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Les plus grands auteurs athées du monde

jeudi 30 juin 2016, par Robert Paris

Les plus grands auteurs athées du monde

Athée ? Et pourquoi ?

Parce que le monde, matériel, vivant, humain et social, ne nécessite pas de croire en un pouvoir surnaturel et surpuissant

Parce que la morale humaine ne nécessite pas de croire en un dieu

Parce que le changement nécessaire du monde passe par le fait que les hommes fassent confiance dans leurs propres capacités sans s’en remettre à des sauveurs, divins ou humains

Parce que les beautés du monde ne sont pas d’origine divines, pas plus que les malheurs du monde ne sont décidées par des dieux

Parce que les dieux ne servent qu’à diviser, asservir et exploiter les hommes, ou à justifier tous ces actes ou à justifier la passivité devant la prétendue fatalité

Parce que les dieux ne servent qu’à accroître la domination des dominateurs, des hommes sur les femmes et les femmes, des exploiteurs sur les exploités, des oppresseurs sur les oppressés…

« Dieu l’a voulu » est à combattre résolument !

Ce qui précède ne signifie pas que l’on méprise ceux qui croient le contraire mais que l’on combat ceux qui les trompent, utilisent leurs croyances et les exploitent.

Avertissement : ce n’est pas un hasard si on se passera d’auteurs qui n’ont rien de grand, même s’ils se disent athées, comme Nietszche ou Onfray…

Qu’est-ce que l’athéisme ?

L’athéisme et le matérialisme des débuts de l’humanité

Chârvâka, l’ancêtre du matérialisme, est Indien !

Chârvâka et l’athéisme indien

Diagoras de Mélos

Diogène de Sinope

Théodore de Cyrène

Socrate

Critias

Évhémère

Epicure

Hiwi al-Balkhi

Erasme
Padouan Pomponazzi

Étienne Dolet

Giordano Bruno

Thomas Hobbes

John Locke

Diderot

Spinoza

Encore Spinoza

Jean Meslier

D’Holbach

Helvétius

La Mettrie

Cyrano

Sade

William Godwin

Darwin

Ludwig Feuerbach

Marx et Engels

Lénine

Trotsky

James Connolly

Daniel Guérin

CCI

La science contre la religion ?

D’où viennent les religions, quelle place tiennent-elles dans l’imaginaire des hommes et quel rôle social jouent-elles ?

La laïcité d’Etat n’est pas un athéisme

Différentes formes d’athéisme

Philosophes athées

Qu’est-ce que le matérialisme (en philosophie) ?

Auteurs matérialistes

Qu’est-ce que l’athéisme ?

Religions et religion de Victor Hugo

Testament de Meslier

Dialogue sur la religion naturelle, David Hume

La religion dans les limites de la simple raison

Système de la nature, de D’Holbach

Bibliographie athée

Bibliographie athée

Lire aussi :

Notre combat contre la religion

Dialogue sur la religion et les religions

D’où viennent les religions

Les révolutionnaires et la religion

En quoi le fondement, réel et imaginaire, des anciennes religions a irrémédiablement disparu ?

Religion—its social roots and role

Qu’est-ce que l’athéisme ?

Qu’était le matérialisme en philosophie et qu’est-il aujourd’hui ?

Qu’est-ce que le matérialisme (en philosophie) ?

Les meilleurs écrits athées - Première partie - Ecrits de la Grèce ancienne contre les religions et les dieux

Les meilleurs écrits athées - Deuxième partie - Diderot - La Mettrie

Les meilleurs écrits athées - Troisième partie - d’Holbach, Helvétius, Bacon et bien d’autres auteurs

Les meilleurs écrits athées - Quatrième partie - Feuerbach

Les meilleurs écrits athées - Cinquième partie - L’athéisme selon Karl Marx

Les meilleurs écrits athées - Sixième partie – Plekhanov, Lénine, Trotsky

Les meilleurs écrits athées - Septième partie – Les grands auteurs athées récents

Les meilleurs écrits athées - Huitième partie – L’Inde et le Pakistan, continent historique de l’athéisme

Les meilleurs écrits athées - Neuvième partie - Quelques grands écrits athées historiques

Les meilleurs textes athées – Dixième partie - Un athée se soumet à la question…

Les meilleurs écrits athées - Onzième partie – L’homme préhistorique, un athée ?

