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Chronologie sanglante des interventions militaires américaines contre les peuples des Amériques
mercredi 20 avril 2016, par
Les USA sur les dictateurs latino-américains :
« Ce sont des bâtards mais ce sont NOS bâtards !!
Chronologie sanglante des interventions militaires américaines contre les peuples des Amériques
Les Etats-Unis étant nés d’une révolution anti-coloniale contre la Grande Bretagne, un mythe est couramment répandu selon lequel les USA n’auraient jamais été une puissance coloniale contrairement aux puissances d’Europe occidentales (Angleterre, France, Espagne, Portugal…). C’est bien entendu un mensonge : les Amériques centrale et du sud ont été colonisées et leurs régimes créés ou supprimés par les USA…
1798 à 1800 : Quasi guerre entre la France Révolutionnaire et les Etats-Unis en Mer des Antilles et sur les côtes nord-américaine de l’Atlantique. Terminée par le traité de Mortefontaine.
Le massacre des Indiens d’Amérique entre 1800 et 1830
1824 Porto Rico
Intervention des Etats-Unis à Porto Rico.
1831. Argentine
Intervention américaine en Argentine.
1846 : Mexique.
A l’issue d’une guerre qu’ils avaient programmée et provoquée, les États-Unis s’emparent de la moitié du territoire mexicain. Ce territoire conquis s’appelle aujourd’hui : le Texas, la Californie, le Nevada, l’Utah, l’Arizona, le Nouveau-Mexique, le Colorado (en partie). Voir ici
L’intervention américaine au Mexique
1852-1853 : Argentine.
Les Marines américains débarquent et s’installent à Buenos-Aires pour protéger les intérêts américains face à la révolution de 1852-53, révolution contre le dictateur Rosas, révolution fédéraliste, guerre civile dans les provinces de Cuyo et de Córdoba, etc…
1853 : Nicaragua.
Intervention des États-Unis au Nicaragua, officiellement en vue de la protection des citoyens et intérêts américains pendant des troubles politiques.
1854 : Nicaragua.
Pour venger une offense faite au « ministre-résident » américain en poste au Nicaragua : destruction de la ville de Greytown (San Juan del Norte).
1855 : Uruguay.
Les armées américaines et européennes débarquent pour protéger les intérêts américains au cours d’une tentative de révolution à Montevideo.
1867. Les marines occupent Managua et León, au Nicaragua.
1891 Haïti
Envoi de troupes en Haïti pour réprimer la révolte des travailleurs noirs dans l’île de Navassa revendiquée par les USA
1891 Chili
Envoi de troupes au Chili et affrontements avec des nationalistes Chiliens (USA love latin america !)
1893 : Hawaii.
Sous couvert officiel de protéger les vies et les biens des américains, cette intervention visa à mettre en place un gouvernement provisoire sous l’autorité de Sanford D. Dole.
1894 : Nicaragua.
Intervention militaire pour protéger les intérêts américains à Bluefields à la suite d’une révolution.
1898 : Cuba.
Sous prétexte de libérer l’île de la tutelle espagnole, les États-Unis s’installent et imposent une base militaire, la possibilité d’investissements financiers américains et un droit d’intervention dans les affaires intérieures du pays.
1898 : Porto-Rico, Hawaii, Wake, Guam.
Sous prétexte de défaire la tutelle espagnole, les États-Unis s’installent et imposent une base militaire, la possibilité d’investissements financiers américains et un droit d’intervention dans les affaires intérieures du pays.
1898 : Philippines.
L’archipel est vendu aux USA par l’Espagne (décembre 1898), les philippins se soulèvent contre les États-Unis (février 1899), les États-Unis envoie 70 000 militaires qui mettront trois ans pour mater le soulèvement (des milliers de pertes humaines). Lire ici
1898 : La guerre des Bananes est une expression utilisée pour décrire l’intervention des États-Unis en Amérique latine de la fin de la guerre hispano-américaine, en 1898, à 1935. Ces guerres provoquèrent un engagement à Cuba, au Mexique, à Panama, dans la zone du canal de Panamá, en Haïti (1915-1935), en République dominicaine (1916-1924) et au Nicaragua (1912-1925 et 1926-1933).
