hydrologique. Perpendiculaire à l’écoulement du Rhône, un « épi-déflecteur », une digue d’une soixantaine de mètres, protège l’entrée du canal en déviant le flux débris charriés par le fleuve. Cette prise d’eau mène à la station de pompage proprement dite.

    Chaque réacteur dispose de deux stations de pompage - en cas de perte de la première station de pompage, la deuxième va prendre le relais – et de trois systèmes de filtration : une drome flottante ou pré-grille pour bloquer l’entrée des gros objets flottants tels que troncs ou des bidons. On y trouve également un barrage flottant prêt à être déployé en cas d’arrivée d’une nappe d’hydrocarbure ; des grilles de pré-filtration pour arrêter les colmatants non stoppés par les dispositifs précédents ; des filtres, à chaînes ou à tambour, situés en amont des pompes pour assurer la filtration fine.

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