Les meilleurs écrits athées - Douzième partie – Une Chine antique athée

Les meilleurs écrits athées - Treizième partie - Les grandes femmes athées de l’Histoire

Les meilleurs écrits athées - Quatorzième partie - Dialogues athées

Les meilleurs écrits athées - Quinzième partie – L’athéisme a aussi ses victimes et même ses martyrs

Les meilleurs écrits athées - Seizième partie - Poésies athées

Les meilleurs écrits athées – Dix-septième partie - Les philosophes matérialistes

Les meilleurs auteurs athées – Dix-huitième partie - Les auteurs athées romains

Les meilleurs écrits athées – Dix-neuvième partie - Plaisanteries athées

Les meilleurs écrits athées – Vingtième partie – L’anticléricalisme

Les meilleurs écrits athées – Vingt-et-unième partie - Orient athée

Les pires crimes et scandales de l’Eglise catholique

Les plus grands auteurs athées du monde

Le site athéisme

A lire absolument : le pamphlet athée d’un primatologue spécialiste des bonobos, Frans de Waal :

Ecouter Frans de Waal

Lire "Le bonobo, dieu et nous" de Frans de Waal

Messages

  • Selon l’anti-penseur, soi-disant athée, Michel Onfray : « Il n’y a pas d’athéisme au sens contemporain du terme avant le XVIIIe siècle ».

    Pour le contredire, la pensée de Chârvâka

    Et Lucien Febvre écrit que « les plus vieilles civilisations ont connu une part d’athéisme ».

    Cicéron écrit : « Xénophane, un peu avant Anaxagore, dit que tout est un, immuable, inengendré, éternel et de forme sphérique. »

    Et Héraclite : « Le monde n’a été fait ni par un ni par des dieux, ni par des hommes ; il a toujours été, il est, et il sera »

    Et Parménide : « Le monde physique est l’absolu » ???

    Et Socrate, condamné à mort pour avoir détruit dans la jeunesse la croyance dans les dieux d’Athènes ! Socrate qui déclarait : « L’homme est la mesure de tout. » Et il concluait, après avoir rapporté les propos de ceux qui entendent raconter les dieux : « Soutenir que ces choses-là sont comme je les ai décrites ne convient pas à un homme sensé. »

    Prométhée : « . J’aime mieux, je crois, être asservi à ce roc que me voir fidèle messager de Zeus, père des Dieux ! »

    Et toujours Prométhée : « Je hais tous les dieux ; ils sont mes obligés, et par eux je subis un traitement inique. (…) Contre une servitude pareille à la tienne, sache-le nettement, je n’échangerais pas mon malheur. J’aime mieux, je crois, être asservi à ce roc que me voir fidèle messager de Zeus, père des Dieux ! »

    Et Lucrèce, l’athée

  • Stendhal : « La seule excuse de Dieu, c’est qu’il n’existe pas »

    Laplace rapporté par Victor Hugo : « M. Arago avait une anecdote favorite. Quand Laplace eut publié sa Mécanique céleste, disait-il, l’empereur le fit venir. L’empereur était furieux. — Comment, s’écria-t-il en apercevant Laplace, vous faites tout le système du monde, vous donnez les lois de toute la création, et dans tout votre livre vous ne parlez pas une seule fois de l’existence de Dieu ! — Sire, répondit Laplace, je n’avais pas besoin de cette hypothèse »

    Ludwig Feuerbach : « L’homme créa Dieu à son image. »

    "La science et le Christ n’ont rien à voir l’un avec l’autre, sinon dans la mesure où l’habitude de la recherche scientifique enseigne la prudence au moment d’accepter une preuve quelle qu’elle soit. En ce qui me concerne, je ne crois pas qu’une révélation ait été faite. "
    (Charles Darwin / 1809-1882 / juin 1879)
    "Le vrai matérialisme fait de Dieu une impossibilité, de la révélation une vue de l’esprit, et de la vie future une absurdité."
    (Charles Darwin / 1809-1882 / juin 1879)
    "J’en étais progressivement venu, à cette époque, à voir que l’Ancien Testament, de par son histoire du monde manifestement fausse, avec la tour de Babel, l’arc-en-ciel comme signe, etc., et son attribution à Dieu des sentiments d’un tyran assoiffé de vengeance, n’était pas plus digne de foi que les livres sacrés des hindous, ou les croyances de n’importe quel barbare. Une question s’imposait alors continuellement à mon esprit, et refusait d’en être bannie : est-il croyable que si Dieu avait dans l’instant, à révéler aux hindous, il permettrait que cela soit lié à la croyance de Vishnou, Shiva, etc., comme le christianisme est lié à l’Ancien Testament ? Cela me paraissait tout à fait incroyable."
    (Charles Darwin / 1809-1882)