Un des faits les plus marquants de ces conflits fut l’occupation par l’armée américaine de la ville mexicaine de Veracruz pendant plus de six mois en 1914, en rétorsion à l’incident de Tampico du 9 avril 1914, qui implique la brève arrestation de marins américains par des soldats du régime du président mexicain Victoriano Huerta. L’incident survint dans une période où les relations diplomatiques avec les États-Unis étaient mauvaises, à cause de la Révolution mexicaine, alors en cours.
En réaction à l’affaire de Tampico, le président américain Woodrow Wilson ordonna à la Navy d’occuper Veracruz. Huerta fut renversé et un régime plus favorable aux États-Unis fut mis en place. Mais l’incident dégrada les relations entre les États-Unis et le Mexique pour de nombreuses années.
1901-14 Panama
Opération militaire au Panama.
Le 18 novembre 1903, les USA imposent aux nouveaux dirigeants panaméens un traité de paix humiliant qui donne aux USA la possibilité « d’exercer à perpétuité tous les droits, le pouvoir et l’autorité »…
Annexion du canal de Panama de 1914 jusqu’en 1999
1903 Honduras
Intervention militaire américaine au Honduras
1903-04 République dominicaine
Envoi de troupes en République Dominicaine afin de protéger les intérêts américains
1903 : Colombie.
Les États-Unis fomentent une révolution à l’issue de laquelle ils créent de toute pièce la République de Panama qui lui assure le contrôle du canal et des bénéfices qu’il génère.
1903 : Colombie
Aide américaine à une révolte, visant à la séparation de ce qui deviendra la république de Panama en vue de la construction du Canal de Panama.
1906-09 Cuba
Intervention à Cuba pendant les élections
1907 Nicaragua
Intervention au Nicaragua, instauration d’un Protectorat
1907 Honduras
Intervention au Honduras (en guerre contre le Nicaragua)
1909 Nicaragua
Troupes d’occupation au Nicaragua pour y soutenir des conservateurs pro-américains
1912-33 Nicaragua
Occupation pendant 20 ans du Nicaragua
1914 Mexique
Troupes d’occupation à Veracruz, Mexique.
1915 : Haïti.
Nouvelle intervention et occupation des troupes américaines pendant 19 ans.
1916 : République Dominicaine.
Quatrième intervention et maintien des troupes américaines pendant 8 ans.
1916-1917 Mexique
Expédition dans le nord du Mexique à la suite de l’incursion armée de Pancho Villa aux États-Unis
1926 : Nicaragua.
Nouvelle intervention et expédition de 5000 militaires pour contrer une révolution. L’homme des USA, Anastasio Somoza, après avoir fait assassiner Augusto Sandino, instaure une dictature pro-américaine qui durera près de quarante ans…
1917-33 Cuba
Occupation militaire et protectorat à Cuba
1918-20 Panama
Retour des forces arméens américaines au Panama
1920 Guatemala
Intervention au Guatemala
1924-25 Honduras
Intervention au Honduras lors des périodes électorales
1925 Panama
Répression d’une grève générale au Panama
1932 Salvador
Envoi de navires de guerre au Salvador durant la révolte de Faribundo Marti
Aux débuts des années 30, les dictateurs pro-américains prolifèrent : Somoza au Nicaragua, Machado à Cuba, Trujillo à Saint-Domingue, Ubico au Guatemala, Andino au Honduras, Matinez au Salvador…
1946 : Philippines.
Colonie américaine jusqu’à l’occupation japonaise, les Philippines accèdent à leur indépendance en 1946 en concédant aux États-Unis un droit illimité d’exploitation des ressources naturelles du pays au titre des dommages de guerre. Jusqu’en 1992 les États-Unis conservent 23 bases militaires et participent à la répression des opposants communistes ou musulmans.
1950 : Porto Rico.
Les troupes américaines qui stationnent en permanence écrasent un mouvement d’indépendance. Deux ans plus tard, Porto Rico se voit accorder le statut d‘État libre associé aux États-Unis.
1954 : Guatemala.
