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Le mythe nucléaire s’effondre...
mardi 16 février 2016, par
Le nucléaire décline par rapport au total de la production d’électricité
Le mythe nucléaire s’effondre…
Les chiffres mondiaux sont parlants : la part du nucléaire dans la production d’électricité mondiale décline depuis 2001, passant de 17% en 2001 à 8% actuellement…L’électricité, elle-même, représente moins de 18% de la consommation mondiale d’énergie… C’est ce que confirment les statistiques de l’Agence internationale de l’énergie (AIE).
2002 = 2661 TWH soit 16,5 % du total de l’électricité
2009 = 2696 TWH
2010 = 2756 TWH
2011 = 2581 TWH
2012 = 2463 TWH
2013 = 2460 TWH soit 10,8 % du total de l’électricité
1 TWH = 1 térawatt-heure = mille milliards de watts-heure
Le nucléaire est la seule technologie qui a diminué sa production ( - 1,1 % / an). Sa part de marché était de 15,7 % en 2004 ; elle baisse à 10,8 % en 2013.
Poursuivre le nucléaire coûtera cher, très cher. Un document interne à EDF dresse les estimations des coûts futurs pour l’entretien et le renouvellement du parc nucléaire français. Les chiffres donnent le tournis.
Près de 300 milliards d’euros devront être investis dans les cinquante prochaines années si les centrales actuelles sont reconstruites à l’identique. Une hypothèse toutefois difficile à tenir pour remplir l’objectif de réduction de 75 % à 50 % de la part du nucléaire dans la production électrique française. Depuis plusieurs mois, EDF chiffre à 55 milliards d’euros le coût des travaux nécessaires pour prolonger la durée de vie de 58 réacteurs français de quarante à cinquante ans. Sauf que ce "grand carénage" est prévu pour une période comprise entre 2015 et 2025. Entre 2025 et 2047, EDF dépensera environ 35 milliards d’euros pour entretenir les centrales jusqu’à leur fermeture, selon les estimations de Greenpeace. Un investissement lourd mais normal. Entre 2002 et 2012, "seulement" 10 milliards ont été dépensés pour la maintenance, un niveau jugé insuffisant pour assurer la sûreté. Au total, 100 milliards d’euros seront donc destinés à la rénovation des 19 centrales françaises.
De la France aux États-Unis en passant par l’Allemagne, les pays qui ont misé sur l’énergie nucléaire se trouvent aujourd’hui confrontés à un nouveau défi : le démantèlement de leurs centrales vieillissantes ou définitivement mises à l’arrêt.
Ce sont des coûts et des risques aussi importants que ceux du fonctionnement…
Mais ils sont moindres que le coût (financier et humain) des stocks de déchets (sous terre ou dans les mers) !!!
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Messages
1. Le mythe nucléaire s’effondre..., 17 mars 2016, 06:01
EDF demande 12 milliards à l’Etat pour mener ses opérations EPR mondiales à haut risques.
Ils jouent l’entreprise publique à quitte ou double !!!
2. Le mythe nucléaire s’effondre..., 25 octobre 2016, 00:20, par Max
Avec 21 réacteurs nucléaires à l’arrêt, 1/3 du parc total hexagonal, la France va-t-elle manquer d’électricité cet hiver ? titre la presse qui souffle sur les braises de ce qui reste du crédit de l’industrie nucléaire après les accidents industriels de Fukushima/Tchernobyl et les risques avoués par les autorités de surveillance dans tous les pays possédants des réacteurs civiles & militaires.
Dans ces arrêts de reacteurs, EDF nous dit pourtant qu’il y en pourtant 1 majorité de programmés et 7 qui seraient le fait de décisions récentes de l’ASN (l’autorité de sureté qui a en général juste le droit de poser des questions aux industriels et d’espérer 1 réponse).
Pour les 7 réacteurs en arrêt soi disant "non programmés", le problème est connu depuis fin 2014 sur l’EPR : l’acier des générateurs de vapeur a 1 composition chimique trop riche en carbone et est potentiellement dangereux (risque de fissure/rupture en cas de chocs thermique).
L’enquête lancée en 2015 sur l’usine Creusot Forge d’Areva qui a fabriqué ces pièces a révélé au total 87 anomalies, dont la plus sérieuse concerne justement le réacteur 2 de Fessenheim, en Alsace .
L’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a donc attendu l’entrée dans la période hivernale, pour exiger l’arrêt sous trois mois à partir du 18 octobre, de cinq réacteurs nucléaires d’EDF pour mener des tests . Ils rejoignent 6 autres réacteurs déjà stoppés depuis plusieurs semaines, tous pour la même raison : une anomalie sur l’acier utilisé pour réaliser ces pièces. Si l’on compte la centrale Fessenheim 2, confrontée à des déboires sur une autre pièce enveloppante de son générateur - et qui fera l’objet d’un examen à part - ce sont au total 12 réacteurs du parc national d’EDF qui sont donc contraints à stopper en raison d’un problème de métal.
Alors est ce que l’Etat serait devenu le meilleur soutien aux organisations anti nucleaire qui demande la fermeture des centrales ?
ou bien l’industrie nucleaire et l’Etat veulent ils au contraire se faire un coup de pub en montrant qu’on ne peut pas se passer de cette energie si ce n’est en provoquant le fameux "retour à la bougie " menaçant et promis par Sarkozy , ce VRP du nucleaire sans frontière ..