    Einstein déclare en effet : « Ce que vous avez lu sur mes convictions religieuses était un mensonge, bien sûr, un mensonge qui est répété systématiquement. Je ne crois pas en un Dieu personnel et je n’ai jamais dit le contraire de cela, je l’ai plutôt exprimé clairement. S’il y a quelque chose en moi que l’on puisse appeler "religieux" ce serait alors mon admiration sans bornes pour les structures de l’univers pour autant que notre science puisse le révéler. » (dans Le côté humain, Éd.Helen Dukas et Banesh Hoffman, lettre du 24 mars 1954.)
    Ou encore : « Le mot Dieu n’évoque, pour moi, rien d’autre que l’expression et le résultat de la faiblesse humaine, et la Bible, une collection de légendes honorables, mais primitives et assez naïves. » (Einstein dans une lettre au philosophe Eric Gtkind, 1954)

  • A comme absolument athée

    T comme totalement athée

    H comme hermétiquement athée

    é accent aigu comme étonnement athée

    E comme entièrement athée

    pas libre penseur

    athée

    il y a une nuance"

    Jacques Prévert

  • Galileo Galiliei :

    « Je ne me sens pas obligé de croire que le même Dieu qui nous a doté de sens, de raison et d’intelligence nous a destiné à renoncer à leur utilisation, et nous pouvons atteindre la connaissance par d’autres moyens. Il ne nous obligerait pas à refuser le sens et la raison de la matière physique qui sont mis devant nos yeux et nos esprits par expérience directe ou démonstrations. »

    (Lettre à la Grande Duchesse Christine de la Toscane)

  • Voltaire, lui, n’était pas athée, en tout cas pour le peuple il prônait la religion.

    Victor Hugo, Choses vues :

    « M. de Voltaire voulait que ses servantes crussent en Dieu. Un jour à Ferney il avait à dîner sept ou huit philosophes. Quatre ou cinq belles Suissesses servaient à table. Entre la poire et le fromage le marquis d’Argout se prit à nier l’âme et le baron d’Holbach à nier Dieu. — Assez, messieurs ! dit Voltaire, si Dieu n’est pas, la femme existe. Et, se tournant vers les servantes : — Fermez les oreilles et montrez les talons. »

  • Les arguments des catholiques qui raisonnent pour détruire la pensée athée en la disant « une imposture philosophique » : lire ici

  • En 2012, l’association de sondages WIN/Gallup International, spécialiste de la question, a demandé à plus de 50 000 personnes dans 57 pays si elles se considéraient « religieuses », « non religieuses » ou « athées convaincues ». A cette question, environ un tiers des Français répondent être« non religieux » et presque un autre tiers « athées ». On obtient donc 63 % de Français qui ne s’identifient à aucune religion contre seulement 37 % de Français religieux.

    Ces résultats ont été obtenus à partir d’une enquête publiée en 2012 à partir des réponses de 1671 personnes ; 37 %34 %29 %1 % Se déclarant religieux Se déclarant non religieuxAthée convaincu Ne sait pas / pas de réponse Source : WIN-Gallup International

    En 2010, un autre sondage a permis de dresser un portrait religieux de la France : l’Eurobaromètre commandé par la commission européenne. Les réponses sont assez proches de celle du premier sondage : 40 % des Français se déclarent athées et environ un tiers « croient en un esprit ou une force supérieure ». Un avis plus nuancé mais qui les place tout de même dans les personnes « sans religion ». Près de 70 % des Français sondés ne se réclament donc d’aucune religion précise, même si un tiers d’entre eux croit en une forme de divinité.