Opération PBSUCCESS, des mercenaires entraînés par la CIA au Honduras et au Nicaragua renversent, avec l’aide de l’aviation américaine, le gouvernement démocratique du président Arbenz Guzman remplacé par une junte militaire réclamée par Eisenhower. Lire ici
Interventions étasuniennes des années 60
1960 : Guatemala.
Bombardements.
Selon les conclusions de la Commission pour la clarification historique, plus de 200,000 personnes ont été tuées ou ont « disparu » pendant le conflit. Plus d’un million de Guatémaltèques ont été déplacés de force à l’intérieur du pays. Environ 200 000 d’entre eux ont trouvé refuge au Mexique.
Lire ici
1961 : Kennedy annonce la création d’une ‘Alliance pour le progrès’ – une sorte de plan Marshal pour l’Amérique Latine : « un vaste effort en commun sans précédent par son ampleur et la noblesse des ses objectifs, pour satisfaire les besoins fondamentaux des peuples latino-américains en ce que concerne le logement, le travail, la terre, la santé et les écoles ». En réalité, il lance une intensification de la pénétration de l’armée US dans les Etats d’Amérique latine avec multiplication des méthodes de torture et d’assassinats contre les militants syndicalistes et de gauche.
1961 : Cuba. Opération Mongoose, armés et entraînés par la CIA, plus de 1000 exilés cubains débarquent dans la Baie des Cochons avec l’espoir de provoquer une rébellion contre le gouvernement castriste en place très populaire. Le soulèvement n’a pas lieu, les mercenaires sont rejetés à la mer, les États-Unis imposent un embargo à Cuba.
1962 : Cuba. Crise des missiles.
1962 : République dominicaine. En 1962, le démocrate libéral Juan Bosh est élu. L’ambassade américaine contrecarra tous les efforts de Bosch pour s’assurer le soutien de la population. Toutes les réformes prévues (agraire, ouvrière, …) furent empêchées par l’administration Kennedy. Un coup d’Etat eu lieu, et les Etats-Unis reconnurent tout de suite le nouveau gouvernement de type militaire.
1964 : Panama.
Les Marines qui protègent les intérêts américains du canal de Panama écrasent une révolte visant à nationaliser ce secteur stratégique. Après avoir protégé et utilisé le dictateur panaméen pour leurs attaques contre le Nicaragua sandiniste, les USA s’en débarrassent. 26 000 soldats américains envahissent le pays sous couvert de le faire comparaître devant les tribunaux américains pour trafic de drogue. Des centaines de civils périssent sous les bombardements.
1964 : Brésil.
Renversement du président Joao Goulart par un putch militaire soutenu par la CIA et instauration de la dictature du maréchal Castelo Branco. Du Brésil, précurseur en 1964, la dictature bourgeaoise « bureaucratico-militaire » va se répandre comme une traînée de poudre : du Brésil à l’Argentine en 1976, en passant par la Bolivie en 1971, l’Équateur en 1972, l’Uruguay et le Chili en 1973, le Pérou en 1975 (le Paraguay constituant la particularité d’une dictature plus ancienne, organisée depuis 1954 autour d’un parti-État par le dictateur Alfredo Stroessner).
1965 : République Dominicaine.
Sous le couvert de l’Organisation des États Américains, les États-Unis interviennent militairement pour contrer une prétendue menace communiste et provoquent un coup d’État contre le président Juan Bosch élu démocratiquement. . Le 28 avril 1965, 400 marines débarquèrent en République dominicaine, à Saint-Domingue, lors de l’Operation Power Pack, pour évacuer l’ambassade américaine et les étrangers après une tentative de renversement de la junte civile au pouvoir par l’armée dominicaine dissidente qui dégénéra en guerre civile. À la mi-mai, le nombre de soldats, marines, et aviateurs des États-Unis en République dominicaine atteignit 23 850 et 38 bateaux étaient positionnés en mer. La bataille de Saint-Domingue fait quelque 10 000 victimes
1965 : Pérou.
Bombardements.
1967-69 : Guatemala.
Formation des forces armées guatémaltèques du président Julio César Mendez Montenegro par les forces spéciales américaines pour contrer les attaques des rebelles gauchistes.
