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Les meilleurs écrits athées - Huitième partie – L’Inde et le Pakistan, continent historique de l’athéisme
mercredi 13 septembre 2017, par
Les meilleurs écrits athées - Huitième partie – L’Inde et le Pakistan, continent historique de l’athéisme
Avertissement : l’image classique de l’Inde (et du Pakistan) est celle d’une région qui serait, uniquement et de tous temps, livrée aux religions et aux religieux (hindous et musulmans se partageant le pays, souvent dans le sang). C’est un mensonge qu’il convient de détruire de fond en comble, en ce qui concerne le passé et le présent, sans parler de l’avenir.
Lamothe Levoyer écrit :
« Les lettres jésuitiques sur ce qui se passe en Orient, datées de l’année 1626, témoignent qu’il se trouve encore aujourd’hui des peuples sur le Gange, lesquels ne reconnaissent aucun esprit supérieur. »
Lettre de Bailly à Voltaire :
« L’athéisme s’est prononcé de l’Inde à la Chine, plus que partout ailleurs. »
Taslima Nasreen :
« L’Inde a produit une école philosophique matérialiste dont les tenants ont nié l’existence de dieu il y a plus de deux millénaires. »
Victor Cousin dans « Histoire générale de la philosophie » :
« Signalons dans l’Inde deux systèmes forts différents du Védanta, et qui doivent venir bien après, à savoir la philosophie Nyaya et la philosophie Vaiseshika. Nyaya est le raisonnement, Vaiseshika est la distinction, la connaissance des divers élements des choses. La philosophie Nyaya est surtout une dialectique ; la philosophie Vaiseshika une physique. La philosophie Nyaya a pour auteur Gotama… La philosophie Vaiseshika, dont l’auteur est Kanada, a une assez mauvaise réputation en Inde, et elle passe pour hétérodoxe : c’est une philosophie naturelle dont la prétention est d’expliquer le monde avec des atomes seuls, avec des molécules simples et indécomposables qui, en vertu de leur nature propre et certaines lois qui leur sont inhérentes, entrent d’eux-mêmes en mouvement, s’agrègent, forment les corps et cet univers… A côté de ces deux systèmes, il en est un autre qui contient à la fois une physique, une psychologie, une logique, une métaphysique, qui est un système universel, une philosophie complète, la philosophie Sankhya. Sankhya signifie compte, calcul, raisonnement ; c’est le compte que l’âme se rend à elle-même de sa nature par le procédé d’une analyse régulière. L’auteur de la philosphie de Sankhya est Kapila. Cette philosophie pousse l’indépendance jusqu’à l’hétérodoxie ; elle fait plus et, dans l’Inde où l’on appelle les choses par leur nom, le Sankhya s’appelle nir-Isvara Sankhya, c’est-à-dire mot pour mot Sankhya sans dieu. »
« On ne lui connaît ni dieux ni maîtres. » à la civilisation trouvée à Mohenjo-Daro
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Athéisme dans la philosophie indienne
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Il y a même une religion athée indienne !!!
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Quelques athées indiens célèbres :
Chârvâka, l’ancêtre du matérialisme, est Indien !
Chârvâka – Yang Zhu – Épicure : une convergence historique
Read in English :
Atheism and Humanism in Ancient India
Rationalism and Materialism in India
Atheism and Materialism in Ancient India
Charvak : The ancient Hindu atheist, materialist & hedonist
Lokayata/Carvaka—Indian Materialism
Ancient Civilization of Indus Valley
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Messages
1. Les meilleurs écrits athées - Huitième partie – L’Inde et le Pakistan, continent historique de l’athéisme, 14 septembre 2017, 11:03
Il existait au VIe et Ve siècle avant J .-C. une philosophie matérialiste en Inde. Notamment, la doctrine du Samkhya niait l’existence d’un dieu créateur et voyait la diversité dans un hasard heureux ou malheureux. Cette école « sans dieu » (nirishvara) voyait dans les divinités des fabrications humaines périssables… »}
source
2. Les meilleurs écrits athées - Huitième partie – L’Inde et le Pakistan, continent historique de l’athéisme, 16 septembre 2017, 06:28
Krishnamurti, à propos de Dieu :
« Les soi-disant messies n’ont laissé que la misère dans ce monde. Si un messie moderne était devant vous, il serait incapable de vous aider du tout. »
« Je n’ai pas une nouvelle approche de genre religieux. C’est complètement différent. Cela n’a absolument rien à voir avec toutes ces choses romantiques, spirituelles, religieuses, rien. Si vous traduisez ce que je dis en termes religieux, vous manquez complètement l’idée. La « religion », « Dieu », « L’âme », « Béatitudes », « moksha », sont tous des mots, des idées utilisées pour maintenir votre continuité psychologique intacte. »
« Il faut vous connaître vous-même, savoir pourquoi vous imitez, pourquoi vous vous conformez, pourquoi vous obéissez. C’est la peur - n’est-ce pas ? »
« Dieu est une invention d’esprits effrayés. »
3. Les meilleurs écrits athées - Huitième partie – L’Inde et le Pakistan, continent historique de l’athéisme, 16 septembre 2017, 06:29
Bien qu’appartenant à l’hindouisme, et à l’intérieur des écoles Astika enseignant la philosophie hindoue, l’école Samkhya et l’école Mimamsa ne comprennent pas de dieu dans leurs systèmes respectifs de pensée.