    La question de la religiosité d’un pays est sensible à aborder et potentiellement source d’erreur car les notions de religion, de foi et de spiritualité peuvent avoir des résonances différentes selon les personnes interrogées. Comme le précise l’étude de Gallup en annexe, une part importante de sondés appartenant à une religion déclarent avoir la foi mais ne pas se vivre comme une « personne religieuse ». De même, les personnes se déclarant athées ne font parfois pas la différence avec l’agnosticisme (personne déclarant ne pas pouvoir trancher sur l’existence d’un dieu) ou le déisme (croyance en un dieu sans se réclamer d’une religion).

    Certains chiffres sont en revanche catégoriques, comme ceux concernant le catholicisme collectés par l’IFOP : la part de Français pratiquants est en grande diminution. Seule une petite minorité, 4,5 %, assiste à la messe chaque semaine. Et, même si aujourd’hui encore près de 70 % de la population française est baptisée, les nouvelles générations renoncent pour la plupart à baptiser leurs enfants : on comptait 472 000 baptêmes en 1990, on n’en dénombre plus que 303 000 en 2010 (pour 800 000 naissances).

  • Bien des média annoncent que tous les scientifiques seraient religieux.

    La réalité est tout autre.

    Seuls 7 % des scientifiques américains élus à la National Academy of Sciences, en 1998, étaient croyants, 20 % étaient agnostiques et le reste pourrait être qualifié d’athée selon la revue Nature. Il y a donc beaucoup moins de croyants chez les scientifiques que dans la population générale américaine, dans laquelle 76,5 % se disent croyants et 7,1 % se déclarent athées ou agnostiques.

    En France, la proportion est semblable chez les scientifiques si l’on en croit une étude menée en 1989 auprès des responsables des unités de recherche en sciences exactes du CNRS. 110 chercheurs se disent croyants, 106 incroyants et 23 agnostiques. 70 % d’entre eux pensent que la science ne pourra jamais exclure ou prouver l’existence de Dieu. Cependant, le Dieu dont ils parlent est très éloigné du Dieu des évangiles, et les scientifiques se sentent très mal à l’aise dans un culte qui continue de prêter à Dieu des sentiments humains, toujours selon cette même étude.

  • Savinien de Cyrano de Bergerac dans « La mort d’Agrippine » (1654) :

    « Ces enfants de l’effroi,

    Ces beaux riens qu’on adore et sans savoir pourquoi,

    Ces altérés du sang des bêtes qu’on assomme,

    Ces dieux que l’homme a faits et qui n’ont point fait l’homme,

    Des plus fermes États ce fantasque soutien ;

    Va, va, Térentius, qui les craint ne craint rien. »

  • Stephen Jay Gould :

    « La science étudie comment fonctionnent les cieux, et la religion comment aller au ciel. »

  • Au XVIIe siècle, Giulio Cesare Vanini déclare avant de mourir sur le bûcher : « il n’y a ni dieu ni diable ».

  • “S’ils invoquent le ciel, c’est pour usurper la terre.”

    Robespierre

    « Le fondement de la critique irréligieuse est celui-ci : l’homme fait la religion, ce n’est pas la religion qui fait l’homme. La religion est en réalité la conscience et le sentiment propre de l’homme qui, ou bien ne s’est pas encore trouvé, ou bien s’est déjà reperdu. Mais l’homme n’est pas un être abstrait, extérieur au monde réel. L’homme, c’est le monde de l’homme, l’État, la société. Cet État, cette société produisent la religion, une conscience erronée du monde, parce qu’ils constituent eux-mêmes un monde faux. La religion est la théorie générale de ce monde, son compendium encyclopédique, sa logique sous une forme populaire, son point d’honneur spiritualiste, son enthousiasme, sa sanction morale, son complément solennel, sa raison générale de consolation et de justification. C’est la réalisation fantastique de l’essence humaine, parce que l’essence humaine n’a pas de réalité véritable. La lutte contre la religion est donc par ricochet la lutte contre ce monde, dont la religion est l’arôme spirituel.
    La misère religieuse est, d’une part, l’expression de la misère réelle, et, d’autre part, la protestation contre la misère réelle. La religion est le soupir de la créature accablée par le malheur, l’âme d’un monde sans cœur, de même qu’elle est l’esprit d’une époque sans esprit. C’est l’opium du peuple.
    Le véritable bonheur du peuple exige que la religion soit supprimée en tant que bonheur illusoire du peuple. Exiger qu’il soit renoncé aux illusions concernant notre propre situation, c’est exiger qu’il soit renoncé à une situation qui a besoin d’illusions. La critique de la religion est donc, en germe, la critique de cette vallée de larmes, dont la religion est l’auréole.
    La critique a effeuillé les fleurs imaginaires qui couvraient la chaîne, non pas pour que l’homme porte la chaîne prosaïque et désolante, mais pour qu’il secoue la chaîne et cueille la fleur vivante. La critique de la religion désillusionne l’homme, pour qu’il pense, agisse, forme sa réalité comme un homme désillusionné, devenu raisonnable, pour qu’il se meuve autour de lui et par suite autour de son véritable soleil. La religion n’est que le soleil illusoire qui se meut autour de l’homme, tant qu’il ne se meut pas autour de lui-même.
    L’histoire a donc la mission, une fois que la vie future de la vérité s’est évanouie, d’établir la vérité de la vie présente. Et la première tâche de la philosophie, qui est au service de l’histoire, consiste, une fois démasquée l’image sainte qui représentait la renonciation de l’homme à lui-même, à démasquer cette renonciation sous ses formes profanes. La critique du ciel se transforme ainsi en critique de la terre, la critique de la religion en critique du droit, la critique de la théologie en critique de la politique.... »