1973 : Chili.
Suite à la réforme agraire et aux nationalisations, les États-Unis, par l’intermédiaire de la CIA et de la firme ITT, fomentent un coup d’État militaire qui conduit à l’extermination du président élu de gauche Salvador Allende. Des milliers de morts, de femmes et d’enfants enlevés et torturés, et l’installation de la dictature d’extrême-droite du général Pinochet conseillé par la CIA.
1976 Argentine
Un coup d’Etat est organisé en Argentine conjointement avec les USA : trente mille « disparus » en sont victimes…
1979 : La Grenade.
La mise en place en 1979, à la Grenade, du Gouvernement révolutionnaire populaire, un régime pro-cubain, entraîne une rapide détérioration des relations entre ce petit pays de la Caraïbe et les États-Unis. En octobre 1983, le premier ministre grenadien Maurice Bishop est renversé et tué lors d’un coup d’État interne au régime ; les États-Unis constituent rapidement une coalition internationale et déploient parachutistes, marines, rangers, et forces spéciales sur l’île au cours de l’opération Urgent Fury. Plus d’un millier d’Américains se trouvent alors sur l’île. La force d’invasion manœuvre rapidement pour prendre le contrôle de la totalité de l’île ; les militaires américains affrontent au passage le contingent présent à la Grenade des forces armées cubaines, ce qui représente à ce jour le premier conflit militaire direct entre les États-Unis et Cuba.
1980-1990 : Salvador.
Les États-Unis s’engagent militairement aux côté des forces gouvernementales, de l’oligarchie au pouvoir et des escadrons de la mort de l’armée salvadorienne pour contrer la guérilla marxiste du FMLN. En 1980, l’archevêque Romero, très populaire chez les pauvres, est assassiné par des hommes proches de la CIA. En dix ans, la guerre civile a fait plus de 100 000 morts.
1981-1988 : Nicaragua.
Les États-Unis n’acceptent pas la série de réformes que les Sandinistes du président Daniel Ortega arrivés au pouvoir en 1979 engagent. Les États-Unis apportent leur soutien aux Contras basés au Honduras. En 1986, le scandale de l’Irangate révèle que le produit financier des ventes d’armes américaines à l’Iran a servi a financer les Contras.
1983 : Grenade.
Opération Urgent Fury, embourbés au Liban, les États-Unis font une démonstration de force en envahissant la minuscule île de la Grenade prétextant de la sécurité de quelques citoyens américains et pour renverser le dirigeant Maurice Bishop suite à son coup d’Etat pacifique contre le régime autoritaire du Premier Ministre Eric Gairy. Huit ans plus tard, le Wall Street Journal qualifie cette démonstration d’« invasion des banques », l’île est devenue un paradis pour la fraude financière et l’évasion fiscale.
1983-89 Honduras
Envoi de troupes au Honduras avec construction de bases
1983-84 Grenade
« Operation Urgent Fury » à Grenade
1986 : Les États-Unis sont condamnés pour « usage illégal de la force » contre le Nicaragua par la Cour internationale de justice de La Haye.
1989 : Philippines.
L’aviation américaine prête main-forte aux forces gouvernementales pour contrecarrer un des nombreux coup d’État contre la présidente Corazon Aquino, farouche opposante aux communistes et aux indépendantistes musulmans.
1989 : Panama.
Opération Just Cause, le président George H.W. Bush ordonne la prise de contrôle du canal de Panama et renverse le dictateur militaire Manuel Noriega, agent double de la CIA, suite au prétexte de l’exécution d’un soldat américain par des soldats panaméens. Le 20 décembre 1989, les États-Unis envahirent Panama, essentiellement à partir de bases militaires situées dans la zone du canal de Panamá, pour chasser le dictateur et ancien agent de la CIA Manuel Noriega. En 1977, les deux nations avaient signé un traité de rétrocession du canal de Panama à Panama en 1999, mais les US ne souhaitaient pas abandonner le contrôle d’un secteur aussi stratégique à Noriega, dont le gouvernement devenait un narco-État. Les troupes américaines écrasèrent rapidement l’armée du Panama, et Noriega fut capturé le 3 janvier 1990.