Ce qui est certain c’est qu’il sera toujours plus facile de s’en prendre aux problemes dits techniques (aciers, conceptions pas assez robustes etc..) que de parler des cas de cancers existants et des risques mortelles pour des centaines & milliers de génerations à venir, liés à toute la filière depuis l’extraction du combustible jusqu’au stockage des déchets en passant par le fonctionnement "normal".
Il est plus facile de pointer du doigt les erreurs ou l’incompétence de quelques sous traitants, en prétendant avoir tirer les leçons plutôt que d’attendre l’accident et tenter de le cacher ou de le minimiser (nuages radioactifs s’arrêtant à la frontière) .
Tout cela ne peut pourtant pas complétement masquer la fin de règne pour l’industrie nucleaire en particulier et l’industrie capitaliste en général. La faute n’en incombera ni aux décroissants , ni aux écologistes ..
Par exemple, EDF est déjà endetté à plus de 84%, et doit donc pour la deuxième fois cette année réviser à la baisse sa prévision de production électrique d’origine nucléaire pour 2016 (-8,8 % par rapport à 2015), que le chantier délirant de l’EPR de Flamanville voit ses coûts prévisionnels exploser et ses délais de mise en fonction s’allonger de plus de 6 ans (1), que le projet fou de construction d’un EPR en Angleterre (Hinkley Point) est contesté par tous les spécialistes et financiers. Le recul du titre EDF en Bourse qui affichait une nouvelle baisse de 0,9 % à 11h30 le jeudi 22 septembre a même atteint son plus bas niveau depuis le 6 juillet dernier. Aussi l’agence de notation "Standard & Poor’s" a abaissé la note à long terme de EDF en estimant que les risques liés au projet de construction d’EPR anglais à Hinkley Point sont élevés.
Pendant ce temps-là Areva attend toujours une offre ferme d’acquisition de sa filiale NP par EDF qui pourrait finir par renoncer à l’acquisition si les audits qualité en cours dans ses usines « révélaient une défaillance systémique significative du contrôle qualité »
3. Le mythe nucléaire s’effondre..., 11 mai 2017, 08:36, par Max
Nucléaire, la fin d’un monde (titre d’un article dans le journal patronal "usine nouvelle")
La mise en faillite de l’entreprise américaine Westinghouse, détenue par le japonais Toshiba, est un séisme dans le monde du nucléaire. L’entreprise croule sous 9,8 milliards de dollars de dettes, dues pour l’essentiel à deux chantiers de réacteurs de troisième génération – des AP1000 –, aux États-Unis, qui ont complètement dérapé. L’entreprise a été placée sous la protection du chapitre 11 de la loi américaine sur les faillites afin de négocier une solution avec ses créanciers. L’actionnaire nippon, qui a déjà enregistré de lourdes pertes, est bien décidé à se débarrasser de cet actif pesant, acheté à prix d’or en 2006 pour 5,4 milliards de dollars. Si Westinghouse venait à disparaître, les États-Unis perdraient le premier constructeur mondial de réacteurs et son fournisseur de chaudières nucléaires pour les sous-marins et les porte-avions. L’autre acteur américain, General Electric, s’éloigne pour sa part de plus en plus de l’atome.
Après elles le déluge : TEPCO ; AREVA ; Westinghouse ,conçoivent, produisent et gèrent des centrales ; quand elles font faillite, qui prend le relais ? Les Etats ? les mêmes qui suppriment à tour de bras des postes et des services publics ? L’avenir du monde est simple : soit on ne change rien et alors la bombe à retardement est déjà amorcée ; soit nous nous débarrassons définitivement de ce système économique basé sur la propriété privé des moyens de production , sur l’exploitation des salariés, et la destruction de la planète.
4. Le mythe nucléaire s’effondre..., 15 mai 2017, 16:34
C’est sans doute pour la grande faillite du nucléaire français que l’un de ses hauts cadres, Edouard Philippe, est remercié par le poste de premier ministre !!!
5. Le mythe nucléaire s’effondre..., 16 août 2017, 09:25
Environ un millier de manifestants ont défilé ce mardi à Bure (Meuse) pour protester contre le projet d’enfouissement profond des déchets radioactifs, Cigéo.
6. Le mythe nucléaire s’effondre..., 16 novembre 2017, 20:34
EDF qui a annoncé la révision de ses objectifs financiers a vu son titre plonger de 10% lundi en Bourse. Mardi, le groupe annonce la cession de ses principaux actifs polonais. Et tente ainsi de se rassurer.
7. Le mythe nucléaire s’effondre..., 3 février 2018, 06:28
Le projet suédois d’enfouissement « éternel » de déchets radioactifs a été désavoué par la justice… Les Suédois avaient déjà voté en 1980 lors d’un référendum national pour encadrer une sortie de l’énergie nucléaire d’ici à 2010. En dépit de ce vote, le gouvernement a officiellement renoncé à l’objectif d’une sortie du nucléaire en 2010, sans préciser de calendrier pour l’arrêt des réacteurs du pays. En 2016, la Suède, et sa puissante industrie nucléaire, dont le groupe Vattenfall – qui exploite aussi des centrales nucléaire en Allemagne et réclame 4,6 milliards d’euros à l’État allemand pour avoir décider de sortir de l’énergie atomique en 2022 –, envisage même de construire de nouveaux réacteurs. Sans savoir encore où en stocker les déchets à long terme, donc. Seule la Finlande a pour l’instant aménagé un site de stockage définitif de ses déchets nucléaires, à 420 mètres sous la surface de la Terre, pour un coût de 3,5 milliards d’euros. Il devrait accueillir ses premiers déchets radioactifs à vie longue, comme l’uranium 238 dont la période de radioactivité dépasse les 4 millions d’années, d’ici 2020.