    Karl Marx, Critique de la philosophie hégélienne du droit

  • « Le fondement de la critique irréligieuse est celui-ci : l’homme fait la religion, ce n’est pas la religion qui fait l’homme. La religion est en réalité la conscience et le sentiment propre de l’homme qui, ou bien ne s’est pas encore trouvé, ou bien s’est déjà reperdu. Mais l’homme n’est pas un être abstrait, extérieur au monde réel. L’homme, c’est le monde de l’homme, l’État, la société. Cet État, cette société produisent la religion, une conscience erronée du monde, parce qu’ils constituent eux-mêmes un monde faux. La religion est la théorie générale de ce monde, son compendium encyclopédique, sa logique sous une forme populaire, son point d’honneur spiritualiste, son enthousiasme, sa sanction morale, son complément solennel, sa raison générale de consolation et de justification. C’est la réalisation fantastique de l’essence humaine, parce que l’essence humaine n’a pas de réalité véritable. La lutte contre la religion est donc par ricochet la lutte contre ce monde, dont la religion est l’arôme spirituel.
    La misère religieuse est, d’une part, l’expression de la misère réelle, et, d’autre part, la protestation contre la misère réelle. La religion est le soupir de la créature accablée par le malheur, l’âme d’un monde sans cœur, de même qu’elle est l’esprit d’une époque sans esprit. C’est l’opium du peuple.
    Le véritable bonheur du peuple exige que la religion soit supprimée en tant que bonheur illusoire du peuple. Exiger qu’il soit renoncé aux illusions concernant notre propre situation, c’est exiger qu’il soit renoncé à une situation qui a besoin d’illusions. La critique de la religion est donc, en germe, la critique de cette vallée de larmes, dont la religion est l’auréole.
    La critique a effeuillé les fleurs imaginaires qui couvraient la chaîne, non pas pour que l’homme porte la chaîne prosaïque et désolante, mais pour qu’il secoue la chaîne et cueille la fleur vivante. La critique de la religion désillusionne l’homme, pour qu’il pense, agisse, forme sa réalité comme un homme désillusionné, devenu raisonnable, pour qu’il se meuve autour de lui et par suite autour de son véritable soleil. La religion n’est que le soleil illusoire qui se meut autour de l’homme, tant qu’il ne se meut pas autour de lui-même.
    L’histoire a donc la mission, une fois que la vie future de la vérité s’est évanouie, d’établir la vérité de la vie présente. Et la première tâche de la philosophie, qui est au service de l’histoire, consiste, une fois démasquée l’image sainte qui représentait la renonciation de l’homme à lui-même, à démasquer cette renonciation sous ses formes profanes. La critique du ciel se transforme ainsi en critique de la terre, la critique de la religion en critique du droit, la critique de la théologie en critique de la politique.... »

    Karl Marx, Critique de la philosophie hégélienne du droit

  • Stendhal : « La seule excuse de Dieu, c’est qu’il n’existe pas »

  • Abjuration d’un hérétique - Poème daté du XVIe s.

    Auteur anonyme, texte traduit de l’espagnol.

    Milliard de cafards nourris de honte.

    Votre amour pour Dieu n’est que respect d’un silence fantomatique. L’amour que vous portez à vos enfants est-il moins digne, moins authentique que cette adulation d’un spectre ?