1994 : Haïti.
Ayant occupé Haïti de 1915 à 1934 puis soutenus les deux effroyables dictatures de François et Jean-Claude Duvalier de 1957 à 1986, les États-Unis se montrent favorables au renversement par coup d’État, en 1991, contre le dictateur Raoul Cédras remplacé par le le président en exil Jean-Bertrand Aristide escorté par 22000 soldats américains. Parmi les militaires impliqués dans le coup d’État, le colonel François qui a été formé, comme les dictateurs latino-américains Noriega et d’Aubuisson, dans la même académie militaire américaine. Trois ans plus tard les États-Unis interviennent militairement pour remettre en scelle le président déchu.
1999 : Colombie.
Le Plan Colombie est mis en place sous Clinton, en 1999, l’aide US va passer de 30 millions de dollars à 2 040 millions de dollars entre 1999 et 2002, dont 81% en armement, le reste pour la défense des droits de l’homme et autres projets civils.
Le but déclaré est la lutte contre le trafic de drogue. Avant la surface de culture de coca s’élevait à 40 000 voire à 50 000 hectares. Avec le Plan Colombie les niveaux de culture de coca ont augmenté très sensiblement. En 2001, la surface cultivée était de 169 000 hectares. On parle maintenant d’environ 100 000 hectares. Le gros problème est que les cultures sont très très mobile. D’une année à l’autre elles peuvent changer de région.
Au début le Plan Colombie a provoqué un mouvement de contestation élevé. Face à cette pression, le gouvernement colombien avait accepté de limiter à 800 le nombre de membres des forces de sécurité privée et de militaires états-uniens autorisés à entrer sur le territoire colombien, 400 militaires états-uniens et 400 personnels des forces de sécurité privée. Ce qui a facilement été contourné puis supprimé par le président Bush : le Plan Colombie est devenu le Plan Patriota.
Ce Plan fait partie de la lutte anti-terroriste, les US ont qualifié les groupes armés illégaux colombiens de terroriste et veut donc les supprimer. D’une manière plus réaliste le but est d’affaiblir suffisamment ces groupes armés pour les contraindrent à venir négocier la paix.
Colin Powel, s’est engagé pour un montant de 731 millions de dollars pour financer la participation de l’Equateur, Bolivie et Pérou dans les opérations militaires. Les principaux foyers de violence en Colombie, qui provoquent l’expulsion de la population indigène et paysanne de ses terres, coïncident avec les régions les plus riches en pétrole et en biodiversité.
Le Plan Colombie facilite la réalisation de mégaprojets hydroélectriques, pétrolifères et miniers, patronnés par la Banque mondiale et par des entreprises multinationales. Plus d’un million d’hectares de bois en Colombie ont déjà été contaminés par les fumigations à base d’agents chimiques, et le nombre de déplacés atteint les 3 millions de personnes. Au cours des vingt dernières années, le nombre de morts a atteint le chiffre de 200 000, dont 5 000 dirigeants de syndicats et de mouvements sociaux.
2002 : Philippines.
Opération Enduring Freedom, soutien économique et militaire au gouvernement philippin contre les guérillas. En janvier 2002, les États-Unis envoyèrent plus de 1 200 hommes pour aider l’armée des Philippines à combattre des groupes terroristes liés à al-Qaida, tel qu’Abu Sayyaf. Les interventions eurent essentiellement lieu dans l’archipel de Sulu, où des terroristes et d’autres sont actifs. La plus grande partie des effectifs fournit une aide logistique, mais une part considérable est constituée d’hommes des forces spéciales qui entraînent et aident aux opérations de combat contre les groupes terroristes.
2004 : Haïti.
Intervention militaire US avec l’aide de la France pour chasser le président Jean-Bertrand Aristide.