Le point de vue athée des écoles Samkhya et Mimamsa au sein de la philosophie hindoue prennent la forme d’un rejet de la croyance en un dieu créateur. L’école Samkhya croit toutefois à l’existence dualiste de Prakriti (la Nature) et de Purusha (l’esprit) et ne considère pas Ishvara ("Dieu") dans son système.
4. Les meilleurs écrits athées - Huitième partie – L’Inde et le Pakistan, continent historique de l’athéisme, 26 septembre 2017, 07:45
Salman Rushdie, Les versets sataniques :
« Là où il n’y a pas de croyance, il n’y a pas de blasphème. »
« Quand la superstition entre par la porte, le bon sens se sauve par la fenêtre. »
« Dès le début, les hommes se sont servis de Dieu pour justifier l’injustifiable. »
« Il y a trop de démons à l’intérieur de ceux qui croient en Dieu. »
« La volonté, c’est ne pas être d’accord, ne pas se soummettre... »
Salman Rushdie, Joseph Anton :
« Depuis quand les histoires fantaisistes des superstitieux étaient-elles hors d’atteinte de la critique, de la satire ? »
« Dans l’Angleterre du XVIIème siècle, Matthew Hopkins "le responsable de la chasse aux sorcières" avait mis au point un procédé pour détecter la sorcellerie. On lestait la femme accusée, de pierres et on la jetait dans une rivière ou un lac. Si elle flottait, c’était une sorcière et elle méritait le bucher. Si elle coulait et se noyait, c’est qu’elle était innocente. »
5. Les meilleurs écrits athées - Huitième partie – L’Inde et le Pakistan, continent historique de l’athéisme, 21 octobre 2017, 08:40
Il semble que l’on puisse identifier des athées en Inde 2500 ans avant Jésus Christ. De manière plus certaine, toujours en Inde et à partir du IVe siècle av. J.-C., les philosophies Vaisheshika et Sâmkhya sont qualifiables d’athées, et on en retrouve des adeptes jusqu’aux temps modernes
6. Les meilleurs écrits athées - Huitième partie – L’Inde et le Pakistan, continent historique de l’athéisme, 9 septembre 2018, 06:37
Alexandra David-Neel, qui signe ici Myrial, française devenue bouddhiste et ayant traversé le Tibet dans les années 1900, témoigne qu’avant l’introduction du Bouddhisme, les habitants du Tibet, gouvernés par un roi, ne pratiquaient aucune religion proprement dite mais seulement la sorcellerie.
« Fanatisme, dévotion, religiosité, sont des termes inexacts impuissants à définir le sentiment réel que décèlent la littérature et les mœurs du « Pays des Neiges »…. Avant l’introduction du Bouddhisme, les habitants du Thibet, gouvernés par un roi, ne pratiquaient aucune religion proprement dite. Des sorciers, du genre des shamans de la Sibérie, évoquaient les génies pour connaître l’avenir, conjuraient les démons afin de les empêcher de nuire et se livraient à toutes les pratiques de nécromancie généralement usitées parmi les anciennes populations de race jaune. ??? Ce qui lui tient à cœur, c’est la conquête des secrets magiques (les fameux « siddhis » dont il est tant question dans l’Inde) donnant à l’homme le pouvoir de commander à la matière sous toutes les formes qu’elle revêt : pierres brutes, nuages, animaux, impalpable éther, démons ou dieux. »
Puis le pouvoir des prêtres prit le pouvoir politique au Tibet :
« Les simples supérieurs de monastères, que l’imagination intéressée des moines avait transformés en idoles vivantes, ne tardèrent pas à jouir d’un prestige qui éclipsa celui des souverains du pays. En possession de la puissance morale, les Dalaï Lamas n’avaient qu’un pas à franchir pour s’emparer de la puissance matérielle. N’étaient-ils pas des dieux… la royauté ne leur revenait-elle pas de droit ?… La tentation était trop grande pour qu’ils pussent y résister. Dès lors, nombre de difficultés, sans cesse renaissantes, s’élevèrent entre les deux autorités thibétaines. Le Pouvoir laïque, représenté par le roi, lutta énergiquement contre les empiétements du Pouvoir religieux. La guerre civile éclata. Ce fut à ce moment que l’un des papes de Lhassa : Nga-vang-Lo-bgang Gyam-tso, pour brusquer l’issue des hostilités, appela à son aide les tribus mongoles disséminées sur les rives du lac Bleu. Le roi fut vaincu (en 1640) et les Mongols laissèrent le Dalaï Lama s’emparer de l’autorité souveraine qu’il exerce encore de nos jours. »
Le Lama en chef devint roi du Tibet…