    Que savez-vous de l’amour de la vie ?

    Cessez, j’ai mal ! ! Vous m’arrachez la main !

    Milliard d’immondes monstruosités.

    Votre généreux seigneur ne fit qu’abominations par le passé et vous dédaigne au présent. Par quel miracle voudriez-vous qu’il vous sourie au futur ?

    Que faites-vous de vos semblables ?

    Cessez, J’ai mal ! ! Vous m’écorchez la peau !

    Milliard de sournois hypocrites.

    Vous ne méritez pas même le tiers de votre vie terrestre. Quelle vie éternelle auriez-vous la prétention de mériter ?

    Que savez-vous de la souffrance ?

    Cessez, pour l’amour de Dieu, j’ai mal ! ! Vous m’extirpez les entrailles !

  • Hobbes, « De la nature humaine » :

    « Lorsque nous disons de Dieu qu’il voit, qu’il entend, qu’il parle, qu’il sait, qu’il aime, etc., mots par lesquels nous comprenons quelque chose dans les hommes a qui nous les attribuons, nous ne concevons plus rien lorsque nous les attribuons à la nature divine. C’est très bien raisonner que de dire : le Dieu qui a fait l’œil ne verra-t-il pas ; le Dieu qui a fait l’oreille n’entendra-t-il pas ? Et ce n’est pas moins bien raisonner que de dire : le Dieu qui a fait l’œil n’est-il pas en état de voir sans œil ? ou celui qui a fait l’oreille n’entendra-t-il pas sans oreilles ? celui qui a fait le cerveau ne saura-t-il pas sans cerveau ? celui qui a fait le cœur n’aimera-t-il pas sans avoir un cœur ? Ainsi les attributs que l’on donne à la Divinité ne signifient que notre incapacité ou le respect que nous avons pour lui. Ils annoncent notre incapacité lorsque nous disons qu’il est incompréhensible et infini. Es annoncent notre respect quand nous lui donnons les noms qui parmi nous servent à désigner les choses que nous louons et que nous exaltons, tels que ceux de tout-puissant, d’omniscient, de juste, de miséricordieux, etc. Quand Dieu se donne à lui-même ces noms dans les Saintes Écritures, ce n’est que anthropopathos *, c’est-à-dire, pour s’accommoder à notre façon de parler, sans quoi nous serions dans l’impossibilité de l’entendre.
    Par le mot esprit, nous entendons un corps naturel d’une telle subtilité qu’il n’agit point sur les sens, mais qui remplit une place, comme pourrait la remplir l’image d’un corps visible. Ainsi la conception que nous avons d’un esprit est celle d’une figure sans couleur : dans la figure nous concevons dimension ; par conséquent concevoir un esprit c’est concevoir quelque chose qui a des dimensions : mais qui dit un esprit surnaturel dit une substance sans dimensions, deux mots qui se contredisent. Ainsi quand nous attribuons le mot esprit à Dieu, nous ne le lui attribuons non plus selon l’expression d’une chose que nous concevons que quand nous lui attribuons le sentiment et l’intellect ; c’est une manière de lui marquer notre respect, que cet effort en nous de faire abstraction en lui de toute substance corporelle et grossière. »

    source

  • Voltaire pas du tout athée :

    « Je ne voudrais pas avoir affaire à un prince athée, qui trouverait son intérêt à me faire piler dans un mortier : je suis bien sûr que je serais pilé. Je ne voudrais pas, si j’étais souverain, avoir affaire à des courtisans athées, dont l’intérêt serait de m’empoisonner : il me faudrait prendre au hasard du contre-poison tous les jours. Il est donc absolument nécessaire pour les princes et pour les peuples, que l’idée d’un Etre suprême, créateur, gouverneur, rémunérateur et vengeur, soit profondément gravée dans les esprits. »

    VOLTAIRE / Dictionnaire philosophique

    / Garnier 1967.