2010 Haïti
Sous prétexte d’un tremblement de terre, les USA débarquent des tonnes de troupes US qu’elles couvrent d’une intervention militaire et policière internationale. L’intervention humanitaire, elle, est vraiment la couverture mensongère…
Causes de l’intervention militaire en Haïti
Messages
1. Chronologie sanglante des interventions militaires américaines contre les peuples des Amériques, 20 avril 2016, 10:27
L’UNASUR exige des États-Unis qu’ils retirent leurs bases militaires d’Amérique Latine
« L’Argentine représente une menace pour nous ». C’est en usant d’un argument semblable à celui du président Obama au sujet du Venezuela que Londres vient d’augmenter sa présence militaire dans les îles Malouines, en plein territoire argentin. María Cristina Perceval, ambassadrice de l’Argentine aux Nations Unies, a dénoncé cet acte hostile auprès du secrétaire général Ban Ki-moon, ainsi que du Comité Spécial de Décolonisation et du Groupe des 77 + la Chine : « Nous, qui ne sommes pas une menace, nous menacerions ceux qui de manière constante nous menacent. Nous défendons les principes de souveraineté, de dialogue et d’intégrité territoriale alors que le Royaume-Uni utilise ce thème comme un mécanisme dégradant dans sa politique intérieure. La voie de la violence n’a pas sa place dans une zone de paix et de coopération comme l’est l’Atlantique Sud.”
Parallèlement, dans le cadre de la contention des démocraties de gauche, les États-Unis renforcent leur présence militaire en Amérique latine. En février 2015, sous l’argument de « combattre le trafic de drogue et le terrorisme », le gouvernement péruvien a approuvé l’augmentation demandée par Washington d’une augmentation de son contingent de 125 a 3.200 marines en 2015, qui seront répartis dans les sept bases étasuniennes installées au Pérou. Le gouvernement péruvien – membre de « L’Alliance Pacifique » proche de Washington et dont font partie aussi le Chili, le Mexique et la Colombie – a également octroyé à la IVème Flotte trois ports pour qu’elle puisse héberger et ravitailler ses navires de guerre.
Par ailleurs, la base aérienne étasunienne de Soto Cano, au Honduras – que l’on appelle également « Palmerola » et qui se situe à 86 km de Tegucigalpa – a reçu ce mercredi le renfort d’une nouvelle unité spéciale. La base de Soto Cano, qui accueille en permanence un effectif de 500 à 600 soldats américains, va voir 250 marines supplémentaires s’ajouter à ces forces. Ils seront accompagnés d’au moins 4 hélicoptères lourds, et d’un catamaran amphibie à grande vitesse, conçu pour le transport de troupes et de matériel de port à port, dans le cadre de l’ouverture d’un théâtre d’opération militaire. La nouvelle unité sera définitivement opérationnelle entre juin et novembre.
Ces effectifs supplémentaires sont censés répondre « à une situation de crise ». Officiellement, leur mission consiste à collaborer avec l’armée hondurienne, améliorer sa formation, apporter une assistance humanitaire, et participer à des « opérations anti-drogue » (SPMAGTF-South). L’arrivée de cette nouvelle force est concomitante de la venue au Honduras de John Kelly, le chef du Commandement Sud de l’armée américaine, qui a participé à la Conférence sur la sécurité transnationale Centraméricaine. Les représentants et chefs des armées de 14 pays étaient présents, dont le Canada, le Mexique, la Colombie, la République Dominicaine, Haïti et le Costa Rica.
En 2009, le président de la République hondurienne -Manuel Zelaya- avait manifesté son intention de transformer Soto Cano en aéroport civil, avec le financement de l’ALBA (Alliance bolivarienne pour les Amériques). Cette décision avait été rejetée par l’ambassadeur des États-Unis au Honduras et peu après, en juin 2009, Manuel Zelaya avait été renversé par un coup d’État. Soto Cano – clé de voûte de la défense des intérêts américains dans la région – servit alors d’appui logistique pour l’arrestation et l’expulsion du territoire du président. En France le quotidien « Libération » , notamment, avait justifié ce coup d’État sous la plume de Gérard Thomas, avec l’argument que « Zelaya avait joué avec le feu ». Depuis, le Honduras a vu des centaines de militants des mouvements sociaux et des dizaines de journalistes assassinés sélectivement avec l’appui de formateurs de la police venus de Colombie et d’Israël, et Soto Cano est resté un aéroport militaire sous contrôle des États-Unis.