« Le Dalaï Lama est effectivement considéré comme l’autocrate par excellence, non seulement souverain, mais possesseur, sans partage, du pays entier et de tout ce qu’il contient. Les productions naturelles du sol, tant végétales que minérales, les animaux sauvages aussi bien que le bétail, les marchandises diverses, les produits, quels qu’ils soient, du travail des habitants, et ces habitants eux-mêmes, enfin, passent pour appartenir, de droit, au Dalaï Lama. En principe, celui-ci peut, à son gré, disposer de tous ses sujets, leur enlever les richesses qu’ils ont acquises, diviser les familles, les transporter d’un lieu dans un autre et leur réclamer, aussi souvent qu’il le juge bon, tels impôts qu’il désire. Mais, il y a loin, très loin de la pratique à la théorie. Au lieu du despote que l’on se figure volontiers, l’idole vivante de Lhassa n’est, bien souvent, qu’un instrument inerte aux mains de son entourage. »
« Malgré son caractère tout à fait particulier, la Cour de Lhassa n’est pas le majeur sujet d’intérêt présenté par le « Pays des Neiges ». Ce qui mérite de retenir notre attention, c’est la mentalité, unique au monde, d’un peuple où la moitié, peut-être, de la population mâle appartient au sacerdoce. »
On notera qu’Alexandra David-Neel parle seulement de population mâle pour le sacerdoce bouddhiste.
Source
7. Les meilleurs écrits athées - Huitième partie – L’Inde et le Pakistan, continent historique de l’athéisme, 15 août 2019, 03:20
Il semble que l’on puisse identifier des athées en Inde 2500 ans avant Jésus Christ. De manière plus certaine, toujours en Inde et à partir du IVe siècle av. J.-C., les philosophies Vaisheshika et Sâmkhya sont qualifiables d’athées, et on en retrouve des adeptes jusqu’aux temps modernes.
Depuis l’antiquité, en Chine, la majorité de la population a des attitudes, des pratiques sans dieu, divinité ni miracle, dont le confucianisme qui peut être qualifié à lui seul de « kaléidoscope athéico-religieux ».
Avant le Ve siècle av. J.-C., en Grèce, les philosophes donnent souvent des explications matérialistes du monde qui serait constitué d’une matière unique (l’apeiron, le feu, la terre, les atomes, ou plusieurs éléments, suivant les auteurs) incréée et éternelle, dotée souvent d’une capacité d’organisation ou de vie, ce qui les rapproche d’un panthéisme, mais aussi, pour certains d’un athéisme tant la conception du monde peut être dégagée de tout Être. Les dieux du Panthéon sont relégués au rang de croyances populaires, de croyances nécessaires à l’ordre moral ou social, de simulacres explicables. À Athènes, à partir de 432 av. J.-C., et durant environ un siècle, le décret de Diopeithès permet des poursuites envers les impies, ceux qui ne croient pas aux dieux reconnus par l’État, mais cela ne freinera pas la multiplication des philosophies matérialistes, toujours panthéistes. Des accusations d’impiétés s’abattent sur des philosophes, qui sont condamnés à l’exil, la prison ou la mort. Anaxagore de Clazomènes, Protagoras, Socrate entre autres en sont victimes.
Du IVe au IIIe siècle av. J.-C., le culte officiel s’affaiblit dans les pratiques de tous, même chez le petit peuple, le doute et l’indifférence progressent, et les promesses d’immortalité disparaissent sur les pierres tombales. Un panthéisme stoïcien (qualifié de « religiosité sans dieu » par Maria Daraki) se fait jour, mais aussi un athéisme pratique, voire théorique, et des cultes divers fleurissent (cultes du mystère, de la magie, de la sorcellerie). Des souverains divinisés font leur apparition (Démétrios et son épouse). Les dieux sont expliqués par les sophistes, en particulier par Évhémère qui les considère comme d’anciens hommes célèbres divinisés après leur mort, ou de leur vivant, suivant les versions. Le panthéisme stoïcien sacralise l’homme, surtout le sage qui, par sa personne, rend conscience la volonté de la nature, le Grand Tout ; ce qui serait assimilable à une forme d’athéisme. Plus athéiste encore, l’épicurisme trouverait son origine dans un rejet de la crainte qu’inspirent les dieux, et serait la première tentative de fonder une morale athée à partir de la recherche du bonheur individuel terrestre (d’autant que l’âme est mortelle comme le corps) que l’on trouve dans l’ataraxie, plus proche de l’ascétisme que du divertissement.