  • Jules Renard (Journal) :

    « J’ignore s’il existe, mais il vaudrait mieux, pour son honneur, qu’il n’existât point. »

  • « Le vrai matérialisme fait de Dieu une impossibilité, de la révélation une vue de l’esprit, et de la vie future une absurdité. »

    Charles Darwin

  • « J’ai cessé d’être juif le jour où j’ai réalisé qu’on ne peut pas devenir un athée juif »

    Shlomo Sand

  • « Ici n’entrez pas, hypocrites, dévots, vieux matagots, marmiteux, boursouflés. »

    François Rabelais, Gargantua, Fronton de l’abbaye de Thélème

  • « S’il y a un Dieu, c’est une brute malfaisante. »

    Mark Twain

  • Gargantua : « - Semblablement, un moine (j’entends de ces moines-ci) ne laboure, comme le paysan ; ne garde le pays, comme l’homme de guerre ; ne guérit les malades, comme le médecin : ne prêche ni endoctrine le monde, comme le bon docteur évangélique et pédagogue ; ne porte les commodités et choses nécessaires à la république, comme le marchand. C’est la cause pour laquelle de tous sont hués et abhorrés. »

    François Rabelais (1534)

  • « L’une des preuves de l’immortalité de l’âme serait que des myriades de gens le croient. Ils ont cru aussi que la terre était plate. »

    Mark Twain

  • « L’idée de dieu est, je l’avoue, le seul tort que je ne puisse pardonner à l’homme. »

    Sade

  • « Quel homme dieu choisit-il, entre tous les enfants de la terre, pour être le père de son peuple chéri, pour donner naissance à cette suite glorieuse de rois qu’illustrera David, Salomon, et que terminera Jésus-Christ le fils de dieu ?

    – Il choisit Abraham, un Alphonse (proxénète). Voici ce que racontent, à ce sujet, ces saintes écritures, dont la diffusion a été un des grands objets de la divine providence.

    La famine étant survenue dans le pays qu’habitait Abraham, il descendit en Egypte ; avant de se mettre en marche, il parla ainsi à Sarah, sa femme ; je cite textuellement, le passage vaut un document humain de l’école Zolaïste :

    "13. – Dis, je te prie, que tu es ma sœur, afin que je sois bien traité à cause de toi, et que par ton moyen ma vie soit préservée.

    "14. – Il arriva donc qu’aussitôt qu’Abraham fut venu en Egypte, les Egyptiens virent que cette femme était fort belle.

    "15. – Les principaux de la cour de Pharaon la virent aussi et la puèrent devant lui ; elle fut enlevée pour être menée dans la maison de Pharaon.

    "16. – Lequel fit du bien à Abraham à cause d’elle, de sorte qu’il en eut des brebis, des bœufs, des ânes, des serviteurs, des servantes, des ânesses et des chameaux" (Genèse, Chap. XII, versets 13-16.).

    Le saint patriarche trouva si agréable cette méthode d’acquérir des ânes et des esclaves des deux sexes, qu’il récidiva ; lorsqu’il alla habiter Guerar, situé entre Kades et Sur, il dit de "Sarah, sa femme, c’est ma sœur ; et Abimelec, roi de Guerar, envoya et prit Sarah".
    "Abimelec, prit des brebis, des bœufs, des serviteurs et des servantes et les donna à Abrahamet lui rendit Sarah, sa femme. »

    "Et il dit à Sarah : Voici, j’ai donné à ton frère mille pièces d’argent" (Genèse, Chap. XX, versets 2, 14 et 16.).

    Lafargue, Le matérialisme économique de Marx

  • Y a-t-il une preuve de l’inexistence de dieu ?

    « Ce qui est affirmé sans preuve peut être nié sans preuve. »

    Euclide de Mégare (-450 à -380)

  • « Dieu est le seul être qui, pour régner, n’ait même pas besoin d’exister. »

    Charles Baudelaire

  • En ce moment, les juifs fêtent le couronnement de dieu, roi de l’Univers. Mais la royauté de dieu n’a pas été inventée avant la royauté des hommes. Ce dieu des Juifs, si ancien qu’on veuille nous le présenter, n’est que le produit d’une évolution de l’organisation de la société humaine : l’élection, entre les chefs de tribus patriarcales d’éleveurs hébreux, d’un roi !

  • « Je ferai prêcher ton Saint Évangile purement, simplement et entièrement, si que les abus d’un tas de papelards et faux prophètes, qui ont, par constitutions humaines et inventions dépravées, envenimé tout le monde, seront d’entour moi exterminés. »

    François Rabelais / Pantagruel / 1532)

  • "Qui est la fin unique et intention première des fondateurs [de l’abbaye de Thélème] : en contemplation de ce qu’ils ne mangent mie pour vivre, ils vivent pour manger, et n’ont que leur vie en ce monde."

    (François Rabelais / Le Tiers-Livre / 1546)

  • Voir Fichte dans « Essai d’une critique de toute révélation » :

    cliquer ici

  • Etonnant !!!
    On nous chante partout que la France serait seule à être athée !!!
    Voici, dans l’ordre, les pays ayant la plus forte population athée :

    Suède en premier place

    Danemark

    Norvège

    Chine

    Japon

    République tchèque

    Canada

    Finlande

    France

    Corée du sud

    Estonie

  • Articles de Loi de l’humanisme athée :

    Premier : Les humanistes religieux considèrent l’univers comme existant par lui-même sans avoir été créé.

    Deuxième : L’humanisme croit que l’homme fait partie de la nature et qu’il a émergé du résultat d’un processus continuel.

    Troisième : Ayant une vision organique de la vie, les humanistes trouvent que le dualisme traditionnel entre corps et esprit doit être rejeté.

    Quatrième : L’humanisme considère que la culture et la civilisation religieuse de l’homme, comme elles sont clairement présentées par l’anthropologie et l’histoire, sont le fruit d’un développement progressif, résultat de l’interaction de l’homme avec son environnement naturel et son héritage social. Un individu né dans une culture particulière est largement façonné par cette culture.

    Cinquième : L’humanisme affirme que la nature de l’univers représentée par la science moderne rend inacceptable les garanties surnaturelles ou cosmiques des valeurs humaines...

    Sixième : Nous sommes convaincus que le théisme, déisme, modernisme et les différentes variétés de la "nouvelle pensée" sont révolus.

  • EPICURE :

    « Le mal existe, donc de deux choses l’une, ou Dieu le sait ou il l’ignore. Dieu sait que le mal existe, il peut donc le supprimer mais il ne veut pas… un tel Dieu serait cruel et pervers, donc inadmissible. Dieu sait que le mal existe, il veut le supprimer mais il ne peut le faire … un tel Dieu serait impuissant, donc inadmissible. Dieu ne sait pas que le mal existe… un tel Dieu serait aveugle et ignorant, donc inadmissible. »

  • Philosophes sans Dieu. Textes athées clandestins du XVIIIe siècle…

    Lire ici

  • « Pensez au contraste attristant qui existe entre l’intelligence rayonnante d’un enfant bien portant et la faiblesse mentale d’un adulte moyen. Est-il tout à fait impossible que ce soit justement l’éducation religieuse qui soit en grande partie cause de cette sorte d’étiolement ? Je crois qu’il faudrait longtemps avant qu’un enfant à qui l’on n’en aurait rien dit commençât à s’inquiéter de Dieu et des choses de l’au-delà.[...] on lui impose les doctrines religieuses à un âge où il ne peut leur porter intérêt et où il n’est pas capable d’en saisir la portée. Les deux points principaux des programmes pédagogiques actuels ne sont-ils pas de retarder le développement sexuel de l’enfant et de le soumettre de bonne heure à l’influence de la religion ? Quand alors l’enfant s’éveille à la pensée, les doctrines religieuses sont déjà devenues pour lui inattaquables. [...] Nous n’avons pas à nous étonner outre mesure de la faiblesse intellectuelle de quiconque est une fois parvenu à accepter sans critique toutes les absurdités que toutes les doctrines religieuses comportent et à fermer les yeux devant les contradictions qu’elles impliquent. »

    Sigmund Freud, L’avenir d’une illusion

  • Platon aurait dû entrer en psychanalyse. L’esprit et le corps sont inséparables puisque nul n’a jamais entendu l’esprit d’une personne faire des commentaires après sa mort. mort physique - mort de l’esprit.
    À l’École, de toute urgence, enseigner le Fait Athée en contrepartie du fait religieux. - Suite : Athéisme en Égypte et en France
    https://laicite-moderne.blogspot.fr/2018/03/atheisme-en-egypte.html?showComment=1519995360563#c309229473572856369

  • C’est à lecture de son « Léviathan » que l’on a accusé Hobbes d’être un des grands athées anglais

    Lire ici Léviathan

    Lire ici son oeuvre

  • Stendhal :

    “L’idée la plus utile aux tyrans est celle de Dieu”

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